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VIE DE SAINT MAILLOC ou SAINT MAEL ou SAINT MEL, abbé

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31 Décembre. Saint MAILLOC, Abbé, et plusieurs autres Saints enfants du roi Conan-Mériadec.

Mailloc, Maël ou Mel, naquit en Bretagne, vers 388, et fut l'aîné des enfants de Conan-Mériadec, roi de cette contrée, et de sainte Darérea, sa deuxième épouse. Le grand monarque et la pieuse reine firent élever le jeune prince dans l'étude des choses saintes. Un jour, tombant de dessus un cheval de saint Fragan, il se tua sur des pierres aiguës. Ressuscité par saint Guénolé, il se consacra à Dieu, passa dans le pays des Liuhès, y fit bâtir un monastère et y pratiqua jusqu'à la fin de sa vie les plus éminentes vertus ; en sorte que ce lieu prit le nom du saint fondateur, et fut appelé Ellemaille.

Saint Egréas et saint Alloi imitèrent leur frère saint Mailloc. Ils firent un sacrifice de toutes les hautes espérances dont le siècle pouvait les flatter, et se retirèrent dans la solitude avec leur sœur sainte Peteone. Ils élevèrent sur les confins de la région qu'habitait le saint abbé, des oratoires voisins, entre lesquels ils placèrent celui de leur vertueuse sœur, qui avait consacré sa virginité à Dieu. Ils vécurent longtemps au service du Seigneur dans ce désert, et y moururent en opinion de grande sainteté.

Ils avaient deux autres sœurs, sainte Achée et sainte Lalloc, qui se firent religieuses. Ces sages princesses, parfaitement élevées par les soins de leur père Conan-Mériadec et de leur mère sainte Darérea, renoncèrent aux plaisirs de la cour, foulèrent aux pieds le faste et les honneurs du siècle, se consacrèrent à Dieu et firent vœu de virginité. Elles vécurent dans la retraite, dans la pratique de la prière et des bonnes œuvres. Elles méritèrent ainsi l'immortalité et la gloire du ciel. D'après le scolraste d'Engustius, Achée ressuscita des morts et guérit des lépreux : preuves évidentes de la fidélité de cette sainte à remplir les devoirs de sa céleste vocation. La fête de ces deux saintes est fixée au six Février.

Elles étaient sœurs de quinze ou dix-sept saints évêques, qui allèrent édifier le pays de leurs ancêtres. Saint Loarne, saint Cruman, saint Migdna, saint Munis, saint Milchon, saint Kieran, saint Mogenoc et saint Lurach furent de ces pasteurs éclairés, charitables et pieux, qui se sauvèrent en peuplant le ciel de saints.

On compte aussi parmi leurs frères :

1. saint Olcan, qui fut élève de son oncle maternel, saint Patrice, revint en France pour y perfectionner ses études, repassa en Irlande, où il travailla avec beaucoup de zèle à étendre la foi, et devint évêque de Conner.
2. Saint Rioch, également distingué par les grâces du corps, les talents et les vertus de l'âme. Il fut disciple de saint Guénolé et évêque d'Inisbofinde.
3. Saint Loman, qui fut le premier évêque de Trim, dans le comté de Meath.
4. Saint Caraintoc, qui fut évêque de Clogher, en Irlande, et mourut vers 506.
5. Saint Gildas, dont nous avons donné la vie.
6. Saint Mauran, surnommé Barban et le Sage.
7. Saint Colonkille.
8. Saint Brandan.

Les autres fils de Conan furent Huélin, premier comte de Cornouaille; llivelin, Urbien, Brecan et Brocade.

(M. de Garaby).

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