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30 Avril. Saint AMMON, Missionnaire.

La Grande-Bretagne, en nous envoyant une foule de saints, nous a rendu ce que nous lui avions prêté.

En 429, saint Germain d'Auxerre, chargé par les prélats des Gaules d'aller combattre le pélagianisme qui envahissait cette île, la délivra de cette plaie ; mais l'hérésie ayant osé reparaître dix-huit ans plus tard, il y retourna et parvint à extirper entièrement l'erreur.

Il avait une sœur, épouse d'un prince de l'Armorique. Le célèbre prélat vint la visiter, en partant pour l'Angleterre. Un grand nombre de pieux personnages, religieux sous la conduite de saint Cadvan, les neveux de saint Germain et beaucoup d'autres nobles bretons accompagnèrent le défenseur de la vérité et secondèrent ses efforts pour la rendre victorieuse. Tous ces serviteurs de Dieu fondèrent dans la province de Galles des temples qui les ont vénérés comme saints et qui prirent leurs noms.

La Biographie Galloise, publiée en 1803, par Owen, signale la plupart d'entr'eux, cite souvent leur généalogie et le lieu qui conserve leur tombeau. Elle énumère au moins trente de ceux qui concoururent à ces triomphes religieux.

Parmi eux figure le père de saint Samson II.

C'est Ammon le Noir, fils d'Emyr l'Armoricain. Il était prince de Gwarec, dans la Petite-Bretagne. Anne, son épouse avait pour père Meirig, fils de Tewdrig, roi de Glamorgan, nommé dans l'histoire Uther, tête de dragon, et père du fameux roi Artur.

Après la mission de saint Germain, Ammon, son neveu, qui avait contribué puissamment au succès, se retira à Lan-Iltut-Vaur, aujourd'hui Lantwit, dans le comté de Glamorgan. Il y finit ses jours dans la pratique des vertus chrétiennes et fut honoré comme saint dans le pays de Galles (De Kerdanet).

(M. de Garaby).

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