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18 Juin. Saint AUBERT, Evêque et ses saints Prédécesseurs.

Dans le 5ème siècle, des ermites se retirèrent aux monts Jou et Belène, y bâtirent des logettes, et les deux monts formèrent, cent ans plus tard, une sorte de monastère par l'union, sous un supérieur, des religieux de l'un et de l'autre, joints par une avenue de la forêt de Sciscy. Les premiers ermites étaient approvisionnés par un curé de Beauvoir. Saint Pair régularisa la vie des religieux leurs successeurs, augmenta leur nombre, fit réparer les ermitages sur le mont Jou et pourvut à l'entretien des monastères.

Vers 705, saint Aubert, très-vertueux évêque d'Avranches, fit bâtir des cellules à la place des cabanes qui en avaient tenu lieu jusqu'alors, et érigea au centre une église. Saint Michel lui avait apparu trois fois pour l'y déterminer. Pendant qu'on jetait les fondements du temple, le saint dépêcha trois de ses clercs pour rapporter du mont Saint-Ange ou Gargan, qui est au bord de l'Adriatique, un morceau du tapis et de la table de marbre sur lesquels l'Archange s'était posé, lors d'une apparition dans ce lieu. Les envoyés, revenant environ un an après, virent la campagne entre la colline de Beauvoir et le mont convertie en grève, et au milieu le majestueux édifice nouvellement achevé. Saint Aubert en fit la dédicace, le 16 Septembre, peu de temps après la terrible marée qui, au mois de Mars 709, avait changé le cours du Couësnon. Depuis cette catastrophe, le mont Saint-Michel a cessé d'appartenir à l'Armorique, dont il faisait originairement partie.

Comme saint Aubert étendait sa juridiction sur cette célèbre montagne, une portion de la Petite-Bretagne était de son diocèse. Nous devons donc le citer parmi les saints appartenant à notre province. On ne sait combien d'années il vécut encore après cette création, dont les restes sont si admirés.

Saint Leudevalde ou Léonard vivait au temps de Grégoire de Tours qui en parle ainsi : « Le pieux Léonard, évêque d'Avranches, fit venir par son prêtre les reliques de saint Domnus, et lorsqu'il entrait avec ces dépouilles sur le territoire de sa ville, un paralytique apporté fut guéri en baisant le voile qui les couvrait. Le vertueux prélat fit chérir le Seigneur et procura toutes sortes de secours à son troupeau ».

Saint Sévère, saint Paterne, saint Sénateur. Voir leurs vies.

(M. de Garaby).

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