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VIE DE SAINT BUDOC, évêque

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9 Décembre. Saint BUDOC, Evêque de Dol.

Budoc ou Deroch naquit l'an 540, près d'Aberfraw, en Irlande, du comte de Goëlo et de sainte Azénor, fille du prince de Léon. Sa vertueuse mère, victime de la jalousie, fut exilée, lorsqu'elle le portait encore. La providence veilla sur eux. L'enfant du miracle fut élevé par celle qui lui avait donné le jour, et par l'abbé d'Youghall, qui avait ouvert un asile à leur infortune. Le comte, revenu de ses préventions, rendit sa tendresse à son épouse et à son fils. Ils eurent la consolation de le voir dans leur retraite, de lui donner des soins dans la maladie mortelle qui l'y atteignit. Ils allèrent souvent prier sur sa tombe. Budoc renonça généreusement à l'héritage de ses parents, et se consacra de bonne heure à Dieu, dans l'abbaye qui lui avait servi de maison paternelle. Ce modèle des bons fils ne cessa de s'occuper du bonheur de sa mère. Il redoubla d'empressement à la servir dans la maladie qui la lui enleva. La charité de Budoc, plus forte que la mort, se prolongea au-delà du terme de la vie de ses parents. Il priait et offrait le saint sacrifice pour leur assurer une éternité de gloire et de delices.

Il fit des progrès continuels dans la science et dans la sagesse, si bien qu'à la mort de l'abbé, il fut choisi pour le remplacer. Aussitôt brillèrent les talents et les grâces dont le ciel l'avait enrichi. Sa réputation de capacité et de vertu s'étendit dans toute la contrée.

L'archevêque de Cashel mourut. Les Irlandais voulurent lui donner un digne successeur dans la direction des âmes et dans la seigneurie temporelle. Considérant la naissance, les lumières, la charité et la perfection de Budoc, ils le firent sacrer et couronner, comme le leur avait conseillé le prélat expirant.

On se promettait un siècle d'or sous le gouvernement du nouveau pontife ; mais, deux ans après, il se délivra du poids des grandeurs, s’enfuit secrètement, et vint débarquer à Porspoder, dans le diocèse de Léon.

Il y avait encore des traces du paganisme dans ces parages, surtout depuis que les Danois s'y étaient introduits avec le désir de rétablir l'idolâtrie. D'un autre côté, le pélagianisme venant des îles britanniques, avait infecté une grande partie du Bas-Léonnais. Malgré les ouvriers évangéliques, il restait de l'ivraie parmi le bon grain. Ce fut pour le salut de plusieurs que le Rédempteur du monde envoya Budoc en ces lieux. Il prêcha avec un zèle infatigable. Les idoles furent brisées, les autels renversés, les temples purifiés et consacrés au vrai Dieu. L'apôtre instruisit, édifia tout le monde, éleva des croix sur les chemins, baptisa les infidèles, qui se convertirent, réconcilia les hérétiques, administra les sacrements et montra une activité prodigieuse.

Le soir, il regagnait son ermitage, passait la nuit à prier, à lire ; puis, il prenait un peu de repos sur la pierre ; et, ayant célébré la messe au point du jour, il recommençait ses charitables exercices.

L'évêque de Léon applaudit à son zèle et lui donna les plus amples pouvoirs. L'humilité du saint ne voulut pas les exercer, se contentant de continuer ses travaux ordinaires pour l'utilité du prochain.

Après un an de séjour à Porspoder, il s'éloigna de ce lieu trop fréquenté et d'ailleurs incommode, à cause du fracas des flots qui s'y brisent contre les écueils. Il s'arrêta à l'endroit où se trouve l'église de Plourin, y bâtit un ermitage et une chapelle, et se remit à catéchiser avec un tel succès, qu'il extirpa le paganisme. Il se chargea de conduire cette nouvelle chrétienté. On fut d'abord ravi d'avoir un tel pasteur ; mais bientôt des libertins résistèrent à ses corrections paternelles. Il fut obligé de les retrancher du corps de l'Eglise. Ils résolurent de perdre celui qui voulait les sauver. Le saint partit pour leur épargner un parricide. Il se rendit auprès de l'évêque de Saint-Pol, et se démit de sa paroisse pour aller chez saint Magloire, qui le fit abbé du monastère de Dol.

Ce pieux prélat désirait se retirer dans un désert pour s'y préparer à la mort. Il trouva Budoc bien propre à le remplace ; mais il voulait obtenir l'approbation papale. Il découvrit ses intentions au clergé, qui en fut unanimement satisfait. On obtint avec peine le consentement de celui qu'on voulait placer sur le trône épiscopal. Quand il eut accepté, il partit pour Rome, bien accompagné d'ecclésiastiques, et portant des lettres de recommandation du clergé, des princes de Bretane et de saint Magloire.

Saint Grégoire-le-Grand l'accueillit avec bonté, confirma l'élection et l'honora du pallium.

Budoc fit son entrée solennelle dans l'église de Dol. Saint Magloire alla terminer ses jours dans la solitude. Son digne successeur signala son règne par l'exemple de toutes les vertus, et par d'innombrables bienfaits répandus sur son heureux troupeau. Il veillait à ce que l'office fût célébré avec majesté, et il y assistait ponctuellement. Il pontifiait avec une grande dignité, réunie à une humilité si profonde, que sa vue inspirait de la dévotion même aux plus indifférents. Il distribuait à ses ouailles le pain de la parole de vie, et entretenait dans les monastères des élèves qu'il faisait instruire et former à la vertu, pour en faire des dispensateurs célestes des dons de Dieu. Il était exact dans ses visites pastorales, qu'il faisait ordinairement à pied. Il tenait régulièrement les synodes diocésains, assistait aux conciles provinciaux, et faisait observer ce qui y avait été résolu.

Cependant saint Magloire voulut chercher une retraite plus absolue ; mais, pour que le diocèse profitât de l'édification que donnait son ancien pasteur, Budoc le retint.

Notre saint prélat, après avoir gouverné saintement pendant vingt années, tomba malade vers la mi-Novembre de 618. Il mit ordre à ses affaires ; et, sachant que plusieurs de ceux qu'il avait excommuniés se repentaient, il se hâta de les absoudre, et ordonna qu'après sa mort son bras droit fût porté à Plourin, par son aumônier Hydulte, qui en donnerait la bénédiction au peuple, en signe d'absolution, et le lui laisserait comme un gage de son affection pour son ancienne paroisse. Il exhorta ses religieux de Kerfeunten à persévérer dans le bien, les bénit, reçut les sacrements d'eucharistie et d'extrême-onction, que lui administra, devant le chapitre, l'archidiacre saint Génevé, qui fut son successeur. Saint Budoc passa la nuit à prier, les mains et le cœur élevés au ciel, et les yeux fixés sur un crucifix. Il rendit son âme à Dieu le 9 Novembre 618.

Déric admet un autre saint Budoc, que l'auteur de la chronique de Saint-Brieuc qualifie d'évêque de Léon. Ce saint prélat, ajoute Déric, était Irlandais, et un de ces évêques régionnaires qui furent chassés par les Saxons et obligés de se retirer dans l'Armorique. Il succéda à saint Paul-Aurélien, abdiqua, vécut en solitaire à Porspoder et ensuite à Plourin, où il mourut saintement.

Plusieurs de ces particularités conviennent à saint Budoc de Dol, et portent à croire que c'est le même.

Il naquit en Irlande, il fut évêque, il vint en Bretagne, il habita le Léonnais, il se retira à Porspoder, puis à Plourin, où il est honoré.

 

9 Décembre. Saint Budoc ou Judoc, évêque de Vannes, sacré en 652, mort en 657.

(M. de Garaby).

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