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LISTE DES ABBAYES

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abbayes de Bretagne et monastères de Bretagne

Voici la liste chronologique des abbayes fondées pendant la période ducale. 

- L'ordre de saint Benoît possédait 14 abbayes. 

- L'ordre de Citeaux était des bénédictins réformés et possédait 15 abbayes. Le monastère de Citeaux fut fondé par Robert en 1098. L'ordre dut surtout sa prospérité aux modifications que saint Bernard, abbé de Clairvaux, apporta à sa règle. 

- Les chanoines réguliers de Saint-Augustin suivaient une règle adoptée au XIème siècle et possédaient 10 abbayes. Les chanoines réguliers de Bretagne paraissent avoir appartenu à l'ordre des Prémontrés.

Date

Abbaye / Fondateur

Situation et Ordre

1026

Saint-Gildas-des-Bois. Simon, seigneur de la Roche-Bernard (Lob. II, 161 ; Mor. Pr. I, 363).

Diocèse de Nantes.
A Saint-Gildas-des-Bois.
Ordre de saint Benoît.

1029

Sainte-Croix-de-Quimperlé. Alain Caignard, Comte de Cornouaille (Mor., Pr. I, 365 ; actes inédits des Ducs n° IX).

Diocèse de Cornouaille.
A Quimperlé.
Ordre de saint Benoît.

1032

Saint-Georges de Rennes. Abbaye de femmes fondée par le duc Alain III pour sa sœur Adèle (Lob. II, 91 ; Mor. Pr. I, 368).  

Diocèse de Rennes.
A Rennes.
Ordre de saint Benoît.

 vers 1050

Saint-Pierre de Rillé. Fut d’abord une collégiale établie par Auffroy, fondateur du château de la ville de Fougères (Lob. II, 203 ; Mor. Pr, I, 606).

Diocèse de Rennes.
A Fougères.
Ordre de Saint-Augustin.

1055

La Chaume. Harscoit, seigneur de Raiz. Supprimée en 1262 (Lob., II, 172 ; Mor. Pr. I, 406).

Diocèse de Nantes.
Près de Machecoul.
Ordre de saint Benoît.

vers 1112

Notre-Dame du Nid de Merle. Plus connue sous le nom de Saint-Sulpice-la-Forêt. Double abbaye d’hommes et de femmes fondée par Raoul de la Fustaye, disciple de Robert d’Arbrissel. L’abbaye de femmes subsista jusqu’à la Révolution ; on ne sait quand disparut l’abbaye d’hommes.

Diocèse de Rennes.
Dans la forêt de Rennes.
Ordre de saint Benoît puis de Fontevrault.

 

Première moitié du XIIème siècle

Notre-Dame de Pornic ou Sainte-Marie. La date de la fondation est inconnue. Le premier abbé connu vivait sous Philippe Auguste et on estime qu’il pouvait avoir été nommé en 1170. 

Diocèse de Nantes.
Non loin de Pornic.
Ordre de Saint-Augustin.

1130

Notre-Dame-de-Bégar. Abbatia Beatae Mariae de Bagario. Estienne, Comte de Penthièvre (Mor. Pr. I, 562).

Diocèse de Tréguier.
A Bégard.
Ordre de Cîteaux.

vers 1132

Notre-Dame-du-Relec. Abbatia de Reliquiis. Fondateur inconnu. L’abbaye rendait aveu aux seigneurs de Léon.

Diocèse de Léon.
A Plouneour-Menez.
Ordre de Cîteaux.

1130-1135

Sainte-Croix de Guingamp. Etienne, Comte de Penthièvre, et la Comtesse Havoise.

Diocèse de Tréguier.
A Guingamp.
Ordre de Saint-Augustin.

1136

Notre-Dame de Buzai. Conan III et la duchesse Ermengarde. Reconstituée en 1146 (Mor. Pr. I, 588).

Diocèse de Nantes.
A Rouans.
Ordre de Cîteaux.

1136

Notre-Dame de Langonet. Conan III (Mor.)  

Diocèse de Cornouaille.
Près de Gourin.
Ordre de Cîteaux.

1137

Notre-Dame de Boquien. Olivier II de Dinan.

Diocèse de Saint-Brieuc.
A Plénée-Jugon.
Ordre de Cîteaux.

1137

Saint-Aubin-des-Bois. Fondateur inconnu. La plus ancienne abbaye du diocèse de Saint-Brieuc.

Diocèse de Saint-Brieuc.
A Plédéliac.
Ordre de Cîteaux.

1137

Notre-Dame de la Vieuville. Guilduin, fils d’Hamon (Lob. II, 290 ; Mor. Pr. II, 575).

Diocèse de Dol.
A Epiniac.
Ordre de Cîteaux.

1138

Notre-Dame de Lanvaux. Alain de Lanvaux.

Diocèse de Vannes.
A Grandchamps.
Ordre de Cîteaux.

1142

Notre-Dame de Coëtmaloen. Abbatiae Beatae Mariae de Silva Mellonis. Alain le Noir (Lob. II, 196 et 1645 ; Mor. Pr. I, 641).

Diocèse de Cornouaille.
Saint-Gilles-Pligeaux.
Ordre de Cîteaux.

1145

Notre-Dame de Melleraye, aujourd’hui la Meilleraye, fondée par Foulques, abbé de Pontron en Anjou avec la permission d’Alain de Maidon, seigneur du lieu (Mor. Pr. I, 585).

Diocèse de Nantes.
A Moisdon.
Ordre de Cîteaux.

 

XIIème siècle

Saint-Jean-des-Près. Fondateur inconnu, probablement la maison de Porhoët. Le premier abbé connu vivait au XIIème siècle.

Diocèse de Saint-Malo.
A Josselin (Morbihan).
Ordre de Saint-Augustin.

vers 1150

Notre-Dame-de-Lantenac. Fondée par Eudon II de Porhoët (Lob. Pr. I, 157 ; Mor. Pr. I, 604). Supprimée en 1767.

Diocèse de Saint-Brieuc.
A la Chèze.
Ordre de saint Benoît.

1152

Saint-Jacques de Montfort. Guillaume Ier, sire de Montfort et de Gaël (Mor. Pr. I, 613).

Diocèse de Saint-Malo.
A Montfort.
Ordre de Saint-Augustin.

avant 1161

Notre-Dame-de-Blanche-Couronne. Mentionnée pour la première fois en 1161. (Travers, Hist. De Nantes, T. 1, p. 287).

Diocèse de Nantes.
A la Chapelle-Launay.
Ordre de saint Benoît.

avant 1163

La Magdeleine de Geneston. Fondée par Bernard, évêque de Nantes (1147-1169). Fondation rectifiée par le pape Alexandre III (Mor. Pr. I, 649).

Diocèse de Nantes.
A Montbert.
Ordre de Saint-Augustin.

avant 1170

Notre-Dame du Tronchet. D’abord simple prieuré, érigé en abbaye vers 1170 (Mor. Pr. I, 665).

Diocèse de Dol.
A Plerguer.
Ordre de saint Benoît.

1170

Notre-Dame de Beaulieu. Fondée par Rolland de Dinan (Mor. Pr. I, 663).

Diocèse de Saint-Malo.
A Megrit.
Ordre de Saint-Augustin.

1170

Notre-Dame (et plus tard Saint-Maurice) de Carnoët. Fondée par Conan le Petit avec des religieux sortis de Langonnet. Saint-Maurice en fut le premier abbé (Lob. II, 308 ; Mor. Pr. I, 664).  

Diocèse de Cornouaille.
A Clohars-Carnoët.
Ordre de Cîteaux.

 

1173

Notre-Dame de Daoulas. Fondée par Guyomarc, Vicomte de Léon (Mor. Pr. I, 669).

Diocèse de Cornouaille.
A Daoulas.
Ordre de Saint-Augustin.

1184

Notre-Dame du Bon Repos. Alain III de Rohan (Mor. Pr. I, 696).

Diocèse de Cornouaille.
A Lanniscat.
Ordre de Cîteaux.

1184-1189

Saint-Riou ou Rion. Abbaye disparue subitement entre 1198 et 1202. Il en reste cinq chartes, Anc. Evêché, T. V, p.8-13). Remplacée par l’abbaye de Beauport.

Diocèse de  Dol.
Ploubazlanec (près de l'Ile de Bréhat).
Ordre de Saint-Augustin.

1199

Notre-Dame de Pempont (ou Paimpont).

Ancien prieuré dépendant de Saint-Méen, érigé en abbaye vers 1199 (Lob. Pr.,  312).

Diocèse de Saint-Malo.
Près de Saint-Méen.
Ordre de Saint-Augustin.

1201

Notre-Dame de Villeneuve. Fondée par la Duchesse Constance (Lob., II, 326 ; Mor., Pr. I, 785).

Diocèse de Nantes.
A Bignon.
Ordre de Cîteaux.

1202

Notre-Dame de Beauport. Fondée par Alain de Penthièvre à la place de Saint Rion (Lob., II, 327 ; Mor. Pr. III, 1768. Anc. Evêchés, T. IV, p. 45).

Diocèse de Saint-Brieuc.
Près de Paimpol.
Ordre de Prémontré.

1252

Notre-Dame de Prières. Fondée par le Duc Jean le Roux (Lob., II, 396 ; Mor., Pr. I, 952).

Diocèse de Vannes.
A Billiers.
Ordre de Cîteaux.

1252-1273

Notre-Dame de la Joie ou mieux Abbaye de la Joie Notre-Dame. Fondée par la Duchesse Blanche de Champagne, femme de Jean Ier (Lob. II, 400 ; Mor., Pr., I, 1065).

Diocèse de Vannes.
Près de Hennebont.
Ordre de Cîteaux.

 

Note : Né Bourgogne en 1098, sous l'impulsion de Robert de Molesme puis de Saint Bernard, l'idéal monastique cistercien se réclame de Saint Benoît de Nursie (480-507). La règle de Saint Benoît se veut miséricordieuse et tempérée. Tous les moines d'occident lui obéissent et régulièrement, des réformateurs s'élèvent contre les trahisons dont elle est l'objet. Au XIème siècle, les fondateurs de Cîteaux, souhaitant revenir à l'esprit de la règle, refusent les compromis des moines bénédictins avec le monde et leur mépris pour le travail manuel. Naît alors le nouvel ordre cistercien, caractérisé par un mode d'organisation propre. Le monastère cistercien est conçu comme une cité idéale. Chaque abbaye se doit d'être économiquement autosuffisante. Chacune d'elle jouit d'une grande autonomie dans la gestion de la vie quotidienne, dans le respect de la charte de l'Ordre. L'architecture, les aménagements et l'organisation spatiale de toute abbaye cistercienne répondent avant tout aux besoins d'une communauté contemplative qui vit du travail de ses mains.

Un très petit nombre de ces abbayes sont de fondation ducale. On en compte 7 : Saint-Georges, Buzac, Langonnet, Saint-Maurice, Villeneuve, Prières et la Joie.

Outre ces fondations nouvelles, il faut signaler le relèvement de Rhuys vers 1006 (diocèse de Vannes, ordre de saint Benoît)  et celui de Saint-Melaine en 1055 (diocèse de Rennes, ordre de saint Benoît). Enfin deux abbayes au moins d’origine assez ancienne se transformèrent de bonne heure en simples prieurés : Locmaria, abbaye de femmes près de Quimper, qui devint un prieuré dépendant de Saint-Sulpice et Saint-Sauveur de Guingamp, transformé en prieuré dès 1151 (Mor., Pr. I, 610).

A signaler d'autres abbayes et monastères :

- Saint-Sauveur-de-Redon : fondée en 832 par Conwoion ; 

- Saint-Melaine : fondée par Patern vers 550, à l'emplacement du tombeau de Saint-Melaine ;

- Landevenec : fondée par saint Guénolé (V-VIème siècle) ; 

- Saint-Gildas de Rhuys : fondée au VIème siècle par Gildas (entre 565 et 570) ;

- Saint-Mathieu ou Saint-Mahé. Il est possible qu'elle date du règne de Salomon (857-874) ; 

- Saint-Méen : fondée vers la fin du VIème siècle par saint Mevennus, compagnon de saint Samson ; 

- Saint-Jacut (Côte-d'Armor) : fondée par un frère de saint Guénolé ;

- Locminé (Moriacum ou Locus Monachorum) : fondée, semble-t-il, au VII-VIIIème siècle, puis rattachée à Saint-Gildas de Rhuys. On en connait un abbé nommé Taneth au IXème siècle ; 

- Ballon (sur les bords de l'Oust, près de Redon) ;

- Busal (près de Redon) ;

- l'abbaye fondée par saint Suliau au VIème siècle, sur les bords de la Rance.

- Tudi, dans le canton de Pont-l'abbé ;

- Cornon, origine de la paroisse de ce nom et détachée de l'ancienne paroisse primitive de Bain ;

- Castel-Uuel (plus tard Painfaut), en Avressac ;

- le monastère fondé en 814 et 825 par Guoruuelet en Pleucadeuc, au lieu dit Rosgas ou Botgarth ;

- le monastère de Conoch, situé dans la paroisse de Ruffiac et dédié à sainte Leufrine ;

- l'abbaye de Saint-Médard de Doulon, près de Nantes, fut fondée par Charlemagne, qui la donna à Saint-Médard de Soissons ;

Nota : beaucoup de ces monastères sont devenus plus tard de simples prieurés.

(ces informations sont tirés de l'ouvrage "Histoire des Institutions de la Bretagne" - Marcel Planiol)

Note : Les dépendances bretonnes des abbayes normandes du Xème au XIIIème siècle.
Les invasions normandes de la fin du IXème et du début du Xème siècle ont anéanti dans l'Ouest de la France la plupart des institutions préexistantes. La Normandie, sous l'impulsion de ses ducs s'est très vite relevée et s'est, la première en France, dotée d'un embryon d'administration. La Bretagne au contraire est restée déchirée du fait de la rivalité des maisons comtales de Rennes et de Nantes. Il en est résulté une véritable anarchie qui devait se prolonger jusqu'au XIIème siècle.
Sur le plan religieux, la Normandie disposait dés le XIème siècle d'un nombre important de grandes abbayes réformées sous l'influence de l'abbé de Dijon, Guillaume de Volpiano. A la même époque il n'y avait en Bretagne que de rares monastères sans le moindre rayonnement. Quand, à la fin du XIème et au début du XIIème, on chercha à restaurer la vie religieuse dans l'ensemble de la population, on fit partout appel aux moines qui purent ainsi établir de nombreux prieurés. Les Bretons auraient pu s'adresser aux grandes abbayes normandes. Ils ne le firent pas. Seuls trois ou quatre monastères normands : Le Mont Saint-Michel, Savigny, Montmorel, acquirent des dépendances en Bretagne et en très petite quantité. Le Mont Saint-Michel est le seul à avoir obtenu des prieurés et des cures et encore dans un secteur très limité autour de Cancale ou au nord-ouest de Fougères. Les Bretons préférèrent s'adresser ailleurs. Deux abbayes du Val de Loire, Marmoutier près de Tours et Saint-Florent de Saumur, disposèrent chacune de plus de soixante prieurés ou cures. Des abbayes lointaines comme Deols (Berry), Saint-Jouin-de-Marnes (Poitou), Pontlevoy (Blésois) disposaient de plus de prieurés et de cures en Bretagne que l'abbaye du Mont Saint-Michel.
Expliquer le refus des Bretons de faire appel aux Normands sur le plan religieux est difficile. On peut penser que les comtes de Nantes et de Rennes qui s'étaient placés sous la tutelle des comtes d'Anjou et de Blois firent appel à des religieux venant de ces comtés plutôt que d'une Normandie qu'ils redoutaient. On doit noter que les premiers évêques réformateurs de Haute-Bretagne venaient d'Anjou, de Touraine ou du Blésois et qu'ils firent appel à des compatriotes. Enfin la réforme monastique de Guillaume de Volpiano n'eut aucun écho en Bretagne. Les Bretons préféraient se tourner vers des tendances religieuses différentes (M. Devailly).

Revenu des abbayes de la province de Bretagne en l'année 1731-1732.

 

Revenu des abbayes de la province de Bretagne en l'année 1744-1745.

 

Revenu des abbayes de la province de Bretagne en l'année 1750-1751.

 

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