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VIE DE SAINT MAGLOIRE, évêque |
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24 Octobre. Saint MAGLOIRE, Evêque.
Magloire, né dans la Bretagne, à la fin du cinquième siècle, cousin germain de saint Samson, et même doublement, les deux sœurs ayant épousé les deux frères, fut élève distingué du savant et sage Iltut. Rentré dans sa famille, il continua de pratiquer toutes les vertus chrétiennes.
Les exemples et les discours de Samson consolant l'auteur de ses jours dangereusement malade, touchèrent tellement Magloire, Umbrasel, son père, Affelle, sa mère et ses deux frères, qu'ils se consacrèrent tous à Dieu.
Samson, sacré évêque régionnaire, ordonna Magloire, et le chargea d'évangéliser les peuples. Le pieux orateur remplit dignement cette mission, accompagna le prélat vertueux dans l'Armorique, et, élevé au sacerdoce, partagea tous les travaux apostoliques du saint qui, de son lit de mort, le nomma son successeur.
Elu et ordonné évêque de Dol, Magloire, déjà âgé montra néanmoins une activité infatigable, donnant des soins assidus aux Bretons disséminés dans l'Armorique, et aux anciens habitants que les fléaux de la guerre avaient fait oublier la religion. Sa charité ne lui laissait presqu'aucun repos. Il était quelquefois des jours entiers sans pouvoir prendre d'aliment. Il ne se nourrissait que de pain d'orge et de légumes, auxquels il ajoutait un peu de poisson les dimanches et fêtes. Il portait toujours un cilice couvert d'un vêtement d'étoffe propre, pour cacher ses austérités.
Après trois ans d'épiscopat, se croyant appelé de Dieu à vivre dans la retraite, il se fit remplacer par Budoc, dont il connaissait les lumières et les vertus.
Magloire se fixa dans une solitude, à une demi-lieue du monastère de Dol, et y bâtit un oratoire pour lui et pour quelques religieux qui le suivirent. Les austérités de la pénitence, la prière et le recueillement faisaient ses délices. Sa réputation de sainteté fit venir de toutes parts lui demander le soulagement des maux de l’âme et du corps, On le forçait d'accepter des présents qu'il distribuait aux pauvres ; on lui rendait des honneurs qui portaient l'humble vieillard à fuir plus loin ; mais son successeur lui fit entendre que le bien qu'il faisait devait l'emporter sur son goût pour la retraite. Il resta, et ses bonnes œuvres le rendirent de plus en plus célèbre. Il guérit d'une sorte de lèpre, qui avait triomphé de l'art, le comte Loiescon. Ce seigneur lui donna la moitié de sa terre de Gersey. Le saint y bâtit une église et y fonda un couvent, ou il rassembla plus de soixante religieux. Dans la famine qui suivit la mort de Chilpéric, il sauva la vie à un grand nombre de personnes. Il leur distribua généreusement les provisions du monastère ; mais il ne diminua point le nombre de ses religieux, comme on le lui conseillait. Dieu bénit sa confiance : un vaisseau chargé de vivres apporta les secours dont l'île manquait.
La nuit de Pâques de l'année suivante, le saint fut averti par le ciel de la proximité du jour de sa mort. Il ne sortit plus de l'église, à moins qu'il n'y fût contraint par la nécessité ou par l'utilité du prochain. Il répétait souvent : Je ne demande qu'une chose au Seigneur, c'est de demeurer dans sa maison tous les jours de ma vie. Six mois après, il mourut le 24 Octobre, 586.
(M. de Garaby).
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