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BIEUZY-LES-EAUX

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La commune de Bieuzy-les-Eaux (bzh.gif (80 octets) Bieuzhi-an-Dour) fait partie du canton de Baud. Bieuzy-les-Eaux dépend de l'arrondissement de Pontivy, du département du Morbihan (Bretagne). 

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BIEUZY-LES-EAUX

Bieuzy vient de saint Bieuzy, disciple de saint Gildas.

Au VIème siècle, Saint-Bieuzy et Saint-Gildas, séjournèrent tous les deux dans une grotte située sur les bords du Blavet. Saint-Bieuzy est une ancienne paroisse primitive qui englobait autrefois la trève épisodique de Castennec et le territoire de Melrand. La paroisse de Bieuzy-les-Eaux faisait partie du doyenné de Kemenet-Guégant. Le Cartulaire de Redon nous apprend qu'en 1125 "l'illustre vicomte de Castel-Noec, Alain, frère de Geoffroy, vicomte de Chastel-Joscelin, a donné au monastère de Redon et à ses religieux à perpétuité une terre dans ledit Castel-Noec, pour y construire une église, un couvent et un bourg : ce qui fut fait .....Il a concédé en outre et statué que tous les habitants, depuis le vieux fossé du château jusqu'au carrefour, dans lequel est un if dédié à Saint-Lazare, ainsi que les lépreux de l'endroit, seraient les paroissiens de la susdite église des moines. Il a donné aussi la terre appelée la Coarde, que contourne le Blavet, avec la dîme entière de cette terre, deux tiers de la dîme de Castel-Noec, la dîme de la pêche des saumons dans la partie du fleuve qui touche la Coarde, deux parts du moulin situé sous la tour du château, du côté de Saint-Gildas, et deux parts dans la pêche faite à l'écluse du moulin. En Saint-Bieuzy, il a donné la moitié du village où se trouve l'église, et deux parts du moulin situé sur le Houé (Camblen), avec une prairie auprès de la fontaine de Saint-Bieuzy ; dans l'autre moitié du village, il a donné la terre du prêtre Graalend et deux tiers de la dîme sur tout le bourg ; dans la même paroisse de Saint-Bieuzy, il a donné les villages de Kerhoret et de Kercadoret, et les deux tiers de leur dîme". Le vicomte ajoute quelques autres revenus en Melrand et Guern, et fait confirmer le tout par l'évêque Morvan, de Vannes, par l'archidiacre Raoul, et par le chapitre de l'église cathédrale. Les moines, venus de Redon, bâtissent à la Couarde une maison conventuelle et une chapelle particulière, qu'ils dédient à Notre-Dame. Ces moines desservent pendant trois siècles environ les paroisses de Castennec, et jouissent constamment des dîmes données par le vicomte Alain. Mais quand ils sont rappelés à Redon, tout change de face : la paroisse, insuffisante pour un prêtre, est réunie à Bieuzy, et le couvent délaissé tombe alors en ruines.

Le prieuré de Saint-Nicollais-Chasteaunaoir est cité à plusieurs reprises par Jean II de Rohan dans un "Mémoire" daté de 1479.

Castennec est le siège d’un « vicus » connu sous le nom de Sulis ou Sulim, occupé par de nombreux « villae » gallo-romaines jusqu'en l'an 406. La maison de la Coarde ou de la Garde rappelle le souvenir de la garnison qui occupait jadis cet emplacement. C'est là que se trouvait primitivement la statue d'Isis ou de Vénus, qui se trouve aujourd'hui à Quinipily, près de Baud. Un peu au nord de la Coarde se trouve l'emplacement de l'antique Sulim, avec les vestiges de son enceinte triangulaire, ses restes de tours et son large fossé a nord. Vers le milieu de l'esplanade se trouve la chapelle de la Trinité, et du côté occidental une fontaine. A la pointe méridionale du triangle (à l'endroit le plus resserré de l'isthme) et plus tard, vraisemblablement au Xème ou au XIème siècle, une forteresse féodale y est édifiée, probablement par la famille de Porhoët, en retrait et au nord par rapport à l'ancien camp romain. Elle porte le nom de Castellum Noïec ou Castrum Noici, Châteaunoix, Château-Nu, Castel-Noez ou Castel-Noec, devenu plus tard Castennec. La forteresse appartient à Eudon Ier, vicomte de Porhoët, qui meurt en 1092. D'un premier mariage, il laisse quatre fils et une fille. Josselin II devient vicomte de Porhoët. A sa mort, en 1116, c'est son frère Geoffroi Ier qui hérite de la vicomté qui passe ensuite dans l'apanage des vicomtes de Rohan. Les premiers vicomtes de Rohan portent aussi le titre de vicomtes de Castel-Noec, mais ils l'abandonnent ensuite. Ils laissent même leur résidence tomber en ruine et la population elle-même remonte au nord de Sulim, et c'est là que se trouve depuis longtemps le village de Castennec.

Au Moyen Age, on ne comptabilise pas moins de cinq établissements religieux appartenant à des ordres tels que Saint-Gildas de Rhuys, Saint-Sauveur de Redon, Saint-Florent de Saumur.

C'est également là que se trouvait le premier château d'Alain de Rohan (au XIIème siècle). En 1869, Bieuzy-les-Eaux perdra plusieurs villages (Kerdanet, Neveit, Lescouët et Trébonin) au profit de la commune de Le Sourn.

On rencontre les appellations suivantes : Beuzi (en 1427, en 1448, en 1477, en 1514), Buzy (en 1536) et Beuzy (en 1464, en 1481).

Bieuzy-les-Eaux (Bretagne).

Note : Bieuzy, en breton Bihuy, et dans un acte de 1125 S. Bilci, tire son nom de saint Bieuzy, disciple de saint Gildas de Rhuys. Ce territoire est borné au nord par Le Sourn et Guern, à l'ouest par Melrand, au sud et à l'est par le Blavet, qui le sépare de Pluméliau. Sa superficie, de 2258 hectares, a été légèrement écornée vers le nord, en 1869, au profit du Sourn. Vers 1891, sa population est de 1336 habitants. Le bourg, situé à l'extrémité sud-ouest, est à 16 kilomètres de Baud, à 13 de Pontivy, et à 50 de Vannes. Les Celtes ont laissé quelques traces de leur séjour. Ainsi, près de Kermabon, se trouve un beau dolmen, muni de trois supports et appelé pour cette raison " en tri mein , les trois pierres " ; au sud de Kerhoret, sur le bord du Blavet, s'élève un beau menhir de quatre mètres de hauteur. Les Romains y ont laissé une plus forte empreinte. Au sud, près des ruines de Kerven, on trouve dans un champ une prodigieuse quantité de briques. D'autres débris romains se rencontrent au village de Castennec. En outre, une voie romaine, venant de Vorgium (Carhaix), traverse Castennec et la Couarde, pour se diriger sur Vannes. A la Couarde, une borne milliaire, aujourd'hui mutilée, conserve un reste d'inscription de l'an 252 de notre ère : IMP . CAES . C . VIBIO TREBONIANO CS . II . P . F . AUG. C'est là qu'on a trouvé des briques à rebord et des monnaies romaines, dont une de Nerva. La presqu'île abrupte de la Couarde, contournée par le Blavet, est une position avantageuse et facile à défendre. Les Romains ne l'ont pas négligée, et la station militaire, qu'ils y établirent, porte dans la carte de Peutinger le nom de Sulim. La maison de la Couarde ou de la Garde rappelle le souvenir de la garnison qui occupait jadis cet emplacement, et qui était composée de Maures dans les derniers temps de l'Empire. C'est là qu'était primitivement la statue d'Isis ou de Vénus, qui se trouve aujourd'hui à Quinipily. Cette station ne fut abandonnée qu'à la chute de l'Empire. Dés le VIème siècle, les Bretons pénétrèrent dans ce territoire. En 538, saint Gildas et saint Bieuzy s'établirent dans une grotte, au sud de Castennec. Bientôt les populations d'alentour accoururent vers leur ermitage, et des moines vinrent de Rhuys retrouver leur abbé. Saint Bieuzy se chargea plus particulièrement de l'instruction des habitants du pays, et donna naissance à un centre paroissial, qui prit plus tard son nom. Saint Gildas s'occupa des moines, et voyant que le temple d'Isis était en ruines, il utilisa ses matériaux pour construire le monastère de la Couarde, et enterra la statue dans les fondements. Cependant saint Gildas dut quitter sa chère solitude du Blavet, pour retourner à Rhuys, et saint Bieuzy eut la tête fendue par le glaive d'un tyran du voisinage ; mais leurs fondations leur survécurent et semblent avoir persisté jusqu'aux ravages des Normands au IXème ou au Xème siècle. Après l'expulsion des hommes du Nord, on trouve à Castennec la mention d'un château féodal, sous le nom de Castel Noec. Son enceinte triangulaire se reconnaît encore aujourd'hui. Vers le nord-ouest, un large fossé est bordé d'un talus et de trois ou quatre tertres, qui représentent les tours et les murs de ce côté. Puis l'enceinte se rétrécit, en se dirigeant vers l'isthme, où se voyait naguère une tour carrée, protégée par une nouvelle douve. Ce château, possédé d'abord par les vicomtes de Porhoet, passa ensuite à leurs puînés, les vicomtes de Rohan. En 1125, « l'illustre vicomte de Castel Noec, Alain (I de Rohan), frère de Geoffroi, vicomte de Josselin, a donné au monastère de Redon et à ses religieux, à perpétuité, une terre située au dit Castel Noec, pour y construire une église, un couvent et un bourg : ce qui a été fait. Il a voulu que tous ceux qui habiteraient ce bourg cuiraient leur pain au four des moines, et moudraient leur grain à leur moulin. Il a concédé en outre et statué que tous les habitants, depuis le vieux fossé du château jusqu'au carrefour où se trouve un if, ainsi que les lépreux de l'endroit, seraient les paroissiens de la susdite église des moines. Il a donné, en outre, la terre appelée la Coarde, que contourne le Blavet, avec la dîme de cette terre, deux tiers de la dîme de Castel Noec, la dîme de la pêche des saumons dans la partie du fleuve qui touche la Coarde, deux parts du moulin situé sous la tour, du côté de Saint-Gildas, et deux parts dans la pêche faite à l'écluse du moulin. En Bieuzy, il a donné la moitié du village, où se trouve l'église, et deux parts du moulin situé sur le Houé (Gambien), avec une prairie auprès de la fontaine de saint Bieuzy ; dans l'autre moitié du village, il a donné la terre du prêtre Graalend, et deux tiers de la dîme sur tout le bourg. Dans la même paroisse de Saint-Bieuzy, il a donné les villages de Kerhoret et de Kercadoret, avec les deux tiers de leur dîme... » (Cartulaire de Redon, p. 349). Ce document contient donc l'érection de la petite paroisse de Castennec, démembrée de Bieuzy, et la fondation d'un prieuré bénédictin sur cette nouvelle paroisse. L'église de Castennec fut dédiée à la Très Sainte Trinité, et le couvent, bâti à la Coarde, eut une chapelle particulière sous le titre de Notre-Dame. Les moines, venus de Redon, desservirent longtemps la paroisse de Castennec, mais quand ils furent rappelés à l'abbaye tout changea de face. La paroisse, insuffisante pour un prêtre, fut réunie à Bieuzy ; le couvent délaissé tomba bientôt en ruines ; en 1668, il ne restait plus que la chapelle, qui a disparu depuis. C'est dans les ruines de ce prieuré qu'on retrouva l'antique statue d'Isis ou de Vénus. Les paysans la relevèrent et l'appelèrent « la Femme de la Coarde, Groah er Goard », du nom de la ferme voisine. Bientôt des femmes vinrent prendre des bains dans l'auge qui l'accompagnait, et de regrettables abus se produisirent. C'est pourquoi, dès 1661, à la prière des missionnaires, qui travaillaient à Baud, le comte Claude II de Lannion fit rouler la statue dans le Blavet. Les paysans l'ayant retirée et remise en place en 1664, le même seigneur, sur la demande de l'évêque de Vannes, envoya des maçons pour la briser ; mais ceux-ci se contentèrent de lui « entamer un bras et une mamelle », et la jetèrent une seconde fois dans la rivière. En 1696, Pierre de Lannion, qui venait de succéder à son père, la fit retirer du Blavet et transporter à son château de Quinipily, comme objet de curiosité ; et elle y est restée depuis. Avant d'appartenir à Saint-Sauveur de Redon, le territoire de la Coarde avait été occupé, comme on l'a vu, par les disciples de saint Gildas. Voulant accorder à ceux-ci une sorte de compensation, l'un des successeurs du vicomte Alain donna à l'abbaye de Rhuys plusieurs terres voisines de l'ermitage de saint Gildas, pour y fonder un prieuré. La chapelle, attenant à la grotte du saint, servit de centre à ce bénéfice ; le prieur eut sa maison dans le village voisin, qui prit à cause de lui le nom de Priol-dy, ou maison du prieur ; une métairie joignant cette habitation, et des rentes sur plusieurs terres constituaient sa dotation (Joseph-Marie Le Mené - 1891).

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PATRIMOINE de BIEUZY-LES-EAUX

l'église Notre-Dame (1560-1561), édifiée par le seigneur Michel de Rimaison et achevée vers 1560. La date de 1560 est donnée par l'inscription de la sablière du choeur. A noter qu'une pierre gravée à l'extérieur, au Nord, porte la date de 1561. Cette église est remaniée au XVIIIème et au XIXème siècles. Elle ne comprenait primitivement qu'une nef rectangulaire terminée par un chevet à trois pans. En 1753, le recteur Julien Dugay fait édifier la chapelle Sud. La chapelle Nord est construite en 1781 par le recteur Piroaux. En 1898-1899, est élevé le beau clocher moderne d'après les plans du chanoine-architecte J. M. Abgrall. La girouette représente une scène du martyre de saint Bieuzy. Le chevet de style Renaissance à trois pignons date de 1560-1561. Le porche Sud communique avec la nef par une porte en anse de panier sous une accolade flamboyante, flanquée de pilastres Renaissance, et s'ouvre à l'extérieur par une arcade en plein cintre retombant sur des colonnes engagées. La construction du chevet polygonal à trois pignons semble remontée à la période de transition Flamboyant-Renaissance. L'écu des Rimaison est maintes fois répété à l'extérieur. L'église est couverte d'une belle charpente à sablières et entraits sculptés, qui porte au choeur une inscription en caractères gothiques. Les trois vitraux datent de 1560-1575 : ils ornent chacune des fenêtres du choeur. Le vitrail du Nord (XVIème siècle), don de Guillaume Pierre, recteur de Bieuzy-les-Eaux de 1561 à 1579, représente le Lavement des pieds, la Cène, l'Agonie au Jardin des Oliviers, le Baiser de Judas, la Condamnation du Christ et le Portement de croix. Le vitrail du milieu (XVIème siècle), don de Michel de Rimaison, représente le Crucifiement et la Mise au tombeau. Le vitrail du Sud (1575), don d'Yves Le Beller, prieur de la Couarde, représente les Saintes Femmes au tombeau, Jésus sous l'apparence d'un jardinier, la Descente aux Limbes, l'Incrédulité de Thomas, la Résurrection et l'Ascension. Près de l'église se trouve la fameuse pierre sonnante qui, d'après la légende, servait à saint Bieuzy pour appeler les fidèles ;

Eglise de Bieuzy-les-Eaux (Bretagne).

Nota : L'église paroissiale est dédiée à saint Bieuzy. C'est un édifice du XVIème siècle, en forme de croix latine, offrant un mélange d'ornements du style ogival et du style de la renaissance. Sur une sablière du choeur on lit la date de 1560, et à l'extérieur, sur le transept nord, celle de 1561. Aux trois fenêtres du chœur, se voient des vitraux très bien conservés, représentant diverses scènes de la passion de Jésus-Christ. Ces verrières sont de la même époque que l'église, et sur l'une d'elles on lit le nom d'un recteur, institué en 1561. A la fenêtre du milieu se trouvent trois écussons : 1° de gueules à 7 macles d'or (Rohan), 2° d'argent à 5 fasces de gueules (Rimaison), et 3° de gueules au lion d'or. Dans le cimetière, qui entoure l'église, on conserve encore la majeure partie de la pierre sonnante, qui avait servi à saint Bieuzy. Vers 1660, un seigneur de Kervéno l'avait enlevée et portée à son manoir en Pluméliau. Le 31 décembre 1702, le recteur J. Le Strat en obtint la restitution, et le 4 avril suivant il la replaça solennellement auprès de la croix du cimetière. A quelques pas du bourg se trouve la fontaine de saint Bieuzy, surmontée d'une construction en plein cintre, avec accolade à chou, niche pour le saint, et écusson de Rimaison. De nombreux faits témoignent que les gens et les animaux, atteints de la rage ou du " mal de saint Bieuzy ", trouvent guérison en buvant de cette eau. Le saint est très vénéré dans le pays. Il existe un cantique breton en son honneur, refondu en 1697. On joue aussi le mystère de sa vie et de sa mort : œuvre édifiante, mais sans valeur littéraire, imprimée à Vannes en 1875. Les chapelles de la paroisse sont les suivantes : — 1. La Trinité, à Castennec, siège de l'ancienne paroisse, érigée en 1125 et mentionnée encore en 1387. La première église, bâtie au XIIème siècle, était nécessairement de style roman. L'édifice actuel, de forme rectangulaire, offre une fenêtre ogivale à meneaux flamboyants, et une porte en plein cintre. On y voit un écusson écartelé de 5 macles et de 2 fasces. — 2. Saint-Gildas, ancienne chapelle du prieuré de ce nom. Elle a été restaurée en 1837, et n'offre aucune valeur architecturale ; du côté de l'évangile se trouve la grotte du saint, cachée sous un amas de rochers ; au sud coule sa fontaine, pour aller se perdre dans le Blavet. On y conserve aussi une pierre sonnante, dite de saint Gildas, et analogue à celle de saint Bieuzy. — 3. La Vraie-Croix, au village de la Villeneuve, près du Blavet, doit sans doute son nom à une ancienne relique de la croix du Sauveur. L'église paroissiale, qui n'en avait pas, en a reçu de Rome une parcelle en 1780. — 4. Saint-Samson, au hameau de ce nom. — 5. Saint-Jean, au nord-est, passé au Sourn en 1869. — 6. Saint-Michel, près de Saint-Gildas, ruiné depuis longtemps. Les frairies étaient : le bourg, Castennec, Lézerhy, Divit, Tréhonin, et Kergoff. On trouve, en 1516, une chapellenie d'Olivier Guégan, qui ne figure plus en 1580. Aucune autre n'a laissé de traces. En confirmant la donation de 1125, l'évêque de Vannes, avec le consentement de son archidiacre et de son chapitre, donna à l'abbé de Redon le droit de présenter le prêtre chargé de desservir la paroisse de Bieuzy, et réserva à celui-ci un tiers des dîmes, pendant que les deux tiers allaient au prieuré de la Coarde. Plus tard, l'abbé perdit son droit de patronage, et le vicaire perpétuel, revenu à la collation libre, reprit le titre de recteur. Mais les dîmes ne subirent aucune modification radicale, et elles continuèrent de se partager entre le prieur de la Coarde et le recteur, suivant une proportion convenue. En 1757, le revenu net du prieur de la Coarde était évalué à .... livres, celui du recteur à 600, et celui du prieur de Saint-Gildas à 300. Bieuzy faisait partie de la seigneurie de Rohan, du doyenné de Guéméné, et de la sénéchaussée de Ploërmel. En 1790, il fut érigé en commune, du canton de Melrand et du district de Pontivy. Son recteur, J. M. Rolland, refusa le serment en 1791, et vit vendre nationalement une pièce de terre appartenant à la Coarde, le Prioldy, dépendant de Saint-Gildas, deux tenues au bourg, appartenant à l'abbaye de Lanvaux, et quelques immeubles de la fabrique. La population, très hostile à la révolution, fournit plusieurs volontaires à la chouannerie. En 1801, Bieuzy passa dans le canton de Baud, arrondissement de Pontivy, et en 1869 il a perdu quelques villages du côté du Sourn (Joseph-Marie Le Mené).

Voir aussi   Ville de Bieuzy-les-Eaux (Bretagne) "L'histoire de la paroisse de Bieuzy (en Bieuzy-les-Eaux) et ses recteurs"

la chapelle de la Vraie-Croix (XVIème siècle), restaurée au XXème siècle. La porte est datée de 1911. La chapelle abrite une statue de la Vierge assise et tenant à deux mains, devant elle, les bras de la croix ;

l'ermitage de Saint-Gildas et de Saint-Bieuzy. Selon la tradition, c'est dans une grotte, située au bord du Blavet, que saint Gildas et saint Bieuzy s'établissent au VIème siècle. L'ermitage actuel est un oratoire du XVème siècle. Il a servi également de prieuré (prieuré de La Roche-sur-Blavet) dépendant de l'abbaye de Saint-Gildas-de-Rhuys. Une chapelle y est édifiée au XV-XVIème siècle. La chapelle est reconstruite ou restaurée en 1837. La grotte de saint Gildas, sa chapelle, sa fontaine et sa pierre sonnante (dite de saint Gildas, analogue à celle de saint Bieuzy) sont des souvenirs précieux pour les moines de Rhuys. Aussi, après le passage des Normands, l'une des premières préoccupations de saint Félix, au XIème siècle, est de reprendre possession de ces lieux et de les restaurer. Vers 1125, Alain Ier de Rohan fonde dans le voisinage le prieuré-cure de Castennec, en faveur des moines de Redon, un de ses successeurs veut alors accorder une sorte de compensation au monastère de Rhuys, et lui donne plusieurs terres voisines de l'ermitage de saint Gildas. Ainsi, est doté, sinon fondé, le prieuré simple de Bieuzy ou du Blavet. Sa dotation primitive comprend la métairie du Prioldy (maison du prieur), située en Bieuzy-les-eaux, non loin de la grotte, et la tenue du Parc-Priol dont on possède des aveux ou descriptions de cette terre du 20 août 1632, 12 mai 1667 et 12 septembre 1727. En face du Prioldy, mais sur l'autre rive du Blavet, et dans la paroisse de Pluméliau, se trouve le village de Gueltas où le prieuré y a une tenue, dont la description est fournie le 7 juillet 1552, le 3 mars 1645 et le 15 octobre 1733. En Persquen, le même prieuré reçoit une tenue à Saint-Drénan et une autre à Grascoet dont on trouve des descriptions du 17 septembre 1644 et du 25 octobre 1667. Outre les terres, le prieuré a quelques rentes : il possède notamment une rente censive de 20 sous monnaie sur les terres situées à Lotavy en Priziac, et une rente de 8 sous monnaie sur une terre située à Kermer en Lignol. En 1756, d'après une déclaration faite par le prieur de Saint-Gildas de Bieuzy à la Chambre ecclésiastique de Vannes, le revenu net de ce bénéfice est évalué à 300 livres. Voici le nom des prieurs connus : Jean Bouist (pourvu en 15..., démissionnaire en 1555), Thomas Fougeré (son successeur immédiat), Pierre Bégault (pourvu en 15.., démissionnaire en 1572), Alain Le Liboux (pourvu en 1573, démissionnaire en 1593), Alain Le Liboux II (pourvu en 1593, mort en 1622), René Patriau, du Mans (pourvu en 1622, démissionnaire en 1630), Jean Jacquins, de Langres (pourvu en 1630), Joseph Coignasse du Carrier (pourvu en 16.., démissionnaire en 1696), Dom François Blaise Vignolle (en 1696, mort en 1714), Dom Amable Mallet (pourvu en 1714, démissionnaire en 1740), Dom Etienne Perrot (pourvu en 1740, mort en 1789), Pierre Laurent de Saint-Cricq, de Lescar (en 1789, dépouillé en 1791). La Révolution confisque tout. La métairie du Prioldy est vendue, le 7 mars 1791, à Jean Bellec, pour 10 250 livres. Les tenues de Grascoet et de Saint-Drénan sont adjugées le 21 mars 1792, au sieur Le Lorrec, pour 845 livres. Les tenues de Parc-Priol et de Gueltas, quoique ne figurant pas dans les ventes nationales, ont été semble-t-il aussi aliénées (J. M. Le Mené) ;

l'ancien prieuré Notre-Dame de la Couarde, situé jadis dans une presqu'île formée par le Blavet au Sud du village de Castel-Noec ou Castennec. Ce prieuré dépendait de l'abbaye Saint-Sauveur de Redon. C'est dans les ruines de ce prieuré qu'on retrouva, au XVIIème siècle, l'antique statue d'Isis ou de Vénus. Les paysans du voisinage la relevèrent, et l'appelèrent la "Femme de la Coarde, Groah et Goard". Bientôt des femmes vinrent prendre des bains dans l'auge qui l'accompagnait, et de regrettables abus se produisirent. C'est pourquoi, dès 1661, à la prière des missionnaires de Baud, le comte Claude II de Lannion fit rouler la statue dans le Blavet. Les paysans l'ayant retirée et remise en place en 1664, le même seigneur, sur la demande de l'évêque de Vannes, envoya des maçons pour la briser ; mais ceux-ci se contentèrent de le mutiler et la jetèrent une seconde fois dans la rivière. Plus tard, Pierre de Lannion la fit retirer du Blavet et conduire à son château de Quinipily, où elle est encore. En 1668, la maison du prieuré de la Couarde n'était qu'un amas de ruines ; la chapelle seule était encore debout, et on y voyait quelques tombes gravées et représentant des religieux. Depuis ce temps, la chapelle a disparu, et l'on reconnaît à peine son emplacement aujourd'hui. Le prieuré de la Couarde étant de peu de valeur, les abbés de Redon cessèrent d'y nommer des titulaires et unirent ses revenus à ceux du prieuré de Saint-Nicolas de Carhaix, qui leur appartenait aussi. Vint enfin la Révolution française, qui lui porta le coup de grâce. Après avoir supprimé ses dîmes, elle vendit, le 7 mars 1791, un terrain situé à la Couarde à M. Daguillon, pour 750 livres ; puis, le 8 août suivant, l'emplacement de la chapelle à J. Bellec, pour 84 livres ; et enfin, un bois taillis en Pluméliau, le 6 septembre 1791, à M. Martel, pour 50 livres (J. M. Le Mené) ;

l'ancienne chapelle de la Trinité, située au village de Castennec. Elle fut le siège d'une paroisse érigée en 1125, encore mentionnée en 1378. L'édifice était de forme rectangulaire et avait été reconstruit au début du XVIème siècle par un seigneur de Rimaison, avec, semble-t-il, des matériaux provenant des ruines du château des Rohan. Il s'agissait d'une construction assez simple, à portes en plein cintre sous des accolades, avec des fenêtres à meneaux flamboyants. Elle était couverte d'une charpente à entraits à têtes de crocodiles et à sablières grossièrement sculptées. A l'extérieur, se voyaient les écus de Rohan et de Rimaison ;

l'ancienne chapelle Saint-Samson (XVIème siècle), édifiée par les soins de Michel de Rimaison puis restaurée. On y trouvait jadis un retable du XVIIème siècle et une cloche provenant de la chapelle en ruine du château de Rimaison ;

le château de Rimaison (XVIème siècle). La seigneurie du lieu, qui est citée dès le XIème siècle, appartient en 1427 à Eon de Rimezon (Rimaison) et reste dans la famille Rimaison jusqu'au milieu du XVIIème siècle, puis passe entre les mains de la famille Guergolay et Cleuz (en 1749). Le château est en ruine en 1794 et devient alors une carrière de pierres. Les vestiges sont cédés en 1957 à Xavier Ollivier qui les transporte à Pluvigner. Seule subsiste la chapelle privée (XV-XVIème siècle) qui était dédiée autrefois à Saint-Rémy ;

l'ancien château de Castennec, édifié au Xème ou au XIème siècle par la famille de Porhoët. Cette forteresse portait primitivement le nom de Castellum Noïec ou Castel-Noec (en français). Les vicomtes de Porhoët y résidèrent jusqu'à Geoffroi qui, en 1120, donna le château en apanage à son frère cadet Alain. Alain Ier (tige des vicomtes de Rohan) devient alors vicomte de Castel-Noec et s'installe dans la forteresse. En 1125, "l'illustre vicomte de Castel-Noec, Alain, frère de Geoffroi, vicomte de Castel-Josselin, donna au monastère de Redon et à ses religieux, à perpétuité, une terre située au dit Castel-Noec, pour y construire une église, un couvent et un bourg, ce qui est exécuté. Il a voulu que tous ceux qui habiteraient ce bourg cuiraient leur pain au four des moines, et moudraient leur grain à leur moulin. Il a concédé en outre et statué que tous les habitants, depuis le vieux fossé du château jusqu'au carrefour où se trouve un if, ainsi que les lépreux de l'endroit, seraient les paroissiens de la susdite église des moines. Il a donné de plus la terre appelée la Coarde, que contourne le Blavet, avec la dîme de Castel-Noec, la dîme de la pêche des saumons dans la partie du fleuve qui touche la Coarde, deux parts du moulin situé sous la tour, du côté de Saint-Gildas, et deux parts dans la pêche faite à l'écluse du moulin ... " (Cart. p. 349). Vers 1128, Alain quitte Castennec pour un lieu appelé Roch'an ou Rohan. De son union avec Villane, Alain Ier de Rohan a deux fils : Jossius ou Josthon et Alain II, qui lui succède. A la mort de ce dernier, en 1170, il semble qu'Alain III délaisse le château. Le titre de vicomte de Castel-Noec est porté au moins jusqu'à Alain IV (1195-1205). A sa mort, une partie des matériaux du château en ruine est utilisé par les moines du prieuré voisin de la Couarde. Au début du XVIème siècle, Jean II fait don des ruines de l'ancien château au sire de Rimaison pour aider à la reconstruction de la chapelle dédiée à la Très Sainte Trinité, sur l'emplacement de l'ancienne église romane de Castennec. En 1906, les traces de l'enceinte du château sont encore reconnaissables. Aujourd'hui tout à pratiquement disparu. Un aveu de 1682 constate que les habitants de ce lieu doivent "de rente censive annuelle, seigneuriale et féodale, conjointement et solidairement, la somme de vingt et deux livres neuf sous tournois, à chaque jour et terme de Saint-Gilles, avec obéissance à cour et à moulin". "Les habitants de Castennec, dit Ogée (Dict. II. p. 372) ont des franchises, mais en reconnaissance, ils sont obligés, chaque année, d'apporter à Pontivy, la veille du 1er mai, aux officiers du seigneur de Rohan, une tête de chevreau dans un plat qui doit être d'argent. Cette prestation s'exécute exactement" ;

voir Ville de Bieuzy-les-Eaux (Bretagne) Le château de Castennec (Sulim) en Bieuzy-les-Eaux

l'ancien château de Kerven, dont les ruines étaient encore visibles en 1845 ;

la fontaine de Saint-Bieuzy (XVIème siècle). Son eau guérit de la rage ;

Fontaine de Bieuzy-les-Eaux (Bretagne).

des maisons du XVIème et XVIIème siècles ;

l'ancien presbytère (XVIIème siècle), situé rue du presbytère. L'édifice a été agrandi par le recteur Lévèque à la fin du XIXème siècle ;

les moulins à eau de Rimaison (1550), de St Nicolas et le moulin à vent dit "Vieux Moulin". Le pignon du moulin de Rimaison est orné d'un haut relief et d'une inscription "Noble homme, Michel Seigneur de Rimezon et du Trest me fit refaire, l'an 1550" ;

A signaler aussi :

le dolmen de Kermabon (IV-IIIème millénaire avant Jésus-Christ) ;

le site de Castennec ou Castel-Noec (époque néolithique), situé à 15 kilomètres au sud de Pontivy, sur la route qui relie Locminé à Guémené-sur-Scorff. On y trouve une forteresse gallo-romaine, reprise en 1120 par Alain Ier de Rohan ;

la stèle gauloise de Castennec (Vème siècle avant Jésus-Christ). Il s'agit d'une pierre surnommée "boule de la Vénus" ou "boule de la déesse" ;

une pierre tombale médiévale (XIIIème siècle), découverte en 1971. Elle est ornée d'une croix inscrite dans un cercle ;

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ANCIENNE NOBLESSE de BIEUZY-LES-EAUX

La principale seigneurie de l'endroit, après Castel-Noec, était celle de Rimaison, située vers le nord-est, sur les bords du Blavet. Elle appartenait à Eon de Rimaison en 1426, à Michel en 1530, à Jacques en 1570, et à Louis en 1593 et 1643 ; elle passa ensuite aux Kergorlay et aux Cleuz. « Du château, dit M. Rosenzweig dans sa Statistique, il ne reste que des ruines, qui accusent une construction de la renaissance : quelques pans de murs couverts de lierre ; de vastes cheminées, dont une avec des cariatides pour pilastres ; des bases de tourelles cylindriques ; des portes en plein cintre... La chapelle a conservé des baies en anse de panier, et deux écussons, qu'on voit d'ailleurs en plusieurs endroits du château, et dans presque tous les villages et monuments des environs : 1° d'argent à 5 fasces de gueules (Rimaison), 2° parti au 1 de Rimaison, au 2 à un lion. A un kilomètre environ du château, sur le Blavet, se voit le beau moulin de Rimaison, solidement bâti en pierres de grand et de moyen appareil, avec larmier, portes en anse de panier et en plein cintre, fenêtres à frontons et pilastres de la renaissance, personnages sculptés, l'écusson à 5 fasces plusieurs fois répété, et une inscription en capitales romaines : MICHEL, SEIGNEUR DE RIMEZON ET DU TREST ME FIT REFAIRE L'AN 1550 ». Les autres seigneuries étaient : 1. Kerautem, près de Rimaison. 2. Kertanguy, vers le nord-est. 3. Kerven, sur le Camblen (de Joseph-Marie Le Mené).

 

A la réformation de 1427, on comptabilise la présence d'un seul noble à Bieuzy-les-Eaux : Henri Froudan.

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 8 septembre 1464, on comptabilise la présence de 2 nobles de Bieuzy-les-Eaux :

Jehan FROUDAN, remplacé par son fils Jehan (5 livres de revenu) ;

Yves de RIMAISON, remplacé par son fils Morice (200 livres de revenu) : comparaît vêtu d'une robe ;

 

A la "montre" (réunion de tous les hommes d'armes) de Vannes du 4 septembre 1481, on comptabilise la présence de 4 nobles de Bieuzy-les-Eaux :

Eon RIVEZON (600 livres de revenu), remplacé par Allain Jarnou : porteur d'une brigandine ;

Allain FROUDAN (100 soulz) : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une vouge ;

Guillaume FROUDAN (10 livres de revenu) : porteur d'un paltoc, comparaît armé d'une épée et d'une pertuisane ;

Jehan ROBIC (12 livres de revenu) : défaillant ;

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