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VIE DE SAINT EDVIN, martyr

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8 Octobre Saint EDVIN, Martyr.

En 584, Edelric roi de Nortombrie, épousa la veuve d'Ella, souverain de Deirie ; mais s'étant aperçu qu'elle était enceinte du feu roi, il la répudia et prit une deuxième femme. La reine rejetée donna bientôt le jour à Edvin, et Caduan roi de Galles le fit élever avec Cadoval ou Caduallon son fils, plus jeune de quelques mois.

En 592, mourut Edelric. Son fils Edelfrid, époux d'Acca, fille aînée et héritière présomptive d'Ella, persécuta Edvin, de crainte qu'il ne revendiquât l'héritage du roi de Deirie. La persécution augmenta en 603, après la victoire d'Edelfrid sur Aldan, roi des Scots, et elle s'étendit en 607 jusque sur Cadoval ; parce que les Bretons avaient toujours repoussé les décisions de saint Augustin sur la discipline ecclésiastique.

Cadoval dépouillé de ses états, se retira avec son ami à la cour de Salomon, roi des Armoricains. Le saint monarque leur fit apprendre tout ce qui convenait à leur condition et les perfectionna dans l'art militaire. Il les vit rivaliser d'ardeur dans les guerres qu'il eut à soutenir, au commencement de son règne.

En 615, les deux princes, apprenant la mort de leurs parents et la bonne disposition de leurs sujets, repassèrent dans l'île. Mais le ravisseur des états d'Edvin mit sa tête à prix. Il était si redouté que personne n'usait accueillir le prince infortuné. Enfin, Radual, roi d'Estanglie reçut l'héritier d'Ella. L'illustre réfugié se fit chérir et estimer. Des émissaires de l'usurpateur vinrent offrir de riches présents à Radual, s'il livrait son hôte ; et, en cas de refus, ils le menaçaient de la guerre. Après une hésitation alarmante, le roi resolut de protéger celui qui, avec une noble confiance, s'était remis entre ses mains. Il fit plus, il entreprit de lui faire rendre ce qui lui était dû. Il prévint, et surprit Adelfrid qui périt dans la bataille, en 617.

Monté sur le trône d'Ella, Edvin qui avait perdu sa première épouse, Quemburge, fille de Céarle, roi de Mercie, et dont il avait deux fils, obtint sainte Edelburge, fille de la pieuse Berthe et de saint Ethelbert, premier roi chrétien d'Angleterre. Il en eut trois enfants. Il multiplia ses conquêtes et acquit un ascendant marqué sur les autres potentats de l'île. Il donna des lois sages, qu'il fit exécuter exactement. Il établit un si bel ordre, qu'un enfant pouvait parcourir ses provinces une bourse pleine d'or à la main, sans craindre d'en être dépouillé par violence ou par ruse. Il était si tendrement aimé de ses peuples, que lorsqu'un assassin fut envoyé par son ennemi Guicherme, roi de Wessex, pour le tuer d'un coup de dague empoisonnée, l'officier Lillas, voyant le meurtrier lever l'arme fatale, fit à son maître un rempart de son corps. Le coup traversa le serviteur dévoué et atteignit Edvin.

Les leçons et les exemples de Salomon, les vertus de la reine, les exhortations de saint Paulin, évêque d'Iork et aumônier de cette princesse, avaient disposé le roi à renoncer à l'idolâtrie. ll promit d'embrasser le christianisme, s'il guérissait parfaitement et triomphait du perfide qui faisait attenter à ses jours. Ses vœux furent couronnés, et il abandonna le paganisme. Le pape Boniface lui écrivit, pour l'en féliciter. Le prince reçut le baptême le jour de Pâques, en 627, dans l'église de Saint-Pierre d'Iork qu'il faisait bâtir.

L'Illustre néophyte usa de tout son pouvoir pour attirer à Dieu les rois et les sujets. Les conversions furent innombrables. Il fit construire un temple en l'honneur de saint Alban ; ce fut l'origine de la ville d’Almonbury.

Il était si modéré, qu'il refusa la couronne que lui offrirent les Estangles, quand ils se furent défaits de Radual, et leur conseilla de la rendre au fils de ce roi. Cette générosité augmenta encore l'admiration qu'il inspirait.

Cadoval, jaloux de la gloire de son ancien ami, lui déclara la guerre et fut puni de son orgueil. Furieux de sa défaite, il vint à la cour de Salomon et excita la compassion du prince généreux. Avec un secours de quinze mille braves, il rentra dans l'île en triomphateur. Penda, son beau-frère, désirant anéantir le christianisme, s'unit à lui, pour détrôner un protecteur de l'Eglise. L'intrépide Edvin rencontra les confédérés à Hatfield, ainsi nommé, à cause du grand nombre de chrétiens qui périrent dans le combat. Voyant son fils aîné, Offrid qui le secondait dignement, abattu à ses pieds par un coup de flèche, entraîné par la douleur, Edvin fondit sur les ennemis et tomba percé de coups, en 633. Son corps fut enterré à Whilby et sa tête dans le porche de la cathédrale qu'il avait fait construire en pierres dans la ville d'Iork.

La mort du saint élève de Salomon fut vengée. Cadoval finit misérablement et laissa son trône ébranlé à son fils Caduallastre. La peste sévit dans la Grande-Bretagne, depuis 664 jusqu'en 675.

Pendant cette longue désolation, les Saxons et les Anglais s'emparèrent des terres qu'abandonnaient les Bretons, pour chercher un asile dans l'Armorique. Caduallastre y vint lui-même et fut accueilli généreusement à la cour d'Alain.

« De ce même temps, passèrent de l'île plusieurs saints, et entre iceux saint Armel, ermite, qui vint demeurer près de Rennes. En cette même désolation, passèrent saint Samson, saint Tugdual, saint Magloire, saint Paterne, saint Malo, saint Brieuc, saint Méen, saint Gildas, saint Golven, saint Colomban, et encore en nomme quelques autres de sainte religion Grégoire de Tours, desquels nul ancien ne fait mention, comme Munochus ou Innochus, Félix, évêque de Nantes, Vennocus et antres. Ceux d'Angleterre ne vinrent pas en même temps ». (d'Argentré. Histoire de Bretagne).

(M. de Garaby).

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