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AMIRAUTÉ ET AMIRAUX DE BRETAGNE

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La Bretagne a eu, comme la France, ses amiraux particuliers, créés pour l’équipement et le commandement des armées navales. Avant la réunion de cette province à la couronne, les ducs exerçaient dans leurs états tous les droits régaliens, du nombre des quels est celui d’amirauté. Ce droit ils l’avaient comme princes souverains ou si l’on veut en vertu du traité conclu, en 1231, entre le roi Saint Louis et Pierre de Dreux (Mauclerc), et ils le communiquaient à leurs gouverneurs et lieutenants-généraux établis sur les côtes maritimes.

Après la réunion de la Bretagne à la France, quelques amiraux de France l’ont été en même temps de la Bretagne, mais ils étaient nommés par des provisions séparées, quoiqu’elles fussent parfois datées du même jour. L’amiral de Bretagne commandait alors depuis le Mont Saint-Michel jusqu’au Ratz. En 1544, suivant le Ferron, l’amirauté de Bretagne fui réunie par lettres patentes à celle de France. Cependant les gouverneurs et lieutenants-généraux de Bretagne n’en revendiquèrent pas moins les droits d’amirauté. Nous avons la preuve de leurs prétentions, dans l’accord qui fut fait, le 6 avril 1584, entre le duc de Mercœur, gouverneur et lieutenant-général pour le roi en Bretagne, et le duc de Joyeuse, amiral de France et de Bretagne (Dom Morice, Preuves, Tome III, col. 1477). Par ce traité il se fit une espèce de partage des droits d’amirauté en Bretagne entre les deux contractants. Henri III ne l’accepta pas et ses lettres patentes du 17 août 1588 l’annulèrent, de sorte que la lutte continua entre le duc d’Amville, amiral, et le gouverneur de Bretagne.

La contestation était encore indécise lorsque la charge d'amiral fut supprimée en 1627. Richelieu fut nommé grand-maître chef et surintendant de la navigation de France et il eut à éprouver de la part du gouverneur de la Bretagne les mêmes difficultés que les amiraux avaient essuyées.

Sous les grands-maîtres ses successeurs, les gouverneurs de Bretagne se maintinrent dans les droits d’amirauté et lorsque Louis XIV rétablit la charge d’amiral en 1669, non seulement il excepta la province de Bretagne, mais encore il confirma, en 1684 au gouverneur le privilège de jouir des droits d’amirauté.

Comme l’amiral avait conservé la possession de quelques droits, dans plusieurs cantons de la Bretagne, de nouvelles contestations s’élevèrent entre le duc de Chaulnes, gouverneur de Bretagne et le comte de Toulouse, amiral du royaume. On ne trouva alors d’autre expédient pour terminer ces différends que de donner un autre gouvernement au duc de Chaulnes et de nommer à sa place, en 1695, le comte de Toulouse qui par là devint amiral en plein de la Bretagne, mais il faut dire qu’il n’eut ce titre que parce qu’il était gouverneur de la province ; il en fut de même du duc de Penthièvre qui fut fait gouverneur de Bretagne en même temps qu’il obtenait la charge d'amiral. Enfin l’assemblée nationale abolit définitivement cette charge, en 1791. Depuis lors, il y a eu encore un grand amiral sous le premier Empire et un autre sous la Restauration.

 

Amiraux de Bretagne sous les ducs.

1351-1352. Le premier connu est Baude Doré ou Doiré, amiraut de la mer de Bretagne (Dom Morice, Actes de Bretagne, Tome I, al. 1474).

1397-1399. Estienne Goyon (Dom Morice, Actes de Bretagne, T. II, col. 679, 703).

1402-1430. Jehan, sire de Penhoet, chambellan du duc Jean V et gouverneur de Morlaix. Il remporta à l’entrée de la Manche, en 1403, une victoire signalée sur les Anglais (Dom Morice, Actes de Bretagne, T. II, col. 746, 860, 881, 975, 1003, 1012, 1021, 1032, 1048, 1174, 1221, 1235).

1433-1472. Jehan, sire du Quelennec. vicomte du Faou, chambellan du duc et gouverneur de Morlaix (Dom Morice, Actes de Bretagne, T. II, col. 1259, 1261, 1571, 1568, 1604, 1627, 1629, 1673, 1714, T. III, col. 3, 66, 205, 143, 314, 375, 423).

1484-1487. Jehan, sire de Quelennec, vicomte du Faou et gouverneur de Morlaix, fils du précédent (Dom Morice, Actes de Bretagne, T. III, col. 460, 535, 550, 583).

1489. Louis III de Rohan, Sgr. de Guemené et de Ramefort (Dom Morice, Actes de Bretagne, T. III, col. 426).

 

Amiraux de Bretagne sous les Rois.

1493-1510. Jean de Châlons, prince d'Orange, gouverneur de Bretagne (Dom Morice, Actes de Bretagne, T. III, col. 796, 855).

1510. Guy XVI, comte de Laval, lieutenant général et gouverneur de Bretagne.

1517. De la Trémouille, aussi amiral de France et de Guyenne.

1525. Philippe Chabot, Sgr. de Brion, aussi amiral de France.

1552. Le marquis de Villars. aussi amiral de France.

1582-1587. Anne, duc de Joyeuse, aussi amiral de France.

1592-1594. Charles de Gontaut duc de Biron, aussi amiral de France.

1596. René de Gondy, duc de Retz, marquis de Belle-Isle en mer, mort en 1596.

1596. Charles de Metu de Montmorency, duc d’Amville, aussi amiral de France.

1612-1626. Henri de Montmorency, aussi amiral de France et de Guyenne.

1683. Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, aussi amiral de France.

1737. Louis-Jean-Marie de Bourbon, fils du précédent, aussi amiral de France, mort en 1793.

Nota : Avant la Révolution, Morlaix était le siège d’une amirauté particulière, établie par édit de juin 1691 ; les jugements de ce tribunal ressortissaient au Parlement de la province. Auparavant c’étaient les juges ordinaires qui connaissaient des matières maritimes (Dom Morice, Preuves, T. III, col. 1478). Le chef des officiers de chaque siège prenait le titre de lieutenant de l’amirauté, il y avait aussi un procureur du roi et un greffier. C’est à leur juridiction qu’appartenait la connaissance des matières tant civiles que criminelles, contenues dans l’ordonnance de 1681, et des cas qui pouvaient arriver sur la mer, sur les ports, havres, rivages et même sur les quais et dans les rues que la mer couvre dans les hautes marées, ainsi que le prouve un jugement de l’amirauté de Morlaix, en date du 23 janvier 1727. Un nommé le Gayet (Gayer ?) de Kersaly, garçon apothicaire convaincu d’avoir attaqué le Sr. Le Soudier, docteur en médecine, dans la rue du Pont-aux-choux et sur le quai de Morlaix, qui sont couverts par la mer dans le temps des grandes marées de mars et de septembre, et de lui avoir donné un soufflet, fut condamné à faire réparation au Sr. Le Soudier à l’audience, tête nue et à genoux, et condamné de plus à dix livres d’amende. Il en appela à la Cour, mais par arrêt, rendu à l’audience de Tournelle, le 14 juillet 1717, le décret des juges de Morlaix fut confirmé. Le tribunal de l’amirauté disparut au commencement de la Révolution. Dans le cahier des doléances des juges de Morlaix, lors de la convocation des Etats généraux, en 1789, nous trouvons les noms de MM. Jamin, lieutenant-général et du Buisson du Vieux-Châtel procureur du roi ; la même année, Pitot est désigné aussi comme procureur du roi (J. Daumesnil).

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