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1er Juillet. Saint LÉONOR ou LUNAIRE, Evêque.

Il naquit au pays de Galles, vers 509, de Hoël le Grand, roi des Bretons, et de sainte Pompée, qui le mirent, à peine âgé de cinq ans, à l'école de saint Iltut. Le jeune prince donnait aux pauvres tout ce qui était à sa disposition. Cette tendre charité, son esprit solide, sa prudence prématurée décidèrent le bon maître mourant à présenter Léonor à saint Dubrice, évêque de Caerléon, pour qu'il fût admis dans le ministère ecclésiastique. Le pieux et savant élève fut successivement promu à tous les ordres. Le saint pontife, comblant le vœu général, le sacra évêque.

Pour être utile à ses concitoyens établis aux pays de Quimper et de Vannes, le nouveau prélat s'embarqua avec soixante-douze disciples, quelques serviteurs, et atteignit la côte entre la Rance et l'Arguenon, à une lieue et demie de Saint-Malo. Ils se fixèrent en un lieu que lui céda sans doute son frère Hoël II, alors roi de l'Armorique. Notre saint restaura un oratoire qu'il y trouva délabré, et y plaça l'autel qu'il avait apporté. Edifiés de ses exemples, touchés de ses instructions, les habitants se mirent tous à défricher la forêt qu'il habitait, pour qu'il y élevât un monastère.

Instruit du bien que faisait ce vertueux étranger, le roi Childebert le fit venir à la cour. Le saint y parut avec quelques disciples et fut accueilli par le monarque et par son épouse Ultrogothe, avec un respect religieux. Pendant ce voyage, en 547, fut assassiné Hoël II. Son frère de retour sanctifia son temps par le travail et la prière : il entretint la ferveur de la communauté par ses touchantes exhortations.

Assez près du couvent était le palais des rois ; et Canao, meurtrier de Hoël, l'habitait avec la veuve du prince qu'il avait épousée. Judual, fils de Hoël, demanda asile à Léonor, qui, afin de sauver son neveu, l'embarqua pour les îles britanniques et eut le courage de montrer au fratricide le vaisseau qui emportait son seigneur légitime.

Canao craignit cette fors de tremper ses mains dans le sang d'un frère, crime qui eût été funeste à son ambition ; car la cour de France et les peuples affectionnaient et vénéraient le prélat comme un homme divin.

Ce méchant prince, soutenant Cramne contre le roi Clotaire, périt en 560 avec ce fils révolté. La mort de l'usurpateur permit la rentrée de Judual. Léonor contribua puissamment à cette restauration et mourut bientôt après dans son couvent de Pontual, à cinquante et un ans.

(M. de Garaby).

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