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VIE DE SAINT GILDAS LE SAGE, abbé de RUIS (ou Rhuys)

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Le 29 Janvier. Saint GILDAS-LE-SAGE, Abbé de Ruis (ou Rhuys).

Il naquit en 494, aux environs de la ville de Bathe, dans le comté de Sommerset. Il eut pour père Nau, seigneur breton ; pour maître, saint Iltut ; pour condisciples, saint Paul-Aurélien et saint Samson, évêque de Dol. Ses heureuses dispositions annoncèrent qu'il serait un ornement de l'Eglise ; il joignait à l'amabilité de son âge la maturité d'un vieillard, et donnait à l'étude la plus constante application. Ce soin, qui souvent dessèche le cœur, entretenait son recueillement; parce qu'il cherchait Dieu en tout. De là vint cet amour de la retraite, qu'il conserva toujours et qui le fit embrasser l'état religieux.

On dit qu'il reçut la prêtrise dans le monastère de saint Iltut, et qu'il alla ensuite dans l'Irlande, écouter les disciples de Patrice. Il profita tant de leurs célestes entretiens, qu'il égala ou surpassa même ces maîtres de la vie spirituelle.

Il était insatiable d'austérités ; il mangeait peu, et trois fois par semaine seulement ; son vêtement était un cilice, caché sous une robe d'étoffe très-grossière. Il couchait sur la dure, la tête sur une pierre : sa vie était un long sacrifice, qu'il offrait tous les jours avec celui de l'agneau de Dieu.

A trente ans, vers l'année 527, il se retira dans l'île d'Houat, au pays de Vannes. Il priait, il lisait l'Ecriture, il instruisait quelques pêcheurs, qui en parlèrent avec ravissement. On accourut à la grotte du solitaire, qui expliquait la loi divine avec une onction irrésistible. Il lui vint tant de disciples, et on le pressa si fort de passer sur le continent, qu'il céda, pour être plus à proximité de rendre service.

Il transporta sa demeure dans un vieux château de la presqu'île de Ruis, sur le bord de la mer ; ce fut Guérech Ier, seigneur du lieu, qui le lui accorda. Gildas y bâtit un monastère où il réunit bientôt une foule de cénobites, qui firent l'édification de la contrée. Pour entretenir cette ferveur primitive, il donna des réglementa pleins de piété et de sagesse. L'affluence des malades et des étrangers détermina le saint abbé, qui ne redoutait rien tant que la dissipation, à gagner un asile où l'on ne viendrait pas l'interrompre. Il passa de l'autre côté du golfe, au-delà même de la pointe de Quiberon, et s'enferma dans la grotte que lui offrit un rocher, au bord de la rivière de Blavet.

Il sut accorder les devoirs de la charité avec le goût de la solitude. Il visitait souvent l'abbaye de Ruis, et dirigeait plusieurs personnes du monde, qui voulaient marcher dans les voies de la perfection, entr'autres, Trifine, fille du comte de Vannes. Elle épousa le lieutenant de Childebert, le comte Conomor, qui eut la barbarie d'attenter à ses jours.

On prétend qu'il retourna en Irlande, sous le règne d'Ainmeric, pour y prêcher, et qu'il aida saint David à y établir la discipline, et revint à sa solitude d'Houat.

Profondément affligé des désordres des Bretons insulaires, Gildas fit, pour les combattre, des écrits qui prouvent sa science, son courage et son amour pour sa patrie. Il eut la consolation d'en ramener plusieurs à Dieu. Le roi Constantin rentra en lui-même et se convertit sincèrement.

Le saint abbé ne se contentait pas de combattre le crime ; il recommandait à Dieu sa propre cause, et le priait d'arrêter les outrages que recevait sa majesté suprême.

Saint Gildas, entremêlant le gouvernement des âmes avec les douceurs de la retraite, passait, de son monastère de Ruis et de son petit couvent des bois dans la paroisse qu'on appelait Saint-Demetrius, à son hermitage de Blavet ou à la solitude d'Houat. C'est dans cette dernière demeure que, pressentant l'approche de sa fin, il rassembla ses disciples et, pendant huit jours, leur recommanda surtout d'être charitables et humbles. Le dernier jour, usé par l'âge, la mortification et la maladie, il se fit porter dans l'oratoire, reçut le divin viatique, et mourut le 29 Janvier 570, en bénissant ses religieux.

(M. de Garaby).

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