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VIE DE SAINT ARMEL, abbé

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16 Août. Saint ARMEL, Abbé.

Né en 482 de nobles parents, au pays de Galles, il donna ses premières années à l'étude sous des maîtres religieux, et surpassa les autres élèves en savoir et en piété.

Au détachement intérieur qui est prescrit, il voulut joindre le renoncement extérieur aux choses créées, ce qui n'est que de conseil. Il quitta patrie, parents, biens, espérances, pour aller dans l'Armorique où il mena plusieurs condisciples vertueux et l'illustre et opulent Carencinal, parent de saint Paul Aurélien.

Il aborda dans le diocèse de Léon, au pays d'Ack, et bâtit un oratoire et des cellules dans le lieu appelé depuis Plouarzel. La vie qu'il y mena avec ses pieux compatriotes fut si édifiante, que le roi de France, Childebert, les manda à sa cour. Pendant le séjour de quelques mois qu'ils y firent par obéissance, ils furent aussi recueillis, aussi pénitents que dans leur retraite.

Le monarque, cédant à leur instance, les laissa se retirer ; mais il donna à chacun d'eux un emplacement d'ermitage, du consentement de leur supérieur.

Le prince, qui profitait des bons conseils d'Armel, le retint six ans près de lui. Le juste, au milieu des pompes du monde, trouvait un préservatif contre leur séduction dans la pensée des fins dernières. Enfin, il obtint sa liberté ; mais le roi, pour le rapprocher de Paris, lui donna un vaste terrain désert au pays de Rennes, c'est Saint-Armel-des-Boschaux. L'homme de Dieu y fonda un monastère et y vécut tout occupé du ciel. En revenant de la cour, il avait guéri un homme perclus de tous ses membres. Il fit tant d'autres miracles, qu'une multitude de malades et d'infirmes le suivait comme un pieux médecin. Pour fuir les applaudissements que lui attirait l'éclat de ses vertus et de ses prodiges, il visita les retraites de ses anciens religieux. Dans plusieurs campagnes, il trouva des idolâtres et parvint à les convertir. Rentré dans son monastère, il mourut le 16 Août 552.

(M. de Garaby).

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