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BULLES ET CHARTES DE L'ABBAYE DE BEAUPORT

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La fondation de l'abbaye de Beauport, faite l'an 1202 par Alain, fils aîné de Henri d'Avaugour, comte de Goëlo, qui était vivant, et à la mort duquel le fondateur devint comte, est un des anciens démembrements du comté de Goëlo.

Pour connaître l'origine de cette seigneurie qui a éprouvé toutes sortes de malheurs, il convient de remonter jusqu'à Audren, quatrième roi de Bretagne, qui fit bâtir le château appelé de son nom, Castelaudren (Châtelaudren), chef-lieu du comté de Goëlo.

Alain d'Avaugour, qui ne prit dans l'acte de fondation de l'abbaye de Beauport que la qualité de seigneur de Goëlo et de fils du comte Henri, avait deux frères nommés Etienne et Conan : l'acte même de fondation le prouve.

Ces trois frères, comme les plus grands seigneurs et les plus distingués de Bretagne, sont cités au premier rang, après Guy de Thouars, garde de sa fille Alix, héritière du duché, dans l'association que les seigneurs du pays firent pour demander à Philippe-Auguste, roi de France, vengeance de la mort de leur duc Arthur Ier, assassiné par Jean-sans-Terres, roi d'Angleterre, son oncle.

Mathilde, épouse de Henri, comte de Goëlo, était apparemment décédée lors de la fondation de Beauport, et leurs enfants avaient recueilli la succession, parce que le fondateur employa parmi les biens dont il dota l'abbaye villam comittisse aviae suae quae dicitur Caraburum : c'est la métairie de la grange de Burons dans la paroisse de Plouëzec, et campum mariae et molendinum similiter comittisse. — Il n'est pas ordinaire de disposer du bien de ses aïeux, alors qu'on a père et mère vivants. D'ailleurs, les biens compris dans la fondation, tant en Bretagne qu'en Angleterre, dans l'évêché de Lincoln, vaudraient plus de 60 mille livres de rente de notre monnaie.

L'abbaye de Beauport n'a pas dû pouvoir en conserver la moitié ; car elle a perdu toutes ses possessions en Angleterre, par l'effet de l'hérésie, et ses possessions en Bretagne ont souffert beaucoup de diminution par des usurpations et des aliénations forcées. Il se peut néanmoins que des seigneurs aussi puissants et aussi riches que Henri d'Avaugour et Mathilde, son épouse, comtesse de Goëlo, aient en effet donné à leur fils aîné un avancement successif assez considérable pour le mettre en état de faire la fondation de Beauport.

Conan d'Avaugour, son frère second, jouissait aussi d'une partie de la seigneurie de Goëlo et des droits qui en dépendaient, car il fit don à l'abbaye de Beauport, en l'année 1202, d'une foire qui se tient à Paimpol pendant trois jours, dans l'octave de la Pentecôte, et qui est appelée la foire aux Moines. C'est du même Conan d'Avaugour que l'abbaye de Beauport a reçu le trait de dîme par deça les bois et plus des trois quarts de celui de par delà les bois, par donation de l'an 1205, trois ans après la fondation de l'abbaye. Cette distinction, désignée comme il vient d'être dit, provient de la situation de l'abbaye et de celle de la paroisse de Plourivo. Beauport est à une petite demi-lieue du bord de cette paroisse, vers le nord-est ; elle était autrefois presque entièrement traversée par un grand bois détruit depuis près de trois, siècles. Les terres qui étaient en culture au levant et au midi du bois, lorsqu'il existait, étant les plus proches de l'abbaye de Beauport, composaient le trait de par deça le bois, et les terres au couchant du bois, qui n'est plus qu'une lande cultivée en grande partie, étaient dans le trait au-delà du bois.

La châtellenie d'Yvias, Plourivo, Plounez, Lanvignec, portant les noms des quatre paroisses où elle s'étendait, était un des anciens démembrements du comté de Goëlo. Conan d'Avaugour jouissait sans doute de cette portion au commencement du treizième siècle, sans quoi il n'aurait pu donner à l'abbaye de Beauport des dîmes dans la paroisse de Plourivo. Il eut des enfants ; mais leurs descendants n'ayant point laissé de postérité, cette châtellenie fut réunie au corps du comté de Goëlo, et y demeura jointe jusque vers l'an 1317-1318, époque à laquelle Marie, fille aînée et héritière principale de Henri d'Avaugour, comte de Goëlo, petit-fils ou arrière-petit-fils d'Alain, fondateur de Beauport, porta le comté de Goëlo, baronnie d'Avaugour, dans la maison de Penthièvre, en épousant Guy de Bretagne, fils puîné du duc Arthur II.

1202. La fondation de Beauport fut confirmée par Josselin, évêque de Saint-Brieuc, en présence de Guillaume, chantre, 0llivier, archidiacre, Guillaume, doyen, Eudon, Harlem, Guillaume Grua, l'abbé Ausgole, les religieux et plusieurs clercs témoins.

Le révérend père en Dieu messire Jean Mexhin (dit de la Mouche), évêque de Dol, s'opposa à cette fondation pour conserver ses droits pontificaux dans l'île et monastère de Guirimil, situé dans son diocèse, quoique enclave de Saint-Brieuc, que le comte ne pouvait donner, sauf son consentement ; mais il accorda incontinent et consentit le don d'annexes inséparables desdites îles et abbayes à la nouvelle abbaye de Beauport, à laquelle il donna encore trois paroisses en Goëlo, Kerity, Lannévez et l'île de Bréhat, sauf en tout son droit épiscopal, et, de plus, fit présent à l'abbé Ausgole du chef de saint Mandé pour ladite abbaye de Beauport, lequel s'y voit enchâssé en argent : cet accord fut passé à Tours, en présence de Barthélemy, archevêque de Tours, Jean, évêque de Dol, H., évêque du Mans, Pierre de Dinan, évêque de Rennes, Geoffroy, évêque de Nantes, Pierre Giraud, évêque de Saint-Malo, Guenoc, évêque de Vannes, Guillaume, évêque de Cornouailles, Guillaume, prévôt de la Varenne, et plusieurs autres, scellés du sceau dudit évêque de Dol.

Le fondateur Alain donna à cette même abbaye de Beauport les églises de Schote et Vualcham, diocèse de Lincoln en Angleterre, les églises de Belegby, Hantechène, Ravendale, Bernolegby, Brichelay, Habardeby, Beseby, Vuest-Ravendale, et toutes leurs appartenances ; et à la vestirie dudit monastère, il donna tout son village de Vuest-Ravendale, en présence de Geoffroy, évêque, H., archidiacre de Tréguier, Geffroy, abbé de Bégard, ordre des Cîteaux, Eudon, abbé de Coëtmaloën, ordre des Cîteaux, Ausgole, abbé de la Luzerne, acceptant ledit don confirmé depuis par Edouard, roi d'Angleterre, à Westmontier, le 28 mai, l'an de son règne. Ladite fondation et tous les dons y mentionnés confirmés par le pape Innocent III, par bulle sous plomb, signée de treize cardinaux, donnée à Saint-Jean-de-Latran le 2 des Ides de novembre, indiction sixième, l'an du salut 1202.

 

CATALOGUE des abbés titulaires qui ont gouverné l'abbaye de Beauport.

Beauport, porte de gueules à la nef d'or, mastée et gravée de même, chargée d'un archevêque en poupe chappé et mitré de sinople, orfrayé d'azur, à la croix d'argent, affronté d'un abbé froqué de sable mitré et crossé d'or siz en proue, qui sont saint Riom et saint Mandé, ses patrons.

1. Frère Raoul (Raoul Ier), chanoine régulier de l'ordre de Prémontré, de l'abbaye de la Luzerne, fut bénit premier abbé de ce monastère par Josselin, évêque de Saint-Brieuc, l'an 1202. Il travailla beaucoup pour l'établissement de ce lieu, et mourut le 7 décembre.

2. Guillaume Larcher, ayant gouverné un an, résigna au suivant,

3. Simon, qui mourut le 24 juin (il ne resta en fonction que pendant l'année 1206), ayant résigné à

4. Raoul II, figure dans une charte de 1207.

5. Simon, signa comme témoins au testament d'un Joseph Le Borgne et en reçut 145 livres pour la construction de Notre-Dame de Beauport. Il mourut le 24 juin 1220.

6. André, son nom se voit en 1220, mais à la fin de l'année, il est déjà remplacé.

7. S.... paraît de 1220 à 1222.

8. Roger, est cité dès 1224. Il reçut plusieurs donations importantes. Ce dernier mourut le 6 mai, et eut pour successeur

9. Hervé (de Baroges ?), qui fit bâtir le grand réfectoire et les infirmeries. Il acquit de grands revenus à l'abbaye qu'il gouverna longtemps. Une charte signale Hervé en 1249.

10. Robert Barba de Fonteuivi (Fontevivi). Il est mentionné dans les actes de 1252 et de 1272.

11. Yvon (ou Yves) de Kerity, qui mourut le 10 juin .... Il eut pour successeur

12. Guillaume de Paimpol, qui eût des démêlés avec les évêques de Dol et de Tréguier. Il fut excommunié par l'un d'eux mais l'archevêque de Tours annula la sentence en 1276. 

13. Michel Gaultier (Gautier), qui fit faire les chaires et garnitures du choeur, et mourut le 18 octobre.

14. Pierre d'Agaville, chanoine de la Luzerne (Lucerne). Il est mentionné en 1284.

15. Jean de Montmartin, qui eut pour successeur, la même année,

16. Jean de Humo, qui gouverna peu de temps et résigna à

17. Michel Vivien, dit Bymen (ou Rymen), qui mourut le 4 octobre 1304.

18. André Fabri (Le Fébur ou Fabriani) (au nécrologe). Il fut un des témoins entendus dans l'enquête de canonisation de saint Yves en 1330.

19. Jean Cannette (ou Cornet) mourut le 9 juillet ....

20. Guillaume de Pommerit fit bâtir la grande maison en la cour de l'abbaye, et mourut le 12 novembre 1355. Il signa en 1352 la commission des envoyés chargés de traiter la délivrance de Charles de Blois, prisonnier en Angleterre.

21. Jacques Moreau (ou Moriceau) mourut le 19 avril 1373. Il reçut des lettres de sauvegarde du roi d'Angleterre pour les propriétés de l'abbaye sises en ce pays.

22. Jean Cillart, docteur en théologie. Il reçut d'Avignon en 1390 des lettres signées de Clément VII confirmant les immunuités accordées à Beauport par les papes. En 1397, un cardinal Guillaume reconnut que l'abbé Jean avait payé au Sacré Collège 50 florins d'or.

23. Jean Boschier reçut l'habit à Beauport, l'an 1382, gouverna l'abbaye quarante-cinq ans, bâtit le portail de l'abbaye, fit construire l'horloge, donna au trésor sa crosse, des colliers et plusieurs joyaux, des ornements précieux à la sacristie, et six-vingts marcs d'argent doré, fit enchâsser en argent les chefs de saint Riom et de saint Mandé, patrons de l'abbaye, rebâtit à neuf les moulins de Poullaflet, répara les autres moulins de l'abbaye et tous les colombiers. Ce prélat se trouva compromis dans la conspiration des Penthièvre contre le duc Jean V. Il fut pour cela arrêté, et les évêques de Dol, Rennes et Saint-Malo prirent part à son procès. Mais il paraît qu'il se justifia, car il vivait encore longtemps après. En effet, l'enquête avait lieu en 1424, et il mourut le dernier juin 1444. Il eut l'honneur d'être enterré dans la salle capitulaire.

24. Pierre Huet, après avoir gouverné peu d'années, résigna en 1456 à son neveu

25. Pierre Huet, docteur en droit civil et en droit canon. En 1456, il reçut d'Alain de Coëtivy, cardinal breton, légat du pape, le droit de porter mître et crosse et de donner la bénédiction pontificale dans toutes les églises appartenant à son abbaye. Il est mentionné dans un compte de Pierre Landais, trésorier de Bretagne, vers 1462. A sa mort en 1472, on lui éleva dans la grande nef un tombeau avec son effigie. A signaler que c'est de son époque, que mourut à Beauport, en odeur de sainteté, un religieux nommé Yvon Belhuec.

26. Amaury de la Roche, de la maison de la Touche-Trébry. Il résigna au suivant en 1490 (ou au début de 1491).

27. Robert de la Vallée gouverna huit ans, et mourut le 9 septembre 1498. Des comptes prouvent qu'il gouvernait  l'abbaye au moins depuis 1494.

28. Jean Le Bigot, de la maison de la Ville-Bougaud, près de Saint-Brieuc, paroisse de Cesson, fut élu en 1498 contre l'attente de plusieurs : via spiritu sancti, porte le catalogue manuscrit, par commune inspiration et suffrage unanime des électeurs. Il mourut le 24 février 1542 et une tombe lui fut élevée dans la nef avec son effigie et ses armes. Ce fut le dernier titulaire.

COMMENDATAIRES.

1. Gilles Kemper (Quemper de Lanascol), par résignation du précédent, fut abbé l'an 1539, et tint l'abbaye en commande jusqu'en 1546, époque de sa mort Il s'était fait nommer coadjuteur de l'abbé Le Bigot depuis 1532.

2. François d'Acigné, signalé en 1547.

3. Simon de Maillé, archevêque de Tours, prêta serment entre les mains du roi Henri II en 1551. Il mourut à Beauport à l'âge de 82 ans.

4. Hippolyte (Alexandre), cardinal de Farnèze. Ce dernier dut faire vendre le Prieuré des Fontaines, en Plouagat, vers 1560.

5. Torquat de Gondy, de 1573 à 1577.

6. Charles Cortin, de 1577 à 1581.

7. Claude de la Rochepose (Chasteignier de la Rochepozay), durant la Ligue.

8. Claude de Marbeuff (ou Marbeuf), de 1598 à 1603..

9. Fernand Chasteigner (Ferdinant Chasteignier de la Rochepozay), de 1603 à 1607.

10. Gabriel Lourandeau (Gabriel de Lauraideau), de 1607 à 1618..

11. Nicolas David, de 1618 à 1627.

12. Louis Chasteigner (de la Rochepozay).

13. Charles Chasteigner (de la Rochepozay).

14. Anne Chasteigner (de la Rochepozay), mort le 7 octobre 1678.

15. Alexandre de la Rochefoucauld, de 1678 à 1722, prieur de Porte-Dieu et de Bonne Nouvelle de Rouen, abbé de Molesmes. Ce dernier abandonna aux religieux revenus et charges moyennant une pension de 8. 000 livres.

16. Louis-Colbert, petit-fils du célèbre ministre.

17. Frédéric-Jérôme de Roye de la Rochefoucault, archevêque de Bourges, jusqu'en 1729. Devint cardinal et abbé titulaire de Cluny.

18. Louis de Vivet de Mouclus (Nivet de Montclus), évêque de Saint-Brieuc de 1729 à 1745.

19. Pierre de Rastignac, de 1745 à 1747.

20. Monsieur de Fumal, vicaire général et prévôt de l'église métropolitaine de Cambrai, de 1747 à 1779.

21. Monsieur de Goyon, vicaire général de Rouen, de 1779 à 1785;

22. Alphonse-Constance de Pontevès, eut la commende de 1785 à la Révolution. Il fut aumônier des rois Louis XVI, Louis XVIII, Charles X.

 

Liste des Prieurs de l'abbaye de Beauport depuis 1535.

Arthur Callin, de 1535 à 1546.

X..., de 1546 à 1551.

Jean Budes, de 1551 à 1573.

Jean Lemaître, de 1551 à 1573.

Jean de Kermoisan, sans date.

Pierre de Quellin, de 1574 à 1583.

Maurice Guilmot, de 1583 à 1603.

Jean de Conches, de 1603 à 1626.

Gui Thépault, de 1626 à 1630.

François Martin, de 1630 à 1660.

Vincent Royer, de 1660 à 1690.

Monsieur Guérin, de 1690 à 1692.

Louis Le Guével, de 1692 à 1703.

Julien Duhal, de 1703 à 1727.

Julien de Gasperein, de 1727 à 1740.

Balthazard Féger, de 1740 à 1763.

Claude-Magloire Gérard, de 1763 à 1784.

Claude de la Court, de 1784 à 1791.

 

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Analyse et classement des Bulles du Pape, par ordre de dates.

1202. Confirmation par le pape Innocent III de la fondation de Beauport.

1213. Bulle du pape Innocent III, qui confirme les religieux de Beauport dans la possession de la paroisse de Plouëzec et de six autres, dans le diocèse de Saint-Brieuc, données par l'évêque et le chapitre de ce diocèse.

1242. Privilège accordé à l'ordre de Prémontré par le pape Honoré III.

1246. Bulle confirmant la transaction passée entre l'évêque et le chapitre de Saint-Brieuc, d'une part, et les religieux de Beauport de l'autre, touchant les dîmes.

1250. Bulle du pape Innocent IV, qui fait défense de contraindre les religieux de Beauport dans leur possession, et qui permet aux monastères de succéder aux biens meubles et immeubles de ses religieux, exceptis feudalibus.

1250. Autre privilège accordé par le pape Innocent IV, à l'ordre de Prémontré, portant que les monastères dudit ordre ne pourront (sans commission spéciale du Saint-Siége) être visités que par des religieux du même ordre.

1251. Bulle du pape Alexandre IV, qui exempte les religieux de Beauport de recourir aux ordinaires pour l'exécution des expéditions en cour de Rome, et leur permet de s'adresser directement au légat du Saint-Siége apostolique.

1251. Le pape Alexandre IV commet le chantre de Coutances, pour faire inhibition à l'évêque de Saint-Brieuc d'empêcher la publication des monitoires des religieux de Beauport.

1258. Commission du pape Alexandre IV, pour juger la plainte faite des vexations commises par Alain, vicomte de Rohan, et autres séculiers.

1260. Commission du pape Alexandre IV, pour terminer les différents entre Beauport et les seigneurs de Coëtmen.

1261. Commission au chantre de Coutances d'enjoindre à l'évêque de Saint-Brieuc de laisser librement les religieux de Beauport user des lettres apostoliques à eux adressées.

1272. Le pape Grégoire X prend sous sa protection Beauport et tous ses biens.

1293. Jugement de l'archevêque de Tours, sur l'appel fait d'une prétendue sentence d'excommunication par l'évêque de Dol contre l'abbé et les religieux de Beauport.

1306. Sentence confirmative d'autres sentences obtenues par l'abbé de Beauport contre l'évêque de Saint-Brieuc, pour le droit de dîmes et de patronage des paroisses possédées par Beauport dans le même diocèse.

1321. Commission décernée par Jean 22ème, pour faire rentrer Beauport dans la possession de ses biens aliénés.

1338. Bulle du pape Benoît XII au prieur de Léon, tendant au même but.

1363. Commission du pape Urbain V, à l'official de Tréguier, de faire rentrer Beauport dans la jouissance de ses biens injustement aliénés.

1400. Guillaume, évêque de Saint-Brieuc, reconnaît, que la réception honnête, à lui faite à Beauport, n'est que ex religiosorum simplici gratiâ et spontaneâ voluntate, sans préjudice de leurs droits.

1412. L'official de Tours décerne commission d'appeler, par devant l'official de Saint-Brieuc, pour avoir suspendu et excommunié l'abbé de Beauport, faute d'avoir comparu au synode épiscopal.

1413. Transompt authentique de la bulle du pape Jean XXIII, qui confirme les deux bulles de son prédécesseur Alexandre V, qui exemptent tout l'ordre de Prémontré de la juridiction des ordinaires, et les abbés et prieurs d'assister au synode des évêques.

1413. Inhibition faite d'autorité apostolique à l'évêque de Saint-Brieuc et à ses officiers, de rien attenter contre les privilèges de Beauport, sous peine d'excommunication et de cent marcs d'argent d'amende.

1415. Maintien de la communauté de Beauport dans ses immunités contre l'évêque de Saint-Brieuc, condamné à payer à l'abbé 40 florins d'or pour frais.

1425. Ordre à l'évêque de Saint-Brieuc d'élargir de ses prisons Jean Boschier, abbé de Beauport, sous peine d'excommunication.

1424. Commission de citer l'évêque de Saint-Brieuc devant le juge délégué du Saint-Siége, pour voir juger ce que de droit, au sujet de la visite tentée par lui au couvent de Beauport.

1433. Transompt de deux bulles d'exemption en faveur de Beauport, donné par le pape Alexandre V, tiré des registres de Rome par Eugène IV, et adressé, sous bulle de plomb, à l'abbé de Beauport.

1425. Lettre monitoire du pape Martin V, pour la restitution des biens de Beauport.

1435. Procès en cour de Rome et sentence définitive en faveur de l'exemption de Beauport de la juridiction de l'ordinaire contre l'évêque de Saint-Brieuc.

1436. Sentence qui déclare l'évêque de Saint-Brieuc appelant sans grief, et confirme les précédentes sentences.

1436. Sentence d'excommunication contre l'évêque de Saint-Brieuc, s'il refuse d'acquiescer aux sentences portées contre lui.

1456. Privilège de porter mitre, accordé à Pierre Huet, abbé de Beauport.

 

CHARTES DE L'ABBAYE DE BEAUPORT.

1202. Suard, fils d'Eudon, confirme les donations faites par Alain, fils du comte Henri, en son fief.

1233. Godefroy Botterel donne à Beauport le village de Juick et tous ses droits domaniaux.

De 1200 à 1300, un nombre considérable d'habitants de Plouëzec donnent à l'abbaye de Beauport des terres sises en cette province. On trouve aux archives des Côtes-d'Armor 90 actes de donation en faveur de cette abbaye. Ces actes portent abandon de 3 à 400 journaux de terre aux religieux de Beauport. Nous nous abstiendrons de les énumérer ici. .......  Accord entre le doyen du chapitre de Saint-Brieuc et les établissements de Beauport.

1247. Touchant l'excommunication contre Belanger.

1250. Geoffroy Jagou promet de payer trois quittances par an, pour être quitte de la coutume du poisson due en larmoirie.

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