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BOUEE

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La commune de Bouée (bzh.gif (80 octets) Bozeg) fait partie du canton de Savenay. Bouée dépend de l'arrondissement de Saint-Nazaire, du département de Loire-Atlantique.

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ETYMOLOGIE et HISTOIRE de BOUEE

Bouée vient, semble-t-il, de "bovata" (pâturage à bœufs), ou "bau-ata" (endroit boueux), ou du gaulois "bawa", ou du latin "Bonus Vadum".

Bouée est un démembrement de la paroisse primitive de Savenay. A l'origine Bouée n'eut qu'une chapelle desservie irrégulièrement : cette chapelle date de 1550. Elle fut, s'il faut en croire la tradition, construite grâce aux libéralités d'un anglais (peut-être du Seigneur du Châtelier dont l'origine semble être irlandaise) et desservie par un prêtre ermite. Son indépendance n'intervient qu'en 1790 à la création de la commune. Bouée possède deux îles, l'île Neuve et l'île du Vasous.

Ville de Bouée (anciennement en Bretagne).

Deux prieurés sont édifiés au bord de la Loire : Sainte-Anne-de-Rohars et Saint-Hilaire-du-Tertre (ou Saint-Nicolas du Tertre). Le prieuré Saint-Hilaire appartient à l'abbaye de Blanche-Couronne en La Chapelle-Launay (archives départementales de Loire-Atlantique, H12). Concernant le prieuré de Saint-Hilaire-du-Tertre, des moines l'habitaient (un endroit porte encore aujourd'hui le nom de Pont-aux-Moines) et, à l'époque de la révolution et antérieurement, un bénéfice dit de la Vicomté était crevé d'une rente annuelle de 300 livres au profit des moines de Noirmoutier. Concernant le prieuré de Sainte-Anne dont la chapelle existe encore de nos jours, il se trouvait à Rohars (ancien port d'une certaine importance au XVIème siècle). Il était vassal des moines de Pornic.

Bouée dépendait, au point de vue féodal, de la vicomté de Donges et baronnie de la Roche-en-Savenay qui possédait tous les droits du seigneur de la Cour-de-Bouée et Musse et de celle du Châtelier. Les deux dernières maisons furent réunies dans les mains de Messire Jean Senant, vers 1738. A sa mort, elles furent définitivement séparées. Ce qui paraît être la principale cause de dissentiments.

Ville de Bouée (anciennement en Bretagne).

Les premiers seigneurs connus de Châtelier sont la famille de Louëday au XVème siècle, puis les descendants, les Bonamy, d'origine italienne. Leur succèdent les Le Meneust de Bréquigny dont deux meurent au Châtelier, le dernier en 1729. Peu après, Jean Senant, seigneur de la Cour de Bouée, prend possession aussi du Châtelier. Ses héritiers, les du Merdy de Catéluan détiennent la seigneurie jusqu'à la révolution. Le châtelain du Châtelier un certain Dumerdy de Catéluan, était à en croire la tradition très redouté. Il fut longtemps en contestation avec celui de la Cour-de-Bouée et Musse.

Ville de Bouée (anciennement en Bretagne).

La Cour-de-Bouée était une seigneurie avec haute justice relevant de la vicomté de Donges et baronnie de la Roche-en-Savenay. Parmi les seigneurs de ce domaine on trouve plusieurs grandes familles. La famille du Boisguéhenneuc qui était protestante. Elle est contrainte d'abjurer la religion réformée en 1685. Léa du Boisguéhenneuc, dame de la Cour de Bouée, lègue une rente annuelle de 500 livres aux pauvres de Bouée. Elle meurt en 1716. La famille de Jean Senant, riche roturier, achète la Cour-de-Bouée en 1725. Après sa mort à Nantes en 1737, son coeur est ramené à Bouée. La famille de Jacques du Merdy de Catéluan, petit-fils de Jean Senant, vend la Cour-de-Bouée à Claude-Louis de Monti en 1777.

Le siège du tribunal de la vicomté, se trouvait à Savenay, celui de la Cour de Bouée et Musse au bourg de Bouée même. Au point de vue religieux, la trève de Bouée dépendait de la paroisse de Savenay. L'érection en succursale n'a lieu qu'en 1802.

Ville de Bouée (anciennement en Bretagne).

Note 1 : Après la bataille de Savenay, le 23 décembre 1793, des rescapés vendéens trouvent refuges à Bouée. Dans la nuit du 13 germinal an IV (1796), Pichot de La Mabilais, président de l'administration cantonale, est abattu par les chouans.

Note 2 : liste non exhaustive des maires de la commune de Bouée : Rouland (1791), Berranger (sous l'Empire), Magouet de La Trémelotrie (de 1814 à 1830), Pierre Viaud et son fils (de 1830 à 1880), Joseph Maugendre, Pierre Viaud, Pierre Cocaud, Emile Viaud, Emile Begnaud, ...

Note 3 : liste non exhaustive des recteurs de Bouée : Jean Bodet, Joret de Longchamp, Pierre Bonnet, Pierre Camaret. Le prêtre réfractaire est l'abbé Pierre Cran, originaire de Campbon (exécuté le 1er juin 1793), ...

Ville de Bouée (anciennement en Bretagne).

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PATRIMOINE de BOUEE

l'église Notre-Dame-de-Bouée. Cette église est édifiée en plusieurs étapes. La sacristie date du XVème siècle : elle servait jadis de chapelle primitive. La chapelle située en face de la sacristie est agrandie en 1606. La dernière partie de l'édifice date de 1629. En 1791, le recteur de Bouée, Pierre Cran (né en 1758 à Campbon) refuse de prêter serment : il quitte Bouée et vit dans la clandestinité. Arrêté, il est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire de Nantes et guillotiné le 6 juin 1793. La statue en marbre blanc de la Vierge à l'Enfant date du milieu du XIVème siècle (donation de la famille de Monti ou de la famille d'Espinose) : "la Vierge debout et sensiblement hanchée soutient l'Enfant sur son bras gauche. La main droite tient une tige de lys. L'Enfant caresse un oiseau. La statue repose sur un soubassement de marbre, encadré par deux angelots. Certains pensent à une oeuvre de Michel Columb, d'autres l'attribuent à l'ecole espagnole du XVème siècle". On y remarque un crucifix en bois de 1m25 de haut du XVème siècle. Le retable (1629) est une donation de Jean Magouët, sieur de La Bazillais, et de son épouse Julienne Guillard. Une pierre tombale rappelle le nom des Magouët (ou Magonet) et des Guillard. A une époque inconnue un marin de la Bazillais apporta d'un voyage une statue en albâtre représentant la Vierge et en fit cadeau à l'église. A la même date, le même donna un calice de même provenance qui a disparu enlevé par des voleurs dans la nuit du 7 au 8 septembre 1772. L'église est fermée en 1792 par ordre du directoire de Savenay. Au 1er avril 1792, il n'existe aucun prêtre à Bouée depuis six mois et les registres ne sont plus tenus. Enfin le 17 juin, en vertu d'un arrêté du département du 13 mai 1792, l'église est réouverte ;

Eglise de Bouée (anciennement en Bretagne).

Nota 1 : C'est un petit édifice irrégulier et pittoresque, du XVème siècle. Le transept droit, séparé par un mur du reste de l'église, est divisé en deux étages, et contient : 1° Une chapelle fort intéressante, dont le sol est inférieur au niveau de l'église, et dont la voûte, en pierre, repose sur des piliers très-courts. On y voit les restes d'un rétable en pierre, du XVIème siècle, détruit postérieurement pour établir une communication avec le choeur. — Cette chapelle sert actuellement de sacristie ; elle a pu être, d'abord, un enfeu ou une chapelle seigneuriale, et communiquait avec l'église par une arcade encore visible. Sa destination s'explique suffisamment par celle de l'étage supérieur. — 2° Vient ensuite une chambre avec une cheminée et de grandes fenêtres, qui communique avec la chapelle par un escalier renfermé dans une tourelle, et qui a dû servir de refuge, pendant la saison des grandes eaux, aux moines d'un prieuré voisin. Quant aux objets mobiliers dépendants de l'église de Bouée, et signalés, ce sont : 1° Dans l'église, une statue de la Vierge en marbre blanc, du XVème siècle, dont des copies en plâtre ont été moulées assez souvent, et circulent dans le commerce sons le nom de La bonne Vierge de Bouée, figure d'une conservation parfaite, et dont la sculpture est, sinon bien savante, au moins très-gracieuse et très-expressive ; 2° Dans la sacristie, un grand crucifix en bois peint, également du XVème siècle ; — 3° Un calice en argent, du XVIème siècle, très-bien travaillé, et dont les médaillons offrent des scènes de l'Évangile retracées avec assez d'originalité ; — 4° Enfin, deux plateaux en cuivre doré, dont l'intérieur est revêtu d'émaux cloisonnés, et dont le dessous, gravé au burin, représente des armoiries. Ces précieux vases servent à faire la quête dans l'église, et malgré le contact journalier des gros sous, les émaux en sont fort bien conservés : preuve incontestable de l'excellence du travail et de la matière (abbé Meynier).

Eglise de Bouée (anciennement en Bretagne).

les vestiges de la chapelle Sainte-Anne (XIVème siècle), situés à Rohars. La chapelle est bénite le 31 juillet 1707. Un prieuré, dépendant de l'abbaye de Sainte-Marie de Pornic, existait à cet endroit depuis le XIVème siècle. La chapelle reconstruite à plusieurs reprises au même emplacement tombe en ruines à partir de 1967 ;

Chapelle Sainte-Anne à Bouée (anciennement en Bretagne).

la croix des Margats (début du XIXème siècle), située route de La Boutonnais ;

la croix Boisard (XIXème siècle) en fer forgé et située route de La Bignonnais ;

le château de la Cour-de-Bouée (XVIII-XIXème siècle). On y voit, en la cour intérieure, un puits avec un dessus en fer forgé (XVIIIème siècle), à droite une chapelle, et près de la porte d'entrée qui longe l'étang, une belle fuie à mille niches. Cette seigneurie possédait jadis un droit de haute justice. Cette seigneurie appartient successivement aux de Lespervier, la Lande, Bidé, Boisguéhéneuc, Mardy de Catuelan, puis aux de Monti (vers 1777). Elle appartient à la fin du XVème siècle à Perronelle l'Epervier, cousine d'Arthur l'Epervier, grand veneur de Bretagne, qui épousa la fille unique du trésorier Landais et hérita de toutes ses richesses (Note : Perronnelle l'Epervier était fille de Pierre l'Epervier et nièce de Jean l'Epervier, évêque de Saint-Brieuc, puis de Saint-Malo. Elle avait épousé Jacques Chauvin). René de Boisqueheneuc, seigneur de La Babinais, épouse vers 1620, Catherine Bidé (fille d'un officier des Rohan) qui lui apporte en dot La Cour-de-Bouée. L'édifice est restauré par Louis Claude René de Monti (1750-1826). Le château actuel est essentiellement du XIXème siècle. C'était la demeure de Louis de Monti (1789-1874), fils du dernier seigneur de la Cour de Bouée. Son épouse, Pauline de Cornulier, fait venir à Bouée les soeurs de Saint-Gildas pour y fonder une école de filles. Les héritiers ont été les de Formigny qui avaient loué le château au général Buat ;

Château de la Cour-de-Bouée à Bouée (anciennement en Bretagne).

 

Château de la Cour-de-Bouée à Bouée (anciennement en Bretagne).

l'ancien château du Châtelier, aujourd'hui disparu. Propriété de la famille Merdy de Catuélan alliée aux du Boispéan et du Boisguéhéneuc. Le dernier seigneur était le premier président du Parlement de Bretagne. Son émigration entraîna la confiscation du domaine. Le château en ruine, est racheté en 1796 par Georges-Marie-Paul Hardouin, qui avait été le fermier général de la seigneurie, et dont les héritiers, par mariage, sont les Delfault. Les bâtiments subsistants ne sont que des dépendances. Au milieu du XVIIIème siècle, le manoir avait encore fière allure avec chapelle, colombier, étang, jardin, vignes, avenue,... Un atelier d'extraction du salpêtre est installé au Châtelier en 1794-1795 ;

Château du Châtelier à Bouée (anciennement en Bretagne).

 

Château du Châtelier à Bouée (anciennement en Bretagne).

le manoir de Couëbas (XVème siècle) ;

le manoir de la Rostannerie (XVIIème siècle). Propriété de la famille Espinoze ou Espinose (négociants nantais). A la fin du XVIème siècle, Jacques d'Espinoze (époux, semble-t-il, de Denise de La Vallée dès 1634) achète au seigneur de La Cour-de-Bouée, la seigneurie de La Rostannerie. Ce manoir reste dans la famille d'Espinoze jusqu'en 1699, date à laquelle, elle passe entre les mains de la famille Gravé de Hautefeuille, puis Legry et Prével. Elle est vendue en 1783 à la famille Magouët de La Magouérie (propriétaire déjà du Mont-des-Ormes) ;

le manoir de la Paclais (XVIIème siècle). Propriété de la famille Bessard du Parc. Cette famille s'est alliée aux Lemercier de l'Ecluse, de Couëssin, de Barnon, Poligné, de Kercabus, Rivière de Lartusière, .... ;

Nota 2 : Jurisprudence Générale paraissant périodiquement. Répertoire méthodique et alphabétique de législation, de doctrine et de jurisprudence, en matière de droit civil, commercial, criminel, de droit des gens et de droit public. Nouvelle édition, par M. D. Dalloz aîné, et par M. Armand Dalloz, son frère, Tome deuxième [A - Acte de l'état civil]. - Paris, Au Bureau de la Jurisprudence Générale, 1845. - 589 p. Pp. 51-2 (Préfet de la Loire-Inférieure, c. Magonet) :« Les deux frères Gravé, absents depuis plusieurs années, avaient cessé de donner de leurs nouvelles, le 2 mai 1797 ; c'était de cette époque que l'un d'eux avait écrit, de Lisbonne, à sa mère, mariée alors au sieur Basset. - La dame Basset est décédée sept à huit mois après, et sa succession a été dévolue à l'Etat par droit de déshérence. - Les 27 et 29 pluv. An 13, le tribunal de Savenay a déclaré absents les deux frères Gravé ; et, par un autre jugement du 16 juin 1806, il a envoyé la veuve Magonet, leur plus proche parente, en possession provisoire de leurs biens, consistant principalement en une terre appelée la Paclais. Le 4 mars 1807, la régie des domaines fit signifier au fermier de la terre de la Paclais une contrainte en payement des fermages qu'il pouvait devoir, prétendant que ce domaine appartenait à l'Etat, comme étant aux droits de la dame Basset par effet de la déshérence. - La veuve Magonet prit fait et cause pour le fermier. - Elle soutint qu'elle avait seule droit aux biens des frères Gravé. Mais la régie se prévalut de la lettre écrite de Lisbonne, le 2 mai 1797, par l'un des frères Gravé à leur mère ; et elle en inféra que, celle-ci n'étant décédée que postérieurement à leur mère, qui était la dernière novelle qu'elle avait reçue de ses enfants, le domaine de la Paclais faisait partie de sa succession, qui, étant tombée en déshérence, ne pouvait être administrée que par l'Etat. - La veuve Magonet produisit un certificat du 21 déc. 1806, souscrit par deux personnes, mari et femme, et par lequel ceux-ci attestaient avoir connu au Cap-Français les deux frères Gravé et les y avoir vus le 6 fructidor an 6, et, comme à cette époque la dame Basset, leur mère, n'existait plus, le veuve Magonet en concluait que l'Etat n'avait, comme représentant la mère des frères Gravé, aucun droit à leur succession, aux termes de l'art. 120 c. civ. Une question de propriété se trouvant ainsi engagée, le préfet de la Loire-Inférieure intervint dans l'instance, se rendit tiers opposant au jugement d'envoi en possession provisoire, du 16 juin 1806, et soutint que l'acte de notoriété dont excipait la veuve Magonet, ne pouvait être pris pour régulateur de l'époque des dernières nouvelles des frères Gravé ». En date du 14 novembre 1811, la Cour de cassation débouta le préfet.

la maison du Mont-des-Ormes (1648). Propriété de François Magouët ;

le domaine de La Bessardais. Propriété des familles Bessard, Linsens de l'Epinay (au XVIIIème siècle), Pommier et Molat ;

Château de la Bessardais à Bouée (anciennement en Bretagne).

l'ancienne maison de La Violière, située jadis près du bourg. Propriété de la famille Bourdic (ou Bourdie) ;

l'ancien logis de la Bignonnais. Propriété de la famille Briand (parents des Magouët) ;

les maisons paysannes (XVII-XVIIIème siècle), situées à La Basse-Noë ;

3 moulins dont celui de Bouée, du Rochoux (1507). Ce dernier moulin dépendait jadis de la maison noble du Châtelier ;

A signaler aussi :

la stèle (âge du fer), située à La Gautrais ;

une voie romaine partait de Blabia (Blain) et venait aboutir au petit port de Rohars, situé sur la commune de Bouée ;

Château de la Rochethonnerie à Bouée (anciennement en Bretagne).

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ANCIENNE NOBLESSE de BOUEE

Les terres nobles de Bouée sont : La Cour de Bouée, Le Châtelier, La Rochetannerie (Rostannerie) et La Bessardais, dépendantes de la baronnie de La Roche-en-Savenay et de la vicomté de Donges.

(à compléter)

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