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Etat des bâtiments de Beaulieu en 1860. — « On voyait, alors, dans l'une des cours de l'abbaye, un immense amas de pierres, dont plusieurs, bien travaillées, portaient des inscripticns, des dates, des écussons, riche répertoire pour l'archéologue. On avait devant soi les débris de l'église, détruite depuis plusieurs années, et qui était, dit-on, un monument remarquable. Par ailleurs, rien n'avait disparu des bâtiments, si ce n'est la maison des hôtes, en dehors de la cour d'entrée, et une espèce de corridor ou cloître qui conduisait de l'abbatiale à l'église ; mais tout se trouvait dans un état presque complet de vétusté et de délabrement. Nous en excepterons la demeure des moines, bâtiment presque neuf, mais sans date (environ 1733). Quelques années en effet avant la Révolution, l'on avait voulu construire à Beaulieu quelque chose de digne de la célèbre abbaye. L'édifice devait avoir plus de 30 mètres de longueur. L'entreprise ne fut exécutée qu'en partie, car après la mort du prieur, soit qu'on manquât d'argent, soit qu'on jugeât que ce qui était fait suffisait pour loger la communauté, les travaux furent arrêtés et les matériaux amassés vendus. Ce nouveau bâtiment est entièrement construit en pierres de taille, granit du pays. Il mesure 13 m. 33 de longueur. Sa hauteur est de 10 mètres du sol à la corniche, et sa largeur de 10 mètres à l'intérieur. » (Abbé Le Sage, d'Uzel : Notices historiques sur le Diocèse de Saint-Brieuc, etc., in-8°, Saint-Brieuc, 1890, p. 136).

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