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VIE DE SAINT MELAIR, martyr

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2 Octobre. Saint MELAIR, Martyr.

Melair, qu'on nomme aussi Melars et Méloir, fils de saint Miliau et de la princesse Aurèle, n'était encore qu'un enfant incapable de soutenir ses droits au trône, à la mort de son père, en 702.

Rivode, son oncle paternel, pour usurper ses états, résolut de le tuer. N'osant commettre ce crime ouvertement et trop vite, il demanda la tutelle du prince à la noblesse assemblée dans la ville d'Occismor ; il n'obtint que la régence, et la reine conserva la garde de son fils ; mais son cruel beau-frère ne lui donna qu'une médiocre pension.

Corrompus par Rivode à force de présents, les gouverneurs de Melair empoisonnèrent ses aliments ; mais, voyant que le ciel rendait inutile leur odieuse tentative, ils l'avouèrent à leur jeune maître, qui leur pardonna.

Résolu de détruire le seul obstacle qui le séparait du trône, Rivode envoya une troupe armée attaquer le château qu'habitaient la reine et son fils, avec ordre de lui apporter la tête de Melair ; Aurèle, éplorée, supplia, proposa l'or et les pierreries qu'elle possédait, pour sauver les jours du roi. Les satellites, touchés de la douleur de cette tendre mère, gagnés par ses offres, et admirant la ressemblance du prince avec son père, crurent contenter l'usurpateur en mettant son neveu dans l'impossibilité de porter les armes et de régner.

Ils lui coupèrent la main droite, pour qu'il ne pût manier l'épée, et le pied gauche, afin de l'empêcher de monter à cheval.

A cette nouvelle, la noblesse indignée vola aux armes ; le tyran effrayé désavoua le crime, et punit de mort les soldats qui avaient mutilé le prince. Ensuite il représenta que Melair était désormais incapable de régner, et réclama la couronne.

Pour se la faire adjuger dans les formes, il convoqua à Carhaix les états du royaume ; ils lui refusèrent sa demande et la garde du monarque. Afin de mettre le souverain à l'abri de ses attentats, ils lui donnèrent pour tuteurs l'évêque de Quimper et le comte Constantin, parent du jeune prince.

Le prélat emmena son royal pupille dans son palais, et, pendant sept ans, lui fit faire de grands progrès dans la science et dans la vertu. Le prince aimait le travail et promettait un règne de bonheur. On lui avait fait une main d'argent et un pied d'airain, dont il se servait avec adresse.

L'approche de la majorité de Melair et sa réputation, réveillèrent la fureur de Rivode. Le barbare attira chez lui et gagna le comte, en lui promettant une grosse somme d'argent, le premier emploi de sa cour, et toutes les terres qu'il pourrait découvrir du mont Frugi. Constantin consulta sa femme Barilie. Avide et ambitieuse, elle affermit son mari dans son coupable projet ; mais, vaincue par le remords, elle avertit le prince de fuir, avant l'arrivée du meurtrier. Il était retourné chez Rivode, pour arrêter les moyens d'exécution. Revenu à Quimper, il ne trouva plus la victime, et le manda au tyran.

Rivode sut que son neveu était bien gardé, près de la montagne de Ménébré, au château de Comor, l'un des comtes du roi de France, accompagné de son fils Justin et de Constantin, deux autres scélérats, il obtint d'aller se jeter aux pieds de Melair, pour implorer le pardon de sa trahison. Le prince avait fait bâtir un pavillon près de la chapelle du château, et il vivait plutôt en religieux qu'en grand du monde. Il accorda la grâce du coupable et refusa d'aller à Quimper. L'hypocrite Constantin le pressa d'honorer du moins de sa présence un souper qu'il lui avait préparé à la ville voisine. Melair, escorté de quelques gardes s'y rendit avec lui. A la fin du repas, le perfide tuteur feignit d'avoir des secrets à confier au prince, auquel il faisait mille serments de fidélité, l'attira dans une salle écartée, et l'assassina à l'aide de ses complices. Melair expira en pardonnant à ses bourreaux, à l'âge de 15 ans, vers 799.

Comor se plaignit aux autres comtes du roi. Gui, qui gardait les frontières, accompagné des comtes de Rennes, de Nantes et de Dol, attaqua et défit Constantin, Rivode et Justin. Il reçut les autres princes à composition et soumit toute la Bretagne. Ainsi, dans tous les temps, les crimes des chefs ont abaissé les nations.

Il ne faut pas confondre saint Meloir, martyr, avec un saint évêque de ce nom. A Trémeloir, près de Saint-Brieuc, c'est un saint Meloir, abbé, qu'on honore comme patron. Saint Ménoir, honoré en Bretagne, peut être le même que saint Méloir.

(M. de Garaby).

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