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11 Mars. Saint CONSTANTIN, Martyr.

Constantin, fils de Paterne, roi de Cornouaille, fut introduit de bonne heure dans les sentiers de la vertu.

Il est croyable qu'il n'épousa la fille du roi de la Petite-Bretagne, que lorsqu'il y fut bien connu et qu'il y eut apprécié la femme qu'il choisit. Après les fêtes du mariage, il emmena son épouse et s'occupa avec elle de la felicité des peuples.

Le ciel leur donna un héritier ; les deux époux l'élevèrent pieusement. Souvent ils durent venir passer des jours de bonheur à la cour armoricaine, que leur sagesse édifiait. La reine mourut. Le prince inconsolable laissa le trône à son fils et se retira, vêtu en pauvre, au couvent de Saint-David. Sept ans, il y fut chargé des travaux les plus rudes du moulin. Un jour, se croyant seul, il se demandait s'il était ce Constantin jadis entouré des pompes de la cour et redouté dans les combats. Entendu et découvert, il fut élevé au sacerdoce.

Il se rendit auprès de saint Colomban. Ensuite saint Kintigern l'envoya prêcher la parole de Dieu. Il évangélisa les Scots et les Pictes, fonda et gouverna un monastère à Govane, et convertit le pays de Cantire.

Dans un âge très avancé, il continuait de signaler son zèle charitable. Des méchants coupèrent un bras à son serviteur; le saint le guérit par le simple toucher. Les barbares le mutilèrent lui-même. Il fit venir et consola ses confrères avec une douceur touchante, et mourut vers 576.

(M. de Garaby).

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