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VIE DE SAINT GERMER, abbé

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24 Septembre. Saint GERMER, Abbé.

Ce fut à Warde, aux confins des diocèses de Rouen et de Beauvais, que le seigneur gaulois Rigobert et son épouse Aga lui donnèrent le jour. Son éducation répondit à sa naissance et à sa fortune. A la mort de ses parents, il recueillit leur riche héritage et en fit un usage honorable. Dagobert 1er l'appela à son conseil. Germer continua d'être un modèle de vertu et épousa Domaine, que ses qualités rendaient digne de lui. Il en eut deux filles, l'une mourut, quand elle allait s'établir, l'autre expira saintement dans l'état religieux. Domaine est aussi honorée d'un culte public dans quelques églises. Ils eurent un fils que Saint Ouen, évêque de Rouen, baptisa, nomma Amalbert et éleva dans la piété.

D'après les conseils du prélat, Germer fonda auprès de Warde le monastère de l'Isle, et en donna la direction au très-saint abbé Achair.

Il céda ses biens à son fils avec l'approbation du roi, en présence des grands ; et, du consentement de son épouse, il se retira à Pentale. Cette abbaye, fondée par Dagobert pour saint Samson II, dépendait avec ses environs de l'église de Dol. Elle existait encore au 9ème siècle : depuis ruinée par les Normands, elle fut remplacée par une paroisse sous la juridiction des évêques de Dol, jusqu'en 1789. En sorte que ce lieu du diocèse de Rouen doit être regardé comme une colonie tenant à la Bretagne ; aussi Mabillon le confond-il avec ce qui est propre à cette province.

Germer s'y distingua tellement par ses talents et sa ferveur, qu'il en devint abbé. Il fut le modèle accompli de la communauté. Il ne mangeait que le soir, et se contentait d'un biscuit de six onces, avec des légumes et de l'eau saumate. La prière et le chant des louanges de Dieu faisaient ses délices. Il était tout de feu pour le prochain, soulageait toutes les misères et accueillait avec une bonté constante les personnes qui s'adressaient à lui.

Quelques religieux relâchés attentèrent à ses jours. Le saint se prosterna devant la communauté et obtint qu'on le remplaçât, pour le laisser aller finir sa vie dans la solitude.

Il se renferma dans une grotte voisine, d'où saint Samson avait chassé un serpent. Il y vécut tout occupé de Dieu et des oeuvres de miséricorde. Saint Ouen l'éleva au sacerdoce, et le pieux solitaire offrit tous les jours, dans sa retraite, l'agneau qui efface les péchés du monde.

Cinq ans et trois mois après son abdication, il perdit son fils si vertueux, qu'il est inscrit an catalogue des Saints, notamment dans le Martyrologe français. Il inhuma ses dépouilles dans le couvent de l'Isle, bâtit dans le Beauvoisis, au lieu où elles reposèrent quelque temps, une église, où il plaça douze moines chargés de prier pour le repos de l'âme d'Amalbert.

Rentré dans ses biens, il en donna la plus grande partie aux maisons de charité et aux églises ; du reste, il construisit et dota, en 655, un vaste monastère dans son domaine de Flay. Il y établit tous les métiers compatibles avec la règle, pour que les religieux n’eussent point à sortir. Il dirigea lui-même cette communauté, qui bientôt fut florissante. Le généreux fondateur y mourut le 24 Septembre 668, et fut enterré dans l'église.

(M. de Garaby).

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