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LE BIENHEUREUX NOEL MARS, BENEDICTIN

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31 Janvier. Le Bienheureux Noël MARS, bénédictin.

Il naquit, le 24 avril 1576, à Orléans, d'une famille honnête et vertueuse Non content d'avoir appris les éléments des lettres et craignant qu'un intérêt temporel ne décidât ses parents à le retenir, il se cacha d'eux pour aller au collége de M. Arnoulph de Grisepers. Il mettait ses épargnes à acheter des livres et s'appliquait à les lire, jusqu'à oublier de prendre ses repas. Il fit tant de progrès que son maître voulait lui céder sa chaire ; mais le jeune Mars était décidé à se faire religieux.

Il prit l'habit à Marmoutier, le 5 Octobre 1594, et enseigna parfaitement les humanités aux novices ; le 23 Septembre 1595, il fit profession et alla terminer ses études à Paris. Il vécut au collége de Marmoutier dans une régularité constante : ses austérités surprenaient ses confrères. Couvert d'un cilice, il couchait sur la dure. Après sa philosophie, il étudia la théologie en Sorbonne, et ayant recu le diaconat, le 23 Septembre 1600, il fut approuvé pour prêcher dans le diocèse de Paris. Prêtre, le 7 Avril de l'année suivante, il se disposa, chez les Chartreux, à célébrer sa première messe. Pendant ses études, Mars faisait tous les ans un voyage à son abbaye et y insinuait, par ses discourset ses exemples, l'amour de la règle et de la perfection.

En 1603, plusieurs de ses confrères, imitant sa ferveur, obtinrent du général de faire une communauté à part, pour vivre d'une manière plus conformes à leurs engagements. Ce supérieur les imita et tous passèrent six mois à Marmoutier, dans une étroite observance. Le 20 février 1604, ils obtinrent du grand prieur et des religieux de cette abbaye, de se retirer au prieuré de Lehon, près de Dinan, et d'avoir le père Mars pour prieur.

Le couvent de Lehon était tombé dans le relâchement, et quand le scandaleux Gautier, le plus ancien de ses habitants, vit arriver les fervents réformés, il leur suscita une foule de désagréments. Le nouveau prieur agit avec tant de douceur et de prudence, qu'il fit triompher la bonne cause. Il profita de sa victoire pour faire du bien à son persécuteur , qu'il eut la consolation de ramener à Dieu.

Le père Mars n'ayant plus que d'excellents confrères à gouverner, courut avec joie dans la carrière de la perfection religieuse. Il était toujours à leur tête dans tous les exercices. Il prêchait les dimanches et fêtes, et pendant l'avent et le carême, tous les jours et souvent plusieurs fois le jour. Il ne manquait jamais de célébrer la messe, et c'était toujours avec une préparation nouvelle et une piété touchante. Son action de grâce était si fervente et lui faisait tellement oublier le reste,que la communauté dressa un règlement qui l'obligeait à ménager le temps, de sorte qu'il ne mit point de retard aux exercices.

Il était si humble, qu'il suppliait de prendre un chef plus exemplaire et plus capable. Mais ses religieux demandèrent son maintien ; et, quoique le général eût réglé que tous les ans, le lundi de la semaine de la passion, le supérieur se dépouillerait de son office au chapitre, pour qu'on pût le remplacer ; le père Mars, malgré ses instances et ses infirmités, fut continué jusqu'en 1609.

Il s'attachait à conserver l'union entre ses enfants spirituels et la charité avec tout le monde. Les intérêts de cette reine des vertus lui étaient si chers, qu'il faisait toutes les avances pour gagner ceux mêmes qui devaient le prévenir. Il était plein de déférence pour ses confrères et toujours prêt à croire leurs raisons meilleures que les siennes.

Brûlant d'amour pour Dieu , il avait sans cesse à la bouche ces deux mots : O amor ! ses discours et ses écrits inspiraient ce sentiment à tous les coeurs. Ses dévotions particulières avaient pour objet l'adorable Trinité et la Vierge. Il ne se promenait que le chapelet ou l'écriture sainte à la main.

Il avait grand soin de se mettre à la portée des personnes qu'il instruisait. La retraite et le silence étaient les points sur lesquels il insistait le plus auprès de ses religieux, et il en donnait l'exemple. Il était un modèle de patience dans les afflictions et d'empressement pour soulager les autres , même dans les maladies contagieuses.

Le 22 Septembre 1606, il fut nommé visiteur de Bretagne, et peu de temps après, il établit la réforme au monastère du Tronchet et dans l'abbaye de Lantenac. En 1609, il obtint, vu ses maladies continuelles, d'être déchargé de son emploi ; bientôt il fut nommé prieur du Tronchet et rétabli visiteur. Il obéit, mais il revint à Lehon, en 1610 ; et, pour n'être pas à charge à la communauté, il se recommanda comme un pauvre au seigneur de Châteauneuf. Il nomma un sous-prieur pour gouverner le Tronchet et mourut le 31 Janvier 1611.

(M. de Garaby).

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