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VIE DE SAINT HAMON, religieux |
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30 Avril. Saint HAMON, Religieux.
Né dans le diocèse de Rennes, vers 1101, de parents qui l'élevèrent dans l'amour de Dieu, il fit d'excellentes études ; et pour consacrer ses talents remarquables à celui qui est la source de la science et des vertus, il entra au noviciat de Savigny, dans le diocèse d'Avranches. Soupçonné d'avoir la lèpre et craignant un renvoi, il obtint d'aller donner des soins à deux religieux frappés de ce mal et relégués dans un logement nommé le désert. Il les servit avec un zèle admirable ; et, malgré tout ce que leur maladie avait de repugnant, il leur lavait les pieds et les embrassait avec tendresse. Mais sa principale occupation était de prier jour et nuit.
On sut enfin qu'il n'était pas lépreux et on l'admit à faire profession. Sa ferveur augmenta tellement que son abbé, saint Geoffroy, le fit élever à la prêtrise et le chargea de confesser la communauté. Bientôt sa réputation se répandit dans les couvents de la province: il fut souvent appelé à les assister dans leurs besoins spirituels. Il dirigeait aussi dans les voies du salut beaucoup de gens du monde. Il avait soin de les recommander à Dieu tous les jours au saint sacrifice qu'il offrait avec une piété touchante. Henri II, roi d'Angleterre et duc de Normandie, plein de considération pour ce prêtre charitable, confirma à sa demande les priviléges de Savigny.
Hamon eut la direction des frères convers de cette abbaye et leur donna les soins les plus tendres et les plus constants. Il exerça, pour les éclairer et les porter à la persévérance, le talent de persuader qu'il possédait à un degré éminent. Il s'en servit aussi pour déterminer Guillaume de Toulouse à embrasser la vie religieuse à Savigny. Il triompha des irrésolutions de ce fameux docteur de Caen, que plusieurs abbés de l'ordre de Citeaux n'avaient pu vaincre, et alla lui-même mettre ordre à ses affaires.
Hamon avait une dévotion particulière pour les reliques des saints, et faisait construire des oratoires en leur honneur. Il se délassait de ses autres occupations par la composition d'ouvrages en faveur de la religion, et douze volumes manuscrits de ses oeuvres, que l'on conservait à Savigny, attestaient son savoir et sa constance.
Sa patience fut éprouvée par une maladie qui ne lui permettait pas de rester couché. Il souffrit avec une résignation édifiante ce tourment auquel se joignit bientôt la crainte que lui causaient les approches de la mort. Cet homme sans reproche et qui semblait devoir être sans peur, s'humilia devant Dieu et fut consolé. Il mourut saintement, le 30 Avril 1173.
(M. de Garaby).
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