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VIE DE SAINT MÉLIAU, martyr |
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26 Octobre. Saint MÉLIAU, Martyr.
Budic, roi de la Domnonée, qui comprenait les évêchés de Quimper, Léon et Tréguier, eut trois fils, Théodoric, Méliau et Rivode.
A la mort de Budic, Maxence, son frère, expulsa ses neveux et s'empara du royaume.
Dès que Théodoric atteignit l'âge de porter les armes, il fit la guerre à l'usurpateur et reconquit son héritage. Albert Le-Grand ajoute que, craignant que saint Guigner, fils de Clyton, roi d'Hibernie, qui était venu en Bretagne avec trois cents compagnons, ne vînt au secours de Maxence, il les mit tous à mort, et qu'en punition de ce massacre, il perdit son état ; car il n'eut qu'un fils nommé Jonocus, qui se fit prêtre.
Après sa mort, le royaume parvint à son frère Méliau, Le nouveau monarque s'unit aux autres descendants des rois de l'Armorique pour reconquérir leur indépendance. Charlemagne envoya contre eux Andulphe, grand maître de sa maison. Celui-ci, à la tête d'une formidable armée, les poursuivit jusque dans les retraites qui leur paraissaient les plus assurées, rasa leurs châteaux et fit un grand nombre de prisonniers.
Cédant à la force, les princes bretons portèrent leurs hommages au roi, en 786. Le monarque prit des mesures pour s'assurer de l'Armorique : Flodalte devint gouverneur de Vannes, et le comte Guy garda les frontières.
Méliau, qui joignait à la piété une grande douceur, ne s'occupa plus qu'à rendre heureuse la partie de la Bretagne qui restait sous ses lois. Il fut les délices de son peuple. En faisant le bonheur de ses sujets, il augmentait le sien.
La considération dont il jouissait fit ombrage à son frère. Ce nouveau Caïn ne vit plus qu'un ennemi dans le modèle qu'une saine raison devait engager à imiter. Il obtint une entrevue, et le lieu, que le droit des gens rendait sacré, fut profané par le meurtre de Méliau, le 26 Octobre 792. Rivode lui trancha la tête à coups d'épée.
Cette victime de la perfidie fut comptée au nombre des martyrs, et des miracles attestèrent sa sainteté.
(M. de Garaby).
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