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EGLISE DE BRELEVENEZ

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La construction de l'église, commencé vers 1190 a été réalisée, soit par les Templiers, soit par un autre ordre militaire comme les Trinitaires. C'était, à l'origine, une église fortifiée.

 Eglise de Brélévenez 

« L'église de Brélévenez compte parmi les édifices les plus intéressants de notre pays, qui datent de la fin du XIIème siècle. Elle a été restaurée, dans quelques parties, à des époques relativement modernes, mais la chapelle absidiale, le chevet, les arcades du choeur et la curieuse crypte qui se trouve au-dessous, la nef, ainsi que la galerie qui règne au-dessus des collatéraux appartiennent aux dernières années du style roman. Le mur de l'abside présente, en outre, une particularité très-rare en Bretagne, et qui n'est guère signalée qu'à Sainte-Croix de Quimperlé et à Saint-Sauveur de Dinan, nous voulons parler des colonnes engagées et des pilastres qui remplacent les contreforts construits dans cette portion de l’édifice » (Rapport du Conseil général des Côtes-d’Armor, 1854).

église de Brélévenez (Lannion)

 

1°) EXTÉRIEUR.

C'est en venant de Lannion par la rue de la Trinité et l'escalier de la Trinité que l'on contemple Brélévenez sous son aspect le plus imposant : l'escalier commence au Calvaire (XVIème siècle) (1583), dédié à Saint Mathurin et gravit par 140 marches au moins la colline de Crec'h Tanet (le sommet enflammé) qui domine le fond plat des « Stanko » et les vergers blottis dans la pente à pic des anciennes carrières qui ont fourni les schistes verts que nous retrouverons dans l'église.

1er Arrêt : Au chevet de l'église. — Ayant tourné à droite au sommet de l'escalier, remontons assez loin pour embrasser d'un coup d'oeil la partie la plus ancienne et la plus récente de l'église : le chevet roman et la sacristie moderne : la comparaison n'est pas flatteuse pour l'évolution de l'architecture du XIIème au XIXème siècle.

Le chevet (fin du XIIème siècle) dessine trois arcs de cercle. Il est construit en taille de granit sur un soubassement de moellons ; le mur orné de colonnettes encastrées et de pilastres (colonnes plates) à moulures, monte jusqu'à une frise de têtes grimaçantes rongées par le temps ; les ouvertures longues et étroites comme des meurtrières sont toutes (sauf une) à l'Est et au Sud, vers le soleil, symbole du Christ ressuscité, tandis que le nord ne reçoit qu'un minimum de lumière.

A côté, la sacristie est un spécimen d'architecture utilitaire et sans âme. Elle fut reconstruite en 1845 ; autour d'elle, existait jusqu'en 1936, un petit enclos délimité par un mur. Dans cet enclos, on mit à jour, au cours des travaux 7 pierres tombales dont 2 sont conservées à l'intérieur de l'église.

2ème Arrêt : Face au flanc sud. — Revenons sur nos pas : remarquons en passant un ossuaire du XVème siècle. Il provient de Saint Pierre du Rusquet, ancien centre paroissial de Brélévenez, et au-dessus une fenêtre gothique très élancée, aveuglée. Allons nous asseoir sur le muret près du tronc à offrandes, autrefois fermé par des lames de fer, qui dresse sa masse décorée de moulures Renaissance, au sommet de l'escalier. Immédiatement se présente à nous une architecture en contraste absolu avec ce chevet roman que nous venons de quitter ; au lieu des arcs de cercle, des murs rectilignes ; au lieu des colonnes et des pilastres en faible saillie, de puissants contreforts d'angle. Attention cependant, il y a ici dans la construction deux sortes de pierres ; le même granit taillé qu'au chevet et les schistes verts extraits de la carrière qui est derrière notre dos. On a reconstruit l'église en partie, un peu plus de cent ans après sa première érection en suivant le même plan et en gardant même les parties encore solides.

Voyons le détail : D'abord une magnifique verrière flamboyante, mais la maçonnerie autour d'elle semble avoir été rajeunie. En effet, elle était autrefois de l'autre côté de l'église, symétrique à la fenêtre aveuglée qui surmonte l'ossuaire ; elle fut découverte lors de la construction de la sacristie et transférée ici.

Puis une tour massive dans l'angle, la « Tour plomb » ancien clocher et ancienne tour de guet.

Une fenêtre moulurée dans un pan de mur, en taille de granit, nous retrouvons là l'église romane primitive. A côté, une pierre tombale sans cachet artistique, porte la photographie d'une femme en coiffe bretonne : Gabrielle Le Yaudet, fille d'un pauvre pêcheur des bords du Léguer, fut une fervente mystique ; elle fit le pélerinage de Rome à pied, fut miraculeusement guérie par Pie IX, repartit plus tard pour Jérusalem et y mourut dans un ermitage le 24 juillet 1881.

Le porche est encore roman et ses vieilles moulures rongées par les siècles témoignent de son âge... Il est surmonté de trois colonnettes qui furent construites en 1639 : le mur semblait pencher vers l'extérieur : le rôle de ces colonnettes est de peser sur le mur et de le fixer dans la verticale : des contreforts auraient masqué le porche.

Les fenêtres sont des ogives du XIVème siècle : au bas de l'église, une fenêtre plus courte dans laquelle est logé un petit bonhomme en costume Renaissance.

Il est donc évident que l'église primitive a été construite fin du XIIème siècle, en granit taillé et reconstruite en grande partie au XIVème siècle en schistes verts. Par qui ? puisque la paroisse était à Saint Pierre du Rusquet (Route de Louannec).

La première église est attribuée à un de ces ordres militaires qui, après les Croisades, avaient pour mission de défendre Jérusalem contre les Turcs, les Templiers, dit la Tradition, et en effet, ils avaient de nombreuses possessions en Bretagne ; ou bien encore, l'Ordre de Montjoie, car Bre-Levenez, mot breton se traduit : Mont de la Joie. Ces deux Ordres disparurent vite et on a plusieurs raisons de croire que l'église fut reconstruite au siècle suivant par les Trinitaires, fondés par Saint Jean de Matha pour la rédemption des captifs ; Rue de la Trinité, escalier de la Trinité, église dédiée à la Trinité — en plus, au pied de l'escalier, la Croix de Saint Mathurin : les Trinitaires étaient volontiers appelés Mathurins parce que leur principal couvent à Paris était dédié à Saint Mathurin.

3ème Arrêt : Vers la porte du presbytère. — Sous un bel if, un Calvaire portant la date 1805, mais d'allure plus ancienne. Derrière, une construction masquée par des pierres tombales et le Monument des Morts des deux Guerres, c'est l'ancien ossuaire de Brélevenez, le petit ossuaire que nous avons vu accolé à l'église étant venu d'ailleurs. Remarquez au pignon la belle pierre de taille rosée, la même que celle du magnifique clocher si puissant et en même temps si parfait de lignes avec sa double galerie et sa flèche ajourée.

La grande verrière midi, l'ossuaire et le clocher, voilà ce que le XVème siècle a ajouté à l'oeuvre des 2 siècles précédents. C'est le siècle de la grande architecture, des grands maîtres d'oeuvres.

4ème Arrêt : Face au flanc Nord. — Les siècles suivants ne vont pas, en architecture du moins, contribuer à embellir l'église. Le 17ème siècle a construit — et c'est une réussite — les 3 colonnes au-dessus du portail midi, mais il a été moins heureux sur le flanc nord : Au bas de l'église, une petite fenêtre ronde, assez laide dans le mur de la porte ogivale supprimée : la Chapelle du Mont Carmel flanquée d'une fenêtre en plein cintre et plus loin dans le transept, une fenêtre romane avec meneaux du XIVème siècle. Mais l'oeil ne s'attarde pas à ces défauts ou erreurs, et ne cesse de contempler la masse imposante du clocher et la belle tenue de la toiture : (Ardoises de Commana, des Monts d'Arrée, Finistère). A noter, il n'y a plus de porte de ce côté : la porte romane dont il reste des vestiges dans un angle, elle aussi a été aveuglée.

 

2°) INTERIEUR.

5ème Arrêt : Sous le clocher. — Revenons sur nos pas pour entrer dans l'église sous le clocher : une espèce de porche intérieur assez sombre se creuse sous sa masse ; attention, ici une petite marche à descendre ; à gauche, un grand bénitier en granit, ancienne cuve baptismale.

Dès le premier coup d'oeil le visiteur s'aperçoit que 3 piliers penchent fortement vers l'intérieur, et cela date de très longtemps, puisque les ouvertures doubles (aveuglées) qui ont été construites dessus, ne penchent pas, elles, et ont été construites après coup.

6ème Arrêt : Près de la porte de droite. — Cette inclinaison s'explique par le fait que les bas-côtés sont voûtés et que la nef principale ne l'est pas. Les piliers ne subissent donc de poussée que d'un côté et ils ont cédé. Il est possible de dater la construction de la voûte : Le Connétable de Clisson ayant reçu Brélevenez en gages, trouva la position magnifique en face de Lannion et fortifia l'église ; c'était d'ailleurs chez lui une vieille manie militaire. « La Tour de Plomb » était sans doute un poste de guet. Le duc de Bretagne fit appel au duc de Bourgogne pour arbitrer le différend en 1395 et Clisson dut abattre ses fortifications : justement, aux croisés d'ogive sont sculptées les armes de Rolland de Coatmen et de sa première femme Jeanne de Penhouët, et les armes de Thomas de Kérimel, sieur de Launay (Wern) mort en 1397 et de sa femme Thomine de Coatmen. Tout près de nous, dans le mur, le bénitier porte une inscription : « Haec mensura bladi nunquam peritura » : (Cette mesure de blé sera jamais détruite). Cette mesure étalon, croit-on, vient du Château du Cruguil. A notre gauche, un autre bénitier tout noir par le frottement et l'humidité, est fixé dans le pilier. Il porte l'inscription XVème siècle : D. Y. N. P. (Dom Yves N. Prêtre).

7ème Arrêt : Chapelle Sud. — Elle date du XIIIème siècle. Vaste et claire, elle reçoit le jour par cette fenêtre romane ronde que nous avons vue de l'extérieur et cette grande verrière du XVème siècle qui était autrefois de l'autre côté.

En effet, un grand retable de bois sculpté est appliqué contre le mur et cache cette fenêtre aveuglée qui, à l'extérieur domine le petit ossuaire. Il fait pendant à un autre retable qui, dans la Chapelle Nord, cachait la grande fenêtre flamboyante.

Le retable de la Chapelle Sud, exposé à la grande lumière est de couleur sombre. Il fut offert au XVIIème siècle par les Tisserands ou Texiers de Crec'h Tanet, qui ont fait figurer la navette d'or de leur métier sur 3 écussons, et une belle Statue de la Trinité au sommet.

Cette corporation des Tisserands avait une puissance militaire et une opulence qui donnèrent souvent de l'ombrage à plus d'un capitaine breveté par le Roi. Ces avantages provenaient de sa riche industrie et aussi d'un privilège plus riche encore que lui avait octroyé la Duchesse Anne. En vertu de ce privilège, la Corporation prélevait un droit fixe sur toutes les toiles qui se vendaient à Lannion « pour le produit en être affecté aux revenus de la Corporation ».

Au bas du retable, deux panneaux sculptés de l'Adoration des Mages et de la Présentation au Temple, paraissent plus anciens. Au centre, Tableau de la Descente du Saint-Esprit sur la Sainte Vierge et les Apôtres.

A notre droite, une porte donne accès à l'escalier de la « Tour de Plomb ».

8ème Arrêt : Déambulatoire. — Nous pénétrons dans la partie la plus ancienne de l'église. D'une part, les gros piliers romans, dont les chapiteaux sont décorés de feuillages et de spirales. Malheureusement, il a fallu murer les intervalles pour mettre en place l'immense retable du maître-autel dont nous parlerons tout à l'heure.

D'autre part, les murs en arcs de cercle percés d'ouvertures étroites mais très évasées qui laissaient la lumière pénétrer en abondance. La Chapelle absidiale derrière le maître-autel est selon la règle générale dédiée à la Sainte Vierge ; on y voit les statues de Notre-Dame des Victoires, de Notre-Dame de Lourdes, de Notre-Dame de la Salette.

Au-dessus de la porte de la sacristie, un beau groupe sculpté, placé dans un double encadrement roman. Ce groupe de facture certainement très ancienne représente l'Ascension. La Sainte Vierge, à le manière d'une orante est entourée de six personnages représentant les Apôtres. L'ensemble est d'une composition parfaite ; les têtes des personnages sont très expressives : tout jusqu'aux plis des robes et des manteaux semble indiquer le travail d'un artiste de métier.

9ème Arrêt : La Chapelle Nord. — C'est ici que la complication de cette architecture et les reprises successives de siècle en siècle sont les plus frappantes : au fond, masquée dans le mur une porte romane dont nous avons vu les vestiges à l'extérieur ; à notre gauche une fenêtre en plein cintre mais avec des meneaux du XIVème siècle, à côté, une fenêtre du XIVème siècle ; en face de nous, un autel finement sculpté et un magnifique retable (peint en blanc et or en 1885 car nous sommes au nord et mal éclairés). Autel et retable ont été offerts à l'église en 1630, par Gilles Le Borgne, seigneur de Goaz Wenn (manoir situé à 1 kilomètre du bourg sur la route de Trégastel). Les niches principales abritent les statues de Saint Gilles et de Saint Loup. Le donateur avait voulu honorer son saint Patron, mais Saint Loup qui l'accompagnait l'a emporté dans la dévotion populaire, car il protège les enfants de la peur. Le pardon de Saint Loup se célèbre le premier dimanche de septembre.

Au centre du retable, tableau de la Résurrection qui ne manque pas de valeur.

Au sommet statues de Jésus Rédempteur, de Saint Joseph et de la Sainte Vierge, de Saint Pierre et de Saint Paul.

Un autre retable noir et lugubre, juxtaposé à celui-ci, évoqué la mort.

XIIème, XIIIème, XIVème, XVème, XVIème siècles s'entremêlant ; en se plaçant près du retable des Défunts et en regardant la voûte où deux arcs se joignent à l'endroit le plus sensible et le plus éloigné de tout support, il est facile de voir que les aménagements ont exigé des architectes d'un métier sûr et audacieux.

10ème Arrêt : La crypte. — Sous le grand choeur, un escalier permet de descendre dans la crypte. Celle-ci a été creusée à l'époque où on a construit l'église primitive (XIIème siècle). Elle a malheureusement perdu son caractère ancien. Elle a été remaniée en 1809 sur l'ordre de Monseigneur Cafarrelli, évêque de St-Brieuc et Tréguier.

Au fond de cette salle souterraine s'élève un petit autel surmonté d'un tabernacle orné du monogramme du Christ.

Au milieu, la mise au tombeau du Divin Crucifié. (Au centre). Debout derrière, la Vierge Mère abîmée dans sa douleur, Saint Jean, Marie-Magdeleine, Marie Salomé ; à genoux, Nicodème et Joseph d'Arimathie.

Ces personnages sont en pierre blanche, datent du XVIIIème siècle et sont sortis de l'atelier Guérin.

11ème Arrêt : Devant le Maître-Autel. — Des quatre retables, le plus important est sans conteste celui du Maître-Autel. Il a été taillé dans le tuffeau et les 4 colonnes sont en beau marbre noir. Il a été commandé en 1660 à Olivier Martinet de Laval par Claude, comte de Lannion et son épouse Jeanne de Bellingant : leurs armoiries y figurent dans deux cartouches qui publieront à travers les âges les noms de ces pieux donateurs. A cette époque, le comte de Lannion était le seigneur du Cruguil, et c'est à Brélévenez qu'il résidait en général.

En haut, Notre-Dame de la Joie ; dans la main droite le sceptre royal, sur le bras gauche, l'Enfant-Jésus tenant le globe terrestre surmonté d'une croix.

Au centre, un tableau représentant d'une façon originale le mystère de la Sainte Trinité. On y voit Notre-Seigneur descendu de la Croix, reçu dans les bras de Dieu son Père, et, planant au-dessus, l'Esprit-Saint sous la forme d'une blanche colombe, entouré d'une troupe d'anges qui s'empressent autour du corps inanimé du Sauveur.

Certes, le retable est dans une obscurité regrettable, puisque pour l'édifier, il fallut murer les baies du choeur. Monseigneur David, archéologue averti, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, se trouvant à Brélévenez, en visite pastorale admira longuement ce retable, et à auelqu'un qui lui faisait remarquer que sa disparition rendrait au grand choeur sa forme primitive, le Prélat répondit : « N'y touchez pas : c'est un monument remarquable ».

12ème Arrêt : Notre-Dame du Mont-Carmel. — L'autel est en granit mouluré. Au-dessus un retable Renaissance en stuc ; les colonnes sont en marbre.

C'est la Vierge présentant un scapulaire à Saint Dominique et à Sainte Catherine de Sienne (XVIIème siècle).

Les fonts baptismaux, plus anciens, (XVème siècle) sont taillés dans une seule pierre et ornés d'écussons et de têtes d'anges d'une grande finesse.

Ici, fixée au pilier, une plaque de marbre rappelle le souvenir de M. l'Abbé Jacques Jan, vicaire à Brélévenez à l'époque de la Révolution. Après avoir refusé le serment schismatique, il s'était retiré chez son frère à Trébeurden. C'est là qu'il fut arrêté en 1793. Déporté à Rochefort, à bord des Deux Associés, il y mourut de faim et de misère, le 14 juillet 1794, 14 jours avant Robespierre.

Sur la muraille, un beau Christ en bois du XVème siècle, nu, couronné d'épines, les mains liées ; il attend que les bourreaux aient préparé la croix où il doit s'étendre.

Plus bas, deux pierres tombales sont appliquées au mur. Elles furent trouvées (avec 5 autres perdues depuis) en 1845, dans l'emplacement de la sacristie actuelle. L'une est décorée d'une croix de Malte ; l'autre, d'une croix d'un dessin tout à fait spécial, d'une équerre et d'un marteau. Aucune inscription : la deuxième a-t-elle recouvert les restes mortels de l'architecte ?

13ème Arrêt : A travers l'église. — La chaire à prêcher et le lutrin sont du XVIIIème siècle.

Dans les panneaux de la chaire, les quatre évangélistes avec leurs emblèmes : de droite à gauche, Saint Jean, emblème, l'aigle ; Saint Luc, le taureau ; Saint Marc, le lion ; Saint Mathieu, l'homme (ailé).

Dans le panneau soutenant l'abat-voix, la Vierge avec l'Enfant-Jésus.

Dominant le tout, l'ange du Jugement Général, tenant d'une main la trompette, de l'autre la couronne des élus.

Pour un observateur averti, la chaire est déjà une vraie prédication.

Le Chemin de la Croix, la tribune et le buffet d'orgue, la table de communion, le pourtour du choeur avec ses jolies statuettes sont l'oeuvre d'un enfant du pays, Philippe Le Merrer. né à Lanvellec et établi à Lannion, à son mariage.

Tous ces travaux ont été réalisés entre 1850 et 1875. Grâce à cet artiste breton, animé d'un grand esprit de foi, le XIXème siècle a ajouté à la beauté intérieure de l'église de Brélévenez.

Le XXème siècle y apportera aussi sa part : la Direction des Beaux Arts après une réfection notable de la toiture, a commencé en 1939 (M. Prieur étant architecte) un travail intéressant qu'elle aura à coeur de mener à bonne fin, remplacer les verres blancs des vitraux par des verres de couleur variée, dits verres de cathédrale. La luminosité de l'église y gagnera beaucoup.

14ème Arrêt : Sur le Clocher. — Les plus intrépides font l'ascension pour jouir du haut des galeries du coup d'oeil sur Lannion et la plate-forme bretonne ; le même escalier débouche sur la voûte qui couvre le bas-côté et qui correspond aux galeries à triforium des cathédrales gothiques, mais ici les ouvertures donnant sur l'église ont été aveuglées. On ne quitte jamais Brélévenez sans être ému par cette oeuvre collective des siècles, des générations, des classes sociales : Les Moines, défenseurs du Saint Sépulcre et racheteurs des captifs, les seigneurs de Lannion, du Cruguil et Goazwen, les Texiers de Crec'h Tanet, les artisans, les charretiers qui sont allés dans les carrières chercher les pierres : granit gris, granit rose. dalles vertes, et les maçons qui les ont assemblées pour des siècles ; et ces autres charretiers qui, à plusieurs reprises au XVIIème siècle, à des dizaines d'années d'intervalle, ont transporté dans leurs charrettes, le long des mauvaises routes de l'époque, ces somptueux retables de bois, de marbre, de tuffeau, depuis Laval jusqu'à Brélévenez, tous ont travaillé pour la beauté, pour nous, pour Dieu. Ils ont droit à notre reconnaissance (X. X.).

 

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église de Brélévenez (Lannion)

 

EXTERIEUR :

Chevet roman de la fin du XIIème siècle (1190) et du début du XIIIème siècle. Le porche Sud est de la même époque que le chevet. Les trois colonnes dominant le porche sont datées de 1639. L'Ossuaire en granit (venant de l'ancienne paroisse du Rusquet) date du XVème siècle. La Tour "Plomb", peut-être ancien clocher, a servi de tour de guet et fut fortifiée contre les Anglais par le connétable de Clisson en 1386 (guerre de Succession de Bretagne). En 1395, celui-ci a dû tout remettre en état, ce qui a obligé à refaire en partie nef et bas-côtés au XIVème et XVème siècles. La tour, le clocher, le porche ouest et la chapelle-ossuaire sont du XVème siècle. La grande verrière de la façade Sud, de style gothique flamboyant, comporte des vitraux de l'atelier Hubert de Sainte-Marie de Quintin (1956).

 

église de Brélévenez (Lannion)

La niche ronde du tympan triangulaire du porche Sud encadrait autrefois une statue de "Dieu Tout puissant" ou "Trinitaire". Les trois fortes colonnes datent de 1639.

 

 

église de Brélévenez (Lannion)

Porche Ouest

 

INTERIEUR :

La Nef est couverte d'une voûte en bois avec cerces polychromes (restaurée vers 1990). Elle comporte onze travées séparées par des arcades en tiers-point surmontées d'un faux triforium.  

église de Brélévenez (Lannion)

 

Les Bas-côtés sont couverts d'une voûte en pierre à croisées d'ogives (XIVème et XVème siècles). Ils ont été refaits sur ordre du duc de Bretagne à partir de 1394. Des armoiries sont visibles sur certaines clefs de voûte : celles de Roland de Coëtmen et de sa femme Jeanne de Penhoët sur l'une, celle de Thomas de Kérimel, mort en 1397, et de sa femme Thomine de Coëtmen sur une autre. 

église de Brélévenez (Lannion)

 

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

Le Maître-autel comporte un retable baroque fait en 1660 par Olivier Martinet, de Laval, à la demande du comte Claude (ou Pierre) de Lannion (voir les armoiries, au-dessus des deux niches). Le tableau central représente la descente de croix trinitaire (le Christ, mort, soutenu par Dieu le Père et surmonté de la colombe du Saint-Esprit)

église de Brélévenez (Lannion)

Le Maître-Autel (XVIIème siècle)

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Un évêque

 Un Ange gardien guidant un enfant

église de Brélévenez (Lannion) 

Statue Notre-Dame des Neiges

La Chaire datée du XVIIIème siècle, comme le lutrin qui se trouve dans le choeur proviennent des ateliers Guérin de Morlaix.

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 La chaire

 La chaire (l'ange du Jugement tenant une trompette et une couronne)

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 La chaire (Saint Jean et l'aigle)

 La chaire (Saint Marc et le lion)

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 La chaire (Saint Luc et le taureau)

 La chaire (Saint Mathieu et l'ange)

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 La chaire

 Le lutrin

La Chapelle Sud, dédiée à la Trinité, est construite au XIII et XIVème siècle. Le retable en bois est du XVIIème siècle et a été offert par la corporation des tisserands de Crec'h Tanet. Leurs navettes ornent les blasons au-dessus de chacune des niches. Un groupe sculpté surplombe le tableau central reproduisant la Pentecôte (la Vierge entourée des apôtres recevant les dons de la colombe du Saint-Esprit.

église de Brélévenez (Lannion)

  

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

La Chapelle Nord, construite à la même époque que la Chapelle sud. Son retable, offert en 1630 par Gilles Le Borgne, seigneur de Goaz-Wen (un manoir de Brélévenez), est dédié à Saint Gilles et Saint Loup, daterait de 1630. Au centre se trouve un tableau de la Résurrection. Dans le pavage de cette chapelle, on retrouve la pierre tombale armoriée du comte Pierre de Lannion et de son épouse.

église de Brélévenez (Lannion)

 

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

église de Brélévenez (Lannion)

 

Un autre petit retable, peint en sombre, sans autel, est orné d'une tête de mort. On le doit à la confrérie des Trépassés. 

église de Brélévenez (Lannion)

 

La Chapelle du Mont Carmel ou des fonds Baptismaux, ajoutée au XVIIIème siècle du côté Nord. Elle possède un autel de granit surmonté d'un retable représentant la Vierge donnant le scapulaire à saint Dominique et sainte Catherine de Sienne. Au pied de cet autel est inhumé messire Guillaume Rolland, recteur de Brélevenez et fondateur de la confrérie du Mont-Carmel, décédé le 20 mai 1716. La cuve des fonts baptismaux (XVème siècle) est ornée sur chaque face, de têtes d'anges sculptées et d'écussons martelés. Elle aurait été achetée au XIXème siècle à la paroisse de Plestin les Grèves pour la somme de 100 francs. 

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

La Crypte a été refaite vers la fin du XVIIIème siècle (ou vers 1809 lors des travaux du choeur par Mgr Caffarelli, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier) en remplacement de celle du XIIème siècle. Le groupe de la Mise au tombeau est du XVIIIème siècle et vient sans doute de l'atelier Guérin.

église de Brélévenez (Lannion)

 

La statue du Christ aux liens ("Ecce Homo") en bois serait du XIIIème ou du XVème siècle. 

église de Brélévenez (Lannion)

 

Le groupe sculpté de l'Ascension au-dessus de la porte de la sacristie (reconstruite en 1845), date du XIIIème siècle. On y voit la Vierge et six apôtre le jour de l'Ascension du Christ.

église de Brélévenez (Lannion)

 

L'orgue, qui date de 1862, est l'oeuvre du facteur silésien, Jules Heyer. Il comprenait à cette époque 15 jeux répartis sur deux claviers de 54 notes et un pédalier de 25 notes. Il remplaçait à l'époque un instrument mécanique "à cylindres et à 32 touches" acheté à Paris en 1826. L'orgue de 1862 a été restauré et agrandi en 1980 par le facteur Jean Renaud de Nantes. Buffet et tribune, tour du choeur et chemin de croix datent de la fin du XIXème siècle et sont l'oeuvre de Philippe Le Merer (1830-1890) de Brélévenez.

église de Brélévenez (Lannion)

Orgue (1862), son buffet et sa tribune

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Chemin de croix

 Chemin de croix

   

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

Boiserie autour du Choeur 

 Boiserie autour du Choeur

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Boiserie autour du Choeur

 Boiserie autour du Choeur

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

Boiserie autour du Choeur

Boiserie autour du Choeur

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Boiserie autour du Choeur

 Boiserie autour du Choeur

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Boiserie autour du Choeur

 Boiserie autour du Choeur

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Boiserie autour du Choeur

 Boiserie autour du Choeur

Un Bénitier "praebendarium", ancienne mesure de blé qui correspond au boisseau de froment, mesure de Lannion, qui servait au paiement des rentes et devait se trouver soit hors de l'église soit au château du Cruguil. L'inscription qu'il porte prècise bien cette destination  : "H (A) E (C) ME (N) SURA BLADI N (UN) QUAM PERI (TURA)" (Cette mesure de blé ne devra jamais être détruite).

église de Brélévenez (Lannion)

 

Quelques statues et tableaux de l'église.

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

   

 

Bénitier situé à l'entrée du Porche Ouest.

église de Brélévenez (Lannion)

 

Un "ex-voto" situé du côté Sud :

église de Brélévenez (Lannion)

  

église de Brélévenez (Lannion)

église de Brélévenez (Lannion)

 Cette plaque rappelle le souvenir de l'abbé Jacques Jan (vicaire à Brélévenez lors de la Révolution), décédé de faim et misère le 14 juillet 1794

 Confessionnal 

 

Nota : les photos réalisées par Roger Frey sont la propriété du site infobretagne.com.

(pour plus de détails sur Brélévenez voir Histoire, Monuments, Noblesse de Brélévenez)

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