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VIE DE SAINT ELOUAN, ermite

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28 Août. Saint ELOUAN, Ermite.

Au sixième siècle, les solitudes de notre péninsule étaient peuplées d'anachorètes, qui retraçaient la perfection des angéliques habitants de la Thébaïde. Il y avait aussi beaucoup de communautés si ferventes, qu'il est à croire que la Petite-Bretagne possédait d'innombrables élus. Ces établissements renfermaient tant de sujets, que saint Paterne III emmena, de celui qu'il gouvernait dans l'Armorique, 847 religieux, quand il fut rejoindre son père.

On ne sait si Elouan était breton insulaire ou Armoricain. Il s'établit près du ruisseau nommé Douef, dans la forêt de Porhoët, qui s'étendait de Gaël à Corlay.

Alors régnait saint Judicaël. Ce monarque avait des châteaux dans cette contrée et les habitait de temps en temps. Protecteur zélé des serviteurs de Dieu, il remarqua saint Elouan, lui voua une estime particulière, lui bâtit et meubla un ermitage.

Elouan, fuyant les faveurs de la cour, et voulant mener une vie encore plus retirée, consulta l'aumônier de la reine Morone. Ce fut Bili qui l'affermit dans sa résolution et l'accompagna dans sa retraite. Notre Saint s'éloigna donc, emportant les regrets du roi. Judicaël, désirant avoir près de lui quelque pieux personnage, dont la vie exemplaire fût la continuation de celle qui l'avait tant édifié, donna bientôt cette demeure à saint Léry, qui répondit à ses espérances. Il vécut, comme son céleste prédécesseur, dans la prière, la mortification et la pratique des œuvres de la charité.

Cependant Elouan s'était fixé près de Mûr, dans la paroisse de Saint-Guen. Il y répandit le parfum de ses vertus, et mourut saintement dans ce second ermitage. On célèbre sa fête le dernier dimanche d'Août.

En 1650, M. Galerne, recteur de la paroisse de Mûr, homme d'une grande piété, voulant mettre la première pierre à une nouvelle chapelle qu'il allait faire bâtir sur le tombeau de saint Elouan, en reconnaissance de ce qu'il y avait recouvré deux fois la santé, pria le père Maunoir de se trouver à la cérémonie. Le missionnaire y alla et y prêcha au plus nombreux auditoire qu'il eût encore eu. Son discours réveilla l'ancienne dévotion que l'on avait eue à saint Elouan ; et le tombeau de ce pieux anachorète, négligé depuis longtemps, devint aussi célèbre que jamais ; parce que ceux qui s'étaient trouvés à la cérémonie, s'étant répandus en quatre ou cinq diocèses, y portèrent le nom et la mémoire d'Elouan: ce qui produisit un concours si grand, que le P. Maunoir et son confrère ne purent suffire à confesser tous les pélerins. M. Galerne et ses six prêtres les aidèrent, virent par expérience le grand service que les ouvriers évangéliques rendaient à la religion, et se sentirent portés à se consacrer aux missions. M. Galerne alla en demander la permission à l'évêque de Quimper, qui l'accorda. Le P. Maunoir reçut avec joie ce renfort, et l'employa d'abord au même lieu de Saint-Elouan.

(M. de Garaby).

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