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VIE DE SAINT EMILIEN, évêque et martyr |
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25 Juin. Saint EMILIEN, Evêque et Martyr.
En 725, Emilien, vulgairement nommé Milan, brillait sur le siège épiscopal de Nantes. Né dans le pays, doué des avantages extérieurs et du don de la parole, il se signalait par une charité active qui s'étendait à tous les besoins, et par un zèle supérieur à tous les obstacles.
Les Sarrasins, ennemis de la religion et de l'humanité, mettaient tout à feu et à sang dans les contrées qu'ils parcouraient. Comme l'usage permettait alors aux prélats d'aller à la guerre, Emilien, voyant qu'il s'agissait de défendre tous les biens de l'ordre de la nature et de l'ordre de la grâce, rappela le dévouement des Macchabée, et exhorta les plus déterminés des fidèles à marcher avec lui pour arrêter et repousser ces hordes féroces, qui étaient le fléau des peuples.
Au jour indiqué, une foule de braves diocésains vinrent en armes assister à la messe, recevoir le pain des forts et entendre les accents courageux de leur pasteur.
En présence du comte de Nantes, qui secondait ses vues, il les remplit de confiance en Dieu, dont ils allaient défendre la cause.
Tous ces héros, qui allaient combattre pour la défense de la patrie, des sciences et de la religion, firent de tendres adieux à leurs parents, à leurs concitoyens. Ils partirent suivis des vœux les plus ardents pour le succès de leurs efforts contre le torrent désastreux, et ayant à leur tête l'intrépide Emilien.
Ils furent partout accueillis comme des libérateurs ; et, arrivés à Autun, ils'apprirent que les cruels étrangers approchaient, divisés en deux colonnes formidables. Sur-le-champ, guidés par le saint évêque, ils volent à leur rencontre. Bientôt ils en ont immolé six mille avec un des deux chefs, et poursuivent les débris de son corps d'armée jusqu'à Saint-Jean-de-Luz.
Cependant, l'autre général ennemi, venant de Châlons-sur-Saône au secours de ses complices, attaque nos valeureux Bretons. Emilien, que n'intimident point le grand nombre et la fureur des infidèles, se jette au fort de la mêlée, frappe et renverse le chef des brigands. Les Sarrasins se réunissent contre le redoutable adversaire et le percent de coups d'épée et de lance. Il exhorta ses compagnons à combattre avec un courage invincible ; et, sous les coups du général sarrasin, qui lui trancha la tête, il expira l'an 726.
(M. de Garaby).
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