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VIE DE SAINT ALAIN, cardinal |
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22 Juillet. Saint ALAIN, Cardinal.
Il naquit au manoir de Coëtlestremeur, en Plounéventer, diocèse de Léon, le 8 Novembre 1407, d'Alain de Coetivy et de Catherine du Châtel. A la fin de ses études, qu'il commença de bonne heure, appelé de Dieu au secours de l'Eglise, il se fit prêtre, et bientôt il eut l'abbaye de Saint-Sauveur de Redon.
Sa prudence et son esprit supérieur, admirés de tout le monde, lui procurèrent, en 1438, l'évêché de Dol, qu'il gouverna en bon pasteur. Mgr. Bertrand de Rosmadec, son parent, mourut en 1444, et laissa vacant le siége de Quimper. Alain l'y remplaça et administra de manière à gagner les cœurs à Dieu.
En 1448, Nicolas V, qui connaissait saint Alain, le fit cardinal, à cause de son mérite extraordinaire. Bientôt le nouveau prince de l'Eglise fut archevêque d'Avignon.
A la mort du souverain pontife, en 1455, le sacré collége ne savait où lui prendre un digne successeur. En cette conjoncture, principalement, Alain rendit un service signalé à l'univers chrétien. Lui seul choisit un pape ; tous les autres cardinaux donnèrent leurs suffrages au sujet qu'il proposa, et Calixte III fut proclamé.
Il invita le nouveau vicaire du Sauveur à canoniser Vincent Ferrier, et son conseil fut suivi. Saint Alain remplissait si fidèlement son devoir, qu'il reçut une nouvelle charge. Il fut nommé légat à latere, en France et en Bretagne, pour faire lever de la tombe les reliques de saint Vincent Ferrier, mort à Vannes.
En 1456, à la mort de M. de La Moussaye, évêque de Dol, Alain désira retourner vers le peuple confié à sa jeunesse, et redevint évêque de Dol. Il mit un ordre admirable dans son diocèse. Il avait un zèle et un respect très-grand pour les églises, surtout pour celle du Folgoet, dans l'évêché de Léon. Il lui donna de beaux et riches ornements, et fit élever devant la porte de ce lieu saint une magnifique croix, dont on voit encore la base, et au pied de laquelle il était représenté à genoux, en costume de cardinal. Il demanda d'être inhumé dans cette église, s'il mourait en Bretagne. Détaché du monde, plein d'une courageuse franchise, il cherchait en tout la gloire de Dieu. Le Seigneur, pour le récompenser de ses nombreux travaux, et de tout le bien qu'il avait fait à la catholicité, l'appela à lui. Il mourut à Rome, le 22 Juillet 1477. Son corps fut enterré dans l'église de Sainte-Praxède, où il est conservé très-respectueusement. Trad. du Recueil de dix-neuf vies de Saints, que M. Alain Dumoulin a placées à la suite du Chemin du Paradis, en breton. Cet auteur, né à Crozon en 1748, mort le 21 Mai 1811, était chanoine, grand-vicaire et curé de la cathédrale de Quimper. Son ouvrage, approuvé par son évêque, a eu plusieurs éditions.
Dom Maurice cite l'épitaphe placée sur la tombe du vertueux prélat ; elle met sa mort plus tôt.
Sedente Sixto IV, Alanus episcopus Sabinensis, ecclesiœ Romanœ cardinalis, nobilissimâ in Bretonibus Coëtivorum gente natus, illustri legatione apud Gallos pro fide functus, cujus vita exemplum virtutis, actiones auteurs privatim et publice salutares fuere, hoc monumento conditus est. Vixit annos 66, menses 8, dies 15, 1474.
(M. de Garaby).
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