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INTENDANTS DE BRETAGNE

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Henri II créa, en 1551, les intendants de province sous le titre de commissaires départis, pour l’exécution des ordres du Roi ; mais leur établissement en Bretagne n’eut lieu qu’au XVIIème siècle, et encore avec les plus grandes difficultés. Leurs attributions étaient surtout administratives. Les affaires religieuses et l’instruction publique étaient sous leur surveillance. L’agriculture et tous les objets qui s’y rattachent, défrichements, haras, bestiaux, eaux et forêts, chasses, étaient de leur compétence. Ils étaient chargés de veiller au commerce, aux manufactures, aux arts et métiers, aux voies publiques, à la navigation, aux corporations industrielles, à l’enrôlement des troupes, aux casernes, aux étapes, aux fournitures des vivres, à la solde des troupes, aux fortifications des places et arsenaux, au génie militaire, aux poudres et salpêtres, au classement des marins, aux milices bourgeoises, à la police. Ces magistrats avaient encore sous leur contrôle l’administration municipale, l’administration des biens communaux, la conservation des titres des villes, les revenus municipaux : nous voyons en effet que toutes les délibérations de la communauté de Morlaix sont revêtues de leur approbation. Cette énumération incomplète suffit pour donner une idée de leur puissance.

Ces magistrats n’ont commencé en Bretagne, qu’en 1636, sous Louis XIII. Le premier intendant qui y fut envoyé, fut M. d'Etampes de Valençay, conseiller d'Etat, maître des requêtes et président au grand conseil. Il avança, pendant sa mission, des prétentions contraires aux droits de la province et du parlement de Bretagne, ce qui lui fit tort dans l’esprit des Bretons et occasionna les désagréments qu’il éprouva. Son successeur fut, M. Louis de Coëtlogon, Sgr. de Méjusseaume, conseiller au parlement de Rennes. Les Etats de Bretagne assemblés à Nantes, le 12 mars de la même année, réfléchirent sur les suites que pourrait avoir pour la Province l’établissement d’un intendant de justice, police et finances, et déclarèrent que l’enregistrement de sa commission ni les qualités qu’elle lui donnait, ne pourraient préjudicier en rien aux droits et libertés du pays. Malgré cette déclaration, le parlement fit défense à ce seigneur, le 20 septembre suivant, de prendre, sous peine d’interdit, la qualité d’intendant de justice, police et finances en Bretagne, et aux sujets du roi de le reconnaître.

Le parlement qui avait refusé l’entrée de la cour à M. d'Estampes pour avoir manifesté des principes qu’il regardait comme attentatoires aux libertés de la province, sut encore plus de mauvais gré à un de ses membres, à un breton, d’avoir accepté une place qui le mettait pour ainsi dire en opposition avec les droits du pays et crut devoir déployer contre lui cet acte de rigueur.

L’intendant se pourvut au conseil et fat maintenu dans sa place, par arrêt du 25 novembre de la même année. Mais sur les remontrances réitérées qui furent faites au roi, ses successeurs ne prirent aux Etats et dans les expéditions que la qualité de commissaire départi par S. M. pour l’exécution de ses ordres en Bretagne, quoique hors de là ils aient toujours été appelés intendants de Bretagne et qu’ils soient généralement connus sous cette seule dénomination. La grande administration de la province résidant entre les mains des Etats et de leurs commissions intermédiaires, l’étendue du pouvoir et des attributions de l’intendant était beaucoup moindre en Bretagne que dans les pays de Généralité de la France. L’intendant avait sous lui des subdélégués qui étaient chargés de faire exécuter ses ordres et de lui faire passer les divers renseignements qu’il leur demandait dans la ligne de ses attributions et dans l’étendue du territoire auquel ils étaient préposés ; le territoire se nommait Subdélégation. Les subdélégués étaient d’ordinaire des gens du roi distingués, que l’intendant nommait pour remplir cette fonction qui était gratuite et qui par l’espèce d’autorité qu’elle leur donnait, ajoutait à leur considération et à leur clientèle. Les rapports continuels que leur place leur donnait avec l’intendant, leur procuraient plusieurs avantages pour eux et pour leurs familles, ce qui faisait que ces fonctions étaient recherchées quoiqu’elles fussent sans émoluments. Ils ne touchèrent que des vacations qui leur furent allouées dans les cas de déplacement pour le tirage de la milice ou pour d’autres motifs.

 

Intendants de Bretagne.

1636. MM. d'Estampes, seigneur de Valençay.

1647. Louis de Coetlogon, seigneur de Méjusseaume.

1689. Augustin-Robert de Pommereu.

1692. Louis Le Béchameil de Nointel.

1705. Antoine-François Le Ferrand.

1716. De Feydeau de Brou.

1728. Jean-Baptiste de la Tour des Galois.

1735. Le Camus de Pontcarré de Viarmes.

1753. Cardin-François-Xavier Le Bret, ancien avocat général au parlement de Paris.

1765. Germain-Christophe de Flesselles.

1767. François d'Agay.

1771. Dupleix de Bacquencourt.

1774. Le Camus de Pontcarré de Viarmes.

1775. Anne-Nicolas-Robert Caze de la Bove.

1784. Caumartin de Saint-Ange.

1784. Antoine-François de Bertrand de Molleville.

1787. Du Faure de Rochefort.

Nota : Subdélégués de l'Intendant à Morlaix : 1692. Gourum de Keromnès, - 1708. Harscoët de Pratalan, maire alternatif. - 1721. Maurice Oriot, chevalier, Sgr. de Kergoët. - 1723. Laurent-François-Marie-Provost Douglass, chevalier, Sgr. de Boisbilly. - 1735. Daumesnil Joseph. - 1755. Guillotou de Kerdu. - 1764. François-Marie Le Dissez de Kerbabu.

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