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BELZ

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La commune de Belz (bzh.gif (80 octets) Belz) est chef lieu de canton. Belz dépend de l'arrondissement de Lorient, du département du Morbihan (Bretagne).

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BELZ

Belz vient, semble-t-il, du Dieu celte Bel, dont Belz aurait été le centre de culte.

Le territoire de Belz, ainsi que ceux d'Erdeven et de Mendon sont des démembrements de l'ancienne paroisse primitive de Ploemel. La paroisse de Belz dépendait autrefois du doyenné de Pou-Belz.

Ville de Belz (Bretagne).

D'après la "Vita Cadoci", écrite au XIIème siècle, saint Cado aurait construit sur l'île Cado une belle église en pierre "construxit quidem illo (Sancti Cadoci) basilicam lapidibus elegantem" ainsi qu'un pont menant à l'île. Plusieurs donations ont été effectuées au cours du XIème siècle à saint Cado, avant que ce monastère "Sancti Catuoedi confessoris de Brouerec monasterium" ne soit donné par le duc Fergent en 1089, avec l'ensemble de ses dépendances, à l'abbaye Sainte-Croix de Quimperlé.

On rencontre les appellations suivantes : Bels (en 1427), Belz (en 1448), Belze (en 1464), Belles (en 1477, en 1481, en 1536).

Ville de Belz (Bretagne).

Note 1 : Saint Cado est le fils de Gundlee, prince de Glamorgan en pays de Galles, et de Gladuse, soeur de sainte Ninnoc, qui le confient à un moine irlandais pour son éducation. A 22 ans, il se retire dans la forêt près du canal de Bristol et fonde le monastère de Lancarvan. Chassé par l'invasion saxonne, le prince se réfugie à Belz en 525 (plus précisément dans une île solitaire de la lagune d'Etel). Il aurait reçu plusieurs fois la visite de saint Cado et c'est là qu'il pose la question du salut de Virgile, l'auteur de l'Enéide. Plus tard, il quitte son île, pour retourner dans sa patrie, devient évêque de Benaven, et périt sous le fer des Saxons.

Note 2 : Belz, qu'on a parfois écrit Bels, Beels, semble être, dit le docteur Deane, une abréviation du Belus des Romains, et rappelle le dieu Bel des Orientaux et le Belenus des Celtes : il est donc possible que ce dieu ait été jadis honoré ici d'un culte particulier ; mais ce n'est qu'une simple conjecture. Ce territoire est borné au nord et à l'ouest par la rivière d'Etel, an sud par Erdeven, et à l'est par Mendon. Sa superficie, en y comprenant quelques îlots qui en dépendent, est de 1586 hectares, dont la moitié environ est cultivée, l'autre moitié se partageant entre prairies, landes, bois …. Vers 1891, sa population est de 2678 habitants. Le bourg, situé dans la partie nord, est à 19 kilomètres de Lorient et à 33 de Vannes. Les monuments celtiques sont nombreux sur ce territoire. On cite notamment un menhir près de Kervoén, un autre au nord de Mélionec, les débris d'une galerie couverte, de dix mètres de longueur, à Kernours, un dolmen bien conservé à Kerlutu, un autre à Kerhuen, et d'autres plus ou moins ruinés à Kervoén, à Kerlourd et ailleurs. Un tumulus, resté intact à Crubelz, a été fouillé, en 1864, par M. de Closmadeuc. On y a trouvé une chambre en maçonnerie, longue de 3m50, large de 1m40 et haute de 3m30 : c'est la plus grande hauteur rencontrée jusqu'ici dans les dolmens du Morbihan. Dans la terre, qui remplissait la crypte, on a trouvé des briques romaines à rebord, des tessons de poteries, des éclats de silex, une tête de flèche à aileron, du terreau de bois et du charbon. La présence des briques romaines dans cette chambre, jusqu'alors inexplorée, ne fournit-elle pas une date approximative de la sépulture? (Bulletin 1864, p. 6.). On a trouvé, en 1888, à Kercadoret, un lot de 70 haches en bronze, dont plusieurs ont été acquises par le musée archéologique de Vannes. Les vestiges romains sont rares ; les briques à crochet, trouvées à Crubelz, suffisent néanmoins à prouver le séjour des conquérants dans ce pays. Les émigrés bretons y arrivèrent à la fin du Vème siècle et au commencement du VIème, et y implantèrent leur langue qui s'y parle encore aujourd'hui. Saint Cado, fils de Gundlée, roi de Glamorgan, et de Gladuse, soeur de sainte Ninnoc, et fondateur du célèbre monastère de Lancarvan, vint, vers 525, se fixer dans une île solitaire de ce pays. Le prince cambrien, après avoir purgé l'île des reptiles qui l'infestaient, ouvrit une école ; et, pour la rendre accessible aux enfants du voisinage, il jeta, sur le bras de mer qui séparait son île du continent, une chaussée de cent mètres. La tradition locale attribue ce travail au diable, qui n'aurait eu qu'un chat pour salaire. C'est dans ce lieu que saint Cado reçut plusieurs fois la visite de saint Gildas ; c'est là qu'il posa la question du salut de Virgile, l'auteur de l'Enéide. Plus tard, le pieux solitaire quitta son île, pour tourner dans sa patrie, devint évêque de Bénaven, et périt sous le fer des Saxons. On ne sait pas positivement si saint Cado avait fondé un petit monastère dans son île ; mais après l'invasion des Normands, il est certain qu'il y eut là une petite communauté, à laquelle plusieurs seigneurs vinrent en aide. Ainsi, dès l'an 1020 environ, Rudalt, fils d'Orscand ancien évêque de Vannes, lui donna une propriété située près du village de Mélionec, sur la limite méridionale de Belz. Ainsi encore, l'un des fils du même Rodalt, nommé Orscand, comme son aïeul, lui donna, vers l'an 1040, un quart de la villa des Romains, située sur la route qui conduit d'Erdeven à la chapelle Saint-Germain, et, en outre, deux parts de dîmes au village du Sach. Plus tard, vers 1066, Hoel, comte de Nantes et de Cornouaille, et Havoise sa femme, lui donnèrent la villa Dargoth, en Plouhinec. Malgré tous ces dons, la communauté de saint Cado ne faisait que végéter ; c'est pourquoi le duc Alain IV l'unit, en 1089, à l'abbaye de Quimperlé. Depuis cette époque jusqu'en 1791, Saint-Cado a constitué un prieuré, dépendant de l'abbaye de Sainte-Croix (Pr. I. 360, 464). L'acte de donation de 1020 fournit quelques indications topographiques, qui ne sont pas sans intérêt. Ainsi le petit bras de mer, qui sépare Belz d'Etel, n'était alors qu'un marais, marcasium, et dans ce marais il y avait un îlot, appelé Jagonic et relevant de Saint Cado ; de plus, il y avait dans le voisinage trois autres marais, d'une profondeur inconnue, dont l'eau montait et baissait, comme celle de la mer ; dans l'un des marais l'eau était salée, dans un autre elle était mélangée, et dans le troisième elle était douce. — Aujourd'hui on ne retrouve ni ces marais, ni l'île Jagonic : la mer a tout envahi, et ce phénomène est dû, non seulement à l'érosion, mais encore et surtout à l'affaissement du sol, comme dans le golfe du Morbihan. L'intervention des Comtes de Cornouaille dans les affaires de Saint Cado s'explique très naturellement, quand on pense que le pays de Belz et les environs leur appartenaient. Le Pou-Belz ou Pagus de Bels constitua avec Belle-Ile la dot de Guinoéden de Browérech, qui épousa, vers 890, Bénédic, comte de Cornouaille. Ces deux fiefs, ayant été repris par les Ducs, furent restitués en 1029 à Alain Caignard (Pr. I, 34). Belle-Ile fut aussitôt donnée à l'abbaye de Quimperlé ; le pays de Belz, conservé par le comte de Cornouaille, rentra dans le domaine ducal, en 1066, par l'avènement de son fils Hoel à la couronne. Le Pou-Belz n'était pas seulement un territoire féodal, c'était aussi une circonscription ecclésiastique, ou un doyenné, qui existait dès le XIème siècle au moins. Le Pou-Belz ecclésiastique s'étendait du Blavet à la rivière d'Auray, et comprenait 18 paroisses, savoir : Riantec, Plouhinec, Merlevenez, Kervignac, Hennebont, Nostang, Locoal, Mendon, Brech, Saint-Gildas-d'Auray, Belz, Erdeven, Plouharnel, Quiberon, Carnac, Ploemel, Crach et Locmariaquer. Le doyen paraît avoir résidé d'abord à Belz, et il possédait en toute propriété la petite île de Riec, qui dépend de cette paroisse ; cette île était même jadis unie au continent par un pont, et c'est de là que vient, dit-on, la dénomination de Pont-Belz, substituée parfois à celle de Pou-Belz. Plus tard, vers le XIIIème siècle, le siège du doyenné fut transféré à Mendon, mais le nom de Pou-Belz se maintint plus ou moins altéré, et le doyen conserva la jouissance de l'île de Riec (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Ville de Belz (Bretagne).

Voir aussi   Belz "Le pagus de Belz et le doyenné de Poubelz"

Bretagne : Histoire, Voyage, Vacances, Location, Hôtel et Patrimoine Immobilier

PATRIMOINE de BELZ

l'église Saint-Saturnin (1914), oeuvre de l'archiecte Meignan et de l'entreprise Jamet Bourg. Cette église, d'aspect néo-gothique, remplace une construction romane remaniée au XVème siècle. L'ancienne église de Belz, construite dès l'époque romane, retouchée au XVIème siècle, restaurée en grande partie en 1678, était de plan rectangulaire. Elle fut entièrement refaite en 1914, sans qu'on ait rien conservé de l'ancienne construction. Il n'y a pas de clocher. Divisée en quatre travées, la nef possède des fenêtres en cintre brisé superposées. Le choeur est formé de deux travées droites et avec deux sacristies en appentis. On y trouve un ex-voto en bois (un thonier votif qui porte le nom de "Sainte Anne d'Auray") ;

Eglise de Belz (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale est sous l'invocation de saint Saturnin, évêque de Toulouse et martyr, dont la fête se célèbre le 29 novembre. C'est un édifice en forme de long rectangle, avec une chapelle au sud. On y trouve des vestiges romans, des fenêtres hautes et étroites, des arcs à ogives, et enfin la date de 1678 sur une reconstruction partielle. Les chapelles publiques sont les suivantes : — 1. Notre-Dame, au bourg, de forme rectangulaire, avec un bras au nord ; c'est une belle construction, en style ogival du XVIème siècle ; on lit sur les sablières les dates de 1554 et 1562 ; au-dessus des portes se voit un écusson à 3 fasces, rappelant la famille de Lanvaux qui avait à Belz une haute justice. — 2. Saint-Cado, dans l'île de ce nom, ancienne chapelle du prieuré ; c'est un édifice à deux bas côtés, avec un bras au sud et un choeur semi-circulaire ; une partie est romane et le reste plus moderne ; dans le transept on voit une maçonnerie portant à la partie supérieure de petites croix de consécration : c'est ce qu'on appelle l'autel, et parfois le lit de saint Cado ; en arrière se trouve un enfoncement carré, ou l'on entend d'habitude un petit bruit sourd, produit sans doute par le voisinage de la mer. — 3. Notre-Dame de la Clarté. — 4. Saint-Clément, au village de Kerclément. — 5. Sainte-Anne. Il y avait aussi des chapelles privées à Kerguen et à Keryargon. Les chapellenies étaient : — 1. Celle de Kergavalon, fondée en 1660 par Pierre Le Crom. — 2. Celle de Kerguen, fondée en 1687 pas Julien Le Livec. Le recteur, à la libre nomination du pape ou de l'évêque, dîmait sur toute la paroisse ; en 1756, son revenu net était évalué à 700 livres. Belz était de la sénéchaussée d'Auray. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Mendon et du district d'Auray. Le recteur, P. Le Joubioux , refusa le serment en 1791 et se trouva infirme l'année suivante. La Révolution vendit, non seulement le prieuré de Saint-Cado et ses dépendances, mais encore plusieurs tenues situées à Crubelz, à Kerclément, à Kericun, etc., et appartenant à la Chartreuse, à Sainte-Anne, aux chapellenies et à la fabrique. En 1795, un grand nombre d'hommes de cette paroisse prirent les armes sous la conduite de Jacques Eveno. Belz passa, en 1800, dans l'arrondissement de Lorient, et fut érigé, en 1801, en chef-lieu de canton ; sa circonscription embrassa Meudon, Locoal, Ploemel, Erdeven, et plus tard Etel : cet arran­gement fut accepté par l'Eglise en l802. En 1843, on a construit sur la rivière d'Etel, entre Belz et Plouhinec, un pont suspendu qu'on appelle le Pont Lorois, du nom du préfet du Morbihan. Antérieurement, le passage était un peu plus bas, au village même de Kerantréh, qui en a conservé le nom. Au bourg se trouve un monticule, d'où l'on découvre une grande étendue de pays (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

Voir aussi   Ville de Belz (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Belz et ses recteurs"

la chapelle Saint-Cado (XI-XVIème siècle), située sur l'île Cado, petite île de la rivière d'Etel. Cette chapelle a appartenu autrefois aux Templiers. Il s'agit en fait d'un édifice roman, agrandi aux XVIème et XIXème siècles. Saint Cado vient s'établir sur l'îlot vers 525. Son ermitage devient la propriété des moines bénédictins de Sainte-Croix de Quimperlé en 1089. Ils en font un prieuré et y construisent la chapelle. La chapelle mesure 16 m sur 10 m. Elle comprend une nef avec bas-côtés, une chapelle au Sud et un chœur étroit terminé par une abside demi-circulaire. La nef, formant trois travées, communique avec les bas-côtés par des arcades en plein cintre reposant sur de lourds piliers carrés à simple tailloir. La nef est séparée du chœur par une autre arcade en plein cintre retombant sur des colonnes engagées, à chapiteaux décorés de feuillages et de crossettes surmontés d'un tailloir simple. Les bas-côtés et l'abside étaient autrefois éclairés par de longues et étroites baies en plein cintre très ébrasées à l'intérieur : la plupart des fenêtres ont été bouchées. Le porche méridional, qui appartient à la construction primitive, est à plein cintre, massif et sans ornementation, comme la porte qui ouvre sur le chœur. Le pignon occidental, surmonté d'un clocheton moderne, est percé d'un oculus, au-dessus d'un portail du XVIème siècle à anse de panier sous une accolade. La partie, portant le clocher et donnant sur le bas-côté Sud, date de 1842. La façade occidentale est refaite au XVIème siècle et conserve deux contreforts entre lesquels s'ouvre un oculus. Cette chapelle est remarquable pour les chapiteaux romans, sa tribune du XVIème siècle et son lit de pierre sensé guérir les sourds. A l'intérieur, on peut remarquer une belle tribune à panneaux sculptés et ajourés dans le style flamboyant, à laquelle on accède par un escalier de pierre, et qui peut dater du XVIème siècle. Dans la chapelle Sud, un bloc de plusieurs pierres assemblées, portant à sa partie supérieure des petites croix de consécration, passe, suivant la tradition, pour être l'autel ou le lit de saint Cado. Saint Cado a la réputation de guérir de la surdité. Les malades qui viennent prier saint Cado introduisent la tête dans une cavité du petit monument. Le vitrail représentant saint Cado, oeuvre du maître-verrier De Sainte-Marie, date du XXème siècle. A l'intérieur de la chapelle, on peut voir une belle Pietà, en bois polychrome, du XVIème siècle, ainsi qu'une statue de saint Cado, en bois polychrome et daté vers le XVIIIème siècle, dans le bas-côté Nord. Un bateau votif en bois date du XXème siècle ;

Chapelle de Belz (Bretagne).

Nota 1 : On ne sait pas si saint Cado a fondé un petit monastère dans son île ; mais après les invasions des Normands, et dès le commencement du XIème siècle, il y a là une petite communauté, qui se met sous son patronage, et à laquelle plusieurs seigneurs viennent en aide. Ainsi, dès l'an 1020 environ, Rudalt, fils d'Orscand, évêque de Vannes, lui donne une propriété située près du village de Mélionec, sur la limite méridionale de Belz. Ainsi encore, vers l'an 1040, l'un des fils du même Rudalt, nommé Orscand, comme son aïeul, lui donne un quart de la villa des Romains, située sur la route qui conduit d'Erdeven à la chapelle Saint-Germain, et en outre deux parts de dîmes au village du Sach. Plus tard, vers 1066, Hoël, comte de Cornouaille et de Nantes, et Havoise, sa femme, lui donnent la villa Dargoth (Kercado ?) en Plouhinec (Cart. Quimperlé). Malgré tous ces dons, la petite communauté de Saint-Cado ne fait que végéter ; c'est pourquoi le duc Alain IV l'unit, en 1089, à l'abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé "Au nom de la sainte et indivisible Trinité, dit-il, moi Alain, consul des Bretons, fils du Consul Hoël, à tous ceux qui veulent vivre pieusement, présents et futurs, je notifie que j'ai donné à perpétuité, par la grâce de Dieu tout-puissant, et autant qu'il m'appartient, le monastère de Saint-Cado, confesseur de Brouérec, avec ses oblations, ses dîmes et toutes ses dépendances, à Sainte-Croix de Quimperlé, à l'abbé Bénédict et à son couvent, ainsi qu'à leurs successeurs. Pour éviter toute réclamation à l'avenir, j'ai fait concourir librement à ma concession Aldroen, fils de Judhael, qui est après moi le seigneur et l'héritier de ce lieu. D'un consentement unanime, nous avons offert ce don, à la même heure, sur l'autel de Sainte-Croix. Pour nous engager plus efficacement à faire cette libéralité, l'abbé nous a donné huit cents sous de la monnaie de Rennes, provenant des épargnes du monastère : j'en ai retenu cinq cents pour moi, et en ai donné trois cents à Aldroen. Témoins, etc ... Fait l'an de l'Incarnation 1089, le 30 mars". (Ibid). A partir de ce moment, Saint-Cado n'est plus un monastère indépendant, mais un simple prieuré, relevant de Quimperlé. Quelque temps après cette union, un certain Evenou qui avait donné à Saint-Cado et à ses moines, en aumône perpétuelle, une maison et un jardin au bourg d'Erdeven et les dîmes de la moitié de Kerprovost en Belz, et qui avait confirmé sa donation par serment, souhaite revenir sur ses engagements. Mais touché de la grâce et reconnaissant son erreur, il confirme avec son fils tout ce qu'il avait précédemment donné à Saint-Cado et à Sainte-Croix de Quimperlé. L'acte a lieu devant l'église d'Erdeven en présence d'Urbain de Belz, seigneur du pays, de Judicael, prêtre d'Erdeven, et de plusieurs autres (Ibid). Le prieuré de Saint-Cado, après avoir été longtemps tenu par les religieux de Quimperlé, tombe en commende à la fin du XVème siècle. Léonard Lorens, prieur commendataire, en fait aveu le 8 août 1496. L'un de ses successeurs, Guillaume Pessel, renouvèle cet aveu le 11 mai 1577, et résigne son bénéfice à la fin de 1602. Bertrand Guymarho, chanoine, pourvu en 1603, fait aveu le 14 août 1621 et meurt en 1630. On trouve après lui : Guillaume Guymarho de Kerprovost (en 1630, mort en 1655), Charles de Rosmadec, chanoine (en 1655 ?, mort en 1671), Marc Hyacinthe de Rosmadec (pourvu en 1671, démissionnaire en 1676), Pierre Lollivier de Saint-Maur (pourvu en 1676, démissionnaire en 1686), François de Coetlogon (pourvu en 1686 ?, démissionnaire en 1704), Charles de Coetlogon (pourvu en 1704, démissionnaire en 1719), François Joseph de Coetlogon (pourvu en 1709, mort en 1725), Jean François Fouquet (pourvu en 1725, démissionnaire en 1736), Germain Jean Morin (pourvu en 1736, mort en 1740), Jean Bouget (pourvu en 1741, démissionnaire en 1758), Etienne Dezaunay (pourvu en 1758, démissionnaire en 1768), Denis-Foi Pelletier (pourvu en 1768, démissionnaire en 1779), François-Pierre Fournier (pourvu en 1779, dépouillé en 1791). Le temporel du prieuré comprend dans les derniers siècles : - 1° L'île de Saint-Cado, en Belz, avec la chapelle, la maison, le jardin, le colombier, la tenue et le passage : 5 journaux ; - 2° Le village de Kerjean, en Plouhinec, mentionné en 1496, aliéné plus tard, sauf quelques rentes ; - 3° Une tenue à Keruen ou Kerhuen, en Belz, mentionnée dans l'aveu de 1621, et aliéné depuis ; - 4° Une tenue à Kerguelvan, en Belz, mentionnées en 1621, et partagée ensuite en deux demi-tenues ; - 5° Une tenue à Kericu, en Belz, mentionnée en 1621, et conservée jusqu'à la Révolution ; - 6° Une tenue à Kerminihy, en Erdeven, conservée jusqu'à la fin ; - 7° Quelques immeubles au bourg de Belz ; - 8° Quelques dîmes, oblations et rentes. En 1756, le revenu du prieuré, toutes charges déduites, est évalué à 500 livres par an. La Révolution confisque tout ce qui reste, et le vend le 4 juillet 1791. La chapelle, les ruines de la maison prieurale, la fuie et la fontaine sont adjugées à Vincent Lorho et consorts pour 1 100 livres ; la tenue de l'île est vendue à Louis Hervé, édificier, pour 2 100 livres ; la demi-tenue de Kerguelvan, à Joseph Cailloce, édificier, pour 3 975 livres ; l'autre moitié, à Germain Guillard, édificier, pour 3 975 livres ; la tenue de Kerieu, à Pierre Rio, édificier, pour 3 550 livres ; et la tenue de Kerminihy, à François Le Floch, pour 1 700 livres. La chapelle Saint-Cado est conservée comme chapelle frairienne (J. M. Le Mené).

Nota 2 : Fils d'un prince de Glamorgan, en Pays de Galles (Grande-Bretagne), puis fondateur et abbé du grand monastère de Llancarvan, saint Cado vint en Armorique, comme tant d'autres moines de son pays, à une époque non déterminée qui se situe du Vème au VIIème siècle. Il accompagnait ou venait retrouver ses compatriotes chassés par l'invasion saxonne. Il s'habitua dans l'île de la rivière d'Etel qui porte son nom. Il y construisit un oratoire, fonda un monastère et se consacra à l'évangélisation du pays. Son influence y fut très importante. On lui attribue aussi la construction de la chaussée de cent mètres qui relie l'île à la terre ferme. Cette construction a donné lieu à la légende populaire suivante : saint Cado, désirant un pont, mais manquant de moyens pour le réaliser, reçut un jour la visite de Satan. Celui-ci lui proposa d'en faire la construction à la condition d'avoir en récompense le premier être vivant qui le traverserait. Cado accepta. Le démon, aidé de sa mère, construisit le pont en une nuit. Au matin, Cado y lâcha un chat et le poursuivit pour l'obliger à effectuer le trajet d'une rive à l'autre. Déconvenue et fureur du constructeur, qui voulut détruire son œuvre. Mais saint Cado avait eu le temps de bénir le pont et engagea avec Satan un combat dont les rochers proches ont gardé les traces et sur lesquels a été élevé le calvaire de Pen-er-Pont. "Arrête", avait crié le diable à sa mère qui apportait, dans son tablier, une dernière charge de pierres. Elle la laissa tomber dans le courant, formant ainsi des îlots qui le coupent en deux bras, dans l'étranglement du Pont-Lorois. Le monastère de Saint-Cado prit une certaine importance, sans que l'on puisse affirmer que ce fut du vivant de son fondateur. Un jour, l'île fut envahie par des pirates, qui la dévastèrent et en chassèrent saint Cado. Celui-ci retourna dans son pays d'origine, où il se fit remarquer par ses oeuvres de charité et, plus tard, fut sacré évêque et mourut martyr. Un tableau placé autrefois dans le choeur de la chapelle le représentait frappé à l'autel par un guerrier saxon. Ce tableau a disparu, ainsi que les quatre autres qui, pendus aux murs de la nef, illustraient les épisodes principaux de la vie du saint :

Anglois de nation, prince de Glamorgan,

Puis abbé, vient, débarque et réside céans,

Les jugements de Dieu sans cesse méditant.

C'est ainsi, pèlerins, qu'il a vécu céans.

Aux pirates pervers en ce lieu l'assaillant

Il dit : "Je suis sans biens, solitaire, céans.

Oratoire, mon oeuvre, adieu ", dit-il pleurant,

Belz, t'oublierai-je ? Non". Il cyngla de céans.

Ruinée par les ravages des Normands, la communauté fut reconstituée au XIème siècle. Végétant par la suite, elle fut réunie à l'abbaye de Quimperlé et finit par disparaître. Il n'en reste que la chapelle et une maison proche précédée d'une cour fermée qui fut longtemps la propriété de la paroisse et fut occupée jusqu'à la Révolution par un vicaire desservant. La chapelle actuelle fut construite au XIIème siècle, mais a subi par la suite diverses transformations. Elle a été restaurée en 1959-1960 sous la direction des Beaux-Arts, avec la participation financière de la municipalité. Elle est du style roman dans sa partie principale : le choeur et la nef. Le portail ouest est du XVIème siècle et la chapelle sud est moderne (1842). Cette dernière partie, sans aucun style et qui a empiété malheureusement sur une partie du porche méridional, doit avoir remplacé une construction antérieure. Le clocher de pierre qui en surmonte le pignon sud a dû remplacer un clocher roman. A remarquer, à l'intérieur de la chapelle : Le choeur étroit, avec abside semi-circulaire et charpente apparente. Il est éclairé par trois fenêtres. Celle du centre, qui porte un vitrail représentant saint Cado, et celle de gauche sont d'origine. L'autel en pierres est récent (1960). A droite du choeur une porte maintenant bouchée donnait sur un cloître ou une sacristie qui n'existe plus. A l'entrée du choeur, les arcatures romanes, aux chapiteaux décorés de crossettes. Dans la nef, les piliers, maintenant débarrassés du lait de chaux qui les recouvrait. A gauche du choeur, contre l'emplacement d'une porte bouchée, une piéta du XVème siècle où le Christ est présenté presque debout. A droite, un autel en pierres, à l'emplacement, lui aussi, d'une ancienne porte de la première construction. Il est surmonté d'une petite fenêtre et d'un vitrail qui l'éclairent. Dans la chapelle sud, les statues de saint Marc tenant l'Evangile, à ses pieds un lion, et de saint Yves montrant une pièce de monnaie. Entre les deux, une représentation du Père Eternel et du Saint-Esprit. Il faut remarquer surtout le lit de saint Cado, en pierres taillées, avec son oreiller de pierre. Sous le lit, un orifice rectangulaire plus haut que large : c'est dans l'excavation maçonnée, pratiquée devant cet orifice, que les sourds viennent s'étendre pour appliquer l'oreille sur la pierre du fond en demandant la guérison. Au-dessus du lit de saint Cado, le bateau à trois mâts, armé de canons, que l'on porte en procession le jour du pardon. Il a remplacé un bâtiment de guerre de modèle ancien. Revenant dans la nef, nous pouvons remarquer la voûte aux poutres apparentes ; auprès de la porte sud, un beau bénitier de pierre encastré dans la muraille ; une fenêtre romane étroite, évasée à l'intérieur, comme celle de la gauche du choeur : la statue de saint Roch, portant le bâton de pèlerin, saint très populaire autrefois que l'on invoquait contre la peste ; la statue de Notre-Dame Auxiliatrice. Au fond se trouve la tribune, avec ses panneaux de bois sculptés du XVIème siècle, tous dissemblables, qui ont été restaurés en 1954. Un escalier de pierre conduit à la tribune, laquelle est surmontée d'un oculus. Contre le mur nord, la statue de bois de saint Cado. En cette chapelle reposent les restes de "demoiselle Marguerite Templier, veuve du défunt sire Jean Rohu, morte en sa maison de Saint-Cado, inhumée le 20 février 1735 dans la chapelle par permission spéciale de Mgr l'Evêque de Vannes". Dans la première partie du XVIIème siècle, Mgr Sébastien de Rosmadec, faisant un séjour parmi ses parents du château de Kerlutu, tout proche, convoqua les ordinands dans la chapelle de Saint-Cado et y fit une ordination. Les bancs de pierre engagés le long de la maçonnerie, à l'extérieur, servent au repos des pèlerins. A quelques mètres de la chapelle, au milieu du placitre, un monumental calvaire de pierre avec trois larges escaliers et quatre piliers ornés de têtes d'anges et surmontés de flammes a été érigé en 1822, don de M. Marec, curé de Belz. Le jour du pardon, le clergé s'y tient pour le chant des vêpres, la prédication et la direction de la procession. Ce pardon a lieu le troisième dimanche du mois de septembre. Il est possible de visiter aussi sur la côte est de l'île, en contrebas de la chapelle, une grande fontaine dédiée au culte du saint. Elle comprend la fontaine proprement dite et un bassin auquel on accède par deux escaliers. Elle fut restaurée vers 1936. Elle est d'accès un peu difficile et envahie par la haute mer.

la chapelle Saint-Clément (XVIIème siècle), située à Kerclément. Il s'agit d'une construction du XVIIème siècle, restaurée en 1856, et sans caractère. La date de 1856 est inscrite sur le portail de l'édifice. La porte du Sud en anse de panier, aujourd'hui restaurée, date du XVIIème siècle. La chapelle est rectangulaire et porte un clocheton carré à flèche pyramidale sur la façade occidentale. Le vaisseau intérieur est éclairé par deux vitraux : l'un représente saint Clément et l'autre le travail de la terre ;

la chapelle Notre-Dame-de-la-Clarté (XVIIIème siècle), située à Kernours. Construite au bourg de Belz par les soins de la famille de Lanvaux, qui y avait une haute justice et dont le blason se voit en plusieurs endroits de l'édifice, la chapelle était achevée en 1562. Orientée, elle comprend une nef rectangulaire et un chœur à chevet plat avec une chapelle au Nord, plus large que la nef et presque aussi profonde, communiquant avec le chœur par une arcade en tiers-point moulurée, reposant par pénétration sur des colonnes engagées. La décoration extérieure, assez pauvre, est de style flamboyant : portes à anse de panier encadrées d'une accolade décorée de crosses et de choux. Les entraits à têtes de crocodiles de la charpente ont été coupés et les sablières sont grossièrement sculptées ;

la chapelle Sainte-Anne (1829), située à Kerdonnerch. Il s'agit d'un édifice de forme rectangulaire. Deux vitraux représentent, l'un la découverte de la statue de sainte Anne, l'autre le travail de la mer. Le tableau et les statues placés dans le choeur sont du XIXème siècle ;

la chapelle de Kernours ;

le calvaire (1832) de l'île Saint-Cado, édifié devant la chapelle aux frais du vicaire Joseph Marec. On y accède par des escaliers ;

Calvaire de Belz (Bretagne).

le calvaire (1811), situé au lieu-dit "Mane-Guegan". Il est édifié à l'initiative de Jean Le Lamer, ancien maire de la commune de Belz. Son nom et la date de construction sont gravés sur le socle ;

le calvaire (1813), situé à Pen-er-Pont ;

le manoir de Kerguen. Siège d'une ancienne seigneurie appartenant à la famille Le Livec en 1580 et en 1790. Le manoir possédait autrefois une chapelle privée, avec chapellenie fondée en 1687 par Julien Le Livec ;

le manoir de Keryargon (XVIème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie appartenant à la famille Guymarho (au XIVème siècle), puis à la famille Trévelec. En ruine vers 1840, le manoir a été restauré par la suite. On y trouvait autrefois une chapelle privée et un puits ;

l'ancien manoir de Kerlutu, appelé "abbaye de Kerlutu" (XVème siècle). Il s'agit d'une ancienne propriété de la famille des Rosmadec. L'édifice, restauré au XVIIème siècle, possède une cour fermée et un porche d'entrée monumentale. Il sert de nos jours de dépendance agricole ;

Ville de Belz (Bretagne).

la fontaine de Kernours (XVIIIème siècle). Elle abrite une statue ;

la fontaine Saint-Cado (XVII-XVIIIème siècle), située sur l'île Saint-Cado. Elle est constituée d'un bassin carré et sur la façade se trouve une inscription illisible ;

les moulins à eau du Sac, de l'Oie ;

A signaler aussi :

l'allée couverte et le dolmen Et Mané situés sur la butte de Kerhuen ;

le dolmen de Kerguerhan à St Cado ;

le dolmen de Roh Clour à Kerlutu ;

les deux dolmens à galerie Roh Er Lann à Kerprovost ;

le dolmen de Kerclément ;

le menhir Men Neh En Hilvan (d'une hauteur de 3m70) ;

la découverte, en 1888, de 66 haches en bronze et de deux bracelets en or ;

Ville de Belz (Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de BELZ

Dès le XIème siècle, une famille particulière avait pris le nom de Poubelz ; c'est ainsi qu'on trouve un Guethenoc de Poubelz en 1037, et un Urbain de Belz vers 1100.

Les autres seigneuries de la paroisse étaient :

1.      Bodéac, vers l'est.

2.     Kerguen, vers le nord-est, aux Livec en 1580 et 1790.

3.     Kerlutu, vers l'ouest, aux Rosmadec dès 1500.

4.     Kernours, au nord.

5.     Kerprovost, au sud-ouest, aux Guymarho dès 1420.

6.     Keryargon, au sud-est, aux Guymarho, puis aux Trévelec.

7.    Mané-Guégan, au nord-est, aux Rosmadec.

8.     Le Sach, au sud-ouest.

(de Joseph-Marie Le Mené).

 

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence de plusieurs nobles de Belz : Pierre de Fontainnes et son fils Allain (St Cado, Kerguedou), Pierre Urvoy (Kerisperne ou Kerlutu), Pierre Le Hou et Jehan de Keravayom (au bourg de Belz), Pierre Perou (Kerguen), Jehan Bertis et Pierre Kerennours (Kernours), Pierre Le Personne et Peronnelle Linedat (Kerclément), Jehan Guyhemerou (Kerprevost et Keryargon) et Pierre Guillemot (Keryargon).

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 3 nobles de Belz :

Pierre URVOEZ (200 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une épée et d'une hache ;

Jehan de KERAVEON (50 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une vouge et d'une épée ;

Bertrand GUIMARHO, remplacé par Allain Trehacquel : porteur d'une brigandine et d'une salade (casque), comparaît armé d'une hache et d'une épée ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 3 nobles de Belz :

Les héritiers Raoul de ROSMADEC (200 livres de revenu). Le fils aîné est de la maison du duc ;

Bertrand GUYMARHO (100 livres de revenu) : comparaît armé d'une javeline ;

Allain de KERAVEON (90 livres de revenu) : porteur d'une brigandine, comparaît en archer ;

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