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VIE DE SAINT PATERNE, évêque d'Avranches |
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16 Avril. Saint PATERNE, Evêque d'Avranches.
Né à Poitiers où son père avait un emploi considérable, il fut élevé sous les yeux de Julite, sa mère, qui lui inspira le goût de la piété. Il se retira dès sa jeunesse dans l'abbaye d'Ansion, dite depuis de Saint-Jouin, au diocèse de Poitiers, y prit l'habit et remplit dignement la charge de procureur.
Pour avancer dans la perfection, il crut devoir s'éloigner de ses parents et de son pays. Il partit avec un confrère nommé Scubilion, n'emportant qu'un psautier. Un homme de bien les pria de rester dans la forêt de Scicy, au diocèse de Coutances, pour extirper le paganisme des environs. Leur zèle triompha de l'endurcissement ; leur générosité guérit une femme affligée de la lèpre, après les avoir insultés. Ils firent tant de bien, que leur bonne réputation vola dans toute la contrée.
Leur abbé, saint Généroux, les visita et recommanda Paterne à saint Léontien, qui le fit prêtre. Le nouveau ministre de Dieu prêcha avec tant d'onction, qu'il acheva de conquérir les coeurs à Jésus-Christ et fit démolir un ancien temple très-vénéré chez les Gaulois. Il eut pour coopérateurs saint Aroaste, saint Gaud, saint Scubilion et saint Senier. L'Eglise lui doit la fondation de plusieurs monastères dans la Normandie et dans l'Anjou.
Saint Melaine venait de fonder à Rennes un couvent, où il voulait avoir d'excellents missionnaires diocésains. Il pria Paterne, dont il connaissait le mérite, de venir en prendre la direction. Le pieux ecclésiastique accepta à la satisfaction genérale. Dès lors l'établissement fut une pépinière d'hommes saints et instruits. Ce fut là que le bon supérieur mit toutes ses vertus en action. Il dirigea ses religieux dans les voies de la piété et de la science, non-seulement par ses leçons, mais encore par ses exemples. Sa charité le faisait avoir un soin continuel de tout, mais spécialement des affligés. Elle obtint du ciel des prodiges pour eux.
Pendant qu'il s'acquittait si bien de ses fonctions d'abbé, il fut élu pour le siége d'Avranches. Il avait soixante-dix ans. Il déploya une activité merveilleuse, répara des églises, en bâtit de nouvelles, nourrit les pauvres, enseigna les peuples et fut admirable en toutes ses oeuvres.
Après treize ans d'un épiscopat fertile en bienfaits, il alla, le 16 Avril 565, jouir de l'éternité bienheureuse.
(M. de Garaby).
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