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VIE DE SAINT INA ou SAINT INOR, roi pénitent |
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6 Février. Saint INA, Roi pénitent.
Saint Ina ou Inor vint avec son père saint Cedval ou Caduallatre, et une partie de ses concitoyens, chercher un asile dans l'Armorique contre la peste, qui, en 664, commença à désoler l'Angleterre. Alain, monarque de la Petite-Bretagne fournit généreusement aux besoins des réfugiés. Le fléau sévit onze ans.
Dès qu'il cessa, Cedval se disposa à regagner son royaume, à l'aide d'une flotte et des secours de son allié ; mais, sur un avis des cieux, il se retira à Rome, après avoir abdiqué en faveur de son fils, qui, fort de l'appui d'Alain, repassa dans l'île.
Comme guerrier, Ina égala les plus illustres de ses prédécesseurs ; et, comme législateur, il les surpassa. Il conquit le pays de Galles, envahi pendant son absence ; réunit l'Essex à la couronne ; contraignit le roi de Kent à payer 30 mille livres d'argent, en punition du meurtre de son cousin Mollo ; triompha du roi de Cornouailles ; balança la victoire avec celui de Mercie et réprima plusieurs révoltes.
La 5ème année de son règne, il publia 79 lois très-sages, qui contribuèrent au bonheur de ses peuples.
Il était l'ami et le bienfaiteur des gens de bien. Tous les monastères célèbres du royaume connurent sa générosité. L'abbaye de Glastonbury fut magnifiquement dotée.
Les sentiments religieux d'Ina furent fortifiés par le temps et par les exhortations de la reine sainte Ethelburge. Cette héroïne, qui, à la tête d'une armée, avait repris d'assaut la forteresse de Taunton sur des rebelles, détermina le prince à la retraite.
Ina avait régné trente-sept ans. Son corps était usé par les infirmités ; son âme était en proie aux soucis. L'expérience lui avait appris combien il était difficile à une main affaiblie de tenir les rênes du gouvernement, au milieu d'une noblesse guerrière et turbulente. La religion offrit un asile à ses cheveux blancs.
Dans une assemblée générale, il abdiqua en faveur de saint Osuald, son parent, et d'Ethelard, frère de la reine.
Il se retira à Rome, où il avait fondé un collège anglais.
« Portant l'abnégation jusqu'à refuser, comme indigne de raser sa tête et de prendre l'habit monastique, il continua de s'entretenir du travail de ses mains et d'accomplir ses dévotions, sous les vêtements d'un pélerin, pauvre et inconnu.
Il mourut le 6 Février 728, avant l'expiration de l'année de son arrivée à Rome, et fut bientôt suivi dans le tombeau par Ethelburge, fidèle compagne de sa grandeur, de sa pauvreté et de son repentir ». (Lingard).
(M. de Garaby).
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