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VIE DE SAINT JEAN, évêque de Saint-Malo

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1er Février. Saint JEAN, Évêque de Saint-Malo.

Jean de Châtillon, surnommé de la Grille, à cause du grillage en fer dont son tombeau fut entouré, naquit en 1098, dans la Petite Bretagne, de parents d'une médiocre fortune. Il fit ses études à Paris, acquit une science admirable, fut disciple de saint Bernard et prit l'habit de Cîteaux en 1121.

Ordonné diacre, il fut envoyé par son illustre maître à Guingamp, auprès du comte Etienne de Penthièvre, pour surveiller la construction du monastère que ce seigneur fonda pour l'ordre, à Bégard, en 1130. Jean en fut le premier abbé.

La bienheureuse Ermengarde voulut établir un couvent de la même religion à Buzai, au diocèse de Nantes. Jean alla par ordre de saint Bernard à Redon où la fondation fut conclue. Le saint fut le premier abbé de la nouvelle maison, fondée en 1136.

En 1140, vaquèrent, la même semaine, les siéges de Tréguier et de Saint-Malo. Nommé aux deux, tant on l'estimait, il opta pour le dernier et fut sacré à Rome, où l'appelèrent les affaires de son diocèse, sous Lucius II.

En 1141, le nouveau prélat transféra son siége épiscopal dans l'île de St.-Malo, qui n'était séparée de la cité d'Aleth que par un petit trajet de mer. L'église de Saint-Malo avait été donnée au monastère de Marmoutier. Jean voulut la reprendre, pour en faire sa cathédrale ; mais les religieux le firent suspendre par quelques évêques que le pape chargea de régler cette affaire. Le prélat se rendit dans la capitale du monde chrétien, pour y plaider sa cause. Renvoyé par-devant ses premiers juges, qui confirmèrent leur sentence, il chercha son ami saint Bernard à Clairvaux. Ne l'y trouvant pas, il lui écrivit une lettre, dont voici quelques passages : « d'après votre conseil, je me suis rendu auprès de mon seigneur que Dieu à établi prince de tout ce qu'il possède. Sa main est demeurée étendue sur moi ; puisque m'étant approché de lui suspens, je me suis retiré encore suspens. Je supporte avec patience l'état où je me trouve. ». Il alla trouver le célèbre abbé avec plusieurs lettres de recommandation, données par de pieux personnages.

Bientôt Eugène III, disciple de saint Bernard, fut élu pour remplir la chaire apostolique. A la prière de son illustre maître, il donna autant de consolation à Jean que Lucius lui avait fait de peine. Il nomma de nouveaux juges qui décidèrent en sa faveur. Le prélat établit dans l'église, qu'il venait de recouvrer, des chanoines de saint Victor et les protégea contre leurs calomniateurs. Le comte Etienne de Penthièvre et son épouse Havoise le firent revenir à Guingamp, ayant dessein de fonder l'abbaye de sainte Croix. Il leur persuada d'y mettre des chanoines réguliers de saint Augustin et voulut bien en être le premier abbé. Il y mit bon ordre, s'en retourna dans son diocèse où se voyant embarrassé d'affaires, il résigna l'abbaye de sainte Croix au vertueux Moyse, en 1144.

Les partisans fanatiques d'Eon de l'Etoile exercèrent leur fureur, particulièrement dans le diocèse de Saint-Malo. Arrêtés par les soins de l'évêque, ils subirent la même peine que leurs complices.

Délivré des deux embarras précédents, l'évêque de Saint-Malo en trouva bientôt un troisième. Henri, comte de Guingamp et de Tréguier, s'écartant de la piété d'Etienne, son père, chassa les chanoines de sainte Croix, pour y mettre des femmes, parmi lesquelles était une fille de noble maison, qu'il entretenait scandaleusement. Pour intéresser dans ce changement une puissance qui pût le soutenir, il soumit sainte Croix à saint Georges de Rennes. Jean se plaignit au pape et présenta la réponse du pontife à Henri, en lui parlant si fortement, que ce seigneur répara tout le mal qu'il avait fait.

Anastase IV, successeur d'Eugène III, en 1153, confirma au pieux évêque la possession de l'église, que Marmoutier réclamait encore. Malgré cette opposition d'intérêts, Jean n'en estimait pas moins l'ordre monastique et il en procurait l'avancement. Il avait pris soin, suivant les ordres de Lucius II, datées de 1144, de faire revivre la régularité à saint Méen.

Maintenu dans la jouissance de son église par Alexandre III, le bienheureux bâtit, dit-on, le chevet de la nouvelle cathédrale. Plus il approchait du terme de sa carrière, plus ses vertus jetaient d'éclat. Il mourut le 1er Février 1163.

(M. de Garaby).

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