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VIE DE SAINT GUILLAUME, évêque de Saint-Brieuc

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29 Juillet. Saint GUILLAUME, Evêque de Saint-Brieuc.

Olivier Pinchon et Jeanne Fortin, son épouse, lui donnèrent le jour dans la paroisse de Saint-Alban, près de Lamballe. Les nobles et pieux parents de Guillaume lui procurèrent une éducation qui développa ses dispositions excellentes.

Dès l'enfance, il se fit remarquer et chérir par sa douceur et sa candeur d'âme. A l'âge où les passions ne secondent que trop l'esprit séducteur, il triompha d'une tentation bien dangereuse. Visitant un homme riche, il eut le malheur de charmer, par sa bonne mine, une fille qui fut jusqu'à le provoquer au crime. Le nouveau Joseph trouva son salut dans une prompte fuite. Admis dans le sanctuaire, il reçut la tonsure, les moindres et le sous-diaconat, de Josselin, évêque de Saint-Brieuc. Le prélat le retint auprès de lui, l'employa et lui conféra le diaconat et la prêtrise. Pierre et Sylvestre, successeurs de Josselin, fixèrent également auprès d'eux ce vertueux et savant ecclésiastique, qui mérita d'être aggrégé au chapitre métropolitain de Tours.

En 1220, tous les suffrages l'élevèrent sur le siége épiscopal, vacant par la mort de Sylvestre. Aussitôt brillèrent en lui toutes les perfections d'un bon pasteur. Nourricier des pauvres, il ne se croyait pas quitte envers eux par les libéralités de son aumônier, il portait une bourse, afin de ne laisser aucun indigent sans secours. Quand on distribuait aux nécessiteux les restes de sa table, il veillait d'une fenêtre à ce que tout le monde fût content, et faisait suppléer à ce qui manquait. Dans une année de cherté, il donna tous ses grains aux malheureux, emprunta le blé de ses chanoines pour en faire l'aumône, et poussa la bienfaisance si loin, qu'il ne lui resta pas de quoi faire un testament. Les services les plus bas étaient ennoblis à ses yeux, dès qu'il s'agissait des pauvres. Ses entrailles étaient émues par les peines des autres. Il crut soulager une hydropique en lui faisant prendre de la thériaque. A son repas, il se souvint d'elle et lui envoya le meilleur plat de sa table. On lui rapporta qu'elle souffrait beaucoup : craignant d'en être cause, il courut prier pour elle à l'église, jusqu'à ce qu'on vint lui annoncer l'entière guérison de la malade.

Ses œuvres de miséricorde ne l'empêchaient pas d'être tout à Dieu. Outre les heures canoniales et les prières ordinaires, il récitait tous les jours le psautier qu'il savait par cœur.

Sévère contre lui-même, il couchait sur la dure. Quoique sa position le fit souvent donner des repas où régnait une honnête abondance, l'eau, tout au plus rougie, était son breuvage ordinaire, et le met le plus simple, son aliment préféré.

Sa vigilance sur le troupeau confié à ses soins, son zèle pour l'extirpation des vices, son amour pour les malheureux ne lui attirèrent point les respects de Pierre Mauclerc, duc de Bretagne. A peine fut-il sacré, qu'il devint l'objet de la haine de ce prince, dont il reçut de très-mauvais traitements, et qu'il se vit obligé d'excommunier. Chassé de son église, il se retira à Poitiers, où il exerça pendant quelques années ses fonctions épiscopales, pour le prélat diocésain qui était infirme.

En 1230, le persécuteur adouci laissa le saint évêque rentrer dans son diocèse. Guillaume s'appliqua à corriger les abus qui s'étaient introduits pendant son exil. Il entreprit aussi de rebâtir sa cathédrale qui tombait en ruines. Le dessein parût téméraire à plusieurs personnes ; car l'évêque était avancé en âge, et n'avait pas assez d'argent pour exécuter un si grand ouvrage. Mais, plein de confiance en Dieu, il se mit à l'œuvre, et dit qu'il l'achèverait vif ou mort, Il expira le 29 Juillet 1234. Mais, trois ans après, les miracles éclatèrent à son tombeau, et les offrandes du concours qu'ils attiraient, fournirent de quoi terminer l'entreprise. Le pieux évêque fut canonisé par Innocent IV, en 1247.

(M. de Garaby).

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