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VIE DE SAINT MARBODE ou MARBOEUF, évêque de Rennes

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11 Septembre. Saint MARBODE ou MARBŒUF, Evêque de Rennes.

Né en 1035 dans la ville d'Angers ou dans celle du Mans, d'une famille illustre, il fut instruit avec soin dans les sciences et dans les lettres. Ensuite il remplit l'emploi de maître d'éloquence avec tant de distinction, que Brunon, évêque d'Angers, lui confia, en 1067, la direction des écoles de son église. Il joignit à cette dignité celle d'archidiacre, et s'acquitta de ses fonctions avec tant de sagesse et de talent, sous les trois prélats Brunon, Godefroi Ier et Godefroi II, qu'à la mort de Sylvestre de la Guerche, le clergé de Rennes le choisit pour son pasteur, en 1095.

Marbode contraint d'accepter, fut sacré à Tours, en 1096, par Urbain II, qui y présidait un concile. A la fin de cette assemblée, le nouveau prélat entra dans son diocèse et l'administra vingt-cinq ans, avec une piété et une capacité dont il avait donné tant de preuves. Son esprit brilla beaucoup aux conciles de Tours, de Troyes et de Loudun. Il fut souvent consulté par les évêques voisins, dans les circonstances épineuses.

Quoique sur le siège de Rennes, Marbode conserva quelque temps les bénéfices qu'il avait dans le chapitre d'Angers, et il prenait part à ce qui concernait cette église. Godefroi de Mayenne ayant abdiqué, l'élection de son successeur fut tumultueuse. Malgré les principaux du clergé, le peuple fit nommer Rainald de Martigné, qui n'avait pas l'âge compétent, et n'était pas encore dans les ordres sacrés. Marbode appuya ce choix, et partit de Rennes pour aller le soutenir dans la ville d'Angers ; mais il fut arrêté en chemin et fait prisonnier par un ennemi de Rainald. C'était Etienne, doyen du chapitre d'Angers.

Ayant été relâché, il se rendit à Tours pour déterminer l'archevêque Radulphe à ordonner l'élu. Ensuite il alla jusqu'à Rome, et plaida si bien sa cause, que le pape confirma ce qui s'était fait. Dans ce voyage, il obtint de grands priviléges pour l'université d'Angers, dont il paraît qu'il fut même fondateur, dit Dom Cellier.

Martigné ne paya tous les services de son bienfaiteur que par l'ingratitude la plus étonnante. Pendant l'absence de Marbode, il le dépouilla des titres et des bénéfices qu'il avait dans le diocèse d'Angers. L'évêque de Rennes voulut les résigner en faveur d'un neveu ; Martigné n'y consentit jamais. Les deux prélats se réconcilièrent en 1108, sans doute grâce à la modération de Marbode. Martigné conçut pour lui tant d'estime et d'amitié, que, s'absentant quelques années après, il lui confia son diocèse.

Le Saint perdit la vue sur la fin de sa vie, se démit de son évêché et prit l'habit monastique dans l'abbaye de Saint-Aubin-d'Angers. Il y mourut le 11 Septembre 1123.

Les religieux annoncèrent son trépas par une circulaire, où ils louaient la douceur de ses mœurs et de ses discours, son érudition, son éloquence, qui était telle qu'on le regardait comme le prince des orateurs et le premier maître d'éloquence française.

Il a laissé plusieurs ouvrages, qui, recueillis par les soins du bienheureux Mahyeuc, ont eu plusieurs éditions. Les voici :

Six lettres ; les vies de plusieurs saints ; des poèmes en leur honneur ; deux recueils de poésies ; un traité de figures de rhétorique ; le livre des dix chapitres. Son ouvrage le plus célèbre est son poème des pierres précieuses. On croit qu'il ne fit que mettre en vers latins, pour Philippe-Auguste, un ouvrage grec attribué à Evax, médecin arabe.

Génie, science, douceur, fermeté, esprit d'oraison et de pénitence, et surtout tendre charité : voilà ses titres à nos hommages (Martyrologe gallican et biographie).

(M. de Garaby).

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