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VIE DE SAINT CONVOYON, premier abbé de Redon |
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28 Décembre. Saint CONVOYON, Ier Abbé de Redon.
Il reçut le jour à Comblessac, aujourd'hui paroisse du diocèse de Rennes. Conon, son père, était d'une famille sénatoriale, et lui procura une éducation digne de sa naissance. Convoyon acquit à Vannes de grandes connaissances et y joignit le talent de la parole. Depuis l'enfance, il s'occupait souvent de la lecture et de la méditation des livres saints. Renier, évêque de Vannes, l'admit dans son clergé, l'éleva à la dignité de théologal, et vit, par la manière dont il s'acquitta de sa charge, que le choix venait du ciel.
Quelques années après, en 823, cédant à son attrait pour la retraite, le descendant des sénateurs se retira dans la forêt de Redon, avec cinq autres ecclésiastiques. Autorisé par Ratuili, seigneur du lieu, et par Nominoé qui gouvernait la Bretagne, il bâtit aussitôt, au confluent de la Vilaine et de l'Oust, quelques cellules et un oratoire, qu'il dédia à saint Etienne, premier martyr. Saint Gerfroi, moine de Saint-Maur-sur-Loire, se joignit aux nouveaux habitants du désert, et leur apprit, pendant deux ans, à pratiquer !a règle de saint Benoît. Convoyon veillait et jeûnait fréquemment, lisait, écrivait ou travaillait de ses mains. Il instruisait ses frères sans cesse, avec tout le zèle d'un vrai serviteur de Dieu. Il bâtit l'Eglise de Saint-Sauveur de Redon et un plus vaste monastère. Le petit troupeau s'augmenta considérablement par l'arrivée de plusieurs hommes distingués et pieux, qui se mirent sous la conduite de Convoyon. Ce fervent abbé, voyant que Dieu protégeait son établissement, le fit confirmer par le roi de France. Le clergé d'Angers lui donna le corps de saint Hipotême, évêque de cette ville. Il obtint, en 847, du pape Léon IV, le corps de saint Marcellin, pape et martyr. Convoyon obtint ce précieux trésor dans un voyage qu'il fit à Rome, pour contribuer à réprimer quelques abus qui désolaient l'Eglise de Bretagne. Mais, ni les historiens, ni les défenseurs des évêques poursuivis par Nominoé, n'ont accusé le saint d'avoir eu part aux vexations du prince. D'autres Eglises lui cédèrent les corps de saint Melair, martyr, et celui de saint Bénoît de Macerac.
L'acquisition de ces vénérables dépouilles le consola des persécutions que l'enfer lui avait suscitées, dès le commencement de sa retraite ; mais elle ne le mit pas à couvert de la fureur des Normands. Une horde de ces barbares, battue par une tempête, vint porter des offrandes à son église. Il leur fit donner des rafraîchimsements et les exhorta à se convertir ; mais bientôt d'autres survinrent ; et, par mille insultes, contraignirent le saint de se retirer avec ses religieux, où est le bourg de Maxent. Il y bâtit, en 869, un nouveau monastère, fondé et doté par Salomon III, et confia celui de Redon à Riteand, son disciple. Il ne s'occupa plus que de Dieu, à qui il remit son esprit, le 5 Janvier 872.
(M. de Garaby).
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