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LE BIENHEUREUX ETIENNE, confesseur

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5 Août. Le Bienheureux ETIENNE, Confesseur.

Etienne Pillet ou Brulefer, naquit à Saint-Malo vers 1440 entra dans l'ordre des frères-mineurs et fut disciple de Guillaume Forléons. Reçu docteur à Paris, il enseigna la théologie à Mayence et plusieurs années à Metz.

C'était un homme illustre, dit Wading, un savant, un fidèle sectateur de saint Bonaventure.

Le P. Etienne n'embrassa pas d'abord l'étroite observance ; mais, quand il la vit affermie au monastère de Césambre, il s'y attacha et travailla fortement à la répandre.

Dès 1451, les disciples de Saint-François appelés à Saint-Brieuc par le duc Pierre II, logèrent vers Notre-Dame-de-la-Fontaine, dans le petit hôpital de Sainte-Marie–Magdelaine, rebâti et généreusement offert par le chanoine Goveori. Une opposition les en fit sortir deux fois.

Une pieuse recluse auprès du portique de saint Guillaume, détermina, dans l'intérêt général, Christophe de Penmarch, dont Pierre de Laval disputait le siège, à mettre sous la protection de saint François et de saint Antoine le voyage qu'il ferait à Rome, et à promettre d'établir un couvent de frères-mineurs. Bientôt revenu vainqueur, il mit les franciscains dans leur ancienne habitation.

Charles VIII et Anne de Bretagne, son épouse, favorisaient l'établissement ; le peuple et la majorité des chanoines voulaient qu on le laissât paisible. La même opposition le fit abandonner.
L'évêque acheta vers le Légué un terrain où il bâtit, pour les bons religieux, l'élégante communauté de Saint-Antoine, qu'il fallut encore quitter. Enfin, le sage prélat détermina le noble héros Thébaud de Keimerch et Jeanne de Couvran, son épouse, à fonder, sur leur propriété de la Haute-Garde, un asile pour les cordeliers.

La gloire du succès est due à Etienne Brulefer. Olivier Maillard, autre illustre Breton, prédicateur fameux, auteur de divers ouvrages et trois fois vicaire-général de son ordre, envoya le bienheureux, vers 1501, à Saint-Brieuc, et mourut le 13 Juin de l'année suivante. Il se fit grand nombre de miracles à son tombeau.

Notre élu conduisit l'ouvrage, le termina et consolida l'établissement. En 1503, Christophe de Penmarch en posa la première pierre. Il mourut en Décembre 1505. Le 26 Juillet 1515.

Olivier Duchâtel bénit l'église, le cloître, le chapitre et le cimetière. Le P. Etienne alla recevoir la récompense de son zèle. Il mourut en odeur de sainteté, et fut inhumé auprès du maître-autel du couvent de Bernon.

On a huit ouvrages de ce pieux auteur.

Le P. Le Large traduit ainsi son épitaphe :

Etienne Brulefer qui repose en ce lieu,
Pour devenir parfait, pour être tout à Dieu,
Suivit de S. François et l'esprit et la regle
L'école de Paris l'admira comme l'aigle
De ces fameux docteurs qui des livres sacrés
Savaient développer les sens les plus cachés.
Nul des premiers auteurs dont les vives lumières
Ont des arts libéraux débrouillé les matières,
Scot, tout subtil qu'il est, ne le surpasse en rien.
Son nom de Brulefer le représente bien.
Cet esprit tout de feu qui, semblable à la foudre,
A confondu l'erreur et l'a réduite en poudre,
Qu'il vive maintenant dans un bonheur parfait,
Qu'il brille dans les cieux : c'est la notre souhait.

Il est honoré du titre de bienheureux dans le Martyrologe franciscain et dans le Gynécée d'Artur du Moustier. Voir Manet, les Malouins célèbres ; les Bollandistes ; Wading, Annales des Frères-Mineurs.

Note : L'île de Cezambre, dont il est fait mention, était depuis longtemps un séjour de saints personnages. Saint Malo y commença son éducation sous le vénérable prêtre Festivus. Saint Brandan y demeura quelque temps. En 1108, quelques anachorètes s'y fixèrent, pour y vivre inconnus. Le 22 Mai 1420, Raoul Boisserel, prêtre de Saint-Malo, obtint de l'évêque et du chapitre, seigneur de l'endroit, d'y mener la vie érémitique. On voit encore l'oratoire qu'il dédia à Dieu, sous l'invocation de Saint-Brandan. A ce vertueux ermite succéda Pierre Le Solitaire. Une tradition citée par François de Gonzague, dans l'Histoire des couvents de son ordre, assure que deux corbeaux étaient les pourvoyeurs de ce très-saint homme. Il existait encore, quand les cordeliers de l'étroite observance s'établirent dans l'île, en 1469. Le chapitre général des cordeliers s'y tint une fois, et ce lieu renferma alors une foule de grands serviteurs de Dieu, On n'y voit plus que quelques restes de leur communauté.

(M. de Garaby).

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