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BEGANNE

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La commune de Béganne (bzh.gif (80 octets) Begaon) fait partie du canton d'Allaire. Béganne dépend de l'arrondissement de Vannes, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BEGANNE

Béganne vient de "Beg" (promontoire) et de "lann" (lande).

Béganne est un démembrement de la paroisse primitive d'Allaire. Au Xème siècle, Béganne est intégré à la seigneurie et au territoire de Rieux.

Une note du Cartulaire de Redon, datant du XIème siècle, mentionne trois chapelles de Béganne : Trew-Thic, Ster-Gaval et Trethiljel. En 1790, Béganne est érigé en commune du canton de Rieux et du district de La Roche-Bernard.

On trouve l'appellation "Bekamme Plebs" au XIIème siècle.

Ville de Béganne (Bretagne).

Note : Béganne, dans la partie orientale du diocèse, est baigné au sud par la Vilaine et limité des autres côtés par Allaire, Caden et Péaule. Sa superficie est de 3494 hectares, dont la moitié environ est occupée par des landes et des marais ; les terres cultivées sont fertiles en grains et offrent de bons pâturages. Vers 1891, la population est de 1967 habitants. Le bourg, presque central, est à 8 kilomètres d'Allaire et à 48 de Vannes. La période celtique a laissé sur ce territoire un dolmen près de Folleux, un autre au Réau, un dolmen et plusieurs menhirs au sud du bourg. A la période romaine semble se rattacher une sorte de camp, de ferme carrée, entouré de gros blocs de pierre et de parapets peu élevés ; on y a trouvé des fragments de briques à rebord et de poteries ; il est au sud du presbytère, sur une lande élevée, appelée les Maunys. Les Bretons ont eu quelques établissements dans ce pays, comme le prouvent suffisamment les noms de Kergo, Trégoet, Kergal, Trélo, etc... Leur langue toutefois ne s'y parle plus depuis longtemps. Le patron de la paroisse est saint Hermeland, abbé d'Indre, dans la Loire. Ce saint, étant mort le 25 mars 720, ce n'est qu'au VIIIème siècle qu'il a pu commencer son patronage sur ce territoire. Un cercueil en granit, de cette époque, conservé dans la cour du presbytère, prouve qu'il y avait déjà un centre religieux à Béganne. Ce cercueil, qui provient, de l'église, mesure 2m,50 de longueur, sur 0m,50 de largeur à la tête, et 0m,30 aux pieds, et appartient au type mérovingien. En 1887, en déblayant l'ancien cimetière, qui entourait l'église, on en a découvert deux autres du même type, mais plus petits. Au Xème siècle, les pirates Normands, en remontant la Vilaine pour attaquer Redon, ravagèrent les deux rives du fleuve, et mirent en fuite la population épouvantée. C'est de cette époque que date la diminution de l'élément breton dans ces parages. A la restauration, qui suivit cette tempête, Béganne put se relever et se trouva compris dans la seigneurie et le territoire de Rieux. Une note du Cartulaire de Redon, de la fin du XIème siècle, mentionne deux ou trois chapelles de Béganne : « la première, entre Békamne et Cadent, s'appelle Trew-Thic (Try ?) et comprend les terres adjacentes, comme on le voit dans les chartes (p. 309, 312) ; la seconde, sur la rive du Ster-Gaval (Bouloterie), a été construite en l'honneur de la sainte Croix par le moine Rivallon, homme très courageux, et comprend aussi les terres adjacentes ; la troisième, sur le bord de la Vilaine, à Trethilkel, est dédiée à la très sainte Vierge Marie (Notre-Dame de Bon-Reconfort ?), et possède aussi des terres » (p. 284). De ces trois chapelles il ne reste que l'autel en pierre de la dernière (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Béganne (Bretagne)

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PATRIMOINE de BEGANNE

l'église Saint-Hermeland. De l'église primitive romaine du XIIème siècle, il ne reste plus aujourd'hui que les hauts contreforts plats de la façade et la dernière travée du bas-côté Nord, séparée de la nef par un arc en tiers-point reposant sur des colonnes engagées. L'ancienne église, mentionnée déjà en 1368, semble datée de 1450 (inscription sur la corniche méridionale du choeur). Une inscription sur la sablière Nord de la charpente du choeur nous apprend qu'en 1540 sont refaits le choeur et la charpente. Au XVIème siècle, on édifie la chapelle collatéral Nord, dont le fenêtre est ornée d'un joli rinceau de feuilles de vigne et sous laquelle est creusé le bel enfeu flamboyant des seigneurs de Lestier (ou l'Estier). D'autres restaurations ont lieu en 1710, 1833, 1842, 1863, 1932 et plus récemment en 1974 sous le rectorat de Monsieur l'abbé Jean Marie Rouxel (l'inauguration, la bénédiction et la consécration de l'autel majeur ont eu lieu le 1er Septembre 1974 par Mgr. Boussard, évêque deVannes). En 1842, on a refait sans goût, la plus grande partie de la nef, une partie du choeur, le bas-côté Sud et le clocher sur la croisée. En 1932, l'agrandissement de la sacristie est confié à un architecte nantais (Monsieur Ménard). On y trouvait jadis cinq enfeus : - celui de l'Étier dans la chapelle Nord ; - celui de Léhellec dans le choeur ; - celui de la Soualaye, de Trégouet, de Brécéan, dans la chapelle Sud. La chapelle Sud accueille en effet les enfeus de La Soualaye, de Trégouët, de Brécéan jusqu'au transfert des ossements dans le cimetière actuel. On y voyait autrefois un tombeau (dans le mur septentrional de la nef) sans date mais dont le style ogival indique la fin du XVème siècle. Deux écussons frustes, l'un carré, l'autre en losange, semblaient indiqués qu'il renfermait le corps du mari et de la femme. Le 26 Octobre 1974, le campanile s'enrichit de deux nouvelles horloges et retrouve ses deux anciennes cloches : - La plus grosse datant de 1904, s'appelle Jeanne, Marie et pèse 350 kg ; - La seconde, datant de 1949, s'appelle Hermelande, Germaine et pèse 220 kg ; - Une petite troisième de 170 kg de bronze, commandée à la fonderie de Villedieu-les-Poêles, rejoindra ses deux consours. Elle porte les inscriptions suivantes : "J'ai été bénie en 1974, par Mgr Yves LAGREE. Yannick DUBOIS étant maire et Jean ROUXEL, recteur de Béganne " et " J'ai été nommée Yvette, Anne-Marie, Marie-Ange, Adolphe, Victor. - Adolphe Mayeul et Victor Guiho sont mes parrains. Anne-Marie Robert et Marie-Ange Brohan sont mes marraines ". Un vitrail, oeuvre du maître verrier Y. Deshais, date du XXème siècle et représente Notre-Dame du Réconfort, le port des Alliers, un paysan breton et sa femme en prière. Un autre vitrail, oeuvre de Y. Deshais, est placé dans la chapelle Nord et représente Marie et Marie Madeleine au pied de la Croix et, en-dessous, la ville de Jérusalem et les croisés de L'Estier (ou Lestier) rapportant un morceau de la vraie croix. L'église abrite une statue en bois polychrome figurant Dieu le Père accroupi (provenant de la chapelle Saint-Barnabé à Bignac) et datée du XIIème siècle, ainsi qu'un Christ en croix, en bois polychrome, de grande taille (3m 20) (sur le mur Sud à l'entrée de la nef). On y trouve aussi d'autres statues : Saint Hermeland (patron de la paroisse, originaire de Noyon, dans l'Oise), Saint Jean (protecteur des troupeaux, contre les loups de l'époque, Saint Isidore (patron des laboureurs), la Vierge à l'enfant, Notre-Dame de la Trinité (1991). L'autel dédié à la Sainte Vierge, ainsi que le retable, sont placés dans la chapelle nord, près de l'enfeu des seigneurs de l'Etier et quelques statues agrémentent le décor de cette chapelle : - Au sommet et au centre du retable, une statuette de Sainte Anne et la Vierge Marie enfant ; - Au-dessus du tabernacle, la Vierge Marie portant sur le bras, l'Enfant Jésus ; - A gauche Saint Joachim et à droite Saint Joseph ; - Dans l'angle, à gauche de la voûte d'entrée de la chapelle, Saint Pierre, tenant les clés du paradis à la main ;

Eglise de Béganne (Bretagne)

Nota 1 : L'église paroissiale de Saint-Hermeland est une construction du XVème siècle, avec quelques restes plus anciens au nord et à l'est ; sur la sablière droite du choeur se lit en lettres gothiques la date de 1450. Le bas côté du nord est séparé de la nef par des arcades ogivales, portées sur des colonnettes cylindriques engagées. On y a ajouté quelques arcades en plein cintre, qui sont d'aussi mauvais goût que le bas côté méridional, construit vers l842. Dans le mur septentrional, près du choeur, se trouve l'enfeu des seigneurs de Lestier, orné d'une accolade et de pinacles ; les tombeaux des seigneurs de Léhellec étaient dans le choeur, ceux de la Saulaye dans leur chapelle, ceux de Brécéan et des autres ailleurs. Les autels latéraux étaient ceux de la Vierge, de Saint-Sébastien, de Saint-Blaise, de Saint-Fiacre... On vénère dans cette église une parcelle de la Vraie-Croix, enchâssée dans une petite croix antique, à double croisillon, garnie de pierreries. Elle provient de l'ancienne chapelle de Sainte-Croix mentionnée ci-dessus. Les chapelles publiques étaient : — 1. Saint-Barnabé, au village de Bignac, vers le nord-ouest. — 2. Saint-Julien, au port des Alliés, vers le sud-ouest, bâtie en 1483 par un seigneur de Léhellec, et aujourd'hui en ruines. — 3. Notre-Dame de Bon-Confort ou de Bon-Reconfort, vers le sud, actuellement détruite. — 4. Sainte-Madeleine, au village de ce nom, vers l'est, également détruite. Leur ruine date de la Révolution. Il y avait, en outre, des chapelles privées aux manoirs de l'Etier, de Léhellec, de la Saulaye et de Trégouet. Les chapellenies étaient : — 1. Celle de Saint-Sébastien ou de Beautrix, fondée par les seigneurs de Cavaro. — 2. Celle de Saint-Jean-Baptiste, fondée par les Baulx. — 3. Celle de Saint-Blaise, desservie à l'autel de ce saint. — 4. Celle de Tous-les-Saints, desservie jusqu'à la révolution. — 5. Celle de Pellouan, fondée par les seigneurs de l'endroit. — 6. Celle de Noel Lacquittant, fondée en 1663, au Rosaire. — 7. Celle de Jean Cadio, fondée en 1700, au maître-autel. — 8. Celle de la Piraudaye, desservie à l'autel de Saint-Fiacre. — 9. Celle de Boulas, unie à la précédente, dans les derniers temps. — 10. Celle de François Le Roux, prêtre. — 11. Celle de Perrine Riallain. — 12. Celle du Cormier, dotée de la métairie de ce nom. — 13. Celle de René Le Lièvre. — 14. Celle de Trélo. — 15. Celle de la Rouelle. — 16. Celle de Jarnier. Le recteur jouissait primitivement de toute la dîme, mais, en 1453, un décret de l'évêque Yves de Pontsal, appuyé sur une bulle de Nicolas V, annexa la dîme au Chapitre de la cathédrale, à partir de la première vacance, en réservant un tiers au recteur. Plus tard, les conditions se modifièrent, et avant 1600 les recteurs avaient recouvré leur dîme presque entière En 1757 le revenu net était évalué à 1,045 livres. En 1790, Béganne fut érigé en commune, du canton de Rieux et du district de la Roche-Bernard. Son recteur, Jh. Hellard, refusa le serment en 1791, fut interné à Vannes en 1792, et conduit à Josselin en 1794, malgré ses 80 ans. La révolution vendit la métairie du Cormier, la maison et le jardin de Rouelle, la métairie du Challand, appartenant au recteur, et la Noë. Béganne passa, en 1800, dans l'arrondissement de Vannes, et en 1801 dans le canton d'Allaire : ce qui n'a pas été modifié depuis (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Béganne (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Béganne et ses recteurs"

Voir aussi   Ville de Béganne (Bretagne) "L'église de Béganne"

la chapelle Saint-Julien ou Saint-Cado (XVème siècle), située au village des Alliées. Il ne subsiste que quelques vestiges (murs percés de fenêtres en tiers-pont à réseau flamboyant) de cette chapelle construite en 1483 par un seigneur de Léhellec (ou Lehelec) au village des Alliés, près de la Vilaine ;

la chapelle Saint-Barnabé (XVème et XVIIIème siècle), située au village de Bignac. Il s'agit d'un petit édifice rectangulaire. La chapelle, détruite durant la Révolution, est reconstruite à l'emplacement où reposent les ossements d'un prêtre martyr de la Révolution ;

la croix des Bruyères (Moyen Age), située à Beauregard ;

la croix de Ganais (XVIème siècle), rénovée en 1998 par Raymond Boshet ;

la croix des Yoles (1937), édifiée lors d'une mission et restaurée en 1940 ;

le château de Cavaro ou manoir de la Saulaye (Xème siècle). Propriété de Perro de Cavaro ou d'Eon de la Crouez (en 1427), de Guillaume de Cavaro ou Quavaro (en 1464 et 1481), puis de la famille Boisleves (fin du XVème siècle) et de la famille Souallaye (en 1486). Il possédait jadis une chapelle détruite durant la Révolution. Le four date de la fin du XIXème siècle ;

Château ou Manoir de Béganne (Bretagne)

le château de l'Estier ou l'Etier (XV-XVIIème siècle), édifié en 1441 par Guyon de Carné, seigneur de l'Estier ou Lestier, qui siège au conseil ducal dès 1438. Le Château primitif de l’Etier aurait été édifié par les comtes de Rieux vers 1380. Siège de l'ancienne seigneurie de l'Estier ou l'Etier ou Lestier appartenant successivement aux familles Rieux, Maigné, Rochier, La Houssaye (au XVIIIème siècle), Bouleuc et Gouyon de Beaucorps. Ce domaine est signalé en 1021 dans un acte du Cartulaire de Redon. La seigneurie possédait autrefois un droit de haute justice. En fait, le château primitif aurait été édifié par les comtes de Rieux vers 1380. Il aurait été ensuite amélioré aux XVème et XVIème siècles par Eustache d'Espinay, puis restauré au XVIIème siècle. Les communs semblent datés du XVIIIème siècle. Il devient la propriété de l'amiral Tétrel en 1975. Il est composé d'un corps principal avec deux ailes en angle ;

Le château de l'Estier ou l'Etier à Béganne (Bretagne).

Voir aussi   Ville de Béganne (Bretagne) "Le château de l'Estier ou l'Etier à Béganne"

le château de Léhélec (1554-XVIIème siècle). Siège de l'ancienne seigneurie de Léhélec ayant appartenu à la famille Bocan. Cette seigneurie possédait autrefois un droit de basse et moyenne justice. Ancien manoir, il est aujourd'hui la propriété de la famille Le Mintier de Léhélec depuis 1578, suite au mariage de François Le Mintier (gouverneur de Redon) avec Marie Bocan, dame de Léhélec. Il a été reconstruit en 1660 par Jean Le Mintier. A noter que les LE MINTIER remonte à Charles Le Mintier, écuyer, Seigneurs des Granges en Hénon (Côtes-d'Armor) qui épousa vers 1300 Julienne d'Acigné ;

Château ou Manoir de Béganne (Bretagne)

Nota 2 : Cette belle propriété de style classique appartient au marquis et à la marquise de Léhélec, dans la famille duquel elle se trouve depuis déjà près de quatre siècles. C'est en effet par le mariage de François Le Mintier avec Marie Bocan, en 1585, que cette terre est entrée dans la famille. La façade Sud fait découvrir une large terrasse, étagée sur trois hauteurs que surplombe de part et d'autre des cours bordés d'importantes dépendances d'une fort belle ordonnance. Leurs lucarnes où alternent le triangle et le plein cintre forment un décor harmonieux et d'une rare unité. L'architecture assez sévère de ce bel ensemble dont la perspective va en s'adoucissant en direction de la rivière toute proche mérite d'être longuement contemplée. La restauration des communs se poursuit patiemment et l'un d'entre eux abrite un petit musée d'objets de la région, à l'histoire de laquelle cette demeure est étroitement attachée. Dans le vestibule du bâtiment principal un très bel escalier en fer forgé du XVIIIème siècle déroule ses volutes majestueuses. La suite des appartements du rez-de-chaussée, que l'on visite, est meublée avec goût, et cet arrêt est recommandé par les Vieilles Maisons Françaises (NDR - Association bretonnne - 1979).

Château ou Manoir de Béganne (Bretagne)

le château de Trégouët (X-XVIème siècle), édifié par Simon Apuril. Siège de l'ancienne seigneurie de Trégouët ayant appartenu en 1375 à Rolland de Saint-Martin, écuyer d'Olivier de Clisson. Propriété de Guillaume de Saint-Martin en 1427 et en 1464. Cette seigneurie possédait autrefois un droit de haute justice et une chapelle privée. Propriété successive des familles Chamballan, La Vallée, Rieux, Apuril (en 1547), Forest, Champeaux, Sécillon, Richard, Rado du Matz et Le Mintier de Léhélec. Le château a abrité le quartier général de Sol de Grisolles (durant la Révolution), une compagnie de fusiliers-marins (en 1945). Bombardé par les Allemands en 1945, il a été reconstruit en 1953 par Gonzague Le Mintier. On y trouve une belle fuie du XVème siècle ;

Nota 3 : Le manoir de la Cour de Trégouët dont on trouverait peut-être mention dans le Cartulaire de Redon, est situé en la paroisse de Béganne sur une haute colline qui domine la Vilaine. Il remonte à une antiquité respectable, puisque le premier de ses seigneurs connus, Roland de Saint-Martin, arbora fièrement en 1375 son écusson d'argent chargé d'une croix de gueules cantonnée de quatre croissants de même, à côté du lion d'Olivier de Clisson. Au cours des XIVème, XVème et XVIème siècles les Saint-Martin, les Chamballan, les La Vallée, les Rieux et les Tournemine s'y succédèrent par héritage. Quand vint la Réforme on pensa à y établir une citadelle de huguenots et la tradition de ce « repaire » s'est perpétuée parmi les habitants de Béganne de père en fils jusqu'à nos jours. La Cour de Trégouët est sans contredit un très curieux spécimen de l'architecture militaire privée de la renaissance en Bretagne. Salle des gardes, caserne, chambre d'officiers, cachot, meurtrières, bretèche, rien n'y manque, et sur l'une des fenêtres grillées on voit le chêne englandé des Apuril, fidèles fervents de la nouvelle religion. A coup sûr l'endroit était bien choisi pour un poste de surveillance, puisque du haut du manoir l'œil embrasse un magnifique horizon dont les limites sont le pont de la Roche-Bernard et le passage gallo-romain de Duretie (Rieux-Fégréac). Trégouët passa par alliances des Apuril aux Forest, et des Forest aux Champeaux. Il n'y a pas besoin d'étudier de bien près le caractère du conseiller de Champeaux pour voir qu'il coulait encore dans ses veines quelques gouttes de sang protestant. Sa nature portée au scrupule et sa conscience troublée, se ressentaient du calvinisme pieux des Apuril et des Forest dont la chapelle avait été transformée en salle de prêche dès 1572 après autorisation royale, et quoique catholique fervent et pratiquant, il avait hérité de ses ancêtres des idées étroites que ses anciens maîtres les Jésuites dont il fut congréganiste, et notamment le P. de Genes son confesseur, ne purent jamais déraciner de son esprit timide et entêté. Jean-Baptiste de Champeaux naquit le 14 janvier 1740. Son père René de Champeaux, sgr de Trégouët, le Bezy, le Helfaut, etc., jadis capitaine au régiment d'infanterie de Vendôme, avait reçu en récompense de ses services la croix de Saint-Louis ; sa mère, Julienne-Marguerite Le Mezec du Parco, appartenait à une bonne famille d'Hennebont alliée aux Talhouët, De bonne heure, le futur conseiller fut mis au collège de Vannes, l'une des meilleures maisons d'éducation de la province. Quelques lettres écrites par lui à ses parents et pieusement conservées par sa mère nous donnent des détails intéressants sur la façon dont les Jésuites savaient déjà mêler l'agréable à l'utile et distraire avec intelligence les petits cerveaux qui leur étaient confiés. C'est ainsi que le premier de la classe se voyait proclamer Empereur par le régent-professeur ; il était suivi des Sénateurs, Chevaliers et Tribuns qui constituaient la fin des charges. — « Nous avons eu les places et je suis le vingtième. Notre régent donne des décrits, c'est-à-dire qu'il donne aux premiers de la classe les décrits de composition des décuries, et j'ai le décrit de l'oméga car il y en a vingt en décurie, et il m'apporte tous les jours un penson (sic) ». La lettre est datée de 1753, époque où Jean-Baptiste était en Troisième et y mordait fort peu aux vers latins dont on paraît avoir un peu abusé. En revanche la lecture le passionnait et nous le voyons la même année demander l'autorisation d'acheter un Don Quichotte que l'un de ses camarades voulait lui céder. Les vacances de Pâques commençaient le lundi des Rameaux, et les jours gras étaient célébrés comme maintenant par de grandes représentations où les élèves savaient se transformer en petits acteurs à leur grande joie et à l'admiration sincère de leurs parents. En mars 1753 la Seconde se signala par deux drames dignes d'enflammer l'imagination de Champeaux qui s'empressa d'envoyer à Trégouët une Chanson à boire et un Epilogue qui l'avaient particulièrement enthousiasmé. Les enfants sont les mêmes à toutes les époques et nos arrière-grand' pères différaient, on le voit, très peu de leurs petits-fils du XXème siècle.

Château ou Manoir de Trégouët à Béganne (Bretagne)

Voir aussi   Ville de Béganne (Bretagne) "Le château ou manoir de Trégouët à Béganne"

le manoir de la Noé (XVème siècle), situé à La Noé et propriété de Jean de Bodrual (en 1502). On y voit une tour centrale carrée. Propriété d'Eon Bodin en 1427 ;

Manoir de la Noé à Béganne (Bretagne)

le manoir de Quian (XV-XVIIème siècle), propriété successive de Guillaume de Launay (en 1427), de Jehan de Launay (en 1464), de la famille Brulon (au XVIIème siècle) et du seigneur de Trégouët (en 1780). Il possédait jadis une chapelle privée. Le blason des comtes de Rieux est apposé sur le mur Nord de la maison ;

la maison de Foleux (XVIème siècle), ancienne maison des douaniers. On voit quelques boulins sur sa façade Sud ;

le grenier à sel (1532), situé au village des Alliers ;

la maison des douaniers (XVIème siècle), située au village des Alliers ;

l'ancien presbytère (XVIIème siècle). La tour octogonale, édifiée sur la façade intérieure, abrite un escalier à vis. Dans la cour se trouve un sarcophage médiéval provenant de l'ancien cimetière ;

Presbytère de Béganne (Bretagne)

la maison de Beauregard (XVIIIème siècle) ;

l'Hôtel (XVIIème siècle). Il s'agit de l'ancien moulin Bernard, propriété de la seigneurie de Trégouët ;

les lavoirs de Chiau, de Ganais et des Saudais ;

le lavoir de Bredan (XVIIème siècle) ;

le lavoir de Foleux (XVIIIème siècle) ;

le lavoir de Bellion (XIXème siècle) ;

le puits de la Ville Dubois ;

le puits de Chiau ;

la fontaine de "Pissa" ;

le four à pain de Beauregard (XVIIIème siècle) ;

le four de la Bande ;

le four à pain de la Ville Dubois ;

le moulin à eau de Martin, et les moulins à vent de Le Hellec, des Landes, des Bruyères, de la Souillaye, de Guyon, de Eon (1857). L'ancien moulin Bernard (XVII-XVIIIème siècle) a appartenu jadis à la seigneurie de Trégouët ;

Nota 4 : Le Moulin à eau de l'Etang à Béganne, bâtiment du 17ème siècle (au minimum), était jadis propriété du Sire de Rieux. Ma famille l'a acquis en 1856 pour 10.500 Francs avec le Moulin du Remond (moulin à vent). Avec l'acte d'achat, j'ai pu remonter les propriétaires de 1856 à la Révolution ; mais les Moulins ont suivi leur époque et leur histoire fut très agitée. Le Moulin de l'Etang est resté en exploitation de 1856 à 1927, date à laquelle il brûla. Ma famille le conserva (la maison d'habitation était à deux pas) mais ne le remit pas en marche. Durant la seconde guerre mondiale, il permit de produire de l'électricité pour les hameaux voisins. Enfin, en 1960 (environ), il fut décidé de construire une route... qui le traverserait... Les pierres furent utilisées pour empierrer la route. Fin des années 60, le bief fut neutralisé, mais resta en place. Plus personne ne l'entretenait et il était source de gros rongeurs en tous genres. Enfin, le remembrement tenta d'achever ce qui restait du moulin en comblant 50 % du bief ; sur environ 50 mètres le bief a disparu. Quant au moulin du Remond, (moulin à vent fonctionnant durant la période des basses eaux) une de mes grand tante l'hérita. Elle choisit de le démolir... pour construire sa maison au village du Palo à Béganne. Maison où elle tenait un café-épicerie (la maison est toujours là d'ailleurs, le café-épicerie a disparu) (Pajolec J.-C.).

Château ou Manoir de Béganne (Bretagne).

A signaler aussi :

le site du Rohello, où l'on trouve quelques menhirs ;

le camp retranché, situé au lieu-dit Les Mannys ;

le rocher de la Suète (ou Suède), situé au village des Alliers ;

l'ancienne mine de fer (XIXème siècle), située à La Saulaie ;

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ANCIENNE NOBLESSE de BEGANNE

Les seigneuries de Béganne étaient :

1.      Bignac ou Blignac, au nord-ouest, aux Langle en 1580.

2.      Boisrio, vers l'ouest, haute justice, aux Rochier, en 1653 ; puis La Houssaye, Bouleuc, et Gouyon de Beaucorps.

3.      Boisaulet ou Boisaulaire, aux Bodéan et Le Mintier.

4.      Brécéan, vers le sud, aux Couessin, puis Champeaux.

5.      Cavaro, aux Saulaye, en 1550 et 1700.

6.      Denizaye (la), près du bourg, vers l'ouest.

7.      Garenne (la), aux Couessin.

8.      Grée (la), aux Apvril, en 1571 ; aux Mahé, en 1663, puis Champeaux, Sécillon, Le Mintier.

9.      Kergal, au sud, aux Couessin, en 1579 et 1650.

10.    Kergo, vers te nord-ouest, aux Forest, en 1628 ; puis Le Mintier.

11.    Léhellec, vers l'ouest, basse et moyenne justice, aux Bocan, et en 1579 aux Le Mintier.

12.    Lestier ou l'Etier, haute justice, aux Maigné, Rochier, La Houssaye, Bouleuc, Goujon de Beaucorps.

13.    Noë (la), moyenne justice, aux Jégo, en 1585 ; aux Dréneuc.

14.    Pellouan, au sud, aux Colliguet, en 1565.

15.    Quen, à l'est, aux Beizit, en 1652 ; aux Courtoys, en 1584 et 1683.

16.    Réau (le), vers le sud-ouest, aux Le Mintier.

17.    Saudraye (la).

18.    Saulaye ou Souallaye, à la famille de ce nom, jusqu'à 1791.

19.    Trégoet, haute justice, aux Apvril, Forest et Champeaux.

20.   Touche (la), vers l'est, aux Coppale en 1580.

Le château de l'Etier paraît appartenir au XVIème siècle, par son style de transition : les fenêtres sont partagées en croix et les lucarnes surmontées de frontons triangulaires ; à l'un des angles de l'édifice on voit une tourelle en encorbellement, et du côté de la cour une tourelle polygonale, renfermant un grand escalier de pierre (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

 

Lors de la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles à Béganne : Guillaume du Boisdelasalle (Boisrio, en Ste Croix), Guillaume Bernard (le Lestier), Perrot de Cavaro et Eon de la Crouez (la Saulaye), Guillaume Coessin et Eon de Bresehan (Bréséhan), Eon Le Mascon et Jehan Bourgpaumier (le Riaut), Eon Bonnefant (Pélouan), Guillaume Coissin (Kergo, en la Grehandière), Eon Bodin (la Noë), Jehan Davi (la Simonaye), Guillaume Le Vicomte (Boisaulet), Macé Belheuves (au bourg de Béganne), Guillaume de St Martin (Trégouët), Jehan de Quencoet (Lany Cancoet), Guillaume de Launay (Quian), Guillaume Le Breton (la Billiaye ou le village de Blers).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 14 nobles de Béganne :

Guillaume de QUAVARO (400 livres de revenu) : comparaît armé d'une hache ;

Jehan de LAUNAY (30 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

les héritiers de Guillaume de ST MARTIN : défaillants ;

Messire Guy de CARNE (200 livres de revenu) : défaillant ;

Eon de CAVARO (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une jusarme ;

Nicolas de BODRUAL (50 livres de revenu), remplacé par son fils Eonnet : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Bonnabes de la TOUSCHE (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme ;

Guillaume BESLEVE (40 livres de revenu), remplacé par Guillaume Prevost : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une jusarme ;

Jehan de BRECEHAN (400 livres de revenu), remplacé par Bertrand du Breil : porteur d'une brigandine, comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

Guillaume DAVY (30 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme ;

les héritiers Guillaume COESSIN (70 livres de revenu) : défaillants ;

Renaud des BOAYS : comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan MACE de Malansac (30 livres de revenu) : porteur d'un paltoc et d'une salade (casque), comparaît armé d'une jusarme et d'une épée ;

les héritiers de Macé DAVY : défaillants ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 15 nobles de Béganne :

Guyon de CHAMBALLAN (200 livres de revenu) ;

Jehan de ST MARTIN ;

Jehan de BRECEHAN (40 livres de revenu) ;

Guillaume de CAVARO (400 livres de revenu) : comparaît en archer ;

Bonnabes de la TOUSCHE (30 livres de revenu) : comparaît armé d'une jusarme ;

Jehan de LAUNAY ;

Guillaume LE CONTE : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

Eonnet de BODRUAL (40 livres de revenu) ;

Guillaume de BELEVE (70 livres de revenu) ;

Guillaume DAVY (50 livres de revenu) ;

Guillaume COUESSIN (40 livres de revenu), remplacé par Pierre Briand : comparaît en archer ;

Girard d'ESPINAY ;

les héritiers de Catherine de BAULLAC ;

les héritiers de Guillaume de ST MARTIN ;

Regnaud des BOAYS, remplacé par son fils Guillaume : comparaît en archer ;

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