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27 Mars. Saint LOARNE, Evêque.

Né au commencement du 5ème siècle, dans la Petite-Bretagne, du roi Conan-Meriadec et de sainte Darerque ; il fut élevé avec un soin qui donna l'essor à ses talents et à ses vertus. A tous les avantages du temps qu'il aimait à multiplier pour ses concitoyens, il s'attachait à joindre les biens de l'avenir. Ses ccnseils, ses exemples, tout portait les cœurs au ciel.

Un tel ami de Dieu et des hommes dut paraître indispensable à saint Patrice, allant conquérir de vastes contrées à la vérité et à la vertu. Loarne accepta l'offre d'étendre son zèle au-delà des mers. L'Irlande le vit partager les pieux travaux de son principal apôtre. Il suffit à une foule d'emplois qui semblaient réclamer plusieurs personnes. Instituteur, il civilisait les peuples ; abbé, il dirigeait ses coopérateurs et une foule de fidèles dans la perfection ; évêque, il gouvernait un vaste diocèse, voisin de Down.

On avait en lui une confiance qui allait jusqu'à espérer des miracles. Ainsi des enfants ayant laissé tomber l'instrument de leur jeu par une fente, dans le tombeau de saint Patrice, un d'eux y plongea la main, pour retirer l'objet qu'ils regrettaient. Mais en vain il essaya de retirer cette main peu respectueuse. En vain ses camarades tentèrent de le débarrasser. Ils prirent le parti d'envoyer demander le secours de Loarne. Le saint prélat vint, et, d'un mot, obtint la liberté du jeune captif. Pour prévenir tout autre accident de ce genre, il eut soin de faire élever un temple sur le sépulcre du saint, dont la tombe fut dès lors plus vénérée. Loarne couronna une vie pleine de bonnes œuvres par une mort édifiante, vers 472.

(M. de Garaby).

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