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VIE DE SAINT MALO et les autres évêques d'Aleth

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15 Novembre. Saint MALO, et les autres saints Evêques d'Aleth.

Il naquit vers 547, à Raux, près d'Aleth, d'illustres parents venus depuis peu de la Grande-Bretagne dans l'Armorique.

Il fut confié à saint Brandan, savant et saint abbé de Lancarvan, au comté de Glamorgan, qui eut jusqu'à trois mille élèves. Notre saint fit chaque jour des progrès dans la piété et dans l'instruction, gagnant tous les cœurs par des prévenances continuelles. Il reçut l'habit religieux des mains de son maître. Les égards que le célèbre abbé avait pour son disciple excitèrent la jalousie. Amis de la paix, les deux serviteurs de Dieu se retirèrent dans les îles du nord, dont ils fortifièrent les habitants dans la foi. Ils s'édifièrent avec les pieux fidèles qu'ils y trouvèrent. Le voyage se termina par les Orcades.

L'orage était calmé. La communauté reçut avec joie les deux voyageurs. Brandan voulut que son élève répandît les trésors de connaissances et de vertus qu'il avait amassés, et le chargea d'instruire les peuples. Toute la contrée en fut enrichie et édifiée. Les fidèles reconnaissants l'enlevèrent et le firent sacrer évêque régionnaire à Castel-Gwent.

Après avoir gouverné quelque temps cette églis avec le soin d'un fidèle ministre du bon pasteur, il résolut d'étendre l'exercice de son zèle au-delà même des mers. Il s'embarqua avec saint Brandan et quelques autres religieux, vers l'an 538. Il s'éloigna secrètement, vainqueur des obstacles que le comte Gwent son père, rentré dans la Grande-Bretagne, mettait à son départ.

Il arriva dans une île voisine du lieu de sa naissance, et où l'abbé Aaron menait une vie angélique, à la tête d'une communauté. La maison était en outre occupée par un grand nombre de missionnaires consacrés à la conversion des infidèles et des pécheurs.

Aaron, trop affaibli par l'âge pour diriger cette mission, détermina le saint évêque à présider à cette charitable entreprise. Malo alla donc le jour de Pâques à la ville d'Aleth, aujourd'hui Saint-Servan, célébrer la messe dans l'oratoire que les fidèles y avaient érigé. Ensuite il commença une exhortation si éloquente, que le bruit s'en répandit aussitôt. Un concours prodigieux d'auditeurs força le saint à prêcher hors de cette chapelle, qui ouvrait sur une place.

Les payens furent si touchés de ses discours, de ses vertus, de ses miracles, demandèrent tous le baptême. Le saint le leur administra, dès qu'il les eut suffisamment instruits. Les nouveaux et les anciens adorateurs du vrai Dieu, obtinrent qu'il remplît au milieu d'eux les fonctions épiscopales.

Beaucoup de gens ont été persuadés que c'était à lui que, vers 541, la cité d'Aleth devait l'établissement de son siége épiscopal. Mais il passe pour constant dans la tradition locale, appuyée sur de bons fondements, que treize prélats d'origine armoricaine l'avaient précédé sur le chandelier de l'église. Les douze premiers de ces pontifes ne sont pas connus par leurs noms. On croit seulement que le treizième s'appelait Budoc. Albert Le-Grand cite un passage d'une lettre de saint Jérôme à une dame gauloise nommée Algasie. Le saint docteur lui parlait d'un saint et docte prêtre qu'il nommait Alethius, et qui habitait l'extrémité des Gaules. Il ajoutait que ce personnage pourrait résoudre ses questions de vive voix, dans un discours rempli de prudence et d'éloquence. Ce pouvait être un des prédécesseurs de saint Malo.

On ne saurait s'imaginer toutes les peines qu'il se donna pour le bien de son cher troupeau. Sa vie fut employée à guérir miraculeusement les corps, à sanctifier les âmes ; il parcourut tout le pays pour visiter les églises, éclairer les peuples, administrer les secours de la religion, ordonner des prêtres, faire du bien à tous.

Il visita saint Colomban, venu en 585 d'Irlande en France, où il fonda le célèbre monastère de Luxeuil, passa huit jours avec le grand serviteur de Dieu, pour s'entretenir des choses spirituelles, et fit un pélerinage au tombeau de saint Martin, en revenant dans son diocèse.

A sa rentrée, il établit, au lieu de sa naissance, un monastère qu'il habita souvent.

Tandis qu'il y construisait une église, sur un terrain qui lui avait été donné, Haeloch, comte d'Aleth, jaloux des biens qu'on donnait au saint, vint détruire l'édifice naissant. Le prélat se vengea de cette injustice en rendant la vue au prince, dont la cécité avait paru un châtiment du ciel. Haeloch reconnaissant se déclara le protecteur de l'ami du Tout-Puissant.

Malo gouverna quarante ans l'église d'Aleth en qualité d'évêque. Jamais il ne cessa d'instruire par ses discours et par ses exemples. Il travaillait également à sa sanctification par des prières continuelles et par les pratiques de la pénitence. Il savait mettre tous ses instants à profit. Dans ses voyages mêmes, il parlait de Dieu ou récitait des psaumes. Il fit bâtir plusieurs églises. A la mort d'Aaron, il dirigea sa nombreuse communauté. Plusieurs personnes donnèrent leurs biens au saint évêque, et il les employa en œuvres de charité. Leurs héritiers se déchaînèrent contre lui, quand Hoeloch son protecteur fut mort. Canao était à la tête des persécuteurs.

Affligé de la perte des âmes de ses ennemis, que sa présence irritait, le bon pasteur, suppliant le ciel de corriger ces hommes intéressés, s'embarqua avec quelques religieux qui voulurent le suivre.

Il aborda à l'île d'Oleron. Saint Léonce, évêque de Saintes, était dans l'île de Rhé. Ce prélat, sensible au malheur de l'illustre fugitif, l'y accueillit généreusement, lui donna une maison dans une retraite, avec des revenus pour entretenir sa communauté de l'île de Rhé. Malo, passant par Saintes, pour aller prendre possession de sa nouvelle demeure, guérit la fille du comte de la ville ; ce qui lui attira l'admiration de la province. Léonce obtint qu'il l'accompagnât dans une visite de tout son diocèse, qui en retira les plus grands avantages.

Cependant la stérilité, la famine, des maladies punissant les Alethiens de l'injure faite à leur évêque, ils députèrent auprès du saint, qui, touché du récit des misères de son peuple, vint l'absoudre, le délivrer des fléaux, le rendre au bonheur. Ensuite il prit des mesures pour se demettre de l'administration du diocèse, et dé signa saint Gurval pour le remplacer. Rien de plus tendre que les adieux du pasteur et de ses diocésains, qui vainement s'efforçaient de le retenir. Il les bénit encore une fois et regagna la Saintonge.

Léonce vint le recevoir au bourg d'Archembray, dont il lui fit présent. C'est là que le saint passa le reste de sa vie dans la prière et dans les bonnes œuvres ; et, quelques mois après, il expira couvert d'un cilice, couché sur la cendre, les yeux élevés au ciel, au commencement de la nuit du 16 Novembre 627.

Saints évêques d'Aleth :

Budoc, armoricain, mort en 541. Malo que remplaça Gurval, son parent et ami. Colaphin, célèbre par ses talents et ses vertus, archidiacre pour les cantons voisins de la Rance, suivit Gurval, et mourut en 584. Armel, Enogat, Malmon. Geffroi reçut la couronne de justice après trois ans et quelques mois de règne. Bili, aumônier de la reine et ami de saint Elouan, fit apporter de Saintonge les reliques de saint Malo, dont il composa la vie. Docmael, élu en 792, mort en 812. Jean de Châtillon.

(M. de Garaby).

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