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Ordre successif des Recteurs de Sauzon depuis 1602 jusqu’à 1754.

1° MATHIAS LE MINEUR. 1602. — On ne peut marquer ici au juste en quel temps il fut pourvu et prît possession de la cure de Sauzon ; puisque les registres de cette paroisse n’en font nulle mention : mais ceux du Palais, qui sont les plus anciens et les plus exacts de l’île, font foi que ce Messire le Mineur possédait cette cure en 1602 ; il doit donc être le premier dans la liste des recteurs de Sauzon, et non le suivant.

2° HENRI OU EMMERI FÉCHANT. 1614. — Nous venons de voir, que c’est par erreur qu’on le met à la tête des recteurs de Sauzon ; puisque, selon les registres du Palais, il n’est que le successeur immédiat du précédent.

3° ANDRÉ RUAULT. 1645. — C’est ici une autre erreur des registres de Sauzon ou du copiste, d’avoir placé dans sa liste André Ruault après Gildas Raoul ; il est le troisième des recteurs de cette paroisse.

4° GILDAS RAOUL. 1668. — C’est le quatrième recteur de Sauzon ; et les registres de cette paroisse sont fautifs, s’ils ne marquent pas que ce Raoul a précédé immédiatement Antoine le Cram. L’acte de présentation, que M. de Logerie commandant adressa au seigneur évêque Louis de Vautor ou à ses grands-vicaires en faveur du suivant, fait preuve de l’arrangement que j’observe dans cet ordre successif.

5° ANTOINE LE CRAM. 1671. — C’est le sujet que le susdit commandant présenta, pour être pourvu de la cure vacante par le décès de Gildas Raoul : et cette présentation du sieur de Logerie, toute imaginaire qu’elle fut, eut pourtant son effet, comme il paraît par les provisions de Louis Eudo grand-vicaire, du 12 août 1671.

6° PIERRE LE BOURHIS. 1693. — C’est l’illustrissime François d'Argouges qui le pourvût de cette cure, vacante par la translation d'Antoine le Cram à la cure du Palais en 1692 le 3 septembre.

7° GUILLAUME L'HERMITTE. 1707. — Succéda à Pierre le Bourhis : c’est au décès de ce Guillaume, que le droit de présenter les cures de Bel-île fut pleinement acquis au seigneur évêque de Vannes, selon le concile de Trente, session 25, chap. 9.

8° PIERRE MELOT. 1725. — Cependant malgré ce droit acquis à l'Evêque, Pierre Melot, à qui la cure du Palais avait échappée en 1721, obtînt celle de Sauzon par brevet du roi en 1725, et mourut subitement au Palais au mois de décembre 1736.

9° JOSEPH TANGUI. 1737. — Ne garda cette cure que deux ans, il en fit sa démission entre les mains de Mgr Fagon en 1739.

10° FRANÇOIS VIEL. 1739. — Fit en 1743 une résignation de sa cure à Sébastien Hervé son curé en cour de Rome : messire Viel est par la suite (vers 1754) recteur de Pluneret proche d'Auray, qui est la paroisse de Sainte-Anne.

11° SÉBASTIEN HERVÉ. 1743. — Est possesseur de la cure de Sauzon en 1754. Il n’y a aucune paroisse dans l’île que celle de Sauzon qui compte onze recteurs : c’est qu’il n’y en a point aussi, où les recteurs aient fini en si peu de temps leur carrière ou par leur décès ou par leur démission ou par leur résignation. Les 5 derniers, de 1707 à 1745, n’ont rempli que l’intervalle de 36 ans ; et ajoutant les onze années écoulées depuis que Messire Hervé possède cette cure, cela ne fait que 47 ans. — Pierre le Bourhis est le premier recteur de Sauzon qui ait été nommé à cette cure par l’évêque de Vannes (R. P. François-Marie de Belle-Ile).