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AUBIGNE |
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La commune
d'Aubigné ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE d'AUBIGNE
Aubigné vient du latin "albeniaco" (blanc ou aubépine).
Le château d'Aubigné devient rapidement le chef-lieu d'une baronnie dont l'autorité s'étend sur une douzaine de paroisses. A l'ombre de ce château se constitue progressivement une agglomération. La paroisse d'Aubigné est connue dès le XIème siècle, époque à laquelle est mentionnée la seigneurie du même nom.
Le bourg d'Aubigné possédait primitivement deux églises : l'une était paroissiale, l'autre dépendait dès le milieu du XIIème siècle d'un prieuré de l'Abbaye Saint-Melaine de Rennes. L'abbaye de Saint-Melaine est confirmée en 1152 et 1170 par Alain et Etienne, évêques de Rennes, en 1158 par Josse, archevêque de Tours, et en 1185 par le pape Luce III dans la possession des églises d'Aubigné, c'est-à-dire de l'église priorale (dédiée à Notre-Dame) et de l'église paroissiale du lieu, "ecclesias de Albiniaco".
En 1418, Saint Vincent Ferrier, dominicain espagnol, fit des prédications à Aubigné, paroisse dépendant de l'ancien évêché de Rennes. Le château d'Aubigné est ruiné à la fin du XIVème siècle.
On rencontre les appellations suivantes : Albiniacum (en 1086 et en 1158), Albigniacum (en 1296), Albigneyum (en 1516).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse d'Aubigné : Julien Bohuon (décédé en 1617, inhumé à Andouillé), N... Garnier (en 1642), Noël Jan (décédé vers 1660), François Duplessix (en 1660), Charles Chapon (en 1682), Mathurin Simon (en 1687), Jean Vallée (1698-1709), Jean-Marie de la Haye (1709-1713), Claude-François de Nantrieul alias Nantriault (1713-1723), Jacques Le Floch (1723-1752), Julien Piette (1752-1789, devint aussi prieur d'Aubigné en 1779), Olivier-Jean Biat (en 1789), N... Demorand (1803-1808), N... Benist (1808-1810), Joseph Garnier (1810-1820), Vincent Vallée (1820-1826), Charles Rageot-la-Touche (1826-1844), N... Rocher (1844-1848), Jean Mahé (1848-1879), Charles Lefranc (1879-1880), Augustin Legoff (à partir de 1880), ....
Voir
"
Le
cahier de doléances d'Aubigné en 1789
".
PATRIMOINE d'AUBIGNE
l'église
Notre-Dame (XI-XVII-XVIII-XIXème siècle). D'après la tradition locale, l'église
paroissiale primitive se trouvait tout près du château et du presbytère
d'Aubigné : on en montre encore l'emplacement. Mais depuis plusieurs siècles
cet édifice ayant été ruiné, en même temps peut-être que la forteresse
seigneuriale, le service paroissial a été transféré dans l'église
priorale, qui seule subsiste aujourd'hui. Cette dernière église, dédiée
à la Sainte Vierge sous le titre de la Présentation, est fort ancienne. En
1682, Malo de Coëtquen, marquis de la Marzelière et baron d'Aubigné, déclara
être seigneur supérieur et fondateur de ce sanctuaire. L'édifice se
compose d'une seule nef offrant encore quelques parties romanes, notamment
un arc triomphal à l'intérieur et des contreforts à l'extérieur. Le bas
de cette nef ainsi que la façade occidentale ont été reconstruits en
1770, comme le témoigne une pierre gravée. Le choeur, terminé par un
chevet droit, est l'oeuvre du recteur Julien Piette, qui le bâtit vers
1780, à ses frais, parce qu'il était en même temps prieur du lieu et par
suite grand décimateur dans la paroisse (Pouillé de Rennes). Elle a été reconstruite en
partie au début du XVIIème siècle. Le chœur et le chevet datent de 1780.
Le clocher date de 1833. On remarque dans cette église un ancien tronc en
pierre de forme octogone et de style gothique fleuri dont on a fait une base
de fonts baptismaux (XVème siècle), et un bénitier, vaste cuve ronde sur
les flancs de laquelle se tordent des animaux symboliques, parmi lesquels
deux lions (un écusson s'y trouve portant : parti au 1er de ... à un
lézard ; au 2e de ... au rencontre de bélier) qui date du XVème
siècle. Le retable du rosaire date de 1662.
Jusqu'à la fin du XVIème siècle, les seigneurs de la Magnanne en
Andouillé-Neuville possédaient dans l'église une litre intérieure armoriée ;
le
manoir de la Touche-Lorans (XVIII-XXème siècle). Il possédait autrefois
un colombier. Propriété de la famille Laurens (en 1427 et 1513), puis de
la famille Rogues en 1552 ;
les
restes du vieux château d'Aubigné (XII-XIIIème siècle). Ce château est mentionné dès le
XIème siècle. Il a remplacé, dit-on, un castellum romain. Il est
détruit, semble-t-il, durant les guerres de la fin du XVème siècle.
C'était une baronnie, avec un droit de haute justice, qui comprenait 12
paroisses. L'armée bretonne y campa en juillet 1488 avant la bataille de
Saint-Aubin-du-Cormier. Propriété successive des seigneurs d'Aubigné en
1095, puis des familles Mauvoisin (fin du XIIème siècle), Paynel (au
XIIIème siècle), Mauclerc et de Catherine de Bretagne, femme du baron de
Vitré. Il resta uni à la baronnie de Vitré jusqu'au XVIIème siècle,
puis fut vendu à la famille Rieux (en 1612), Durfort, ducs de Duras, et
Montbourcher (en 1761) ;
A signaler aussi :
l'ancien
hôtel Caradeuc ;
l'ancienne
maison de Brindel, du Perron et des Noës ;
ANCIENNE NOBLESSE d'AUBIGNE
La baronnie d'Aubigné : Le château d'Aubigné, qui a donné naissance au bourg de ce nom, remontait certainement à une haute antiquité. Quelques archéologues ont même cru que cette forteresse du moyen âge avait remplacé un « castellum », fortification gallo-romaine des premiers siècles de notre ère, se trouvant placée non loin du chemin romain qui conduisait de Rennes à la baie actuelle du mont Saint-Michel.
Quoi qu'il en soit, Aubigné formait dès le XIème siècle une importante seigneurie et ses possesseurs figurent honorablement et fréquemment dans les chartres de ce temps. La notice relatant la fondation de l'église de Mouazé fait mention de la guérie d'Aubigné « Albiniaciense bellum » qui désolait, vers l'an 1086, toute cette région du pays de Rennes. En 1095, Raoul, seigneur d'Aubigné, confirme une donation faite aux moines du mont Saint-Michel. En 1122, Juhel d'Aubigné est témoin de la donation de l'église d'Iffendic à l'abbaye de Marmoutier ; en 1151 et 1162, Guillaume d'Aubigné témoigne également des bienfaits reçus par les religieux de Savigny.
Raoul d'Aubigné prit la croix vers 1191 et épousa Mahaut de Montsorel, dame de Landal, mais c'était vraisemblablement un cadet de la maison d'Aubigné, car rien n'indique qu'il ait possédé la seigneurie de ce nom ; il forma la branche des d'Aubigné, sires de Landal. Quant à la branche aînée d'Aubigné, elle se fondit vers cette époque en la maison de Mauvoisin, d'où la seigneurie d'Aubigné passa aux Paynel, famille distinguée de la Normandie (De Courcy : Nobiliaire de Bretagne, I, 22, II, 253). Foulques Paynel, croisé en 1238, fut seigneur d'Aubigné du chef de sa femme, mais, avec le consentement de celle-ci, il céda cette seigneurie à Pierre Mauclerc, duc de Bretagne.
En 1237, ce prince, dont la belle-soeur Catherine de Bretagne, soeur de la duchesse Alix, avait épousé André III, baron de Vitré, bailla à ce dernier les terre et seigneurie d'Aubigné. Deux ans plus tard Philippote de Vitré, sortie de cette union, épousa Guy VII, sire de Laval, et reçut en dot la châtellenie d'Aubigné (Le Baud : Les Chroniques de Vitré, 41, 43). On sait ce qui arriva quelques années plus tard : André III, seigneur de Vitré, périt, pendant la croisade de saint Louis, au combat de la Massoure en 1250, ne laissant qu'un fils âgé de deux ans à peine et qui mourut dès le 15 mars 1251. Par suite de ce décès, la baronnie de Vitré échut à la soeur aînée de cet enfant, Philippote de Vitré, dame de Laval.
Aubigné se trouva dès lors uni à Vitré, et les comtes de Laval possédèrent ces deux seigneuries pendant plusieurs siècles. Parfois ils donnèrent Aubigné en apanage à quelques-uns de leurs cadets ainsi Louis de Laval, vivant en 1313, reçut cette seigneurie, qui passa, après sa mort, à un de ses frères, André de Laval, sire de Châtillon ; parfois aussi ils s'en désaissirent momentanément, la vendant à réméré, comme fit Guy XVI, qui, après l'avoir cédé à Philippe de Montauban, seigneur de Sens, remboursa celui-ci en 1511 et reprit possession d'Aubigné (Archives d'Ille-et-Vilaine, E 390). Mais en principe la châtellenie d'Aubigné demeura annexée à la baronnie de Vitré depuis 1251 jusqu'au XVIIIème siècle.
A cette époque, vers 1632, le duc de la Trémouille, comte de Laval et baron de Vitré, vendit les terre et seigneurie d'Aubigné au marquis de Coëtquen. En 1682, Marguerite de Rohan-Chabot, veuve de Malo de Coëtquen, marquis dudit lieu et comte de Combourg, tutrice de leur fils unique Malo-Auguste de Coëtquen, rendit aveu au roi pour sa châtellenie d'Aubigné.
Pendant un siècle Aubigné resta uni au comté de Combourg. Le 3 mai 1761, Emmanuel de Durfort, duc de Duras, étant devenu, par son mariage avec Louise-Maclovie de Coëtquen, comte de Combourg et baron d'Aubigné, vendit ces deux seigneuries à MM. de Châteaubriant et de Montbourcher, associés à cet effet. Le 4 juin suivant, M. de Châteaubriant, se réservant Combourg, reconnut M. de Montbourcher légitime possesseur de la baronnie d'Aubigné que celui-ci ne paya que 70 000 1ivres parce que M. de Châteaubriant s'appropria certains fiefs d'Aubigné relevant de Combourg (Archives du château de Combourg).
Le 13 novembre 1765, fut inhumée dans l'église d'Aubigné Marie-Rosalie de Montaudoin, femme de René-Claude de Moutbourcher, seigneur de la Magnanne, comte de Betton et baron d'Aubigné, président à mortier au Parlement de Bretagne. Ce seigneur — qui était l'acquéreur d'Aubigné en 1761 — mourut lui-même à Rennes le 20 juillet 1776, âgé de 82 ans ; son corps apporté à Aubigné y fut solennellement inhumé dans le chanceau de l'église paroissiale. Mais la belle-sceur du baron d'Aubigné, Jeanne-Céleste de Saint-Gilles, veuve de Guy-Amador de Montbourcher, ne reçut qu'une sépulture vulgaire, le 30 mai 1791, dans le cimetière d'Aubigné. Après la mort du président de Montbourcher, décédé sans enfants, ses seigneuries échurent à ses neveux et nièces ; toutefois cette succession n'était pas encore complètement réglée quand éclata la Révolution.
Aubigné, qualifiée parfois de châtellenie et souvent même de baronnie, était certainement une importante seigneurie au moyen âge. En voici une preuve entre plusieurs autres : le seigneur d'Aubigné, concurremment avec les grands barons de Vitré, de Châteaugiron et de la Guerche, avait le privilège de porter l'évêque de Rennes faisant solennellement sa première entrée dans la ville épiscopale ; après le repas offert par le prélat en cette circonstance, toute la vaisselle qu'on y avait servie appartenait de droit au seigneur d'Aubigné « pour récompense d'avoir soutenu un des pots de la chaire pontificale ».
La baronnie d'Aubigné comprenait à peu près la totalité de dix paroisses : Aubigné, Saint-Aubin-d'Aubigné, Andouillé, Neuville, Feins, Montreuil-sur-Ille, Saint-Germain-sur-Ille, Saint-Médard, Chevaigné, Melesse, et une partie des paroisses de Dingé et de Saint-Léger.
Dans toutes ces paroisses, le sire d'Aubigné avait de nombreux fiefs et plusieurs mouvances nobles considérables ; c'est ainsi qu'on voyait, relevant de ce baron, les seigneurs de Saint-Aubin-d'Aubigné, d'Andouille, de la Magnanne, de Chevaigné, de la Grand'Rivière, de Thoriel, du Boullet, du Verger-au-Coq, et primitivement au moins ceux de la Rivaudière et du Boisgeffroy. La seigneurie d'Aubigné avait une haute justice, le droit de tenir un marché tous les jeudis et trois foires par an, les droits de guet, coutume, trépas, etc.. (Archives du château de Combourg).
Le sire d'Aubigné était aussi seigneur supérieur et fondateur de l'église de Montreuil-sur-Ille et seulement seigneur supérieur des églises d'Aubigné, Saint-Aubin-d'Aubigné, Saint-Germain, Chevaigné, Melesse, Andouillé, Saint-Médard et Neuville (Archives du château de Combourg). Il avait fondé près de son château le prieuré bénédictin d'Aubigné donné à l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes, et pendant longtemps il prétendit avoir le droit de nommer le prieur et le recteur d'Aubigné. Il y avait, en effet, deux églises dans ce petit bourg d'Aubigné qu'on appelait toujours administrativement jadis « la ville d'Aubigné » : une église paroissiale desservie par un prêtre séculier et une église priorale occupée par un moine de Saint-Melaine ; mais quand vint la Révolution, depuis bien des siècles, ce religieux avait quitté Aubigné, et, l'église paroissiale étant tombée en ruine, le service divin avait été transféré dans l'église priorale qui subsiste seule aujourd'hui, offrant encore quelques vestiges de sa construction primitive du XIème siècle.
Depuis bien longtemps aussi le château d'Aubigné, quoique restauré en 1457, est tombé en ruines ; cependant son assiette existe toujours, c'est une aire assez vaste entourée de douves encore larges et profondes ; dans cette enceinte s'élève, à l'une des extrémités, un fragment considérable du donjon : il se composait d'une grosse tour, ronde à sa base et octogone dans sa partie supérieure. Ces ruines assez pittoresques, entourées de prairies remplaçant d'anciens étangs, ornent un jardin anglais créé depuis quelques années par le propriétaire actuel qui habite l'ancien logis prioral d'Aubigné. Voilà tout ce qui demeure de cette importante construction féodale qu'élevèrent et habitèrent les sires d'Aubigné et que ruinèrent probablement les guerres de la fin du XVème siècle (abbé Guillotin de Corson).
Lors de la Réformation faite en 1427, dans l'évêché de Rennes, par les commissaires Eon Pofraie et Jamet Baude, plusieurs nobles sont mentionnés à Aubigné :
Jean
le Prestre ;
Geoffroy
Laurens ;
Pierre
Guischart ;
Guille
Jeullain (Joullain ?) ;
Jean
Norrie, avocat ;
Jean
Chauce.
(à compléter)
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