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ABBAYE NOTRE-DAME DE COATMALOUEN

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Abbaye Notre-Dame de COATMALOUEN - Kerpert

L'abbaye cistercienne de Coatmalouen ou Coamalouen ou Koad Maloen ou Coetmalouen (abbatia Beatoe Marioe de Sylva Mellonis) est fondée le 27 juin 1142 par des moines cisterciens venus de l'abbaye de Bégard (elle-même fondée par l'abbaye de Cîteaux en 1130) et par Alain Le Noir, comte de Penthièvre et de Richemond, sous le vocable de « Bonitas Dei » et sur la terre "Pleiant ou Pligeau" (aujourd'hui Saint-Gilles-Pligeaux, appartenant autrefois au diocèse de Quimper), en la trève de Kerpert. Le duc Conan IV, dit Le Petit, fils d'Alain Le Noir et de Berthe, duchesse de Bretagne, confirme la donation vers 1160, en présence de Rouaud, évêque de Vannes, et de Guillaume, évêque de Tréguier. L'abbaye de Coatmalouen possède, outre les terres de Saint Connan, données par Alain Le Noir, les terres de Kertanguy données par Roaut Pot. L'abbaye produit à son abbé un revenu annuel de quatre mille francs. Daniel est le premier abbé qui nous soit connu. Il souscrit la charte du duc Conan IV dont on vient de parler. Ernon est témoin de la fondation de l'abbaye de Beauport faite en 1202 par Alain, comte de Penthièvre et de Goëllo. Geoffroy souscrit un acte de Saint-Aubin-des-Bois daté du mois de juin 1309. Geoffroy Pligau meurt le 23 mai 1385, selon son épitaphe. Bertrand donne une quittance le 6 avril 1478, et vit encore en 1489, suivant le compte du trésorier de L'Espinay (ou Espinai). Jacques de Kerbihan est pourvu par le pape Alexandre VI en 1502, et maintenu par lettres enregistrées à la chancellerie au mois de novembre de la même année. Tristan Dolo, provincial des Frères-Prêcheurs, obtient les bulles de l'abbaye de Coatmalouen en 1510, et il est maintenu en possession de ce bénéfice le 13 juillet de la même année. Frère Jean Rolland est maintenu en possession de Coatmalouen le 19 avril 1518. Frère Louis Guinemène, élu par ses confrères et confirmé par le pape Clément VII, est maintenu dans son droit en 1533, et le 14 avril 1535 contre Renaud Bouchetel, archidiacre d'Angers, qui lui dispute l'abbaye. Jean de Gaigny est abbé commendataire de Coatmalouen le 27 novembre 1537, et meurt en 1545. François de Maulny est maintenu en possession de Coatmalouen en 1543, et meurt en 1545. François de La Tour, religieux du Relecq et sacré évêque de Quimper en 1573, fait serment de fidélité pour Coatmalouen en 1576, est transféré à Tréguier en 1583, et meurt en 1593. Le cardinal de Lorraine succède à François de La Tour. Eric de Lorraine, évêque et comte de Verdun, succède au précédent. Il meurt à Nancy le 27 avril 1623. Charles de Lorraine, neveu du précédent, est pourvu de l'abbaye de Coatmalouen sur la démission de son oncle, et prête serment de fidélité au roi pour cette abbaye en 1620. Evêque de Verdun comme le précédent, il quitte son siége en 1622, avec la permission du pape Grégoire XV, pour entrer dans la Compagnie de Jésus. Il meurt à Toulouse, supérieur de la maison, le 28 avril 1631, n'étant âgé que de 39 ans. Charles d'Acigné est nommé par le roi en 1636. Il se démet de l'abbaye trois ans après pour se marier. François de Lorraine, frère de Charles dont on vient de parler, aussi évêque et comte de Verdun, est nommé à l'abbaye de Coatmalouen en 1641. Il meurt le 11 juillet 1661. Jean du Val Broutel, aumônier de la reine, est nommé en 1662, et meurt en 1673. François Gobelin, aumônier du roi, est nommé en 1674, et meurt en 1691. Pierre de Cavoye est nommé en 1691, et meurt en 1708. Jean Joseph Languet, l'un des prélats les plus distingués de l'Eglise de France dans le XVIIIème siècle, par son savoir, son zèle pour la pureté de la foi et ses combats contre le jansénisme, d'abord évêque de Soissons en 1715, et ensuite archevêque de Sens en 1731, est nommé à l'abbaye de Notre-Dame-de-Coetmalouen en 1709. Il meurt en 1753 à l'âge de 76 ans. Antoine Joseph des Laurents, d'abord vicaire général et ensuite évêque de Sain-Malo, prend possession de l'abbaye le 24 août 1753. Il la conserve pendant tout son épiscopat. Sa mort arrive le 15 octobre 1785. N. de Goyon, chanoine et vicaire général de Rennes, est nommé abbé commendataire de Coatmalouen en 1786 et il est dépouillé de ce bénéfice en 1790. Au XIVème siècle, l'abbaye de Coatmalouen connaît un certain déclin, mais en 1364, une restauration des bâtiments a lieu. En 1509, c'est l'abbé de Bégard, Guillaume l'Epervier, qui fait fonction d'administrateur de Koad Malouen. L'abbaye de Coatmalouen a droit de Haute, Moyenne et Basse justice. En 1659, l'abbé commendataire est le prince François de Lorraine. Restaurée entre 1709 et 1752, grâce à l'abbé Jean-Joseph Languet (qui devient évêque de Soissons puis archevêque de Sens), l'abbaye est en partie incendiée la nuit du 6 au 7 juillet 1714. Une chapelle est construite en 1746. A la veille de la Révolution, il reste 4 religieux. L'abbaye de Coatmalouen est vendue en 1804 à Conan de Relar, puis en 1806 et 1808, à La famille Loyer. Il reste encore, de ce qui fut à l'époque un monastère florissant, des vestiges pour la plupart du XVIIIème siècle.

 

 Abbaye de Coatmaloen ou Coatmalouen

 

Les difficiles relations entre les moines de l'Abbaye de Coëtmaloën et leurs dépendants au XVIIIème siècle.

En fait on doit remonter à 1516, au Concordat de Bologne (entre François Ier et le pape Léon X), pour expliquer, en grande partie, la décadence des abbayes. C'est l'introduction du régime de la Commende qui met à la tête des abbayes des laïcs nommés par le roi. Dans un premier temps des nobles que l'on cherche à détourner de la tentation du protestantisme, en les faisant jouir des revenus du clergé, puis des courtisans à qui, en échange de services rendus, la direction du monastère procure un titre distinctif et une rente supplémentaire. Il faut savoir que 2/3 des revenus temporels appartiennent à l'Abbé commendataire, lequel ne résidait point sur la communauté. Celle-ci vivait du 1/3 restant des revenus, elle était organisée par un Prieur conventuel nommé par l'Abbé de Cîteaux.

En 1692, lorsque l'Abbé Oger de Cavoye (de 1692 à 1708, originaire de Picardie) prend possession, trouvant les édifices en ruines, intente un procès contre les héritiers de son prédécesseur, l'Abbé Gobelin, auquel incombaient les frais d'entretien !.. Il fut remplacé par l'Abbé Languet qui restera abbé de Coatmalouen jusqu'à sa mort en 1753 ; originaire de Bourgogne, évêque de Soisson en 1715 et en 1730 archevêque de Sens.

Cette abbaye avait été longtemps livrée " à elle-même " et ainsi les moines en place, étaient dans la nécessité de réparer ou de remplacer celle-ci et donc avait un besoin urgent de finance.

La " cohabitation " entre vassaux et moines de l'abbaye de Coetmaloen a suscité de nombreux conflits. Les querelles entre seigneurs et dépendants ne sont pas propres à l'abbaye de Coetmaloen, néanmoins, elles y revêtent un caractère particulier.

Les sujets de désaccord entre religieux et dépendants ont trait à plusieurs aspects de la vie quotidienne de l'époque moderne :

Le statut de la terre car " Qui terre a, guerre a ". Le domaine régi par les moines comporte deux régimes terriens : le fermage et la quévaise, les religieux ont envisagés de transformer ce dernier régime en domaine congéable. Or, les vassaux considéraient que ce changement étaient facteur de précarité, leurs pouvant leur être facilement retirées alors que le régime de la quévaise leur apportait une quasi propriété de la terre.

Les dîmes et taxes diverses.

Les corvées et charrois.

Les banalités.

Le comportement des religieux.

Les vassaux de l'abbaye se sont soulever contre ce qu'ils considéraient comme des abus en refusant de payer les taxes et la dîme, d'effectuer les corvées ... Les religieux intentaient alors de nombreux procès aux vassaux ; c'est par exemple le cas du procès contre Marie Le Rudulier qui a duré de 1730 à 1733 :

[ ... ] Il s'agit d'un procès d'un refus de dixme accompagné de menaces, d'injures, d'insultes, même de mauvais traitements faits de la part de la Rudulier tant à un religieux de l'abbaye de Coetmaloen qu'au fermier de ladite abbaye [ .... ] Dobservation que cette dixme est une dixme féodale ou droit de terrage créée en même temps que les rentes et fait partie d'icelles dans la première investiture des terres à la 6è et à la 7è gerbes 3 de 20 c'est-à-dire 2 fois 7 et une fois 6 ou une fois 6 et 2 fois 7 [ .... ] Ladite Rudulier, accompagnée de 4 ou 5 de ses enfants, de quelques autres de ses parents, en présence de 9 à 10 témoins, a refusé de payer la dixme (Cf. Archives départementales 22, H310, procès contre Maie Le Rudulier au sujet d'un refus de dîme entre 1730 et 1733).

Marie Le Rudulier ne sera condamnée, malgré les menaces et les injures qu'elle a prononcée à l'encontre des religieux, qu'au versement du montant de la dîme non perçue.

Cependant, certains vassaux ne vont pas se contenter de simples menaces verbales envers les moines et vont organiser de véritables révoltes. Deux révoltes ont particulièrement marqué l'histoire de l'abbaye de Coetmaloen au XVIIIème siècle : celles de 1714 et 1733 :

En 1714, le refus du domaine a entraîné les vassaux de l'abbaye de Coetmaloen vers une révolte sans précédent. Les lettres monitoriales datées du 29 août 1714 (Cf. Archives départementales 22, H293, l'incendie des archives de 1714) ont fait office de rapport de l'affrontement.

[ ... ] Qu'il est à la connaissance de tout le canton de Coetmaloen que les vassaux de l'abbaye tiennent leurs convenants et tenues sous la seigneurie de Coetmaloen à titre de domaine congéable [ ...] Que lesdits vassaux ont insisté de fournir déclarations et fait plusieurs menaces contre lesdits prieur et religieux, disant qu'ils périront plutôt et qu'ils mettront tout à feu et à sang avant de faire déclaration de leurs tenues à ladite abbaye audit titre de domaine congéable ce qui fit une certaine particulière dire à l'un des amis des religieux qu'ils dévoient prendre garde parce qu'il se tramoit quelque chose de funeste contre eux et leur abbaye. Que la nuit du 6 au 7juillet dernier [NIV?e : 17141] certains mallacteurs et malveillants de ladite abbaye de Coetmaloen, par une malice noire et préméditée, auroient entré dans le jardin de l'abbaye, y auroient apporté de la paille et de l'étoupe qu'ils auroient fourré dans la procure par la fenestre après avoir cassé la vitre de ladite fenestre par en bas du côté où étoient les archives et papiers de ladite abbaye et, y auroient mis le feu qui auroient brulé et consumés les titre et archives [ .... ] afin de ruiner entièrement les abbés et religieux de ladite abbaye ou pour tacher de faire perdre une partie de leurs rentes et dîmes et notamment les restaux dus par les vassaux qui montoient à plus de 18000 livres sans comprendre la levée courante.

Les dégâts consécutifs à cet incendie ont été très importants et, malgré les traces laissées par les malfaiteurs, personne n'a été formellement reconnu. Les nombreux appels en faveur de dénonciations sont demeurés sans réponse, l'évêque lui même a voulu, en vain, faire la lumière sur cet événement en menaçant d'excommunication les auteurs de l'incendie. Un flou total quant aux règlements des rentes et dîmes a résulté de cet incendie, la plupart des actes d'aveux, de quittances ... ayant disparu.

Cette révolte a été menée par un petit groupe de vassaux et par une personne extérieure qui aurait exigé des vassaux de l'argent en contre partie du retrait du domaine congéable.

En 1733, la question de la terre entraîne une nouvelle fois la prise d'armes des vassaux. La sédition a commencé le dimanche 8 novembre 1733 lorsque, après concertation, les vassaux se sont rendus à l'abbaye armés de bâtons et accompagnées de 2 ou 3 femmes des plus furieuses et des plus révoltées, en nombre de 40 à 50 de différents villages, proférants plusieurs blasphèmes, jurements, injures et menaces, soutenant au procureur qui les vouloit faire sortir par la douceur, que l'abbaye estoit leur maison, qu'ils estoient chez eux, en un mot qu'ils n'en sortiroient pas. Un de cette troupe, plus révolté que les autres, réitéra au procureur plusieurs insolences qui ne pouvant plus supporter luy donna à la vérité un soufflet. Ledit vassal leva le bâton pour l'en frapper ledit procureur évita le coup en le saisissant au moment mais reçu portant un coup de pied (Cf. Archives départementales 22, B299, mémoire pour estre présenté à Monseigneur l'intendant au su et d'une sédition).

Les vassaux, après la lecture par le prieur de l'abbaye de leur acte de propriété, conforme à leurs souhaits, ont regagné leurs domiciles. Néanmoins, cet épisode n'est que le premier acte de la révolte de 1733. En effet, le 7 décembre, l'abbaye est le théâtre d'un nouvel affrontement : le 7 décembre suivant, ils [les vassaux] firent plusieurs coups de fusil à environ 11 heures du soir à la porte de l'entrée de l'abbaye qui fut percée de trois balles, auprès de laquelle porte ils laissèrent pour preuve certaine de leurs mauvais desseins un bouchon de paille et un tison à feu dedans. [ .... ] Les principaux chefs des révoltés sont les nommés Jean & Guillaume Lozach, Jean Sérandour, Jean Salmon, Marie Maujouan, femme de Yves Cadoudal, plus révoltée et plus furieuse que les autres, seule capable d'exciter une sédition générale dans tout le pays, des villages de Galbouan d'en haut et d'en bas ; Jean Le Carré, Jean le Maujouan, Pierre Cormont, Jean Le Meron du village de Kerdavid. Ledit Maujouan fut celui qui leva le bâton sur le procureur le 8 novembre 1733 (Cf. Archives départementales 22, H319, mémoire de la révolte de l'abbaye de 1733).

Contrairement à la révolte de 1714, les " rebelles " de 1733 sont bien connus des religieux, ce qui va faciliter les arrestations, même si les vassaux arrêtés vont souvent nier les faits.

Les révoltes à l'abbaye sont relativement violentes et engendrent de nouveaux procès et des pertes d'argent considérables pour les vassaux. Mais ceux-ci ne vont pas toujours se limiter à ces actes de destruction des bâtiments de l'abbaye ; les exactions des religieux vont provoquer de la part des vassaux des dérives telles que des attentats et même des meurtres. Les religieux, cisterciens et donc, par ce fait, voués à la pauvreté, mènent une vie bien éloignée de l'idéal ascétique : ils achètent du vin de Bordeaux, des dattes et des figues du Sud de la France, des biscuits divers... , certains de leurs vêtements sont en soie, en velours... De plus, ils sont mauvais payeurs et de nombreux commerçants leur intentent des procès.

De plus, certains religieux ont des moeurs bien peu compatibles avec leur mission religieuse : Dom Dominique Capitaine, par exemple, moine de Langonnet, a été placé à Coetmaloen en raison des sa mauvaise conduite mais il y mena une vie scandaleuse et indigne, non seulement d'un religieux, mais même d'un séculier [ .... ] Après souper, à l'insu du prieur, il sortait et allait aux métairies voisines sonner de son violon pour divertir les filles et les garçons, les valets et les servantes, au grand scandale de la maison ; à l'abbaye, il ne montrait point d'application, point de lecture, point de messes, il n'était qu'un murmurateur, un semeur de zizanie et de division parmi ses confrères, toujours en procès et contestation contre quelqu'un (Cf. Hervé Le Goff, Bégard, le petit Cîteaux de l'Armorique, pages 134-135). Ce religieux a été renvoyé de l'abbaye de Coetmaloen le 4 octobre 1721 et en partant il but an cabaret de la trêve voisine de Kerpert trois bouteilles de vin et il se mit à jouer de son violon.

Par ailleurs, certains religieux ont été soupçonnés d'irrégularités dans les comptes dont ils avaient la charge.

De tels actes, ajoutés à la richesse architecturale de l'abbaye, provoquent chez les vassaux un sentiment de colère qui va entraîner des agressions de religieux qu'ils assimilent à des dépravés et des voleurs. Ainsi, en 1709, un moine de l'abbaye, se rendant au bourg trévial de Saint Connan fut abordé par Guillaume Sérandour qui luy déchargea un coup de besche ou de pelle et le terrassa par terre ; après quoy luy déchargea une infinité de coups sur la teste et sur toutes les parties de son corps de la violence desquels il a eu le corps tout haché et brisé de coups. D'effet, n'estoit l'aide de quelques particulières qui se jettèrent sur luy, il l'auroit tué sur place jurant et disant que si les sieurs prieur, procureur ou autres religieux estoient en la place, ils les auroient tué sur les lieux pour n'estres plus obligé de payer de rente à ladite communauté qui les gaspillaient (Cf. Archives départementales 22, B299, requête du 20 juin 1709. Ce cas d'agression n'est pas le seul de l'histoire de l'abbaye de Coetmaloen et de nombreux moines sont décédés suite à de tels actes.

Ces agitations, ces troubles répétés, témoignent d'une lourde tension dans les rapports entre dominants et dominés à Coetmaloen comme dans toute seigneurie, quelle soit religieuse ou laïque, et donc ne présentent pas de caractères originaux si ce n'est leur violence. Par ailleurs, faut-il souligner que la présence des religieux a pu susciter des jalousies de la part des seigneurs locaux et que ceux-ci auraient pu influencer les vassaux de l'abbaye et les inciter à se révolter ?  

(publié avec l'autorisation de l'Association d'Histoire et d'Archéologie de la région de Bourbriac, Nadine le Moigne, 2001).

 

L'abbaye de Coatmalouen en 2012.

Abbaye de Coatmaloen ou Coatmalouen

 

Abbaye de Coatmaloen ou Coatmalouen

 

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