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LE BIENHEUREUX GIRAUD (ou GERAUD) DE SALLES (ou DE LA SALLE) |
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9 Août. Le Bienheureux GIRAUD DE SALLES ; et mémoire des disciples de ROBERT D'ARBRISSEL.
Geraud ou Giraud de la Salle ou de Salles, disciple de Robert d'Arbrissel, habita avec lui nos forêts, imitant sa pénitence, parcourant avec lui les provinces, prêchant avec un zèle si pur et menant une vie si édifiante, qu'il ramena à la vertu d'innombrables contemporains.
Non content d'avoir détaché tant d'âmes du vice et de l'erreur, il voulut ouvrir au repentir et à l'innocence des retraites assurées. Le bienheureux Robert, son maître, contribua à cette bonne œuvre, puisqu'il lui céda Cadouin, au diocèse de Périgueux, avec le consentement de l'abbesse et des religieuses de Fontevrauld, en 1115. On y avait déjà commencé un monastère de cet ordre. Le bienheureux Geraud y mit des Religieux de son institut, auxquels il donna les coutumes de Cîteaux. C'est ce qui paraît par l'acte de fondation de l'abbaye de l'Absie, au diocèse de Poitiers. C'était un monastère de cette congrégation, établi en 1120 par le saint missionnaire, qui lui donna pour abbé un de ses disciples. Le monastère de Bournet fut aussi fondé par cet homme de bien, en 1113. Pavillon dit qu'il y avait seize célèbres maisons de cet ordre.
Il y avait dans la congrégation du bienheureux de la Salle des couvents de filles ; mais les religieux n'y demeuraient pas, comme dans ceux de Fontevrauld. Ces établissements étaient plutôt semblables à celui de Savigni.
Le pieux Geraud, qui avait passé par tant de contrées en semant des paroles de vérité et de consolation, soutenues par de bons exemples et toutes sortes de bienfaits, et qui sut rendre son repos si utile, en multipliant des asiles pour la science et pour la sagesse, couronna cette vie apostolique par une sainte mort, le 9 Août 1127. (Voir Héliot, Histoire des Ordres religieux).
Parmi les nombreux et vertueux disciples de Robert d'Arbrissel, on distingue, outre le bienheureux Geraud, Saint Bernard de Tyron, Saint Vital, Saint Raoul de la Fustaye, le bienheureux Robert de Locrenan, le bienheureux Alleaume, et saint Aubert, qui dirigea ce dernier dans les voies du ciel ; Hervé, Renaud et André, qui, instruits dans la compagnie du bienheureux Robert d'Arbrissel, de tous les devoirs de la vie érémitique, se dérobèrent à la vue du monde, l'un dans une île de la Loire, l'autre dans la forêt de Melinais, et devint abbé de saint Cyprien, près de Poitiers ; le troisième se retira dans la forêt de la Chaussière, aux confins de la Bretagne et de l'Anjou.
Engelger se retira aussi plus tard dans la forêt de Fougères. Cet ancien compagnon de Robert d'Arbrissel travaillait avec fruit aux environs de sa retraite. Saint Marbode lui reprocha de prêcher et d'administrer les sacrements sans mission et sans autorité ; mais, dans la suite, le vertueux prélat, appréciant mieux les choses, fit des excuses au zélé solitaire. Salomon se retira dans la forêt de Nioiseu, auprès de Craon, où il fonda, pour les filles, l'abbaye qui porte son nom.
Le B. Pierre de l'Etoile, et saint Guillaume Firmat, patron de Mortain, ainsi que plusieurs autres personnages, se mirent sous la direction de Robert et de ses collaborateurs.
(M. de Garaby).
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