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VIE DE SAINT FINGARS et ses Compagnons, martyrs |
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14 Décembre. Saint FINGARS et ses Compagnons, Martyrs.
Entre les conversions que fit saint Patrice, à son arrivée dans l'Irlande, on remarque celle de Fingars ou Guigner, fils de Clyton.
En 453, ce monarque de l'Ultonie, irrité de l'avoir vu opposer seul une marque de respect au mépris que les rois assemblés prodiguaient au saint missionnaire, et surtout de ce que le jeune prince embrassa le christianisme, le bannit de ses états. Un grand nombre de seigneurs qui l'avaient imité partagèrent son exil.
L'Armorique était l'asile ordinaire des étrangers malheureux, Le roi Audren accueillit les exilés avec bienveillance.
Fingars quitta bientôt le palais de son hôte. Une grotte devint sa demeure et le gland sa nourriture. Ses compagnons le trouvèrent dans cette retraite. Le souverain de la Petite-Bretagne fit construire un monastère à cet illustre anachorète, dans Pluvigner, paroisse du diocèse de Vannes. Le saint y réunit beaucoup de disciples, dont plusieurs étaient Irlandais et avaient vécu avec lui à la cour d'Audren. Evitant tout rapport avec les étrangers, il ne s'occupa que de la direction de sa communauté.
La situation où il avait laissé l'Irlande affligeait son cœur : il partit pour porter le flambeau de la foi à son père et à ses concitoyens.
Quelle ne fut pas son allégresse, quand il vit que saint Patrice avait fait fleurir la religion dans l'Ultonie. Les nouveaux chrétiens lui offrirent la couronne de Clyton, que la mort venait de leur ravir. Il refusa les honneurs de la terre, pour acquérir plus sûrement ceux du ciel, et pour les procurer plus librement aux autres.
L'Angleterre, opprimée par les Saxons infidèles, excitait sa compassion. A la tête de sept cent soixante-dix personnes vertueuses, parmi lesquelles on distinguait sept prélats, sa sœur, sainte Piale, sainte Jies, et une foule de religieux, il partit pour porter le flambeau de la foi aux Saxons, encore payens. Ces missionnaires charitables arrivèrent dans la Cornouaille anglaise, vers 455.
Hengist, chef de la horde dévastatrice, y poursuivait les Bretons avec tant d'acharnement, que les déserts et les montagnes ne les mettaient point à l'abri de ses coups. Soit aversion pour le christianisme, soit affectation de confondre nos paisibles voyageurs avec ses ennemis, il ordonna de les massacrer.
Fingars exhorta ses compagnons à souffrir courageusement la mort, et à pardonner à leurs meurtriers. Il eut lui-même la tête tranchée et pratiqua généreusement ce qu'il recommandait aux autres.
(M. de Garaby).
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