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VIE DE SAINT MELAINE, évêque

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6 Novembre. Saint MELAINE, Evêque.

Il naquit le 6 Janvier 442 ou 454. Une tradition le fait venir au jour dans la paroisse de Plélauff, au diocèse de Saint-Brieuc, alors dans celui Vannes.

On y montre les ruines d'un château on l'on prétend qu'il vint au monde ; le bois environnant s'appelle bois de Saint-Melaine ; non loin était une chapelle sous son invocation ; là est encore une belle fontaine qui porte son nom. D'Argentré, dans son histoire de Bretagne, dit aussi que saint Melaine était natif de Plélauff. Le Martyrologe gallican le marque également.

Ses vertus ajoutèrent encore à l'éclat de sa naissance.

Formé de bonne heure à la piété par de grands prélats, il méprisa ce que le monde a de plus séduisant, et embrassa la vie religieuse. Une figure agréable, une constante affabilité, une rare prudence lui attiraient l'affection et l'estime de tous ceux qui le connaissaient.

Saint Amand, évêque de Rennes, attaqué d'une maladie mortelle, le fit venir, lui recommanda son troupeau, et déclara aux principaux du clergé et des laïques que le ciel lui donnait ce fervent religieux pour successeur. Après la mort du prélat, les ecclésiastiques et le peuple de Rennes enlevèrent Melaine et le firent sacrer, en 508.

Chargé d'un fardeau redoutable aux anges mêmes, il s'appliqua avec une ferveur encore plus grande à la prière, aux oeuvres de l'austérité chrétienne, à l'étude des oracles sacrés dont il était l'interprète. Toujours occupé de la présence de Dieu, il n'entreprenait rien sans l'avoir consulté. Toujours attentif sur lui-même et sur ses ouailles, il visitait souvent son diocèse et se demandait compte de toutes ses actions, songeant sans cesse à la dernière heure. Pour ranimer son espérance, il regardait souvent le ciel, et cette vue l'attendrissait jusqu'aux larmes. Il se privait même du nécessaire, afin de donner aux indigents. Par ses travaux et ses exemples, il extirpa l'idolâtrie de son diocèse.

Dieu releva l'autorité de son ministre par le don des miracles. Les actes de saint Melaine, écrits peu de temps après sa mort, rapportent qu'il délivra des possédés, et rendit la vue, la parole, la santé, la force à plusieurs personnes ; mais, afin de s'en dérober la gloire, il se servait communément d'huile ou d'eau bénite. Eusèbe, roi de Bretagne, lui donna la paroisse de Comblessac, en reconnaissance de la santé que le pieux pontife lui avait rendue par ses prières, et de ce qu'il avait délivré sa fille possédée du démon. Ce fut en partie par les libéralités du même souverain qu'il fit construire, vers 485, l'abbaye de son nom, en l'un des faubourgs de sa ville épiscopale, et dans un lieu qui servait alors de cimetière aux habitants.

Clovis, premier roi chrétien des Français, admirant les vertus de Melaine, en fit un de ses principaux conseillers. De l'avis du sage prélat, il bâtit plusieurs églises, releva celles que le malheur des temps avait abattues, fonda des monastères, répandit ses libéralités sur les paures, honora les serviteurs de Dieu, de quelque condition qu'ils fussent, gouverna avec équité et contribua puissamment à la propagation de la foi. En 511, il assembla un concile de trente-deux évêques à Orléans. Melaine s'y distingua en réfutant les hérétiques, et en prouvant avec solidité les dogmes de l'Eglise. Saint Melaine fut aussi conseiller de Clotaire. Lanoue met saint Melaine à la tête des chanceliers de France, dans son catalogue imprimé en 1634 et 1715.

Rentré dans son diocèse, il continua d'être pasteur vigilant et solitaire parfait. Il avait des disciples réunis en plusieurs monastères, notamment à son ermitage de Platz, objet de sa prédilection, et il y avait bâti de ses mains un oratoire, où il allait souvent chercher le repos en Dieu. Il y eut le pressentiment de sa mort. Il en annonça le jour à ses religieux ; et, quand il approcha, le pieux vieillard leur donna l'absolution générale, selon l'usage des évêques, les consola, leur rappela énergiquement comment ils devaient se sanctifier et édifier les fidèles, et les bénit. Il se munit ensuite du corps et du sang du Sauveur, et mourut à Platz, en 530, le 6 Novembre, comme il l'avait prédit, Il avait assisté cette même année au concile d'Angers.

Il était ami de saint Aubin, évêque d'Angers, aussi natif du diocèse de Vannes ; de saint Mars, évêque de Nantes, et de saint Lauton. Il fut inhumé dans l'abbaye de son nom.

(M. de Garaby).

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