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BOISGERVILLY |
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La commune de
Boisgervilly ( |
ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BOISGERVILLY
Boisgervilly signifie "arbre au lieu raboteux" ou vient du breton "gwez gervelik".
Boisgervilly est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Iffendic. La paroisse de Boisgervilly dépendait jadis de l'ancien évêché de Saint-Malo.
On ne sait rien de précis sur l'origine de l'ancienne paroisse du Bois-Gervilly (Boisgervilly) avant le XIVème siècle, époque à laquelle on y dénombre treize maisons nobles, dont le seul représentant actuel est le château de Qyénétain. En 1388, des indulgences sont accordées à la paroisse de Boisgervilly par le Saint-Siège : " Cupientes igitur, ut parrochialis ecclesia Sancti Maclovii de Bosco Gervili, Macloviensis diocesis, congruis honoribus frequentetur et ut Christi fideles … ad fabricam ipsius promptius manus porrigant adjutrices … Datum Avenione, VII idus martii, anno X° (9 mars 1388) " (Archives du Vatican).
En 1427, la réformation de la noblesse enregistre le nom de 13 nobles et de douze manoirs (dont Le Bouays ou Bois-Picard et La Morandaye,...). En 1445, on y dénombre le même nombre de manoirs, plus 2 métayers, 65 contribuants et 13 pauvres.
L'évêque de Saint-Malo levait les deux tiers des dîmes du Boisgervilly (Bois-Gervily) ; l'autre tiers appartenait à l'abbesse de Saint-Sulpice et à quelques gentilshommes. Le recteur du Boisgervilly, présenté par l'ordinaire, avait au XVIIIème siècle 450 livres de rente, y compris un petit trait de dîme autour du bourg que lui abandonnait l'évêque. La fabrique jouissait seulement alors de 15 livres de revenu fixe, « non compris les fruits du cimetière, qui sont assez considérables ». Il y avait aussi quelques fondations dans l'église de Boisgervilly, mais de peu d'importance (Pouillé de Saint-Malo de 1739-1767).
On rencontre l'appellation parrochialis ecclesia Sancti Maclovii de Bosco Gervili (en 1388), parochia de Bois-Gervily (au XVIème siècle).
Note : liste non exhaustive des recteurs de la paroisse de Boisgervilly : Louis Chéron (résigna en 1553). Simon Roullier (fut pourvu par l'évêque le 8 janvier 1554 ; Guillaume Gauffrier se fit en vain pourvoir en cour de Rome le 18 novembre suivant ; il lui fallut se désister de ses prétentions. Simon Roullier résigna en 1557). Laurent Morin (nommé par l'évêque en 1557, résigna deux ans plus tard en faveur de Jean Roul, qui fut pourvu le 17 août 1559 ; mais ce dernier résigna à son tour, au bout de deux mois, en faveur du même Laurent Morin, accepté de nouveau par l'évêque le 24 octobre 1559). Julien Poullain (succéda à Laurent Morin le 26 janvier 1563 et résigna au bout de quatre mois). Jacques de la Motte (pourvu le 3 juin 1563, résigna en 1587). Pierre Bouaisart (pourvu le 2 mars 1587, résigna en 1598). Etienne Decouelle (fut pourvu le 6 août 1598). Noël de la Lande (fut forcé par l'évêque de donner sa démission en 1626). Pierre La Perche (prit possession le 20 juin 1626). Robert Rouessart (résigna en 1641). Julien Prime (prit possession le 13 octobre 1641). Guillaume Guillart (résigna en 1656). Eustache Yaer (pourvu le 10 juin 1656, résigna en 1661). Jean Troussier (pourvu le 16 décembre 1661, résigna l'année suivante). Thomas Dudoüet (fut pourvu le 17 octobre 1662 ; décédé en 1705). Pierre Bellot (pourvu en 1705, résigna en 1708). Jean Cornu (fut pourvu le 16 avril 1708). Pierre Dudoüet (était recteur en 1718 ; il devint député du clergé de Saint-Malo en 1730 et administra la paroisse du Bois-Gervily ou Boisgervilly jusqu'en 1755). Joseph Piédevache (fut pourvu le 6 mars 1755 et conserva sa cure jusqu'à la Révolution). François Eon (1803, décédé en 1819). Henri-Félix Forest (1849-1826). Olivier Trincart (1826, décédé en 1843). Mathurin Robert (1843, décédé en 1855). N... Mauny (1855-1862). Joseph Delaunay (1862-1868). N... Tostivint (1868-1870). Jean-Marie Dupuis (1870-1874). François Méal (à partir de 1874), .....
PATRIMOINE de BOISGERVILLY
l'église
Sainte-Trinité (1859-1862-1871-1887), oeuvre de l'architecte Louis Leray.
L'église du Bois-Gervily (Boisgervilly) est sous l'invocation de la Sainte
Trinité. L'ancienne église était mentionnée dans le Pouillé ms. de
Saint-Malo (1739-1767) dans ces termes : « Eglise bien, la sacristie
encore mieux ». Les seigneurs de la Morandaye avaient une chapelle
prohibitive dans cette église avec leurs armoiries, leurs banc et enfeu. La
famille Le Vayer, qui possédait la Morandaye (ou Morandais) au XVIIIème siècle,
prétendait même avoir droit à toutes les prééminences de l'église du
Bois-Gervily (Boisgervilly) et au titre de seigneur fondateur de la
paroisse, à cause de cette seigneurie de la Morandaye (ou Morandais) ; mais
ces privilèges lui étaient contestés par le prince de Rohan-Guémené, en
sa qualité de baron de Montauban. Le seigneur de la Morandaye disait aussi
que le recteur du Bois-Gervily (Boisgervilly) devait chaque lundi de Pâques,
après vêpres, « lui offrir deux oublies dans un vase, au pied de
l'autel, étant revêtu de la chape, et après l'avoir appelé et évoqué
par trois fois à haute voix pour venir recevoir lesdits oublies ». Le
recteur Pierre Dudouët ayant refusé de rendre ce devoir féodal, y fut
condamné par sentence du Présidial en 1722, à la requête de René Le
Vayer, seigneur de la Morandaye (Archives départementales
d'Ille-et-Vilaine). L'église du Bois-Gervily (Boisgervilly) a été complètement
rebâtie au XIXème siècle par M. l'architecte Leray. On y voit un assez
joli petit autel en bois sculpté, de style gothique : c'est celui de la
confrérie des Cinq-Plaies et de la Sacrée-Couronne de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Cette confrérie fut érigée le 10 avril 1644 dans l'église du
Bois-Gervily (Boisgervilly), par le recteur Julien Prime. L'évêque de
Saint-Malo, Achille de Harlay, l'approuva dès le lendemain 11 avril, et le
Souverain-Pontife Urbain VIII l'enrichit d'indulgences le 4 juin de la même
année. Au XVIIIème siècle, cette confrérie n'avait pas de revenu fixe,
mais on faisait beaucoup d'aumônes en sa faveur. Elle existe encore,
toujours florissante, à la fin du XIXème siècle. On honore aussi dans
cette église saint Eutrope, but d'un ancien pèlerinage, et l'on retrouve
la fontaine de ce saint à quelque distance du bourg (Pouillé de Rennes). L'église primitive est reconstruite
entre 1859 et 1862. La tour date de 1871. La sacristie, oeuvre de Pierre Ruault, date de 1887. Le
premier prêtre est Louis Cheron en 1553. L'autel date du XIXème ou XVIIème siècle ;
la
chapelle Saint-Antoine (1427 - XVIIIème siècle), située au lieu-dit
Bois-Picard. Cette chapelle était frairienne et il y venait beaucoup
d'oblations au XVIIIème siècle ; on y disait même alors des messes en
acquit d'une fondation de 70 livres de rente faite très-probablement par
les seigneurs du Bois-Picard, dont le manoir était voisin, et qui prétendaient
que la chapelle Saint-Antoine était originairement domestique et dépendante
du Bois-Picard. Vers 1752, n'étant pas restaurée par suite des
contestations soulevées entre les paroissiens et les seigneurs du
Bois-Picard, elle fut interdite par l'évêque de Saint-Malo. A la fin du
XIXème siècle, quoique abandonnée, elle est encore l'objet de nombreux pèlerinages (Pouillé de Rennes) ;
l'ancienne
chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours (XVIIIème siècle), située à Launay-Gomard ;
la
croix Balou ou Croix Blanche ;
la
croix-aux-Bâcles ;
la
croix située près de l'Eglise ;
l'ancienne
croix de Brimbouc ;
la
gallerie (XV-XVI-XVII-XIXème siècle) à pan de bois, dépendance de
l'ancien Hôtel de Boisgervilly (en 1427) alors propriété de Guillaume de
Quédillac en 1427. Cette galerie est restaurée en 1994-1995 et remaniée au XIXème siècle ;
le
manoir de la Ville-Chauvin (1838), propriété de la famille Botherel, puis
de la famille Massot et, en 1838, de Hippolyte Corbe qui construit le manoir actuel ;
le
manoir de Coudray (XVI-XXème siècle). Propriété de la famille Ruaro en
1443, puis de la famille Rajart en 1513 ;
la
ferme (1879), située au lieu-dit Launay-Gomard. Propriété de la famille
Corbe. On y trouve une chapelle privative ;
A signaler aussi :
l'Hôtel
du Bois-Gervilly, situé au bourg. Propriété de la famille Quédillac en 1427 ;
la
fontaine Saint-Eutrope, située au bourg ;
l'ancien
manoir de Servot ou de la Chesnaye-Servot. Propriété de la famille Servot en 1513 ;
l'ancien
manoir des Fougerais. Propriété de la famille de Quénétain, puis de la
famille Rajart, seigneurs de la Motte en 1513 ;
le
château de la Morandais. Il avait jadis un droit de haute justice et possédait
une chapelle privée aujourd'hui abandonnée et jadis fondée de messes. Propriété de la famille de
Quédillac (au XIVème siècle et en 1513), puis de la famille le Vayer (à la fin du XVIIIème siècle) ;
l'ancien
manoir de Severin. Propriété de la famille de Quénétain en 1513 ;
l'ancien
manoir de la Ville-Houée ;
l'ancien
manoir de la Boullaye. Propriété de la famille Aumois (au XIVème siècle),
puis de la famille Gengo (en 1513) ;
l'ancien
manoir de la Ville-Olivier, situé route de Saint-Méen-le-Grand. Propriété
successive des familles Saint-Thélan ou Saint-Ehan (au XIVème siècle et
en 1427), la Villerallent (en 1513), le Vayer (à la fin du XVIIIème siècle) ;
l'ancien
manoir de la Bagueray. Propriété de la famille de Laméague ou de Lancéagune en 1427 ;
l'ancien
manoir de la Hoby ou de la Motte-Houbie. Propriété de la famille Picard en 1427 ;
l'ancien
manoir du Boscheil ou du Boscher. Propriété successive des familles Bacle
(en 1427), la Comper (en 1513), Jousses seigneurs de la Boullays ;
l'ancien
manoir de la Ville-ès-Herbes. Propriété de la famille Bacle (en 1427),
puis de la famille Bellouan (en 1513) ;
l'ancien
manoir du Bois-Picard. Propriété de la famille du Bois en 1427 et de la
famille Picard en 1513 ;
l'ancien
manoir de la Foudrillais. Propriété de la famille Ferron (en 1427), puis
de la famille Jousses, seigneurs de la Morinière (en 1513) ;
l'ancien
manoir de la Chesnaie ;
ANCIENNE NOBLESSE de BOISGERVILLY
Dans la liste des feudataires (teneurs de fief) des évêchés de Saint-Malo et Dol en 1480, on comptabilise la présence de 9 nobles de Boisgervilly :
Jehan DE QUEDILLAC (200 livres de
revenu), remplacé par son fils Thomas : comparaît comme homme d'armes ;
Jehan
DE QUENESTEN (5 livres de revenu) : défaillant ;
les
héritiers Olivier DE SAINT-JEAN (20 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
les
héritiers de Pierre JOSSES (3 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Alain
LANCEAGUE (3 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Guillaume
LE BASCLE (15 livres de revenu) : défaillant ;
Georges
PICART (160 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Olivier
RAGEART (80 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
Olivier
SERVOT (10 livres de revenu) : porteur d'une brigandine et comparaît en archer ;
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