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19 Mars. Saint CORBASE, Abbé.

En 675, il bâtissait où se trouve Quimperlé, un monastère différent de l'abbaye de Sainte-Croix, fondée au 10ème siècle. Saint Goueznou, évêque de Léon, et son frère saint Majan, vinrent le visiter. Corbase leur montra l'édifice en construction. On vint à parler du couvent de Saint Goueznou. Ce bon prélat loua surtout le chœur de l'église, pour l'ornement duquel saint Majan avait déployé tout son art ; car il était excellent architecte. L'ingénieur de saint Corbase pensa que ces éloges lui faisaient tort, et il conçut une haine violente contre le vertueux évêque. Il monta sur les échafauds dressés pour lambrisser la nouvelle église. Dès qu'il se vit au-dessus du saint pontife, il lui laissa tomber, comme par mégarde, son marteau sur la tête et lui brisa le crâne.

Goueznou, porté à l'infirmerie, défendit d'inquiéter l'auteur de sa mort. Corbase lui prodigua des soins et l'inhuma solennellement. Le sépulcre du prélat fut illustré par des miracles. Corbase leva ses ossements de terre et les mit dans la sacristie de sa chapelle, parmi les autres reliques.

Saint Malan assista à cette translation et obtint une partie des précieuses dépouilles.

Saint Corbase continua de gouverner son établissement avec une édification que chaque jour vit croître. Sa charité inépuisable entretenait la ferveur des gens de bien, ramenait les pécheurs, dissipait l'ignorance, exerçait l'hospitalité avec un empressement admirable et nourrissait une foule de malheureux. Enfin, il alla rejoindre au ciel l'ami dont la perte l'avait affligé.

(M. de Garaby).

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