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20 Juillet. Le bienheureux JAGU, Curé.

Il naquit en Basse-Bretagne, l'an 1625, fit de bonnes études et entra dans le sacerdoce. Sa piété, son zèle et ses lumières le firent nommer on 1658 curé de Saint-Mathieu de Morlaix, qu'il gouverna quarante-neuf ans.

En 1663, il fit bâtir la maison qu'occupe le curé de Morlaix. On voit au-dessus de la porte une statue de la Vierge, et sous la niche ce distique : Marie, François Jagu de sa charge étonné, - Vous offre le troupeau que Dieu lui a donné.

Tous les habitants du pays savent que c'était un pasteur selon le cœur de Dieu, homme d'oraison, et ne s'occupant que de procurer la gloire du Seigneur et le salut des âmes. Il mourut le 20 Juillet 1707. La tradition lui attribue un grand nombre de miracles opérés pendant sa vie et après sa mort. Son tombeau se trouve où s'élève le calvaire de l'ancien cimetière. Il est continuellement visité par les mères qui vont implorer le secours des prières du saint prêtre, pour obtenir la guérison de leurs enfants. Depuis plus d'un siècle cette dévotion continue.

En 1811, on voulut creuser la tombe du bienheureux. A une certaine profondeur, on en trouva une seconde en pierres de Loquirec. On prétend qu'en soulevant une de ces pierres, on le vit dans sa châsse, revêtu des ornements sacerdotaux, tel qu'il était, quand il y fut déposé. On n'osa pas aller plus loin. La pierre fut replacée et l'on combla la fosse. La mémoire de François Jagu, appelé en français le bienheureux Jagu, et en breton ar Viquel sant ( il paraît qu'il était grand vicaire forain), est et sera toujours en grande vénération à Morlaix et dans les environs.

(M. de Garaby).

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