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3 Juillet. Saint GUNTHIERN, Solitaire.

Ce zélé serviteur de Dieu était un des souverains de la Cambrie ; mais, foulant généreusement aux pieds les grandeurs du monde, il se retira dans l'île de Groix, à une lieue de l'embouchure du Blavet.

C'est là qu'il passa bien des années, cachant sa qualité et ses vertus, connu des seuls pêcheurs du voisinage. Nuit et jour il méditait les vérités de la religion ; priait pour la conversion des pécheurs, pour la persévérance des justes et s'efforçait de mériter le ciel par ses austérités et son ardent amour de Dieu.

Le Seigneur manifesta la sainteté de l'humble ermite par des prodiges si nombreux et si éclatants, que les deux propriétaires de l'endroit lui prodiguèrent des marques d'un profond respect et le firent connaître à Grallon, de qui Groix dépendait.

Le prince fit prier le saint de venir le voir, et fut si édifié de son humilité et de sa conversation, qu'il le fit quitter son affreuse solitude et lui donna une partie du lieu nommé Anaurot, où est la ville de Quimperlé.

Le comte de Vannes voyant ses vassaux menacés de la famine, parce que des vers mangeaient le blé naissant, envoya prier le juste d'avoir pitié de tout le pays. Sensible aux misères du peuple, Gunthiern donna de l'eau bénite et dit d'en répandre quelques gouttes sur la campagne. On le fit et les insectes dévorants périrent. Le comte reconnaissant donna au charitable solitaire une terre nommée Vegnac, sur le Blavet. Il paraît que le prince bienfaisant y resta jusqu'à sa mort, qui arriva au commencement du sixième siècle.

(M. de Garaby).

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