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On applique l'adjectif bréhandais aux gens et aux choses de cette commune (J O, 2 déc. 1913).
Les armes qui sont représentées en tête du papier à lettres et des enveloppes de la mairie de Bréhand sont : de gueules à un léopard d'argent. Ce sont les armes de l'ancienne famille de Bréhant, aujourd'hui éteinte [Note : Généalogie de la maison de Bréhant en Bretagne, Paris, 1867 ; supplément, 1869. Le Marquis de Bréhant, auteur de cette généalogie était le dernier représentant de cette famille, qui s'est éteinte lorsqu'il est mort à Versailles le 16 février 1886]. Le léopard figurait sur le sceau de Geoffroy de Bréhant en 1405 (Morice, Preuves, II, sc. LXXVIII)) et sur celui de Jean de Bréhant en 1275 (Généal. Bréhant, 1867, p. 76).
L'église de Brehant (v. 1132) ou de Brehant Moncontor (1225) et la paroisse de Brehant (1274) sont citées dans les plus anciennes chartes du cartulaire de l'abbaye de Saint-Melaine de Rennes (Anc. év., I, 376 ; III, 332, 339). Le nom de cette paroisse du diocèse de Saint-Brieuc se rencontre sous les formes Brehan en 1426 (Arch. de L-Atl., B 2979), Brehant-Moncontour en 1435 (Lettres de Jean V, n° 2209), Brehand dès 1678, Brehand-Moncontour dès 1691 (état civil).
Sous l'Ancien Régime l'additif Moncontour était nécessaire pour distinguer cette paroisse d'une autre du même nom située dans le même diocèse [Note : Bréhan en 1317 (Morice, Preuves, I, col. 1275), Brehant-Loudéac vers 1427 (Arch. de L-Atl., B 2978), devenu commune de Bréhan-Loudéac (Morb.) ou, depuis 1978, de Bréhan]. Il put être omis sans inconvénient majeur lorsque la paroisse de Bréhan-Loudéac fut attribuée au département du Morbihan. Alors Bréhand-Moncontour, qui avait élu pour la première fois une municipalité au début de 1790, prit le nom de Bréhant (P V du 15 févr. 1790 pour la division du dép. des C-du-N).
Son nom officiel fut fixé sous la forme erronée Bréhaud par l'arrêté des Consuls en date du 27 octobre 1801 et rétabli en Brehand par l'arrêté rectificatif du 14 février 1802. Le nom actuel est Bréhand, au moins depuis le dénombrement de 1861 (tableau certifié par le préfet le 5 juin 1862). Cependant le nom postal est Bréhand-Moncontour (Dict. des postes de l'Empire, 1860).
Les principaux monuments anciens de la commune sont :
1) La chapelle Saint-Malo (XVIème s. en partie) ;
2) La chapelle de Quimby, en mauvais état et servant de grange ;
3) Le château de Launay-Madeuc, propriété de M. de Goyon ;
4) Le pigeonnier de Launay. Le château de ce nom, propriété du Cte René de Foucaud, a été reconstruit entre 1840 et 1850 ;
5) Le château de Beauvais, restes avec chapelle servant de grange ;
6) Le manoir de Boishardy (XVème s.), qui a donné son nom à la famille d'un chef chouan auquel il a appartenu ;
7) Le château du Chêne (XVIIème s.), propriété de la famille Nicol de la Belleissue ;
8) Le manoir de Quimby (XVème s.), servant aujourd'hui de ferme ;
9) Le manoir de la Ville-Morhen (1571) ;
10) Le manoir de la Ville-Louët (XVIème s.), où habitait en 1795 Joséphine Quintin de Kercadio, qui fut la fiancée de Boishardy ;
11) Le manoir des Métairies (fin XVIème s.), aujourd'hui ferme ;
12) Le manoir du Quengo (XVIème s.), aujourd'hui ferme ;
13) Le manoir du Chênot (portail en ruines 1736) ;
14) La ferme du Bois-Ignorel ;
15) Les croix de la Ville-Morhen, de Beauvais, du Chênot et de la Touche-Bréhand.
Les événements qui ont eu lieu à Bréhand au cours des âges se rapportent surtout à la période révolutionnaire :
1) En 1607 ou peu après, l'évêque de Saint-Brieuc vendit à Olivier du Gouray, seigneur de la Côte, son regaire de Bréhand (Anc. év., II, 316) ;
2) Le 22 mars 1793, Boishardy fit convoquer les jeunes gens de Bréhand par le maire pour le lendemain. Le 23, il les harangua du haut du mur du cimetière et se mit à leur tête, les entraînant sur la route de Meslin. Ce fut le commencement de la Chouannerie ;
3) Le 26 mars 1793, les chouans se réunirent près de la chapelle Saint-Malo. Il y eut un combat entre eux et les troupes républicaines de Lamballe près du château de Launay ;
4) Le 27 octobre 1793, le maire et les officiers municipaux de Bréhand, soupçonnés de connivence avec Boishardy, furent arrêtés ;
5) Le 1er janvier 1795, Boishardy rencontra le général républicain Humbert au manoir de la Ville-Louët, chez les Quintin de Kercadio, et convint avec lui d'une suspension d'armes qui fit l'objet d'un arrêté du 3 janvier mais fut mal appliquée ;
6) Le 30 mars 1795, cinquante chouans firent une incursion aux Portes-Monvoisin, à 4 km au sud du bourg (Arch. des C-du-N, 1 Lm 5/85) ;
7) Le 17 juin 1795, Boishardy fut surpris et tué dans le chemin des Champs-Piroué en Bréhand ;
8) Le 2 juin 1815, pendant les Cent-Jours, il y eut à Bréhand un combat entre trente à quarante chouans, commandés par Le Nepvou de Carfort, et un détachement de garde nationale de Lamballe ;
9) Le 23 octobre 1887 fut bénie la première pierre de l'église Notre-Dame de Bréhand ;
10) Le 16 mars 1890 fut bénie cette église, nouvellement construite.
Deux personnages connus sont originaires de Bréhand :
1) Louis Bascher de la Villéon [Note : La maison noble de la Villéon, appartenant aux Bascher, était situé sur la paroisse de Bréhand (Arch. des C-du-N, 1 E 644 : minu du 25 nov. 1754). René du Guerny (Généal. Chassin, p. 138) indique Louis pour nom de baptême du P. Aimé et le dit né à Bréhand en 1695], en religion le P. Aimé de Lamballe, né vers 1695, religieux capucin (1er déc. 1711), lecteur en théologie et provincial de son ordre en Bretagne (1741-1753), élu définiteur général (1754), puis procureur, enfin ministre général (20 mai 1768). Il fut le premier général français de l'ordre des Capucins. Il mourut au couvent de Saint-Honoré à Paris le 17 mai 1773. De Rome il obtint du Pape, pour l'église Saint-Jean de Lamballe, des reliques de saint Hildanus dit Amateur. La translation des reliques dans l'église Saint-Jean eut lieu le 11 juillet 1762 ;
2) Amateur-Jérôme-Sylvestre (dit Charles) de Bras de Forges de Boishardy, né au manoir de Boishardy le 13 octobre 1762, lieutenant au regiment de Royal-Marine (15 septembre 1791). Dès les premiers jours de la Chouannerie en mars 1793, il y prit part dans la région de Moncontour et en fut le premier chef dans les Côtes-du-Nord. Il fut condamné à mort par contumace le 30 avril 1793 par le tribunal criminel du département (Arch. des C-du-N, 102 L 68) et ses biens, dont le manoir de Boishardy, furent confisqués. Il fit plusieurs tentatives de paix et adhéra au traité de la Mabilais (comm. de Pipriac, I-et-V) du 20 avril 1795. Ce traité ne fut pas respecté et Boishardy fut tué à Bréhand par des soldats bleus le 17 juin 1795.
(Bulletin d'informations des maires).
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