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Plantes médicinales employées jadis en médecine populaire en Bretagne

FOUGÈRES.

Osmonde royale (Onnen, Osmunda regalis).
On voit des enfants de é et 3 ans qui ont le ventre gros et dur comme une pierre (le carreau). Jadis, on guérissait beaucoup d'entre eux avec cette plante. Elle est incomparable contre les hernies. Elle est bonne également pour le foie, la maladie de la pierre, les fluxions [Le Floch Louis - An Oaled.Le Foyer, 7ème année, n° 45].

Prêle des champs (Lost-March, Equisetem arvense).
La prêle des champs est très bonne pour les vomissements de sang, pour les dévoiements. la diarrhée, la dysentérie ; en mettre 50 gr. pour un litre d'eau ; faire bouillir trente minutes et boire un verre de cette tisane (100 gr.) toutes les deux heures. On peut aussi mettre 20 gr. de cette plante dans un litre de vin blanc ; faire macérer quinze jours et on aura un diurétique excellent pour les reins et la vessie. Un emplâtre de prêle sur le bas du ventre est tout à fait indiqué pour faire uriner incontinemment. Une compresse trempée dans la tisane de prêle produit le même effet. Cette tisane est aussi un bon remède dans le pissement de sang ou hématurie [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

BUXACÉES.

Buis (Beuz, Buxus Semper virens).

Rien de meilleur que le buis comme laxatif ; on peut en faire usage tous les jours sans inconvénient. Prendre, le soir au lit, une décoction de feuilles de buis (30 gr. par litre) ; boire le litre en sept fois au plus : sucrer. Vous n'aurez pas de mal après avoir mangé, si vous buvez avant le repas une cuillerée à soupe de vin blanc dans lequel vous aurez fait macérer huit jours des feuilles de buis, à raison de 60 gr. par litre. Pour faire suer une personne au lit, faites bouillir pendant un quart d'heure 40 gr. de feuilles dans un litre d'eau ; à boire en deux heures, à raison d'un quart à chaque demi-heure. Sucrez, car c'est très amer. Les personnes atteintes de rhumatismes guériront en sept ou huit mois en usant tous les soirs, sans aucune exception, de cette tisane miraculeuse [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

En thérapeutique, on l'emploie comme soporifique et purgatif : la partie employée est l'écorce, alors qu'en médecine populaire on emploie les feuilles.

CAPRIFOLIACÉES.

Sureau (Skao, Sambucus nigra).
La seconde écorce de sureau (150 gr.) mise pendant deux jours dans un litre de vin blanc, donne un très bon médicament pour dégonfler quand il y a de la mauvaise eau dans le corps (œdème) et faire disparaître la difficulté à uriner en cas de néphrite. Mettre une poignée de fleurs de sureau sèches à tremper pendant quinze jours dans un litre de vinaigre et on obtient un médicament bon pour rhumatismes et toutes les maladies des poumons. Les feuilles de sureau triturées dans le vinaigre avec du sel sont bonnes à mettre sur les dartres et les rougeurs [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 8ème année, n° 47].

COMPOSÉES.

Achillée millefeuille (Louzaouen ar c'halvez, Achillea millefolium).
Il est très bon de boire une décoction d'achillée millefeuille quand on est faible, quand on a mal à l'estomac, quand on est enrhumé ou asthmatique, quand on a des varices au derrière (hémorroïdes) ou aux jambes. Si vous avez mal aux dents, écrasez un petit morceau de feuille d'achillée et placez-le dans l'oreille du côté du mal. Si elles ont les seins gercés, les femmes tremperont un linge dans une décoction d'achillée et le placeront sur les seins. Sur les hémorroïdes elles feront de même pour étancher le sang [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

De nos jours, l'Achillée millefeuille semble revenir en honneur en thérapeutique. D'après Zanoni, il exercerait une action efficace sur les hémorroïdes dont il en supprimerait les flux excessifs.

Centaurée bleuet (Blaveola, Bokedou tan ar purkator, Centaurea cyanus).
Pour laver les yeux rouges, la centaurée était autrefois employée, on peut s'en servir ainsi sur les yeux malades. Faire une infusion avec les fleurs, s'en laver souvent et mettre des compresses la nuit. Les graveleux, les rhumatisants se guériront avec du bluet : en mettre 25 gr. dans un litre de bière pendant huit jours, boire 1/4 par jour ou plus sans inconvénient. La poudre de bleuet prise deux fois par jour dans un jaune d'œuf, améliore la jaunisse on en prendra 5 gr. à chaque fois [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

Chardon chausse-trappe (Askol garo, Carduus calcitrapa).
Les gens qui souffrent des reins, qui ont une urine vilaine, boiront de l'eau où l'on aura mis à infuser le chardon chausse-trappe. Mettre une poignée de cette plante dans un litre d'eau ; boire un litre par jour. Cette plante est également bonne pour combattre la fièvre ; faites bouillir de l'eau avec ses fleurs [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Pâquerette, marguerite (Bleun hanv, Bokedou, Bara amann, Bellis Perennis).
Employée avec des feuilles de noyer, les marguerites purifient le sang, guérissent la toque ou la gourme des enfants. On en met tant qu'on en veut à bouillir une demi-heure dans deux litres d'eau. Boire 1/2 litre par jour. Quand vous serez pris d'un chaud et froid, allez vite au lit, buvez très chaud 1/2 litre de vin rouge dans lequel vous aurez mis une bonne poignée de pâquerettes. Vous suerez et serez guéri. Pour guérir les loupes, rien ne vaut un emplâtre de marguerites, bouilli dans du vinaigre et posé chaud [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

Scorsonère (Louzaouen ar wiber, Scorsonera humilis).
En Basse-Bretagne, le scorsonère est employé comme dépuratif (sanguin) sudorifique et diurétique. Pour ces usages, faire bouillir 60 gr. de ses racines dans un litre d'eau pendant une demi-heure ; en boire à jeun, loin des repas.

Cette plante est également employée dans nos campagnes contre la toux, les rhumatismes et les maladies de la peau [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

Seneçon jacobée (Louzaouen sant jakez, Senecio jacobea).
Pour guérir la diarrhée, la congestion, l'asthme, la toux, boire de l'eau de Jacobée. Pour guérir les maux de gorge, faire un cataplasme de ses feuilles et le placer sur le mal et se laver la bouche avec une décoction de feuilles de Jacobée. Faire bouillir des feuilles de Jacobée dans du beurre doux et vous ferez un onguent très bon pour guérir toutes les plaies [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

Seneçon vulgaire (Aouredal, Senecio vulgaris).
Le seneçon sert à la préparation d'emplâtres très appréciés. Mettez une poignée de feuilles de mauve et une poignée de seneçon à bouillir dans 25 gr. de beurre et de saindoux, mélangés en proportions égales, pétrissez-les soigneusement après les avoir fait cuire à petit feu pendant une demi-heure, vous obtiendrez un emplâtre capable d'opérer des miracles sur les « estomacs gonflés des mères ». L'emplâtre sera renouvelé deux fois par jour. Les gens qui ont de la peine à uriner mettront dans un morceau de linge un emplâtre fait avec une poignée de seneçon, une poignée de pariétaire et neuf gousses d'ail fricassées ensemble et bouillies pendant une heure dans un litre de vin rouge. Mettre l'emplâtre sur le bas du ventre [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Souci (Bokedou Fars, Calendula Officinalis).
Les cataplasmes faits avec des feuilles de soucis triturées, guérissent des plaies même très profondes. La tisane faite avec cette plante est bonne également pour aider la digestion et donner de l'appétit. Pressez fort après avoir pilé des feuilles de soucis et vous aurez un bon remède pour guérir les mauvaises plaies, les brûlures, les engelures ulcérées. Pour suer, employer les feuilles de bourrache et des fleurs de soucis ; buvez un bol de cette tisane chaude au lit, et couvrez-vous bien. Dans l'aménorrhée, pilez 20 gr. de feuilles avec autant d'armoise, les faire macérer huit jours dans un litre de vin ; le remède fait merveille ; en boire tous les matins à jeun, huit jours avant la date des règles. Le marne remède est bon aussi pour les fillettes anémiées (1/8 de litre à jeun). Les enfants scrofuleux seront guéris en prenant tous les matins un petit verre de tisane [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 6ème année, n° 39, t. 8].

A noter que la pharmacopée anglaise emploie la teinture de souci contre les contusions.

Tanaisie (Arwaz, Tanacetum vulgare).
Pas de meilleur remède que la Tanaisie contre les vers ; et ce remède s'emploie aussi bien pour les adultes que pour les enfants. Mettez-en 30 fleurs dans un litre de vin ; faites bouillir le tout et buvez par petits verres, à jeun. Pour faire partir les vers, et rapidement, voici une autre méthode : mettre un emplâtre fait avec des feuilles de tanaisie écrasées, sur le ventre, avec une tête d'ail également écrasée. Les gens qui digèrent mal boiront de l'eau où cette plante aura infusée. Si vous avez des blessures, écrasez une poignée ou deux de feuilles de tanaisie ; faites-les bouillir dans un litre d'eau très salée, mettez en l'emplâtres sur vos blessures et vous guérirez vite sans garder de cicatrice [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Remarquons que la tanaisie est dangereuse à employer grâce à l'essence épileptisante et tétanisante qu'elle contient ; aussi ne faut-il pas s'étonner qu'il y ait eu parfois des accidents dus à son emploi à tort et à travers.

CRASSULACÉES.

Joubarbe (Hegleo Jobarden, Sempervivum tectorum).
La Joubarbe des toits, vulgairement appelée artichaut sauvage, est le remède employé contre les maux d'oreilles. Voici comment d'après le Dr Giffo, on cultive cette plante dans nos campagnes bretonnes : les paysannes pétrissent de la bouse de vache avec de la terre et en font un gâteau qu'elles placent à la partie inférieure, la plus accessible, des toits de leurs chaumières ; elles y mettent ensuite une rosette de feuilles radicules qui y pousse facilement. C'est le suc de la plante mêlé à une égale quantité d'huile d'olive qui a la vertu de calmer les maux d'oreilles les plus violents [Dr. A. Giffo - Thèse médecine, Montpellier, 1913].

Ombilic (Nombril de Vénus, Krampouez Mouezik, Cotylédon umbilicus).
Quand vous aurez des coupures, des engelures, des plaies, faites cuire dans du beurre doux ou dans du saindoux de l'ombilic écrasé et mettez-en un emplâtre sur la partie malade [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44].

Orpin reprise (Beverez, Louzaouen ar poaz tan, Sedum telephium).
L'orpin est une plante grasse de la famille des Crassulacées. On la trouve sur les vieux murs comme, la joubarbe, sa congénère. Pilée et cuite dans du beurre doux, en emplâtre elle guérit, sans laisser de cicatrice, les engelures ulcérées, les coups de sang, les brûlures, les coups de soleil, etc... [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

CRUCIFÈRES.

Barbarée vulgaire (Louzaouen santez barba, Barbarea vulgaris).
Les semences de barbante sont employées contre la maladie de la pierre, les maux du foie et de la rate. Mettre 10 gr. de semence dans un litre de vin ; (laisser en contact pendant quatre jours).

Les feuilles, quand elles sont macérées un mois dans l'huile de table, constituent un remède excellent pour les plaies, les coupures et les écorchures [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

Choux (Kaol, Brassica Rapa).
L'application d'une feuille de choux sur une plaie, quelle qu'elle soit, est de règle en Bretagne. Elle se fait pour toutes sortes de pansements [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 43].

Radis (Analouedenn, Raphanus sativus).
On donne le radis aux enfants en croissance pour aider à la calcification de leurs os. En mangeant souvent des feuilles de radis avec une pincée de sel et une cuillerée d'huile, on empêche aussi les dents de gâter [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

CUCURBITACÉES.

Bryone (Kolurinenn, Bryona Dioeca).
Faites macérer 60 gr. de bryone dans un litre de vin blanc et vous aurez un remède pour uriner, et qui est bon aussi pour la goutte, l'hydropisie, la pierre, la gravelle, l'épilepsie, les loupes et les rhumatismes. Dans le cas des loupes, pilez la bryone avec du gros sel et mettez-en un emplâtre chaud sur la loupe pendant au moins quinze jours ; mangez tous les jours la grosseur d'une amande de pulpe de bryone, quand vous tousserez, et vous serez tôt guéri [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44].

La bryone était connue depuis les temps les plus reculés : Dioscoride en connaissait déjà les propriétés purgatives. Elle était également employée par les Romains et les Grecs, souvent d'ailleurs à tort et travers dans les maladies mentales et les névroses. Arnaud de Villeneuve la considère comme le spécifique de l'épilepsie. A l'heure actuelle, elle est très employée en médecine homéopathique. Aussi comme nous l'avons vu plus haut nos guérisseurs ne font qu'employer une plante connue en médecine depuis les temps les plus reculés.

EUPHORBIACÉES.

Euphorbe (Avront Laez-Bleiz, Euphorbia Lathyris).
On en retire un lait blanc. Lorsqu'on a écrasé ses feuilles et qu'on les a fait macérer dans l'huile pendant huit jours, on peut employer cette huile comme révulsif. Elle soulage les maladies de la peau et sert à tirer les mauvaises eaux du corps : elle est employée également contre les piqûres d'abeilles.

Le suc de l'euphorbe appliqué chaque jour sur les verrues les fera disparaître L'Euphorbe mâchée raffermit les dents. Une boulette de cette plante placée dans une dent cariée calme la douleur [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 6ème année, n° 40].

GENTIANÉES.

Petite Centaurée (Louzaouen an derzienn, Erythroea centaurium).
Prenez un litre de vin de Bordeaux, mettez 60 grammes de petite centaurée pendant quinze jours et vous aurez un remède excellent pour les anémiques ou les chlorotiques. Boire avec cela, vers 5 heures du soir, un demi-litre de lait sortant du pis. Ceux qui ne digèrent pas bien, qui ont des vers ou de la diarrhée pourront avec profit prendre 3 cuillerées de ce remède avant les deux principaux repas [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44].

GRAMINÉES.

Chiendent (Louzaouen ar c'hi, Agropyrum repens).

Faire bouillir dans 2 litres d'eau 30 gr. de chiendent, une poignée d'orge et une poignée de réglisse jusqu'à ce que l'eau soit réduite à un litre, et vous aurez un médicament de choix pour faire uriner [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

Blé Froment (Gwiniz, Triticun Sativum).
Quand vous souffrirez de la gorge, faites un emplâtre avec un demi-litre de lait doux, froid, dans lequel vous mettrez 4 cuillerées à soupe de farine de froment et deux pinçées de poivre ; battez bien, cuisez à petit feu et mettez sur votre gorge, pendant deux heures, cette pâte chaude enveloppée dans un linge [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 6ème année, n° 41].

HYPERICACÉES.

Millepertuis (Kant Taull, Hypericum Perforatum).
Un onguent fait avec des feuilles de millepertuis macérées dans l'huile est très indiqué contre les brûlures.

Autrefois le millepertuis entrait dans une foule de préparations officinales de la vieille pharmacopée française.

LABIÉES.

Bétoine (Bentonig, Betonica officinalis).
La bétoine est excellente pour cicatriser une plaie : mettre 100 gr. de cette plante à macérer quinze jours dans un litre de vin blanc et laver les plaies 3 fois par jour. Elle guérit, en particulier, rapidement les plaies variqueuses : alors, il faut faire bouillir le vin quinze minutes et poser dus compresse chaudes [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

Quelques paysans même prisent et fument la bétoine comme le tabac. Au codex, la bétoine fait encore partie des espèces vulnéraires : ce qui confirment son emploi par nos guérisseurs pour les plaies variqueuses et la cicatrisation des blessures.

Lierre terrestre (Anigez, Glecoma Hederacea).
A Larnavily. en 1904, raconte M. Le Floch, je ramassais du lierre-terrestre une jeune fille me dit : « C'est la plante qui a guéri mon père atteint de bronchite chronique et condamné par les médecins de Lesneven ». Elle n'a pas son pareil pour détacher la toux et le glaire épais qui fait souffrir le malade. Buvez donc souvent de l'eau bouillie avec cette plante et sucrée avec du miel de préférence. Si vous buvez le soir avant de vous coucher, de ce lierre-terrestre bouilli dans du lait, il vous fera éviter de nombreuses maladies : l'asthme, la toux, les points de côté.

Faites bouillir une poignée de feuilles de lierre-terrestre dans du saindoux et vous avez un remède sans pareil pour les coups de soleil et les brûlures [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Menthe (Ben de Prat, Mentha Piperita).
Les enfants qui ont des vers seront guéris en buvant une infusion de feuilles de menthe. Pour ceux qui ne pourraient boire cette infusion on peut faire avec les feuilles pliées un emplâtre pour poser bien chaud sur le ventre. La menthe fait uriner et suer. Ces mêmes feuilles pilées et mêlées en forme d'emplâtre avec de la farine de froment, guérissent les seins engorgés. Ceux qui ne digèrent pas bien seront soulagés en buvant de l'eau de menthe, et aussi ceux qui sont sujets aux gaz intestinaux. Ceux qui sont atteints du hoquet, boiront de l'eau de menthe avec un peu de vinaigre [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

Sauge (Saoc'h, Salvia officinalis).
En Bretagne, la sauge entre, avec d'autres plantes, dans la composition de nombreux emplâtres et d'onguents. Elle est employée contre différentes maladies et en particulier, contre la rage, comme le dit le Dr Le Jeune de Quintin, en citant une vieille recette découverte par lui dans un manuscrit de 1667. Voici la recette : « Prenez de la sauge, de la rue, des petites marguerites sauvages, du sel ordinaire, de chaque chose une poignée, et de plus une gousse d'ail ; exprimer le liquide à la presse et donnez-en au patient. Appliquez le marc sur les plaies et continuez le même remède pendant neuf jours ; le malade guérira, aurait-il eu 10 accès de rage » [Dr Le Jeune - Esculape, numéro de janvier 1934, p. 20].

Autre remède : Prendre une poignée de chacune des plantes suivantes : sauge, sabine, rue valériane, pimprenelle, lierre-terrestre, menthe sauvage ; faire bouillir le tout dans l'eau et prendre un demi-verre de cette eau par jour. Placer le marc sur les plaies.

Cette plante est peut-être une des plantes les plus connues de la matière médicale bretonne.

Verveine (Louzaouen ar groaz. Verbena officinalis).
La verveine très renommée autrefois comme une panacée, est aujourd'hui presque délaissée par la médecine.

Cependant, on en fait des emplâtres pour les rhumatismes, les lumbagos, les sciatiques, les maux de tête, en prenant soin auparavant de la mettre à bouillir dans du vinaigre. Bouillie dans du vin rouge, on l'emploie pour la chute du rectum. Au temps des Druides, on faisait des grandes fêtes pour cueillir la verveine, comme pour le gui et le pied de loup. L'infusion de verveine est un remède excellent pour les maux d'yeux. Faites bouillir ses feuilles dans du vinaigre, deux poignées de verveine pour un litre de vinaigre ; mettez-y un linge à tremper et appliquez-le comme une compresse sur les côtés, les reins ou le front quand vous avez des maux de tête. Pour guérir les fistules et les ulcérations, écrasez bien finement des feuilles de verveine ; mélangez-les avec une cuillerée de farine de seigle et deux blancs d'œuf. Mettez ce mélange sur la blessure ; renouvelez souvent cette application et vous guérirez [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44].

La Verveine broyée avec du sel et appliquée sur les coupures arrête le sang.

L'omelette de Verveine guérit les contusions.

De l'Ile de Sein, on venait autrefois sur le continent cueillir la Verveine à la pointe de Lervily en Esquibien [Dr. A. Giffo - Thèse médecine, Montpellier, 1913].

LÉGUMINEUSES.

Genêts à balais (Balan, Genista scoparia).
Les gens enclins à la fièvre, ceux qui ont des calculs urinaires ou biliaires, ceux qui souffrent depuis longtemps de rhumatismes et de maux de membres, feront bien de boire le remède obtenu avec des fleurs de genêts ; pour le préparer on jette une poignée de ces fleurs dans un litre d'eau sucrée avec du miel ; en prendre cinq cuillerées au moins. Ceux qui ont leur intestin ou leur chevilles gonflés, ou ceux qui ont de l'albumine devraient faire brûler du genêt vert, recueillir les cendres, en mettre deux poignées dans un litre de vin blanc, après quatre jours de macération, le boire alors à raison d'une cuillerée toutes les deux heures [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

L'écorce du genêt, si on la coupe dans le second tiers de la hauteur totale de la plante, peut arrêter les légères hémorragies qui proviennent d'une coupure (action mécanique).

LILIACÉES.

Ail (Kignen, Allium sativum).
De l'ail pilé avec du gros sel et introduit dans l'oreille fait passer rapidement les rages de dents. L'ail est également employé contre les vers intestinaux sous forme de cataplasmes que l'on applique sur le ventre. Contre le croup, mettre autour du cou de l'enfant malade un chapelet de gousses d'ail. L'ail cuit dans les feux de la Saint-Jean fera merveille contre les fièvres [Dr. P...  - Le râle. Bulletin des externes de Lyon, numéro de mars-avril 1931].

Le meilleur remède contre les vers s'obtient en mettant 15 gousses d'ail à bouillir lentement dans un quart d'huile de table : en prendre tous les matins à jeun, pendant trois jours, une cuillerée à soupe. Pour faire descendre les vers, se frotter le ventre avec de l'ail pilé ; puis faire un chapelet d'ail et se le mettre autour du cou. Quand on tousse boire du lait contenant de l'ail. Si vous avez des plaies difficiles à guérir faites bouillir 25 gousses d'ail dans un litre d'eau et lavez vos plaies avec cette eau. Pilé avec de la suie de cheminée tamisée, l'ail est employé dans les météorisations des bêtes à cornes qui ont mangé du trèfle mouillé. L'ail est aussi excellent pour aider à la digestion. Très bon enfin pour la teigne et les cors aux pieds.

Lis (Illi, Lilium album).
Les fleurs de lis macérées dans de l'huile sont employées pour les brûlures.

Oignon (Ougnon, Allium cepa).
Il est très conseillé de manger des oignons crus en grande quantité, quand les reins ne fonctionnent pas bien. Si vous ne pouvez pas manger d'oignons crus, vous ferez bien de placer 3 ou 4 têtes d'oignons crus, bien écrasés, dans 3/4 de litre de vin blanc ; vous les laisserez macérer pendant quatre jours et vous en boirez quatre cuillerées par jour. L'oignon est aussi très bon pour l'albumine [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

Les oignons cuits sont souvent employés en cataplasmes maturatifs contre les panaris. Crus, épluchés et appliqués sur la peau, ils agissent comme rubéfiants et peuvent remplacer les sinapismes.

Poireau (Pour, Allium, porrum).
Quand vous aurez mal à la gorge, placez sur le cou un cataplasme de poireaux écrasés, faites de même si vous urinez avec peine, mais placez-le bien chaud sur le bas du ventre, sur la vessie.

MALVACÉES.

Mauve (Kaol Male, Malva sylvestris).
L'application sur l'œil d'une feuille de mauve chauffée au feu est d'un usage courant. L'infusion de mauve et de mousse est recommandée pour les abcès du sein : trempez un mouchoir dans l'infusion et placez-le sur le sein malade [Kowalski - Ancien manuscrit breton].

Pour les foulures, faire bouillir de la mousse avec de la mauve, y plonger la partie malade et la frotter avec ces plantes [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 43].

NAIADÉES.

Lenticule (Lentille d'eau, Bleuidour, Lemme minor).
La lentille d'eau est une plante à feuilles petites, rondes, qu'on ne trouve que sur les eaux dormantes où elles forment un tapis. Les enfants qui ont des hernies seront soulagés par un emplâtre. Pour mûrir un abcès, un emplâtre de ces feuilles est aussi excellent [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7] .

OLÉACÉES.

Troène (Lugusrtr, Ligastrum vulgare).
Ceux qui sont sujets aux diarrhées, les femmes qui ont des règles trop abondantes, se soigneront avec du troène. Il suffit de faire une infusion de feuilles ou de graines de cette plante [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

OMBELLIFÈRES.

Ache des marais (Aich. talbod, Apium graveolens).
Cette plante s'emploie pour différents remèdes. Coupez ses racines en petits morceaux ; faites-en bouillir une poignée dans un litre d'eau, et vous aurez fait un bon remède contre le gonflement du foie, de la rate ou des poumons. Les gens atteints d'albumine feront bien de prendre de cette infusion. Les asthmatiques devront faire bouillir des feuilles d'ache dans du lait, en boire souvent et toujours bien chaud, et se mettre aussitôt au lit pour suer convenablement. Les jeunes filles qui ont l'estomac gonflé feront bouillir une poignée de feuilles d'ache pulvérisées dans une livre de saindoux ; elles confectionneront avec cela un emplâtre qu'elles se mettront sur le ventre [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Berce (Panezen C'houez, Heracleum spondylium).
La berce est une plante qui pousse parmi le foin dans les prairies. Son suc est très bon pour guérir les hémorroïdes, et ses racines concassées sont excellentes contre les cors aux pieds et les verrues [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 46].

En Russie, on en retire par la fermentation, une liqueur alcoolique très enivrante.

Carotte (Pastounadez. Daucus carotta).
Il est recommandé aux gens qui toussent, qui ont de l'asthme, qui sont enroués, qui ont mal à la gorge, de mâcher des carottes ou de les suçer pour en enlever le suc. ll est recommandé de manger des carottes crues quand on a des vers ou quand on a mal au ventre. Lavez vos plaies avec une infusion de feuilles de carottes. Cette infusion est bonne pour guérir les panaris, les dartres, l'érysipèle et les brûlures produites par un liquide chaud [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 46].

Les carottes font pousser les cheveux (réflexion entendue près de Lorient).

Persil (Parichil, Petroselinum Sativum).
A l'Ile d'Ouessant. les femmes qui ont un abcès au sein ou un engorgement ganglionnaire de l'aisselle placent la partie atteinte au-dessus d'un récipient, où un a mis du persil à bouillir avec de l'eau de mer ; elles utilisent ensuite le persil en cataplasmes. Le persil est très bon pour exciter l'appétit, pour activer la digestion. Son suc est excellent pour ceux qui toussent, pour les asthmatiques ou pour ceux qui sont atteints de bronchite. Ceux qui souffrent d'angine mettront un cataplasme de persil sur la gorge. Pour les maux de dents et d'oreilles, les feuilles de persil hâchées avec du sel et de l'huile de table, suppriment la douleur. Quand on a été piqué par une abeille ou par une guêpe, ce remède est très bon pour en atténuer la brûlure : une simple friction suffira. Quand on est tombé et que l'on s'est meurtri, pour empêcher l'enflure, mettez ce remède encore. Ceux qui ont mal aux yeux, ou qui sont atteints de conjonctivite, mettront dessus un cataplasme de persil. Dans les maladies de foie, la tisane de racines de persil est également très indiquée [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 46].

PAPAVERACÉES.

Chélidoine (Louzaouen ar gwenanennou, Chelidonium majus).
Le lait de la chélidoine est utilisé contre les dartres et les verrues.

Quoique son suc soit rangé parmi les poisons irritants, il a été néanmoins préconisé contre l'ictère, l'hydropisie, la scrofule et les fièvres intermitentes ?

POLYGONACÉES.

Oseille (Bara Koukou, Trinchin, Rumex acetosa).
Pour faire aboutir les abcès, faire un emplâtre avec du savon, de la crème bouillie et une petite poignée d'oseille. L'abcès ne sera pas long è crever [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 8ème année, n° 47].

On en prépare des bouillons laxatifs.

Patience sang-dragon (Louzaouen an intron varia, Rumex sanguineeus).
Un médecin anglais disait pouvoir guérir le cancer externe avec de la patience sang-dragon, plante très répandue en Bretagne, et qui a des nervures rouges comme du sang : c'est pour cette raison d'ailleurs qu'on s'en sert, avec succès paraît-il, pour faire venir les règles aux jeunes filles anémiées [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44].

PORTULACÉES.

Pourpier potager (Bara Labouzig, Portulaca oleracea).
Quand vos gencives seront rouges, votre palais et votre langue enflammés, mâchez-en souvent, vous guérirez ainsi votre bouche et blanchirez vos dents. Ceux qui ont des vers, les rejetteront s'ils mâchent de la tige ou de la racine du pourpier. Les hémorroïdes guérissent vite quand on les frotte souvent avec le suc de cette plante, pourvu qu'on l'ait mélangé avec du miel bouilli sur une poignée de roses rouges [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Elle ne parait pas avoir la propriété vermifuge qu'on lui prête.

PRIMULACÉES.

Mouron des champs (Kleiz Sklerig, Anagallis Arvensis).
Le mouron cuit dans du miel à raison d'une poignée pour 250 gr. de miel, est employé pour fortifier la vue, on en fait un emplâtre que l'on applique sur les yeux. Le même remède est employé avec succès dans l'épilepsie, il faut alors boire la décoction à volonté [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44].

Avant la découverte de Pasteur, elle a été longtemps préconisée contre la morsure des animaux enragés.

Primevère (Bleun Nevez, Primula officinalis).
Les racines de primevère sont très bonnes pour les graveleux, ou encore contre les vers : en faire bouillir 60 gr. dans du vin rouge en boire par verres dans la journée. Les fleurs jaunes sont sédatives et agissent efficacement dans les maladies des nerfs et les palpitations du coeur. La tisane de primevère est excellente dans les diarrhées rebelles [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 36, t. 7].

RENONCULACÉES.

Renoncule bouton d'or (Pao Bran, Ranunculus Acris).
Les guérisseurs qui font un remède contre la goutte mettent toujours cette plante, avec d'autres, pour fabriquer un emplâtre à poser sur le poignet. Elle écorche la peau, elle arrache la lymphe comme la moutarde. Ceux qui ont souvent des maux de tête, guériraient s'ils se mettaient sur le front un morceau de linge trempé dans du vinaigre dans lequel 250 gr. de feuilles de renoncule auraient macéré pendant quinze jours. Ceux qui se sont démis un membre devraient mettre le même linge sur le mal. Ce remède est recommandé également contre les points de côté [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 46].

ROSACÉES.

Cerises (Kerezen, Cerasus caproniana).
Les coliques seront calmées par une infusion de queues de cerises, de son et de miel.

Églantier (Agroazen Bod Roz, Rosa Tomentosa).
Dans nos campagnes l'églantine est très recommandée pour les maux de gorge et pour l'irritation des gencives. En voici d'ailleurs les divers emplois. Lavez souvent la bouche malade avec des fleurs d'églantine ? Pour faire un bon remède qui puisse guérir les blessures ou les coupures, mettez dans un demi-litre de bonne eau-de-vie, des feuilles d'églantines bien sèches, pendant quinze jours. Trempez-y un morceau de linge et mettez-le sur la blessure. Si vous avez la diarrhée, recueillez les fruits de l'églantier, écrasez-les et concassez-les pour en extraire le suc, Mélangez ce suc avec son poids de sucre pulvérisé ; cuisez-le à tout petit feu et mettez-le dans une bouteille bien bouchée. Prenez-en neuf cuillerées par jour, et vous trouverez vite la guérison. Les gens qui digèrent mal et ceux qui sont enclins au sommeil après le repas feront bien de prendre de la confiture faite avec le fruit de l'églantier. Les enfants qui mâcheront souvent ce fruit, n'auront plus de vers [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Pommes (Avalenn, Pires Malus).
Manger une pomme avant d'aller se coucher laisse un bon goût dans la bouche et apporte le sommeil. Ceux qui ont une maladie de foie, qui ont de l'asthme ou la coqueluche, devront manger des pommes cuites, en prenant soin de les faire cuire sur du charbon rouge et dans du papier mouillé ou des feuilles de chou. Les gens qui auraient des maux d'oreilles feraient disparaître bien vite leur mal s'ils mettaient sur leurs oreilles une pomme cuite ainsi sur du charbon [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Pour guérir de la teigne, de la gale, du cancer, coupez une grosse pomme en deux moitiés, enlevez les pépins et mettez du soufre è leur place. Ficelez la pomme et mettez-la à cuire dans un four chaud. Puis après avoir écrasé votre pomme. frottez bien les endroits malades et continuez ce traitement pendant quelque temps.

Les râpures de pomme sont indiquées contre les brûlures. Pour faciliter le travail de la dentition, faire sucer à l'enfant un morceau de pomme.

Ulmaire (Rouanez ar foenn. Spiroea ulmaria).
L'ulmaire constitue un excellent remède pour les gens atteints de rhumatismes, de la maladie de la pierre, de maux de rein : pour cela mettre 500 gr. de fleurs d'ulmaire dans une terrine, avec deux litres de vin blanc, puis en boire tous les jours à jeun [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 8ème année, n° 47].

RUBIACÉES.

Gallium caille-lait (Krogerez, Gallium luteum).
Une couronne de caille-lait, posé autour du front guérit les maux de tête.

SALICACÉES.

Osier jaune (Aozil, Salix vitellina).
Avant la découverte du quinquina et de la quinine, on donnait aux gens atteints de fièvre une infusion d'écorces d'osier jaune. La cendre d’osier est extrêmement digestive : prendre dans un peu d'eau bouillie après les repas, une cuillerée de cette cendre bien finement tamisée [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 5ème année, n° 35, t. 7].

Saule blanc (Haleg gwenn, Salix alba).
L'écorce de saule est tonique. Faire macérer quatre jours 50 gr. de cette écorce dans un litre de vin blanc et en boire matin et soir un verre à liqueur. Dans les fièvres, elle vaut la quinine.

Mettez 50 gr. de feuilles à bouillir dans un litre de lait et vous aurez un bon remède contre la dysenterie. La cendre de saule est tout comme la cendre d'osier très efficace dans les digestions lentes. Tamiser la cendre, en mettre deux cuillerées dans un quart d'eau et boire après les deux repas principaux [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 6ème année, n° 39, t. 8].

SAPINDACÉES.

Marron d'inde (AEsculus hippocastanum).
Pour faire passer les fièvres, faire bouillir des marrons d'inde dans du lait doux. Boire te lait et manger les marrons. 

SAXIFRAGACÉES.

Groseillier (Bod Kastillez, Ribes rubrum).
Les feuilles de groseillier sont toniques et excellentes pour les anémiés et pour ceux qui n'ont pas d'appétit. Boire chaque jour à jeun un demi-litre de cette infusion. Dans la diarrhée, la dysenterie, on fera de même, mais plus souvent. Ceux qui ont des difficultés à uriner, qui sont atteints d'une maladie de la vessie boiront souvent de la tisane faite avec l'écorce de cette plante. Dans les maux de gorge, quand on a des difficultés à avaler, se gargariser avec de l'eau chaude et faire un emplâtre avec les feuilles chaudes bouillies dans cette eau. Pour les fièvres et pour les enfants atteints de rougeole il est recommandé de boire un litre par jour de tisane de groseillier [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 6ème année, n° 39, t. 8].

SCROFULARIÉES.

Scrofulaire noueuse (Louzaouenn drouk ar roue. Scrofularia nodosa).
Pour purifier le sang et faire disparaître les glandes, composer un cataplasme avec les feuilles de scrofulaire ; elle est excellente employée en tisane pour les fièvres paludéennes. Egalement bonne pour faire disparaître les taches de rousseur du visage et pour dessécher les plaies [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45].

URTICACÉES.

Ortie (Linad, Urtica Urens).

Contre les hémoptysies, utilisez la tisane de feuilles d'ortie. L'ortie est employée avec succès dans la paralysie, les rhumatismes, sciatiques, lumbagos, etc... Pour les personnes qui urinent au lit, avec l'ortie et huit autres plantes, on fait un très bon médicament. Dans les maladies des poumons, vous ferez bien de vous en servir ainsi : mettez à bouillir trente minutes, 10 gr. de semences d'ortie dans un litre d'eau ; sucrez cette tisane, puis délayez dans un jaune d'œuf frais et buvez à volonté. Le même remède est bon pour les refroidissements ; le servir dans ce cas au lit et aussi chaud qu'on peut [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 44] .

Pariétaire (Louzaouenn ar mogeriou, Parietaria officinalis).
Ceux qui n'urinent pas assez boiront une infusion de pariétaire : ceux qui souffrent de rétention d'urine se placeront un cataplasme de pariétaire sur le ventre, Il faut maintenir ce cataplasme bien chaud, le plus longtemps possible, en le protégeant au moyen d'une couverture. Ceux qui sont asthmatiques feront une décoction de pariétaire dans du miel et la boiront bien chaude. Si vous avez mal au cou, faites cuire de la pariétaire dans du beurre doux, faites-en un cataplasme et placez-le bien chaud sur votre cou [Le Floch Louis - An Oaled. Le Foyer, 7ème année, n° 45] .

(Paul Romieux).

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