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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BERRIEN

Berrien vient de sainte Berrione, d’origine irlandaise.

Berrien est un démembrement de la paroisse primitive de Plouénez. Berrien devient une paroisse indépendante à compter du XIème siècle et dépend de l'évêché de Cornouaille. Citée (Plebs Berriun) dans le Cartulaire de Landévennec au XIème siècle, elle englobe les trèves de Huelgoat, de Botmeur, de Locmaria et La Feuillée.

Au XIIIème siècle, Beryan était une prébende canoniale, dont un chanoine était recteur mais il semble que, à la fin du XVIème siècle, le chanoine se contentant du titre de recteur primitif, commença à présenter à la nomination de l'Evêque un suppléant pour le soin des âmes, sous le nom de vicaire perpétuel. Au XVIIIème siècle, cette prébende ne rapportait aucun bénéfice au chanoine titulaire ; car sur le revenu, qui s'élevait à 1,300 livres, le chanoine devait verser au recteur et à trois vicaires 1,250 livres de portion congrue ; restait 50 livres, avec lesquelles le chanoine devait pourvoir à l'entretien de trois cancels, c'est-à-dire des choeurs des églises de Berrien et de ses deux trêves, Huelgoat et Locmaria. Aussi voyons-nous, le 31 Juillet 1788, M. Louis-Alexandre Marin, prébendé de Berrien, faire l'abandon des gros fruits de la paroisse, soit 1,300 livres, à M. Kernaléguen, recteur, pour être exempté de payer la portion congrue ; il lui donnait de plus 2,400 livres pour se décharger des réparations des trois choeurs et cancels de Berrien, Huelgoat et Locmaria (Archives de l'Evêché).

On rencontre les appellations suivantes : Plebs Berriun (au XIème siècle), Beryan (en 1296), Beryenn (en 1306 et 1308) et Berrien (vers 1330).

Note : Avant la Révolution, la paroisse de Berrien comprenait la trève du Huelgoat et celle de Locmaria. Voici l'état du rôle des décimes en 1789 : le recteur, M. Rivoal (38 livres 10 sols), la fabrice (7 livres), le Sacre (1 livre 15 sols), le Rosaire (1 livre 15 sols), trève du Huelgoat (7 livres 12 sols 6 deniers), le Sacre du Huelgoat (1 livre 15 sols), trève de Locmaria (5 livres 15 sols), confrérie du Saint-Sacrement (1 livre 15 sols), Sainte-Barbe (1 livre 15 sols), Saint-Ambroise (1 livre 15 sols), Notre-Dame des Cieux (5 livres 2 sols 6 deniers), Saint-Guennec (1 livre 15 sols). Total : 76 livres 5 sols. En 1800, la population était de 2.040 âmes, dont 1.500 communiants. En 1900, elle est de 2.388 habitants. Noms de quelques chanoines prébendés : - 1472 : Décès de Michel Keramanac'h. - 1472 : Jean Bleungant. - 1525-1528 : Pierre Plestin, recteur et chanoine. - 1566-1574 : Guillaume du Buys. - 1574 : Mathieu Torcol. - 1670-1701 : Julien Martial du Bouexis, clerc tonsuré de Vannes, prend possession de cette paroisse, par procuration le 4 Février 1670, et personnellement en 1672 ; en 1699, il est docteur en Sorbonne, et déclare que, condamné à payer la portion congrue à son vicaire de Berrien et à deux curés, il est obligé d'y mettre du sien (Rég. G., 515). - 1701 : Cervin Ninon de la Forêt, clerc, pourvu de la prébende en Cour de Rome, prend possession en 1703. - 1764-1790 : Louis-Alexandre Marin, prêtre licencié in utroque, ancien abbé de Lantérac, vicaire général du diocèse de Troyes, ancien grand-vicaire du diocèse de Léon (R. G., 73). Liste nom exhaustives des vicaires ou recteurs de Berrien : - 1561 : Jean Béchart, résigne. - 1582-1595. Lancelot Lesquélen. - 1595-1615 : Thomas Placzart. - 1620 : Julien Munyer. - En 1626, le 2 Janvier, le deal du Chapitre marque que « la prébende de Berrien, affectée à la préceptoriale, étant vacante depuis sept à huit ans, le produit en sera affecté au Chapitre ». - 1639-1660 : Jean Caradec, vicaire perpétuel. - 1660-1683 : Yves Cam. - 1683-1709 : Gilles Falchier, qui résigna à son neveu Yves, mais non sans protestation de la part des paroissiens, comme on peut s'en convaincre par l'extrait suivant du registre des délibération du Huelgoat : Le 28 Juillet 1709, « Messire Yves Falchier, prestre, expose que Missire Gilles Falchier, prestre et sieur. Vicaire du dit Berrien, son oncle, lui avait résigné la dite vicayrie, et que Mgr l'Evêque de Quimper, à ce qu'il disait, lui avait promis son agrément, et demanda en même temps aux dits paroissiens s'ils avaient quelques sujets de plainte contre lui et s'ils ne le connaissaient point pour honnête homme et de bonne vie et moeurs. Les paroissiens de Berrien, Huelgoat et Locmaria ont communément déclaré que le dit Sr Yves Falchier fréquente le dit Sr Gilles Falchier, son oncle, depuis plusieurs années, et a suscité plusiours procès et chicanes continues aux dits paroissiens et notamment au sujet de la construction du presbytère du dit Berrien, et qu'il leur a causé la ruine ; ils en ont fait la connaissance à mon dit Seigneur de Quimper, lors de sa visite de tournée en la ville d'Huelgoat, qui a eu la bonté de faire défense à Messire Falchier de se mêler des offices de la paroisse. Ils sont unanimement d'avis et déclarent ne connaître ni ses bonnes vie et moeurs, n'étant pas originaire, ni domicilié de la dite paroisse de Berrien que pour leur causer des chicanes, mais bien de celle de Cléden-Poher, où il devrait s'adresser pour en juger ». Ecuyer François Gillard, Sieur de Larchantel, demeurant en son manoir de la Coudraye, faisait la même déclaration. Le Sieur Yves Falchier n'en demeura pas moins vicaire de Berrien de 1709 à 1719. - 1719-1739 : M. Corentin Quiniou, décédé le 1er Mars. - 1740-1766 : L. Kernours. - 1767-1787 : Germain Rivoal, né à Pleyben en 1738, prêtre en 1763. - 1787-1803 : Corentin Kernaléguen. Détenu au château de Brest du 11 Décembre 1791 au 11 Août 1792 ; déporté en Espagne où il résida à Mondonedo ; de retour à Berrien en 1802, il fut nommé recteur de Plogonnec en 1804. - 1804-1809 : Bernard-Gabriel Doucin, né à Quimper en 1759, ordonné prêtre à Jersey, en 1795. Peu après son ordination, il vint se fixer à Berrien sous le nom de Hautnory, et c'est sous ce nom qu'il signe les actes de son ministère, du 30 Août 1797 au 13 Mai 1801. M. Le Guirriec a relevé sur le registre la note suivante : « On espère que les supérieurs, tant ecclésiastiques que civils, ne trouveront pas mauvais que les rapports qui sont contenus dans ce premier registre ne soyent pas signés. Si Dieu laisse vie au prêtre Hautnory, il en certifiera lui-même la vérité quand il en sera requis légitimement. Dans le cas contraire, plusieurs personnes dignes de foi en rendront témoignage ainsi que du nom propre de Haunory. Il s'est vu forcé par le malheur des temps de se contenter de deux ou trois témoins pour les mariages dans quelques cérémonies ». On lit plus bas : « Je soussigné certifie que mon nom propre est Bernard-Gabriel Doucin. Berrien ce 17 Décembre 1805 ». - 1810-1823 : Yves-Nicolas Plassart, né à Berrien. - 1823-1830 : Guillaume Plassart, né à La Feuillée. - 1830-1836 : Louis Banneat, de Plouégat-Guerrand. - 1836-1840 : Yves Coent, de Locmaria-Berrien. - 1840-1842 : René-Marie Bégoc, de Lampaul-Ploudalmézeau. - 1842-1861 : Alain Buzaré, de Hanvec. - 1861-1888 : Jean-Marie Sibiril, de Pleyber-Christ. - 1888 : Pierre-Jean Kérisit, de Goulien. Liste des prêtre-curés de Berrien avant la Révolution : - 1612 : Jean Yvenat. - 1636 : J. Bolloré, curé. - 1666 : Jérôme Lochou. - 1668 : Yves Dilacer. - 1695 : Le Bigot de Kerjégu. - 1699 : Yves Geffroy, Yves Pezron, Pierre Pezron, Alain le Juif, Jérôme le Coust. - 1711 : François Clech, Hervé le Juif, Lozach. - 1721 : Alain Yvenat, Henri Pezron (mort en 1743). - 1734 : François Kergutuill, Yves Dilasser, Pierre-Charles Marchand. - 1750-1774 : Mathias Plassard, curé, devient recteur de Plomodiern, Alexandre Paul, curé. - 1765 : A. le Morvan, curé, Y. Bicrel, Yves Le Gall. - 1769 : L. Jouannot, curé. - 1772 : Y.-F. le Couedic, curé, Mathurin Carnot, né à Tourc'h en 1749, prêtre à Berrien en 1776, à Elliant, en 1780. - 1778 : Guillaume Hamon, curé, né à Laz. Liste des vicaires de Berrien depuis le Concordat : - 1804-1805 : François Guionvarc'h, né à Berrien en 1758, prêtre en 1786. - 1805-1814 : Charles Le Du. - 1814-1818 : Pierre Le Dall, de Lanarvily. - 1818 : Yves Coent, de Locmaria-Berrien. Nicolas Brenner, de Lopérec. - 1828-1829 : Yves Tillizien, de Saint-Pol-de-Léon. - 1829-1831 : Charles Bourhis, de Guimaec. - 1831-1833 : Christophe Mével, de Plouvorn. - 1833-1836 : Charles Perrot, de Saint-Pol-de-Léon. - 1836-1849 : François-Louis Le Dilasser, de Scrignac. - 1849-1852 : Pierre-Marie Kerné, de Sainte-Sève. - 1852-1853 : François Cosquer, de Saint-Thégonnec. - 1853-1856 : Vincent-Marie Pennec, de Comanna. - 1856-1857 : Noël-François Saillour, de Saint-Pol. - 1857-1870 : Jean-Marie Picart, de Plougar. - 1870 : Pierre-Marie Créoff, de La Feuillée. - 1870-1878 : Jean-Yves Couloigner, de Saint-Servais. - 1878-1881 : Jean Le Duc, de Henvic. - 1884 : François Rozec, de Saint-Derrien. Prêtres originaires de Berrien : — Plassart, Yves-Nicolas, prêtre le 28 Octobre 1805, mort recteur de Berrien en 1823. — Lochou, Jérôme, prêtre le 31 Mai 1817, mort vicaire de Plonévez-le-Faou en 1864. — Nédélec, François-Louis, prêtre le 27 Mai 1820, mort recteur de Rosporden en 1871. — Moullec, Jean-Louis-Marie, prêtre le 7 Juillet 1822, mort en 1859, curé d'Arzano de 1829 à 1851. — Le Gac, Jean, prêtre le 18 Décembre 1830, mort recteur de La Feuillée en 1873. — Le Gac, Louis, prêtre le 28 Mai 1831, mort curé de Plouigneau en 1869. — Plassart, Pierre-Marie, prêtre le 2 Août 1835, mort recteur de Quimerch en 1859. — Le Foll, Julien, prêtre le 19 Décembre 1846. — Nédélec, François, prêtre le 31 Juillet 1853, mort recteur de Langolen en 1865. — Nédélec, Jean-Marie, prêtre le 24 Juillet 1859, mort missionnaire. — Le Balc'h, Pierre-Marie, prêtre le 21 Décembre 1861, mort à la maison de Saint-Pol en 1873, ancien vicaire de Plougonven. — Bicrel, Corentin, prêtre le 9 Août 1868, mort en 1886 recteur de Loc-Eguiner-Ploudiry. — Le Dilasser, François-Marie, prêtre le 10 Août 1869, recteur de La Forêt-Fouesnant, à partir de 1888. — Le Porz, François-Louis, prêtre le 9 Août 1874, recteur de Loctudy, à partir de 1897. — Cornic, Thomas-Yves, prêtre le 10 Août 1876, recteur de Telgruc, depuis 1899. — Plassart, Pierre-Marie, prêtre le 17 Avril 1897, vicaire à Saint-Pierre-Quilbignon, à partir de 1901, ..

PATRIMOINE de BERRIEN

l'église Saint-Pierre (XVIème siècle), restaurée au XIXème siècle. L'édifice, en majeure partie du XVIème siècle, comprend une nef avec bas-côtés de quatre travées et un choeur avec chevet à pans coupés. Au droit de la quatrième travée, deux chapelles en ailes forment faux transept. Sur les bas-côtés, deux arcs diaphragmes séparent les troisième et quatrième travées. Une sacristie, datée de 1744, est reliée au choeur. Un petit porche au sud, semble avoir été rajouté postérieurement au reste de l'édifice. Le clocher date du milieu du XVIIème siècle : il a une chambre et une galerie et appartient au type Beaumanoir. Le marché de cette tour est passé le 15 mars 1650 à Mathieu Le Bris, Guillaume Kerlezroux et Michel Milian, maîtres tailleurs de pierres moyennant 815 livres. Une pierre provenant de l'ancien clocher porte la date de 1575 et une inscription. La chaire date du XVIIème siècle. L'église renferme plusieurs statues en bois : saint Pierre, saint Louis, sainte Anne, la Vierge-Mère, saint Jean, saint Joseph et une statue en pierre de Saint Jacques de Compostelle. On y trouve des tombes anciennes aux armes des Bigot de Kerjégu et Botmeur, seigneurs de Ligonnec (ou Ligolennec). Seigneurs ayant prééminences : les sgr. du Botmeur, dont les armes étaient : écartelé au au 1 et 4 d'or au lion de gueules armé d'azur, au 2 et 3 d'argent au lion de gueules, devise : Libera nos de ore Leonum. Lesquelen, sr. de Coetquenec : d'argent au lion coupé de sable et de gueules. Lamarche, sr. du Botmeur : de gueules au chef d'argent. Prévost, sr. de la Salle : d'argent à 3 bandes fuselées de gueules ; devise : Advenis major et secundis ;

Nota 1 : Elle est dédiée à saint Pierre. Son clocher porte la date de 1575. On lit ces mots à la base : QUAE . EST . ISTA . QVAE . ASCENDIT . DE . DESERTO . DELICIIS . AFFLVENS. La date ci-dessus, 1575, doit être écrite sur une pierre d'un édifice antérieur, car les archives de Berrien conservent le marché passé le 15 Mars 1650 entre les paroissiens et Mathieu le Bris, Guillaume Kerlezroux et Michel Milian, maistres tailleurs et picoteurs de pierres, pour moyennant la somme de 815 livres « construire à neuf la tour de Berrien ». Statues anciennes en bois se trouvant dans l'église vers 1903 : saint Pierre ; deux Vierges avec l'Enfant-Jésus ; saint Jean ; saint Louis ; saint Joseph avec l'Enfant-Jésus sainte Anne. Statue en pierre : saint Jacques de Compostelle. Au presbytère, se voit une statue en pierre de la Vierge présentant une pomme à l'Enfant-Jésus (MM. Peyron, Abgrall - 1903).

Nota 2 : Droits honorifiques et prééminences à Berrien : Prise de possession faite à la requête du Seigneur de Lesquelen, acquéreur de Madame de Chiffrevast, 22, 23, 24 et 25 Aoust 1765, des manoirs du Lergoat Ligolennec, Liors Yvonnic, Le Squiriou et autres droits en la paroisse de Berrien. ...... « Nous nous sommes, sur les réquisitions du dit Seigneur de Lesquelen et du dit sieur procureur in rem et en leur compagnie transportés jusques à l'église paroissiale de Berrien, à l'effet de prendre possession des droits honorifiques et prééminences y appartenants aux dittes terres et seigneuries du Squiriou et de Lergoet Ligolennec, ou étants nous aurions en présence de vénérable et discret Missire Louis Kernours, prêtre sieur recteur de la ditte paroisse, aprest luy avoir déclaré le sujet de notre ditte commission et qu'il a été par luy répondu n'avoir moyen empêchant que nous y eussions procédé, mis et induit le dit Seigneur de Lesquelen dans la possession réelle et actuelle du droit de banc du côté de l'Epître dans la chapelle de Saint-Jean de la date église appartenantes à la dito seigneurie du Squiriou plus de deux pierres tomballes joignantes la costière du midy de la dite chapelle de Saint-Jean, que le dit procureur in rem nous a fait voir et avons vus, dont l'une est armoyée aux armes des Provost, entients proppriétaires de la ditte seigneurie du Squiriou, et d'un ecusson étant dans la vitre du mesme costé aux mêmes armes des Provost, qui sont d'argent a une bande fuselée de gueulle, en alliance avec les armes du dit seigneur de Lesquelen qui sont d'argent au lion coupé de sable et de gueulles ; plus dans la même église, du costé de l'Evangille, le dit procureur in rem nous a fait voir et avons vus prest de la porte de l'entienne sacristie, deux pierres tomballes de pierre de grain qu'il a maintenu appartenir et dépendre de la terre et seigneurie du Lergoet Ligolennec, armoyees de chacqu'une un écusson en alliance portant un ecureuil couronné et deux lions dont celluy du dessous est aussy couronné, lesquels armes le dit procureur in rem nous a soutenu estres celles des Bigots entiens et derniers possesseurs de la ditte terre et seigneurie de Lergoet Ligolennec et du Botmeur en alliance qui sont scavoir : celles des Bigot de Kerjegu, d'argent à un ecureuil rampant de pourpre couronné d'or, et celles du Botmeur qui sont écartelées au premier et quatre d'or au lion de guelles couronné armé et lampassé d'asure, contrescartellées d'argent au lion de gueule. De toutes lesquelles preeminances et de tous autres droits honorifiques que les daittes terres et seigneuries du Squiriou et du Lergoet Ligolennec ont et leur appartiennent dans la ditte église paroissiale de Berrien sans en rien réserver ny excepter, le dit seigneur de Lesquellen, du consentement du dit sieur procureur in rem, a en nos présences et du dit sieur recteur, publicquement et nottoirement pris possession pour avoir fait et observé touttes les formalités en tel cas requises, laquelle possession nous luy avons en effet livré sans aucuns troubles ny oppositions dont acte et a le dit sieur recteur. Signé : L. KERNOURS, recteur de Berrien ». « APREST QUOY et continuant notre commission, nous nous sommes sur les mesmes requisitions transportés jusques et prest de la chapelle de Sainte-Barbé, en la ditte paroisse de Berrien, ou etants aurions fait mander Jullien Blanchard, lattier du lieu de Liors Yvonnic, en la ditte paroisse, fabricque et marguillier en charge de la ditte chapelle, sur lequel mandement se serait présenté Marie Le Moullec, femnie du dit Blanchard, à laquelle nous avons déclaré que l'objet de notre commission était aux fins de mettre et induire le dit seigneur de Lesquellen en sa ditte qualité d'acquéreur de Madame de Chiffrevaat dans les droits honorifiques bancs et autres prééminences luy appartenants en la ditte chapelle de Sainte-Barbe, à laquelle fin et pour y parvenir nous avons interpellé la ditte Le Moullec de nous faire ouverture de la ditte chapelle, à quoy defferante, elle nous a introduit dans la ditte chapelle, dont elle nous a ouvert les portes, ou étants, sûr les réquisitions du dit procureur in rem qui nous a fait voir et avons vus du costé de l'Evangille un escabeau joignant le balustre et le confessional de la ditte chapelle qu'il a maintenu estre le banc appartenant et dépendant de la ditte terre et seigneurie du Squiriou, et de l'autre costé à l'opposit, vers l'Epitre, un banc aussy joignant le balustre de la ditte chapelle qu'il a pareillement maintenu être le banc appartenant et dependant de la terre et seigneurie du Lergoet Ligolennec ; nous dits nottaires, le dit sieur procureur in rem le consentant, avons mis et induit ledit Seigneur de Lesquellen, icelluy le requerant en la plainne et entierre possession des dits banc et escabeau et de tous autres droits honnorifiques et preeminances a luy appartenants en sa ditte qualitté d'acquéreur, en la ditte chapelle de Sainte-Barbe, sans nulles ny aucunes oppositions en presence de la ditte le Moullec, laquelle interpellée de signer a déclaré ne le scavoir faire. Signé : MAUVIEL, DE LESQUELEN, THEPAULT, notaire royal, LE FEBRE, notaire. royal ». NOTE. - Messire François-Yves de Lesquellen, chef de nom et d'armes, chevalier seigneur du dit lieu, du Goasrennou, Coatquinec (Huelgoat), Le Fao (Huelgoat), Kerampellec (Loc-Maria), demeurant en son château de Goasrennou, paroisse de Poullaouen, « Acquéreur de Maria-Anne-Jacquette Le Bigot de Kerjegu, veuve de feu Messire Joseph de Duneville, chevalier seigneur de Chiffrevast, chevallier de l'ordre royal et millitaire de Saint-Louis ». Lors de cette prise de possession, Messire Mathias Alexandre Guillard de Kersauzic et dame Angélique Tronson de Keryergar habitaient le manoir de Lergoet Ligolennec (abbé Guirriec).

la chapelle de Sainte-Barbe, reconstruite en 1876. Jadis dans le bourg, elle a été reconstruite en 1876 à 700 mètres de là, en forme de croix latine, avec chevet à trois pans. Le bâtiment néo-gothique est frappé par la foudre le 17 juin 1955. Seuls les murs et le clocheton à flèche subsistent aujourd'hui. Avant la Révolution, on disait une messe matinale les dimanches et fêtes. " Elle était très dévote ", dit le Recteur en 1806. Elle fut donnée à la fabrique en 1858 par Mme Greff de Kermoué et érigée en chapelle de secours par décret du 10 Février 1859. Comme elle tombait en ruines, à cause sans doute de son éloignement du centre de la paroisse, en 1876 elle fut reconstruite à 700 mètres du bourg, sur un terrain donné par M. Blanchard. On y voyait vers 1902 une ancienne statue de sainte Barbe représentée avec sa tour ;

les anciennes chapelles aujourd'hui disparues : la chapelle Sainte Catherine (située jadis dans le cimetière), la chapelle du Squiriou, la chapelle de Ligonnec (ou Ligolennec) ;

les deux calvaires de l’église Saint-Pierre (XVIème et 1515, restaurée par Larchantec en 1864). Celui daté de 1515, porte d'un côté le Christ en croix entre les larrons et, de l'autre, une Pièta accompagnée de trois angelots ;

d'autres croix ou vestiges de croix : Croaz-Aman ou Croaz-Kermaria (XVIème siècle), Cozcastel (ancienne stèle), Croaz-ar-Rour ou Le Crann, Crann-Vras, Goasquintin (Moyen Age), Goassalec (Moyen Age), Keraden (XVème siècle), Kernévez ou Croas-Sant-Goulven (XVIème siècle, 1834), Kernon (XVIème siècle), Quinoualc'h ou Croaz-al-Land (XVIème siècle), Croix-Pulvigny ou Croas-Peulvin (Moyen Age), Trédudon (XVIème siècle). A signaler aussi des croix aujourd'hui disparues : Croaz-ar-Voaz, Croaz-Allen, Kerampeulven, Croaz-Tord, Treusquilly, Lestrézec, Kernévez, Croaz-ar-Bellec ;

la fontaine Sainte-Barbe (XVIème siècle) ;

la fontaine de Goassalec (XVIème siècle) ;

la fontaine Saint-Thomas (XVIème siècle) ;

la fontaine de Quinoualc’h (XIXème siècle) ;

l’arrêt de diligence (XVIème siècle), restauré au XIXème siècle ;

l’ancien manoir de Penn-Donneg ;

le manoir de Ligolennec (XIXème siècle) ;

le four à pain de Crann-Kreiz (XVIème siècle) ;

le puits de Crann-Kreiz (XVIIème siècle) ;

le puits couvert (XVIIème siècle), situé route de Kermaria ;

le puits de Kernévez (1852) ;

13 moulins dont le moulin à eau du Lidien (XVIIIème siècle), du Squiriou, du Crann, du Roi, de Botmeur, de Quinimilin et 5 usines ;

A signaler aussi :

la découverte de 53 sépultures bretonnes (âge de bronze) ;

le dolmen de Quinoualc’h (époque néolithique) ;

le dolmen de Coz-Castel (époque néolithique) ;

le menhir de Kerampeulven (époque néolithique) ;

le tumulus de Yeuno-Pella (époque néolithique) ;

le tumulus de Le Reuniou (âge de bronze) ;

la découverte de haches polies près de Quinoualc’h ;

la stèle de Pulviny et de Keraden (âge de fer) ;

la stèle de Blake (XIXème siècle) ;

le pont du Mendy (moyen âge) ;

le pont Guern (moyen âge) ;

le pont de Liorzou (XVème siècle) ;

le village médiévale de Coënidou (XII-XIVème siècle). Il est abandonné vers 1350 ;

ANCIENNE NOBLESSE de BERRIEN

A la "Montre" de l'Evêché de Cornouailles de l'an 1481 qui s'est tenue à Carhaix les 4 et 5 septembre, revue militaire à laquelle tous les nobles devaient participer munis de l'équipement en rapport avec leur fortune, les nobles suivants de Berrien étaient présents :

Yvon Riou, en brigandine et vouge ;

Guillaume de Kernigues, en brigandine et vouge ;

Jehan le Seneschal, pour Henry son fils, en brigandine et vouge.

(à compléter)

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